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Tout ce qui a été posté par (V)
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Stéphane Geyres, Candidat Libertarien À Villeneuve-Sur-Lot
(V) a répondu à un sujet de Patrick Smets dans Politique, droit et questions de société
Bon courage à lui, ça fait parler, c'est bien -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
un coach n'est pas un chef politique - ou alors il déborde de son rôle ..le coach ne "dirige" pas vers le "Bien", la "Vérité", il aide simplement à mettre en phase le coaché et sa vie, sans préjuger de celle-ci. Je vois pas vraiment le rapport avec le sujet, peux-tu m'expliquer ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
peut-être qu'on ne devrait pas considérer le droit positif comme un "droit", au sens d'ensemble de règles et principes, mais comme un "mode" du droit, c'est-à-dire invention, expression et réalisation d'un ensemble de règles et principes. "Invention" est à entendre ici au sens élargi (comme on parle de l'inventeur d'un trésor), et donc le DP pourrait être un mode du DN. Le DP est donc "creux", "vide", et dépend de l'ensemble de règles et principes dont il est le monde, selon les pays, les peuples, les époques. Par contre par définition le DN doit consister en un ensemble de règles et principes univoques à un instant t pour toute l'humanité - il est dès lors remis en cause par sa pluralité. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
tu t'égares. et tu préjuges de mes intentions. en réalité c'est l'inverse : j'étais un parfait défenseur du droit naturel, jusqu'à ce que je réfléchisse à la signification de cette expression, au sens des mots qui la composent. aujourd'hui j'invite les lecteurs de ce fil à en discuter librement, plutôt que de recracher dogmatiquement ce que je sais déjà sur la question. dans ce cas le but n'est pas de "débattre pour débattre", mais de savoir si le problème est décidable ou indécidable. pour un peuple donné à un moment donné, d'autant que l'expérience communiste n'a pas abouti, on ne connait à ce jour que le socialisme. Donc rien ne contredit l'idée qu'une civilisation, à un certain degré de son développement, puisse réaliser librement l'idéal communiste, et ce, dès lors, dans le parfait respect d'un "droit naturel". Bien sûr qu'on peut faire cette remarque pour toute recherche, le problème n'est pas là : il est dans le fait que certains prétendent pouvoir atteindre ce Bien, ce Beau, ce Vrai, tandis que d'autres ont l'humilité de reconnaître que c'est hors de portée. Le dogmatisme, le sectarisme, le totalitarisme procèdent de cette idée que l'on peut atteindre, maîtriser ou décréter le Vrai. Une attitude libérale devrait être plus modeste, et consisterait d'abord à critiquer les prophètes auto-proclamés, les gourous, les chefs, les maîtres à penser, les pseudo-détenteurs du Vrai, plutôt que chercher à opposer à ce pseudo-Vrai leur "vrai" à eux. Méfions-nous de ceux qui prétendent connaître la Vérité. En basant le libéralisme sur le DN, on en fait un système totalisant, une idéologie, alors que le libéralisme devrait se penser comme anti-système, une remise en cause de tout ordre établi, l'ordre à travers le désordre - le débat, la négociation, la concurrence, l'échange libre, le bouillon de la vie... Sans verser dans le relativisme, on peut éviter le dogmatisme. Il s'agit de reconnaître que certaines choses sont inaccessibles, accepter l'idée d'une transcendance, sans pour autant prétendre capter sa source ou son origine. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
on m'accuse de jouer sur les mots, de me perdre dans un débat sémantique inutile, mais là par contre je ne suis pas sûr de saisir la nuance entre coïncider et indiquer. En reprenant le résumé de Hart proposé par F. mas : Dans "Le concept de droit" (1961, 2005) , Hart liste cinq faits contingents qu'il appelle "contenu minimum du droit naturel" sans lequel le "projet minimal de conservation que les hommes forment en s'associant" devient intenable. Le premier porte sur la vulnérabilité humaine ("Si les hommes devaient perdre leur vulnérabilité les uns par rapport aux autres, on verrait disparaître une raison évidente de formuler la prescription la plus caractéristique du droit et de la morale : "tu ne tueras point"" p. 212), le second sur l'égalité approximative entre les êtres humains ("aucun individu n'a une puissance supérieure à celle des autres au point d'être capable, sans aide, de les dominer ou de les asservir plus longtemps qu'une courte période" p. 213), le troisième sur leur altruisme limité, le quatrième sur le caractère limité des ressources et enfin le dernier sur l'intelligence et la force de volonté humaines limitées. Le caractère limité des ressources implique une forme de propriété. En ce sens la reconnaissance de cette forme de propriété coïncide avec l'un des cinq faits à la base du contenu du DN. En quoi s'agit-il d'une erreur ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
