Miss Liberty

Ou un russe blanc. Lait, crème de café, vodka. L'effet de la vodka avec le goût d'un café frappé. Parfait pour ne pas se rendre compte qu'on boit trop.

Sympa, l'idée du siège. J'ai testé le caddie, moi Un caddie de supermarché qui traînait dans une rue de Paris, je l'ai trimballé en rigolant bêtement sur une bonne cinquantaine de mètres. Et bien entendu, j'étais outrée que mes potes osent suggérer que j'étais bourrée.

Laurett a précisé qu'ils étaient déjà séparés. Donc en parler ne ferait que remuer le couteau dans la plaie et lui donner l'impression que c'est elle qui n'est pas normale (c'est pas faux, mais ça ne se dit pas).

Tout est dit.

Critiquer le mec de sa soeur ou d'une copine? Pire conseil du monde pour se réconcilier. Même si c'est un connard, et même si la soeur ou copine le sait.

Zut, tu m'as doublée.

On s'est compris, chipote pas. Disons "on peut faire des activités très variées et discuter de tout, allant de la déconnade aux questions de vie ou de mort". En excluant ce qui est réservé à mon mari. Mais ça, ça n'est pas une question d'ami ou non, de masculin ou féminin, mais une question d'intimité - intimité qui n'est pas uniquement physique soit dit en passant. Et quand je dis "on peut", c'est pas "on doit". Je ne parle pas de la même chose avec tous mes amis

Évidemment. Des camarades de beuverie, j'en ai plein. Ça ne me serait pas venu à l'idée de les prendre parmi des femmes d'ailleurs (quoique, l'une de mes amies est un de mes camarades de beuverie les plus réguliers et grande fournisseuse d'alcool devant l'éternel).Un/une ami (e), c'est différent : on peut parler de trucs sérieux (politique, économie), de trucs frivoles (blagues, ragots), de trucs persos, ou de rien du tout si le film ou la bière de la soirée suffit à notre bonheur. Tu peux tout faire avec un ami, sans risquer de le perdre. C'est différent d'un pote. Et j'ai toujours trouvé que la parole était plus libre avec mes amis masculins parce qu'ils se font moins de noeuds au cerveau pour les discussions persos, qu'ils sont plus francs et en même temps moins mélos, et que les sujets qui les intéressent se rapprochent plus des miens que ceux de la plupart des femmes. Mais ci-dessus je parlais d'un cercle un peu plus étendu que les amis proprement dit. Je n'ai pas vingt amis, ça serait énorme.

Ne t'inquiète pas, laurett, moi aussi j'étais persuadée que j'étais incapable de me lier d'amitié avec une femme jusqu'à ce que j'en rencontre une aussi atypique que moi - avec laquelle je peux parler de presque tout, et qui me comprend. Puis j'en ai rencontrée une deuxième avec qui je suis devenue amie aussi (enfin je crois). Certes, j'ai deux amies contre dix fois plus d'amis masculins. Et je préfère toujours mes amis masculins pour certaines discussions et certaines sorties. Et ça m'a pris 24 ans. Mais j'ai quand même réussi Et il y a même d'autres femmes avec laquelles j'arrive à avoir des affinités ponctuelles et des discussions intéressantes maintenant. Il suffisait de trouver mon point de départ. She is out there somewhere, waiting for you.

Impossible de manger à l'extérieur, c'est dans une "zone d'activités" au milieu de nulle part. Impossible d'affiner le sous-groupe "par affinités", on est trop peu (10 ou 15) et de toute façon je suis la petite dernière, ils habitent tous dans la même ville et le même quartier et se voient en soirée aussi... aucune affinité que je pourrais avoir ne sera plus forte que celle qu'ils ont déjà tous entre eux. Elle me permettra tout au plus de m'intégrer plus facilement dans le groupe préconstitué. Et franchement, ça serait vraiment très très mal vu de faire groupe à part.

Non, je fais un métier scientifique très spécialisé dans un domaine très spécialisé. Bref. Tremendo, tu fais quoi comme boulot exactement? Je n'ai jamais bossé dans une boîte où il était possible de choisir avec qui manger le midi. C'est forcément avec son département, ou un sous-groupe prédéfini (par l'âge, la proximité géographique des bureaux), ou avec les départements qui se partagent le couloir.

J'ai un job que j'aime et que je compte garder les vingt prochaines années au bas mot. Manger seule n'est pas la meilleure façon de s'intégrer et de faire carrière.

Je n'ai pas de raison de me fâcher avec lui, je ne le fréquente pas. Ni me disputer avec lui non plus d'ailleurs. Simplement, il me tape sur le système, et me gâche mes repas et mes pauses café.

Je veux bien, c'est ce que je fais avec les collègues en temps normal. Mais on a tous un collègue qui préfère parler politique et sujets de société casse-gueule. Dans mon cas, c'est lui.

Il n'y avait rien à disputer, le mec parlait tout seul comme si ce qu'il disait était évident et que toute personne qui dirait le contraire était un crétin fini. Je ne sais pas comment il en était arrivé à cette conclusion étant donné qu'il n'écoutait personne d'autre que lui-même. De toute façon il est comme ça sur tous les sujets : donneur de leçons, complètement à côté de la plaque, hypocrite et lâche. Je ne peux pas le supporter ce mec. D'habitude je l'évite, ça n'est pas toujours possible.

