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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Tellement à la mode que l'auteur de Mein Kampf dénonçait déjà la "conspiration mondiale judéobolchevique". Pour ne rien dire des auteurs du 19ème siècle qui expliquaient la Révolution française par un complot des franc-maçons...
  2. Y a aussi l'homophobie qu'a affiché ouvertement le PCF pendant des décennies (l'homosexualité comme vice bourgeois) qui peut servir de passerelle avec une certaine droite.
  3. Le syncrétisme du révolutionnarisme (gauche) et du conservatisme (droite) ça s'appelle l'extrême-droite. D'ailleurs Lepen cite positivement Michéa. Quelques bouquins du gugus, format Google.livres, si quelqu'un a du temps à perdre pour cette mauvaise littérature: http://hydra.forumactif.org/t1075-jean-claude-michea-oeuvres
  4. Je précise que bien qu'essayant de lire les œuvres complètes de Platon dès que j'ai 5 minutes, ma lecture se limite pour l'instant à Albiciade, Le Phédon, l'Apologie de Socrate et une partie du Criton. Sinon je le connais surtout au travers de Nietzsche qui ne le portait guère dans son cœur, comme on le sait. Il est certain que Platon, membre de l'aristocratie athénienne, est un adversaire de la démocratie, qu'il considère comme une forme de régime voué à être dominée par la démagogie des sophistes et hostile à la philosophie, ce qu'illustre la mise à mort de Socrate. Dans la République (que j'ai pas lu donc citation à vérifier), Platon dit: « La démocratie advient quand les pauvres sont vainqueurs de leurs adversaires. », ce qui pour lui intolérable. Pour autant, est-il censé de présenter Platon comme un précurseur du totalitarisme (la thèse d'Onfray étant plus radicale que ça car selon lui le Platonisme bien compris est complètement totalitaire) ? La thèse est absurde si on considère que les éléments du totalitarisme sont fondamentalement modernes (Parti Unique, politisation des masses par la propagande, État de droit formel violé par le décisionnisme du leader suprême). Edith Fuchs récuse également cette thèse, car selon elle chez Platon la recherche de la sagesse prime sur la légitimité du politique, et peut donc être opposé au pouvoir, alors que le totalitarisme implique la disparition des contre-pouvoirs. Je cite: "On ne peut nullement comparer le rôle que Platon, par exemple, escomptait sans jouer auprès de Denys avec celui que Carl Schmitt a en effet joué avant et pendant l'hitlérisme: le grand penseur conseiller du Prince ! Même en ne tenant aucun compte de l' "échec" de Platon lors de ses séjours en Sicile, il faudrait omettre que l'idée platonicienne de la philosophie reine veut bien dire que la seule autorité, dont tout autre n'est qu'une image, réside dans la sagesse, laquelle n'a de sens que par rapport au Noûs divin. Quand, en revanche, le grand juriste occupe un temps, "dans le ventre du poison", avec hauteur, distance et réserves, un poste de pouvoir, même latéral, pour ensuite ne cesser d'être l'étoile des congrès de juristes nazis, il ne cherche nullement à contrer la criminalité du régime." -Edith Fuchs, Entre Chiens et Loups. Dérives politiques dans la pensée allemande du XXème siècle. En ce qui concerne Popper, ne l'ayant jamais lu, j'éviterai de donner un avis avancé. J'observe seulement que comme philosophe des sciences, il est cité avec respect même par un ex-communiste comme le blogeur Descartes ( http://descartes.over-blog.fr/). Certainement que cette histoire de réfutation poppérienne vaut quelque chose, mais présentement je ne saurais le dire. J'ai quelque échos comme quoi les opinions politiques de Popper (libéralisme, méfiance vis-à-vis de la démocratie) étaient moyennement bien défendues. Par exemple lorsqu'il soutient que: "Mein Kampf ne jurerait pas si on le rangeait à côté des œuvres de Hegel." -Karl Popper, cité dans D. Losurdo, Hegel et la catastrophe allemande. C'est clairement une connerie. Hegel était un grand lecteur de Kant et un admirateur de la Révolution française (malgré ses débordements), le comparer à Hitler (qui vise précisément à abattre les idéaux venus de la Révolution française, cf sa biographie par Ian Kershaw dont je ferais un contre-rendu de lecture quand je l'aurai finie), c'est de la malhonnête intellectuelle. Et je le dis d'autant plus tranquillement que je suis non-hégélien. Le bouquin de Fuchs éclaire d'ailleurs les divergences profondes entre l'État hégélien et le type d'État césariste qu'à pu défendre un néo-hégélien de droite comme Carl Schmitt.