oui -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
...mauvaise volonté, ou un brin d'humour... ou un peu des deux La première réponse de Lucilio ne me semble pas préservée de ce genre d'humour - ou de mauvaise volonté, donc. Bref, j'ai cru m'adapter au style des intervenants. Cette forme d'expression peut-être déplacée ne devrait toutefois en rien entacher les idées exprimées dans le fond. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
qui quoi ? qui suggère une interprétation libérale d'Althusser ? moi-même... Pourquoi ? Ceux qui parlent au nom de Dieu, ce sont les religieux. Comment croire qu'ils reproduisent fidèlement la parole divine, si ce n'est en les croyant eux, et non seulement en croyant en Dieu ? Le risque d'imposture peut sembler évident à tout individu doué de raison. Remplacer Dieu ou Droit divin par Droit naturel. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
en effet, dans ce cas pas "libéral ou libertarien", termes qualifiant ce qui se rattache à une doctrine, mais "fondé sur le respect de la propriété", ce qui constitue la base de ces doctrines. Pourquoi le DN coïnciderait-il avec le respect de la propriété privé ? Pourquoi ne pourrait-on pas trouver dans ce droit naturel des principes se retournant contre la propriété privée ? Ne se limiterait-elle pas, plus naturellement, au simple usage ? Le fructus ne devrait-il pas, naturellement, être collectif ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Oui c'est intéressant, c'est du Hobbes, du coup on retrouve l'ordre politique qui s'impose aux individus, et tous les risques de dérives qui vont avec. Si la société a pour but de faire survivre tous ses membres, rien ne prouve qu'une politique libérale est la plus adaptée. Le libéralisme, tel que revendiqué aujourd'hui, consiste à permettre à ceux qui ont de garder ce qu'ils ont - et pas de donner à ceux qui n'ont pas. C'est cette conception négative de la liberté qui prévaut, non la positive - en somme, pour faire partie de la société, artificiellement instituée, il faut déjà posséder, soi-disant naturellement. Tandis qu'en partant de Hobbes on arrive au "hobbesianisme de gauche", certes "libéral" dans ses fondements mais "socialiste" politiquement. Je n'ai pas l'impression que c'est ce que visent les militants du droit naturel que je lis ici ou là, et notamment sur ce forum. En fait tout ce que je lis me ramène soit à cette impression que le DN est une sorte d'idéologie justificatrice pour propriétaires, soit se confond avec un mode du droit qu'il prétend dénoncer, soit, encore, dans sa version voulue la plus pure, est tout simplement irréalisable et demeure à l'état d'Idée avec un grand I. Innacceptable, paradoxal et même contradictoire, ou irréalisable. Que peut-on en faire ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Ok, maintenant vient donc la question : comment punit-on le vol ou le meurtre ? On a remarqué qu'on pouvait régler certains litiges à l'amiable, sans punition ni sanction. On a remarqué aussi que certaines sociétés ne reconnaissaient pas la propriété privée. En fait l'observation en sciences humaines ne nous apprend pas grand chose, si ce n'est que l'on crée la société que l'on veut. Tant qu'on s'accorde sur des principes, quels que soient ces principes. Donc comment distinguer ceux qui sont "naturels" des autres ? Certains théoriciens esclavagistes prétendaient que la division maîtres/esclaves procédait d'un ordre naturel... Je me fais ici l'avocat du diable. Revendiquer un droit naturel pour ne pas s'occuper des pauvres, foutre à la porte quiconque pénètre dans MA propriété privée quand plus personne ne peut se loger, refuser la charité parce que je suis "solidaire si je le veux", n'est-ce pas là une nouvelle forme "d'idéologie justificatrice" prétendue tirée de la nature pour légitimer une situation