Je rappelle que, personnellement, je m'exprime sur ce sujet en connaissance de cause…
Et je persiste : la charge de travail des enseignants est très basse ! J'ajouterai même que leur travail fait peu appel à la réflexion.
Pour être précis, je ne pense pas qu'il faille augmenter le volume d'heures de cours au-delà de 20 heures par semaines (cela aurait des conséquences facheuses sur leur perfomance pédagogique). Je pense en revanche que l'on pourrait davantage responsabiliser les enseignants en enrichissant et diversifiant leurs tâches, au-delà du simple fait de leur demander de "bégayer" éternellement des cours en appliquant "bêtement" des programmes nationaux.
Certes. Mais cela illustre surtout la fameuse loi de Parkinson ("work expands to fill the time available for its completion")…
Justement, je pense que l'isolement et le peu de travail à réaliser, qui les amènent à "gamberger", sont aussi facteurs de dépression. On trouve le même phénomène en entreprise : les salariés "placardisés" sont plus sujet à la dépression que les salariés hyper-actifs.
Je suis tout à fait d'accord sur ce point. J'ai d'ailleurs souvent contribué ici à dénoncer cet esprit.
Je suis d'accord. C'est d'ailleurs le système qui tend à les enfermer dans une "prison dorée" que je dénonce. En gros, le contrat implicite que l'Etat passe avec les profs est le suivant : "Ok, on vous donne un faible salaire et un travail pas très gratifiant, on réduit l'intérêt que pourrait avoir votre métier en le standardisant et en l'enfermant dans un carcan bureaucratique, on vous demande de passer un concours assez difficile de niveau bac+4 pour finalement exercer des tâches qui ne demande quasiment aucunes qualification, autonomie ou responsabilité… Ok… Mais d'un autre côté, on vous fout la paix, on ne contrôle jamais votre productivité, et vous avez le droit à plein de temps libre…" Ce qui a le don de m'exaspérer, c'est qu'il y a une forte pression syndicale (qui représente environ le tiers des enseignants) qui pousse dans ce sens, qui va pourtant totalement à l'encontre des intérêts des enseignants, notamment en faisant courir la rumeur comme quoi "à l'extérieur, dans l'infernal monde capitaliste, c'est pire !"