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Le film de Geert Wilders


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Le populiste Geert Wilders a diffusé un court métrage qui fait l'amalgame entre terrorisme et islam.

Les appels des responsables néerlandais pour éviter la diffusion de ce film n'y auront rien fait. Geert Wilders, 44 ans, député d'extrême droite, a mis jeudi soir sur internet un film anti-islam. Il a été mis sur le site d'échange de vidéos liveleak.com, puis des extraits ont été diffusés sur YouTube.

Le court-métrage de 17 minutes mélange des images violentes de terrorisme : attentat contre le World Trade Center de New York en 2001…, des exécutions dans des pays musulmans, des discours violemment anti-juifs de dirigeants iraniens. Il y présente également des vues de «l'islamisation des Pays-Bas et de l'Europe» : femme voilée et des sourates du Coran justifiant les châtiments exemplaires pour les non-musulmans. Des pendaisons d'homosexuels ou des mutilations génitales féminines ont pour commentaire: «Les Pays-Bas du futur?»

Objectif du député populiste, montrer ce qu'il appelle le caractère «fasciste» du Coran, livre dont il a demandé l'interdiction et qu'il compare au «Mein Kampf» d'Hitler. Le film, intitulé «Fitna», signifie en arabe division et discorde au sein de l'islam.

«Nous rejetons son interprétation de l'Islam»

L'affaire est jugée assez grave à La Haye pour que le Premier ministre Jan Peter Balkenende «regrette» cette diffusion, dans une déclaration solennelle, en néerlandais et en anglais. «Le film amalgame Islam et violence, nous rejetons cette interprétation» a-t-il déclaré. Le ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen a contacté les ambassades «dans les pays concernés». Il devait évoquer la question avec ses homologues européens vendredi.

Les responsables néerlandais craignent une crise internationale comparable à celle des caricatures danoises de Mahomet, et des menaces contre les Pays-Bas. Fin février les talibans avaient dors et déjà menacé d'attaquer les soldats néerlandais déployés en Afghanistan si ce «film insultant» était diffusé.

Geert Wilders estime que le film est «convenable et n'enfreint pas la loi». Il affirme qu'il n'est pas destiné à provoquer le désordre», mais décline toute responsabilité en cas de violences ou de boycott des Pays-Bas. Le député d'extrême droite vit sous protection policière depuis l'assassinat en novembre 2004 du polémiste Theo van Gogh par un islamiste radical, après un film dénonçant l'oppression des femmes par l'islam.

Un tribunal doit statuer vendredi matin sur un référé déposé par une association musulmane contre le court-métrage. De nombreuses associations musulmanes néerlandaises ont cependant déjà appelé les fidèles au calme.

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