sociale en réalité inacceptable ? Non pas spécialement, initialement je répondais à Carlito qui faisait cette opposition. Et les quelques échanges qui ont suivi montrent bien que le lien entre les deux n'est pas évident pour tous les militants du DN. Donc nous acceptons désormais qu'il n'y a pas de stricte opposition entre DN et droit positif. Pouvons-nous également considérer le droit positif comme un mode de réalisation du DN ? Ce qui implique l'idée suivante : le DN ne peut s'imposer par lui-même, ni même exister en tant que tel - dans la mesure où, par leur seule formulation, aucun de ses principes ne peut remporter une adhésion unanime, même dans une société exclusivement composée d'honnêtes gens doués de raison et particulièrement méticuleux dans leurs raisonnements. Du coup le DN peut exister en tant qu'Idée, mais jamais comme réalité. Du coup, comment le revendiquer ? Comment imaginer un ordre fondé sur ce qui ne peut être vérifié, en prétendant qu'il s'agit là du fruit naturel de la raison de l'homme en tant qu'animal social ? C'est une fiction. Même problème, j'ai déjà répondu. le noeud du problème se situe dans la référence à Aristote. Pur argument d'autorité qui ne prouve rien. Ce n'est pas parce qu'Aristote parle de cause finale que toute chose peut s'analyser dans cette perspective. Cette cause finale, qui semble évidente pour les artefacts et l'action humaine en général, l'est beaucoup moins pour la nature. Dans bien des cas, comme dans l'exemple du soleil, c'est l'esprit humain qui l'invente a posteriori, Sériaux lui-même le reconnaît (vision anthropomorphique). La question de l'oeil est plus épineuse. Quoi qu'il en soit, prétendre que cela est parce que cela devait être, nous voilà en pleine théologie, en plein délire mystique. Mais bon. Même si nous décidions tout de même de prendre en compte cette notion de cause finale dans la résolution de notre problème concernant le DN, que se passerait-il alors ? Cette approche téléologique fait de ce DN un pur droit positif. Du pur constructivisme. Or, c'est ce qu'il s'agit de critiquer, non ? Je ne vois pas comment sortir de ce paradoxe, si ce n'est à répéter comme Villey ou Sériaux : "nous déclarons que ce mysticisme n'est pas du mysticisme !", ce qui est tout de même un peu faible. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Suite de questions purement rhétoriques auxquelles il est tout de même intéressant que tu donnes tes réponses... En effet sur liberaux.org nous nous accordons sur quelques principes généraux. Maintenant si je demande : "ma compagne et moi discutons d'une possible IVG, que devrions -pourrions-nous faire dans le strict respect du droit naturel ?", les réponses seront certainement très différentes. Dès lors, que dire de quelqu'un qui prétendrait que selon le droit naturel, les hommes doivent s'efforcer d'abolir certaines propriétés privées (notamment sur les éléments produits en quantité suffisante pour que tout le monde puissent en posséder une part) ou encore d'établir des propriétés communes pour ce qui ne peut être produits en quantité supplémentaire (surface de la terre, certains biens vitaux...) ? Pourquoi le contenu du DN serait naturellement libéral ou libertarien ? La raison peut tout aussi bien conduire à une forme de communisme. D'ailleurs, comme les libertariens, les marxistes condamnent le droit positif (voir par exemple les critiques d'Althusser, desquelles on pourrait donner tout aussi bien une interprétation libérale). Bref, le DN existe peut-être, comme Dieu, certainement même, mais par leur définition même, personne ne peut prétendre les connaître sans les trahir en même temps. Et même si l'un procède de la foi, l'autre de la "raison", dans ce dernier cas on voit que la raison donne tant de réponses divergentes que l'on ne peut rien en tirer d'absolu. On peut juste espérer, ou croire, et s'efforcer d'accorder notre vie avec nos principes. Les certitudes et la raison - la cohérence - concernent cet accord, et non les principes eux-mêmes. On peut essayer de donner de "bonnes raisons" aux autres d'adhérer à ces principes eux aussi, mais pas "la raison". -
Pas vraiment de rapport - dans la mesure où la question du sommeil n'était pas l'intérêt principal du livre - mais intéressant suite à ces échanges : Le hors série de Science&Vie sur "Les mystères du sommeil", en kiosque ce trimestre. Bien foutu, plein d'infos passionnantes et surprenantes.
