Mon calcul :
PIB de 1900 Md€ en t, qui croît de 4% par an en nominal (1,9% en volume + 2,1% d'inflation) => PIB=1976 Md€ en t+1
dette publique en t= 1330 Md€ = 70% du PIB (le niveau n'a pas d'importance)
si on a : déficit public au sens de Maastricht = 2,8% du PIB = 53,2 Md€ (~50 Md€).
alors : dette publique en t+1 = 1330 + 53,2 = 1383,2 Md€ et donc dette publique en % du PIB en t+1 = 1383,2/1976 = 70,0 % du PIB.
Bien sûr, le déficit public au sens de Maastricht c'est le déficit qui inclut le paiement des intérêts sur la dette ; sinon on parle du "déficit public primaire". Le déficit public maastrichtien moyen en France, ces dernières années, ce n'est pas 8% comme en 2009 et 2010 (c'est vraiment exceptionnel), c'est plutôt autour de 4% du PIB, i.e. 76 Md€. Il faudrait donc le ramener à 2,8% du PIB (=environ 50 Md€) pour stabiliser la dette, et donc faire 25 Md€ de rééquilibrage budgétaire : c'est possible.
Si on regarde le déficit primaire, en effet, son niveau doit être d'autant plus positif que la dette est élevée, pour pouvoir payer les intérêts. Mais ce déficit primaire est plus faible que 8% en 2009 ; il doit valoir autour de 6% (je n'ai pas le montant sous la main). Sur 2000-2006 il était seulement de 1,5% (graphique 6 : www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1136/ip1136.pdf ).
Je parlais d'un effort de 50 Md€ et non de 25 Md€, parce que j'incluais à la louche la charge de la dette plus élevée à venir (taux d'intérêt+niveau de la dette), qu'il faudra compenser par un effort d'environ disons 10 Md€, et les charges collectivisées des retraités (pension + santé) qui vont augmenter de, disons, 15 Md€.
Tout à fait. Je parlais du R-U. Pour les pays du Club med européen (GR, ESP, ITA, FR), ça va être sportif, mais pas tout de suite. Tout dépend de comment les pays de la ZE font pouvoir faire pression sur la Grèce pour qu'elles rétablissent ses comptes. Je pense qu'à un moment donné (d'ici 1 an), les banques vont arrêter de souscrire aux bons du Trésor grecs, surtout que la BCE ne va plus les accepter comme collatéral, et le gouvernement devra se résoudre à appeler le FMI au secours et donc accepter ses sympathiques réformes (baisse de 20% du salaire des profs, etc.) et puis ça va douloureusement repartir, et pousser le Portugal puis l'Espagne puis l'Italie puis la France à la vertu.
Je pense que ceux qui rêvent à un armageddon économique en seront pour leurs frais. C'est sûr qu'on va spolier gentiment les rentiers type retraités, mais les rentiers ça fait pas de révolution, ça souffre en silence et ça meurt et c'est minoritaire aux élections. C'est sûr, comme la vidéo le dit, que les entreprises européennes sont sur-endettées et sous-capitalisées ; et après ? les actionnaires qui seront pas partis assez tôt vont prendre cher en se faisant diluer lorsque les créances seront converties en action, mais c'est pas la fin du monde. En attendant, la bulle est repartie donc faut acheter tant que ça continue à monter. ;-)))