Un collègue ce matin qui nous soutient qu'un conducteur de train qui se prend un coup de boule pour avoir dit à quelqu'un d'arrêter de fumer, ou un automobiliste qui se prend un coup de couteau pour avoir claxonné la voiture de devant, ce sont des cas où "ils auraient dû prévoir, on dit pas ça à n'importe qui, faut être prêt aux conséquences". Sa théorie est qu'il faut le laisser faire aux flics uniquement. Et je n'ai pas eu de réponse sur le profil du gars à qui on ne doit rien dire (si on commence à craindre tous les mecs d'1m90 ou tous ceux habillés en survêt, ou tous ceux un peu bronzés, on est bons pour vivre dans un caisson cryogénique). C'est avec des conn**** comme ça qu'on est prêts pour la société totalitaire : prêts à croire n'importe quelle mise à ban de la société décrétée par l'autorité, et partisan de remettre tout pouvoir dans les mains de l'Etat du moment que ça leur permet de vivre leur vie peinards. C'est aussi à cause de conn**** comme lui que les flics ont autant de fil à retorde. Si les petits cons turbulents se faisaient réprimander plus souvent, y compris par leurs voisins, ils auraient moins le sentiment que ce qu'ils font n'emmerde personne et qu'ils peuvent taper le flic qui met des limites à leur comportement. Et bête avec ça, j'ai tenté la discussion rationnelle, il continuait bille en tête avec le ton arrogant du mec qui n'écoute même pas une opinion différente de la sienne. J'avais tellement envie de l'insulter que je me suis cassée de la pause café. (Je crois que mon "j'aimerais pas vivre dans une société avec que des gens comme toi" a jeté un froid pour ceux qui l'ont entendu)

C'est rude. Je n'oserais même pas enlever la belle-soeur de mon mari, et pourtant on a rien à se dire et j'en ai plus que marre des photos de son môme. Je compatis : être aussi dure avec sa propre soeur sur un sujet aussi controversé... j'espère qu'au moins elle n'a pas osé prendre le prétexte de la compassion envers la femme enceinte ou du respect de son choix. Parce que respecter aussi peu le discours de sa propre soeur pour se fâcher sur un échange facebook

Euh, pardon, je voulais dire : "c'est pas très gentil de dire ça, Lucilio".

Qui te dit qu'on conseille de ne dire "que ça" aux gamins? Dire "le mieux est d'attendre la bonne personne, de l'épouser et de le faire de façon ouverte à la fécondité" et donner quelques pistes pour savoir attendre, ça n'empêche pas d'expliquer posément le sexe à un ado, de l'inciter à être à l'écoute de son corps pour savoir reconnaître le désir, de l'éduquer sur tous les risques liés au manque de protection au cas où il cède à la tentation (et pas que le risque de grossesse) et de lui faire rentrer dans le crâne que c'est moins grave de faire une connerie (coucher avec n'importe qui sur un coup de tête) que d'en faire deux (la même, mais en lui faisant un gamin ou en chopant une MST). Et encore une fois, rappeler l'évidence, c'est simplement appeler à la responsabilité personnelle encore un peu plus : oui, c'est responsable de s'être protégé, mais ça l'aurait été encore plus de ne pas coucher si tu n'étais pas prêt à en assurer les conséquences possibles, y compris celles qui braillent à 3h du matin et qui te restent sur les bras pendant 18 ans. Il y a des fois où votre conviction que vos "ennemis" un peu trop conservateurs ne peuvent être que des débiles attardés mentaux et incapables de communiquer entre adultes transparaît un peu trop.

Ah mais moi je dis que c'est le moyen le plus sûr, pas le seul. Ça n'enlève pas que s'il n'y a pas abstinence et pas de désir d'enfant, il vaut mieux doubler ou tripler les précautions comme le dit Jim16. Le plus bigot des hommes sait ça, quand même. Ça n'arrive pas par accident, des relations sexuelles. Le plus bigot des hommes a aussi une petite idée de quand ça risque de lui arriver. Ils ne peuvent s'en prendre qu'à leur propre bêtise s' ils ne sont pas prévoyants.

"Utilisé". Quel joli mot. Donc pour vous, messieurs, c'est utiliser le corps de la femme que de faire l'amour? Ou alors c'est l'utiliser que de vouloir un enfant? Ou alors c'est l'enfant qui l'utilise pour venir au monde? (Enfin, l'enfant - j'imagine que pour vous il n'existe pas encore, donc ça doit être le père l'utilisateur). Je ne comprends pas tout... En tout cas avec une rhétorique pareille, vous êtes mûrs pour postuler chez le groupe féministe de votre bled.

La façon la plus sûre de ne pas mettre une fille enceinte, c'est encore de s'abstenir...

Je me suis reconnue. C'est assez bien ficelé, cette psychologie de bazar.

Il y a bien un parti qui a réussi à prendre et garder le pouvoir en se prétendant de droite. Plus c'est gros, mieux ça passe.

Ah bon? C'est pas très fin pourtant. Plus implicite, sans doute.