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Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Au plaisir de te lire Pareil, je vais te répondre incessamment - je ne cherche pas à prendre pour étalon la physique pour juger de la nature du droit naturel, au contraire je dis que c'est la seule chose à laquelle peut renvoyer l'expression de nature, donc d'une certaine façon à l'absence de droit. Bref, je dis que l'expression "droit naturel" est soit un non sens, soit une trahison d'un véritable "droit objectivement bon" par définition inaccessible, impossible à découvrir dans sa totalité ou à formuler sans ambiguïté (et donc impossible à appliquer avec intégrité dans un parfait respect de chaque sujet de ce droit) - en fait je me rallie un peu à Hobbes sur ces questions de définition. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Oui. Ce n'est pas qu'une question de forme. C'est fondamental. C'est avec les mots que l'on pense et raisonne : si le "droit naturel" est le fruit de la raison, on ne peut faire l'impasse sur cette question. Non je ne comprends pas très bien, mais attends je vais me concentrer très fort, gnnnnn, peut-être que j'y arrive un peu, gnnnnnnnnnnn... C'est pas comme si j'étudiais cette question depuis des années, hein ! Moi aussi il y a dix ans je répétais ce que je lisais dans les ouvrages de mes auteurs favoris, ce que je lisais aussi sur l’ancêtre de ce forum et sur le Québécois Libre. "Droit naturel", "droit naturel", je n'avais que cette expression à la bouche ! Et je rappelais moi aussi que les lois qui s'imposaient dans les dictatures, sous le régime nazi ou soviétique, relevaient précisément du droit positif. Et moi aussi j'ironisais sur ce terme de "positif", qui n'a alors de positif que le nom, comme on peut critiquer le "réalisme" des hobbesiens ou le "real-" de la realpolitik... Et donc je défendais mordicus le droit naturel, comme si l'expression en elle-même, par sa référence à la nature, plaçait naturellement ce qu'elle désignait au-dessus de toute les lois en vigueur. Pour le justifier j'utilisais la même pseudo-argumentation que notre ami Carlito, à savoir : "chacun possède sa vie et ce qui en découle". Seulement cette succession de mots ne prouve rien, ne fonde rien, même si on est spontanément d'accord avec. Les problèmes qui se posent sont les suivants : 1 - Comment prouve-t-on l'existence d'un droit objectivement bon ? (de la même façon qu'on pourrait demander Comment prouve-t-on l'existence de Dieu ?) Comment prouve-t-on que ce "bon" ainsi visé correspond à la nature même des choses et des êtres ? 1 bis - Si on ne peut pas, à quoi bon défendre une telle idée, si ce n'est en tant que croyant, comme acte de foi ? 2 - Qui peut prétendre connaître ce droit objectivement bon ? Connaître son contenu ? Ses principes ? Ses critères ? (Qui peut prétendre détenir le message de Dieu ?) 2 bis - Si on ne peut pas, comment accepter de se soumettre aux - possiblement faux - prophètes du droit naturel, comment revendiquer les principes qu'ils défendent sous l'étiquette droit naturel, alors qu'il s'agit d'une invention ? 3 - Comment appliquer ou faire exécuter ce droit d'une façon telle qu'on ne puisse le confondre, en ce qui concerne son mode de réalisation, avec droit positif (dans la mesure où l'on caractérise ce droit "nat" comme s'opposant au droit positif) ? (Comment organiser la vie selon le message de Dieu sans risquer de le trahir à travers des simplifications et des représentations erronées ?) 3 bis - Si on ne peut pas, faut-il continuer à tout prix à parler de droit "naturel" ? Les institutions ou les simples actes de communication qui seuls permettront une réalisation effective du droit peuvent-ils encore se réclamer de la "nature", au sens premier du terme (en 1) ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Si tu reste au niveau métaphysique, en effet le droit nat n'est pas tout à fait un code. Mais dans ce cas comment l'appliquer, comment le faire exécuter ? Même dans une société sans Etat, si l'acte malheureux d'un ignorant ou d'un méchant porte atteinte à ton droit, comment vas-tu le faire respecter ? Il va bien falloir discuter, utiliser des mots, se mettre d'accord sur des formules, peut-être les écrire : cet acte même de communication revient à "positiver" le droit. C'est une question à la fois de définition et de logique. Donc opposer les deux ou penser que le seul lien possible entre les deux est que le droit nat inspire le droit pos est une erreur. Ce n'est pas le premier qui pourrait "fonder" le deuxième : le terme "positif" ne désigne qu'un mode, qu'un état de certains principes du droit - ce sont les principes désignés par l'expression "droit nat" qui pourraient se réaliser sous un mode positif. Encore une fois ce que je dis là ne s'oppose pas aux principes ou à la défense des principes que vous rangez sous l'expression "droit naturel", mais critique surtout l’appellation droit naturel et son articulation avec le droit positif. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
