Apple et musique en ligne

[Taishar]

Si Apple

y va, c'est un bouleversement qui devrait très vite changer le modèle

économique de toute l'industrie musicale et des constructeurs de

lecteurs MP3. Le groupe américain envisage de rendre gratuit l'accès à

l'intégralité de son magasin de programmes numériques en ligne iTunes

moyennant le paiement d'un droit d'entrée à l'achat de son téléphone iPhone ou de son baladeur iPod, rapporte mercredi le Financial Times.

En clair, contre un prix gonflé, les possesseurs de ces appareils

pourront télécharger à gogo pendant toute la durée de vie de leur

lecteur MP3.

(moins de 15 euros) tandis que Nokia prévoit de reverser 80 dollars

(une cinquantaine d'euros) par appareil aux maisons d'édition musicale.

Selon le quotidien économique, Apple

serait en discussion avec les principaux labels musicaux pour mettre en

place ce système, similaire à celui que doit lancer cette année le

numéro un mondial des fabricants de téléphones mobiles Nokia. Le "FT" affirme qu'en l'état, Apple veut se contenter d'un "surcoût" de 20 dollars par iPodApple étudierait également le principe d'un abonnement, qui ne serait applicable qu'à l'iPhone via l'opérateur partenaire dans chaque pays. L'illimité, une tendance lourde C'est à proprement parler une révolution si Apple,

leader du marché avec iTunes, fait ainsi voler le modèle de la musique

en ligne en s'engageant dans l'illimité, que ce soit via la gratuité

contre une mise de base ou un système d'abonnement. L'illimité est la

nouvelle tendance lourde du marché. En France les fournisseurs d'accès,

comme Neuf Cegetel et Alice s'y sont déjà engagés, sur la musique, avec

des offres encore restrictives, qui ne sont d'ailleurs pas compatible

avec l'iPod.

Free s'est également lancé avec le cinéma, les séries, et les clips à

la demande en illimité via un forfait mensuel. C'est l'émergence d'une

"licence globale" réinventée par les entreprises. Mais Apple

a une force de prescription égale à nulle autre. Le revirement de Steve

Jobs sur les DRM - les protections numériques sur la musique - a déjà

fait bouger toutes les grandes majors sur le sujet. La prochaine étape

serait une extension aux contenus vidéos mais rien n'a encore filtré

sur le sujet. Avant de se lancer, le groupe devra s'assurer que ce

nouveau modèle lui sera aussi profitable que l'actuel, qui rapporte

somme toute peu et semble surtout profiter au piratage. La rumeur n'a

en tout cas pas enflammé la Bourse. Le titre Apple était en légère baisse mardi à Wall Street.

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