Patrick Smets

Ok, peut-être pour la philo à la renaissance. Je ne m'y connais pas assez… Pour les restes, on reprend le nom de ce qui précédait, mais on en modifie tellement le contenu et le sens, qu'on ne peut pas parler de "retour". Cf. la famille où il n'y a "retour à" que pour les journalistes. Les sociologues ont bien mis en évidence que les formes familiales contemporaines n'ont rien à voir avec les formes familiales auxquelles on fait référence.

Moi, j'ai encore toute une vie devant moi.

Sois patient, Milles fleurs vont fleurir !

Par exemple ?

Quel que soit le jugement porté sur la déchristianisation de l'Europe, je suis quasiment certain qu'une marche arrière est impossible. A ma connaissance, l'histoire n'a jamais connu de marche arrière. Peut être qu'un retour du religieux est possible, mais ca se fera alors sous des formes que même toi trouve ignoble.

Quelles que soient nos opinions respectives sur le sujet, il faudra bien !

Non, mais je crois que c'était l'expression d'une position cyniquement favorable à l'Eglise.

Il me semble que c'était plutot un slogan de la bourgeoisie libérale du 19ème, mais peu importe. En tout cas, la Bible fait toujours couler plus d'encre qu'Atlas Shrugged.

Taratata. Je compte sur toi, demain à 14 heures, pour faire s'effondrer l'Occident. Nous ne serons pas trop de deux.

Non, pas en Europe occidentale en tout cas.

Je ne sais même pas à quel post de Jabial tu fais allusion, et, non, tout ce que je dis n'est pas choisi en fonction de ton humeur du moment.

Je suis content que quelqu'un le prenne de façon un peu rationnelle Personne ne le nie, mais certains semblent très ennervés qu'on en parle. Il n'est évidemment pas question de nier l'existence d'un rapport, mais de modérer l'enthousiasme avec lequel certains font de l'un la descendence nécessaire et inéluctable de l'autre. Non, je ne me marre pas parce que là, c'est, hélas, une réalité. Et vouis faites bien de la rappeler de temps en temps.

Faut vraiment être bouché à l'emmery pour ne pas savoir d'où ils tirent leurs valeurs…

Trop tard, mon vieux. Maintenant on reparle de Rand et on attend Jabial.

Alors là, absolument pas.D'ailleurs, ce post n'avait sucité quasiment aucune réaction jusqu'à ce que tu me sommes de citer mes sources, après quoi j'ai eu droit à un déluge d'exagérations et d'insultes comme si j'avais été chier sur les pieds de Benny en me contentant de rappeler le fait historique que 2/3 des penseurs libéraux étaient à l'index. Mais, bon, dans ma magnanimité, je vous pardonne et propose de revenir au sujet du fil.

Ce qui nous permettrait de revenir à la philosophie de Ayn Rand en se demandant par quel miracle, j'aurais la moindre responsabilité dans tes éventuels méfaits.

Comme je disais dans un post perdu au milieu de votre flooding pro-clérical.

Je sais que c'est devenu monnaie courrante sur ce forum, mais on ne va peut-être pas non plus réécrire l'histoire. Expliquer la condamnation de John Locke par l'Eglise par les agissements des révolutionnaires français 1 siècle plus tard, c'est déjà conceptuellement foireux. En plus, on sait que telle n'est pas la source de ces inscriptions à l'index (Marx, par exemple, n'y étant pas repris malgré sa haine anti-catholique). L'Index reprenait les ouvrages dont les catholiques devaient se garder, parce que sous des aspects religieux qui pouvaient plaire aux catholiques, ils représentaient un danger pour la pureté de leur foi en défendant des idées incompatibles avec le Dogme. En l'occurence, pour tout le courrant libéral, deux points posaient problème, 1) la grande proximité avec le protestantisme 2) le développement d'une "philosophie naturelle" contre laquelle l'Eglise s'est toujours battue (pour des raisons philosophico-théologiques que j'ignore) L'Eglise catholique a vu dans le développement du libéralisme un adversaire et un danger. Elle l'a combattue dès l'origine de celui-ci. C'est une vérité historique incontestable dont la conséquence est le passage de grand nombre de libéraux dans les rangs anti-cléricaux et ensuite socialistes. Alors, peut-être qu'il y a filiation entre le libéralisme et le catholicisme, mais l'Eglise a en tout cas pris son temps avant de reconnaitre son enfant.

Non, mais elle montre dans quel camp on se trouve.

Raison pour laquelle j'ai toujours affirmé que Rand faisait de la philosophie morale et pas de la philosophie politique. Et comme sa morale s'écarte assez radicalement des classiques libéraux, bien plus enclin à la recherche du juste milieu, elle ne fait pas partie à mon sens de la tradition libérale.

Je parlais de condamnations morales bien entendu…

L'index des livres prohibés Note il est en bonne compagnie avec Kant, Grotius, Suart Mill, Montesquieu, Spinoza, Voltaire, Lord Acton, etc. A peu près tous les auteurs libéraux étaient interdits à la lecture pour les catholiques car présentant, selon les plus hautes autorités de l'Eglise, un péril pour la foi. Vous comprenez pourquoi je me marre doucement quand on me parle de la filiation catholicisme-libéralisme.

Vis à vis de l'Eglise Catholique, qui a condamnée Locke, ca me parait en tout cas clair.