L'énoncé "la propriété" est donc un principe de droit naturel ? Qu'est-ce que ça signifie ? Qu'est-ce que ça implique ? Ne faudrait-il pas dire "Le respect de la propriété" ? Mais dans ce cas, qu'entend-on exactement par propriété ? Et surtout par respect ? Peut-il y avoir des exceptions ? Etc. etc. Le moindre de ces principes "naturels" qui peut sembler évident peut aussi ouvrir un débat d'une centaine de pages sur liberaux.org. Donc où sont ces principes ? Qui peut prétendre à l'énonciation claire et sans ambiguïté de ce mystérieux droit naturel, de telle façon que tout le monde, par le simple exercice honnête de la raison, y adhère ? Peut-être existe-t-il un droit naturel : ça c'est la question métaphysique. Quel est le contenu de ce droit naturel, quel ensemble d'énoncés le constitue de façon intelligible par et pour la raison humaine ? Celui qui prétend le savoir fait de la métaphysique comme on en faisait avant Kant. C'est en ce sens qu'on parle de "mysticisme". On pourrait parler plus simplement de délire, d'affabulations. C'est comme dire qu'il y a une Vérité : oui, peut-être, certainement même. Mais quelle est cette vérité ? Ce serait la trahir que prétendre dire ce qu'elle est. C'est comme Dieu : oui, le déisme est certainement la position la plus cohérente et la moins difficile à défendre. Mais prétendre connaître ce Dieu, c'est le trahir. Les religions sont les pires trahisons de l'idée de Dieu, car elles prétendent que leurs fables sont la vérité, en son nom. Faut-il parler de droit naturel ? Associer ces deux termes de droit et de naturel ? Le niveau du débat auquel je m'attache porte en effet sur le plan sémantique. Essayons de respecter au mieux un certain principe d'univocité, essayons de clarifier notre langage, essayons de formaliser nos idées. Par delà ce problème qui peut sembler un peu bête, bêtement sémantique, c'est bien la défense de la raison qui est visée. -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
A partir du moment où l'on discute la formulation même d'un principe du droit naturel, cela ne met-il pas justement en difficulté son côté "naturel" ? Où sont, dans la nature, ces éléments de législation, ces inscriptions, ces principes parfaitement formulés, sans ambiguïté, en tout temps, en tout lieu, pour tous les peuples et tous les êtres vivants doués de raison, pourquoi pas même des extraterrestres ? Le principe d'organisation de la nature est celui de la force physique, voilà ce qui est. Le lion exerce son droit naturel lorsqu'il bouffe l'antilope. L'homme n'enfreint en rien le droit naturel au sens hobbesien lorsqu'il vole ou rackette un autre homme. Le droit naturel tel que l'entende les jusnaturalistes décrit en réalité ce qui doit être et pose les limites et les conditions, d'un point de vue moral, de l'usage de la force. C'est pourquoi dire que ce droit est "naturel" est une erreur de langage. Sauf si on verse dans le mysticisme et que l'on force la jonction entre ce qui est et ce qui doit être. Et prétendre qu'il s'agit d'une approche téléologique ne résout pas le problème, au contraire, on ferait alors de ce droit nat un pur droit positif. D'où, une nouvelle fois, une opposition qui n'a pas lieu d'être, qui crée la confusion plus qu'elle ne clarifie la situation. -
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(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
Ah, vous voulez dire que les jusnaturalistes utilisent le terme "naturel" comme ils auraient pu dire "droit rouge" ou "droit biloubiloupe" ? En fait je réagis car "naturel" est un adjectif généralement employé pour désigné "ce qui appartient à la nature". Mais évidemment, si on décide que ça veut dire tout autre chose, ok, ok, déformons le sens des mots, puisque les gauchistes le font, pourquoi pas les libertariens ? Non sérieux, vous répondez à mon message en me donnant la définition jusnaturaliste du droit naturel : ça ne répond à rien, vous êtes piégé dans une forme de circularité, je critique justement le fait d'associer cette définition, ou la "partie gauche" du schéma, à l'expression "droit naturel"... Cela dit le schéma a d'intéressant qu'il indique que le "droit naturel" inspire le droit positif : en réalité, ce qui est désigné par "droit nat" est un ensemble possible du droit positif - devient un ensemble possible du droit positif aussitôt qu'il est énoncé. On ne peut sortir du positivisme - au mieux pourrait-on parler de "positivisme résigné". On peut donc les distinguer dans une certaine mesure, mais les opposer est un non sens - A moins d'envisager cette opposition sur un plan métaphysique. Mais pourquoi la théorie libérale s’embarrasserait-elle de métaphysique ? Elle peut largement se contenter d'être une théorie du droit, et pourrait, de fait, contenter tout le monde, plutôt qu'envisager des divisions là où il n'y en a pas. Pouvez-vous me donner une règle du droit naturel ? -
Le Droit Naturel Existe T-Il ?