  5. Après je tape sur Onfray mais il y a un paquet d'autres pseudo-philosophes en circulation, comme Alain Badiou ou Edgar Morin, pour ne citer qu'eux. Zemmour est un cas intéressant mais lui au moins à la décence de ne pas faire passer son discours pour de la philosophie. Je dirais même que c'est un journaliste de droite de bon niveau.
  6. Décrit nous un peu ce post-modernisme hédoniste décadent, ça m'intéresse.
  7. L'ethno-différentialiste est un stratagème subtil qui consiste à dire que toutes les ethnies sont également respectables, mais que, pour leur bien, les arabes feraient mieux de retourner au sud de la Méditerranée. Ce qui permet de dénoncer continuellement l'immigration, "armée de réserve du capital" (cf: http://blogelements.typepad.fr/blog/2013/01/limmigration-armée-de-réserve-du-capital.html), tout en se protégeant par avance de l'accusation de racisme.
  8. "L’antisémitisme (originellement : anti-sémitisme) est le nom donné de nos jours à la discrimination et à l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs en tant que groupe ethnique, religieux ou racial. Il s'agit, dans son acception originelle telle que formulée vers la fin du XIXe siècle, d'une forme de racisme" -Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme 1-0 pour Snow.
  9. L'association Platon / Occident est curieuse lorsqu'on connaît l'influence du platonisme sur la philosophe arabe classique. Mais mettons. L'Occident est décadent pour avoir engendrer Platon ? Seriously ?
  10. C'est quoi l'Occident ? ça commence quand, ça s'arrête où ? C'est quoi le type d'homme décadent proposé par l'Occident (si tant est que cette affirmation ait un sens) ?
  11. Le monopole de la violence physique légitime (Weber). Il évident qu'un monopole de la violence physique est impossible (a fortiori de la violence en général).
  12. Tu arrives après la bataille neuneu2k, laffreuxthomas lui-même a reconnu que sa formulation était maladroite et incomplète.
  13. Ils ne sont jamais "intégrés" complètement, avec égalité juridique et tutti quanti. L'histoire de la colonisation. Rome avait une politique plus fine qui explique sans doute en partie que l'Empire ait tenu si longtemps, mais même aux meilleures, l'accès à la citoyenneté romaine était réservé à des privilégiés. On ne peut clairement pas parler d'universalisme, au mieux de tolérance religieuse (intégration des dieux étrangers dans le Panthéon romain).
  14. Impérialisme n'est pas universalisme. Les empires qui cherchent à s'étendre le font toujours pour une caste ou un groupe particulier.
  15. Le progressisme est un anticoncept. Le Progrès n'est qu'une manière positive de nommer le changement auquel on aspire. Pour un conservateur le rétablissement de la peine de mort est un progrès.
  16. Que De Benoist soit érudit, c'est certain. Qu'il soit plus érudit qu'Onfray, c'est à la porté de presque tout le monde. Qu'Onfray considère que antilibéralisme = à gauche = copain montre la profondeur de sa "philosophie"...
  17. Histoire de redresser ce fil, je signale que l'inénarrable M. Onfray trouve des qualités à De Benoist (cf: http://tatamoche.blogspot.fr/2014/05/alain-de-benoist-ideologue-dextreme.html#comment-form).
  18. Tu confonds le respect avec la peur. Comme dirait l'autre, la peur mène vers le côté obscur.
  19. Le Président ne peut pas quitter le pays dans une période aussi critique. Les français sont en demande de sa présence protectrice.
  20. Effort d'argumentation qui se limite à rappeler que les Américains ont piétiné le droit international sur la base d'armes de destruction massive imaginaires. Comme quoi, l'explication que la théorie du complot est un produit de la paresse n'est pas convaincante. A la limite ce serait même le contraire.
  21. Oui c'est accessible et le style est clair comme je disais. Après faut aimer un peu la philo car les 500 pages du bouquin cherche à établir des critères pour montrer ce qu'elle est de ce qu'elle n'est pas. Le chapitre sur Spengler aurait pu être allégé je pense, on se rend vite compte que c'est un idéologue laborieux, pas besoin d'insister autant sur lui. Pour moi qui aime Nietzsche c'était un peu agaçant d'entendre l'auteur défendre le rationalisme, Platon et Kant tout du long, mais au final je pense que c'est parfaitement justifié. En revanche je préfère prévenir, l'auteur semble avoir un (léger) faible pour K. Marx. Elle a beau le montrer du doigt lorsqu'elle analyse la question juive, on sent dans certains passages qu'elle cherche à le préserver de son accusation générale d'effondrement de la philosophie en Allemagne. Je pense notamment au chapitre sur Arendt où Fuchs fait un peu la moue en disant que le concept de totalitarisme arrivait à point nommé dans le contexte de la Guerre Froide (bon ça reste subtil mais je préfère prévenir).
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