(V) a répondu à un sujet de Carlito dans Philosophie, éthique et histoire
"Droit naturel" : en rhétorique, c'est ce qu'on appelle un oxymore - une contradiction dans les termes. Le droit est naturel La guerre c'est la paix La liberté c'est l'esclavage Dommage que tant d'éminents libéraux se fourvoient de la sorte. J'ai eu l'occasion de discuter avec des scientifiques. Pour eux un liquide gazeux n'existe pas. Je n'ai pas su quoi leur répondre car pour moi c'est évident : le gaz peut être liquide. A moins que... A moins qu'il s'agisse bien d'une même matière, mais sous différents états ? Enfin, bon, j'ai pas envie de trop étudier la question, je suis sûr d'avoir entendu d'autres personnes bien plus convaincantes parler de liquide gazeux alors je veux plutôt croire à ça ! Du coup, des libéraux pourraient-ils m'aider à dénigrer et à insulter ces scientifiques - qui, en plus, se prétendent "rationnels" !!! Ça, c’est du sérieux, hein. D’ailleurs le nom le dit : c’est rationnel. Comme si les autres ne l'étaient pas... > Une définition à considérer : ce que Hobbes entend par "droit naturel". Quoi qu'on pourrait dire "la nature" tout court dans ce cas. Donc la seule définition cohérente et réelle ? > Un paradoxe à étudier : les très sérieux jusnaturalistes, en découvrant les principes de ce droit si naturel, 100% bio, par le fait même de les formuler, ne basculent-ils pas dans une forme de positivisme ? Le fait même d'énoncer la loi, naturelle ou pas, n'est-ce pas là l'état du droit caractérisé comme positif ? -
C'est de l'art, une sorte de performance
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enfin non : eurasie, puis monde.
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c'est une étape avant le monde.
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bon critère en effet, quoique pas toujours facile à identifier Disons qu'on parle tellement peu de sommeil dans ce livre, ça me semble secondaire, la véritable intrigue se joue au niveau social entre la majorité (les gens "normaux") et une minorité apparemment privilégiée mais en réalité stigmatisée. En fait l'auteur aurait pu traiter beaucoup plus simplement de l'antagonisme pauvres & moyens VS les riches, mais cette dimension génétique amène d'intéressantes subtilités. Pour moi ce n'est pas vraiment un bouquin de SF, c'est une photographie du temps présent avec quelques retouches photoshop, l'auteur invite à la critique sociale dans une perspective assez randienne par bien des aspects, et pas vraiment à la réflexion scientifique ou bioéthique... Enfin bref, pour revenir au sens initial de mon message : si vous connaissez des lecteurs dans votre entourage, jeunes et moins jeunes, et pourquoi pas amateurs de SF : offrez-leur ce livre ! une bonne idée cadeau avec des petits bouts de libéralisme dedans
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Ce n'est pas un essai, encore moins une thèse, c'est d'abord un petit roman, ou une longue nouvelle, où l'auteur discute justement tous ces points de vue à travers ses différents personnages. Et donc effectivement, les "contradictions" ou les paradoxes sont là pour servir le scénario. Sinon on peut aussi faire un roman qui décrit la plus stricte réalité d'un mur blanc, d'un simple mur blanc, sans rien d'autre, et sans qu'il ne se passe jamais rien, mais je pense que ce serait vite emmerdant... quoique... Donc oui, la question de savoir si cette privation de sommeil est un avantage ou un défaut est bien une question posée dans le livre, à travers la confrontation entre les deux soeurs notamment, d'où le titre. Ensuite l'intrigue se déplace au niveau social, à travers l'opposition entre les Non-Dormeurs et les Dormeurs. Une façon de mettre en évidence la difficulté que la majorité, en nos temps démocratiques, a à accepter les spécificités de certains, notamment sur le plan intellectuel, du savoir et de la culture, et les avantages qu'ils peuvent en retirer. On aurait pu prendre un autre critère de distinction, physique par exemple : toutes les personnes de plus de 2 mètres, qui jouissent certainement d'un pouvoir d'attraction plus important que les petits et peuvent donc accomplir plus de choses dans ce monde, s'ils savent bien utiliser cette qualité. Or la taille pourrait très bien être contrôlée génétiquement à l'avenir.