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Yozz

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Tout ce qui a été posté par Yozz

  1. On peut faire plusieurs lectures tant de Nietzsche que de l'existentialisme. Si je trouve idiot de classer Nietzsche chez les existentialistes, je trouve qu'il y a des proximités. Le créateur de valeurs chez Nietzsche ne me paraît pas loin de l'existentialiste qui est authentique. Une manière de voir le surhomme - à laquelle tu n'adhéreras peut-être pas - est de le voir comme se voulant, lui, ses valeurs et sa vie en soi et à jamais. Et ceci n'est pas si éloigné de l'existentialiste qui choisit ses valeurs et les veut pleinement et de manière authentique. Je vois une proximité entre le surhomme souhaitant l'éternel retour et le Sisyphe heureux chez Camus. L'angoisse existentielle me paraît un point que le surhomme doit dépasser. La joie esthétique chez Nietsche tout comme l'affirmation de la vie biologique me paraissent être une des manières de répondre à l'absurde. Etc. Je trouve donc que l'on peut les concilier sans incohérence majeure, si l'on est prêt à faire dans un petit éclectisme et donc à faire une lecture souple des deux. Je ne prétends pas y voir une identité, mais peut-être une proximité. Et Nietzsche aurait peut-être apprécié l'homme Camus (certainement pas Kierkegaard ou Sartre note bien).
  2. C'était une pointe d'humour à mon avis... On peut difficilement accuser le vénérable Dardanus d'être un agressif personnage. Tout juste a-t-il l'humour un peu sec et cassant, il ne faut pas s'en offusquer.
  3. Yozz

    Papauté, Kebab & Confiture

  4. Yozz

    Papauté, Kebab & Confiture

    Je rappelle quand même la puissance du concept de subsidiarité défendu par l'Eglise en matière sociale et économique. Dans le style c'est un peu beaucoup libéral quand même.
  5. Yozz

    Flims du moment

    Si mais là Tremendo parlait de banlieue parisienne, et je n'ai vécu que là (91 pour être précis) en France Quant à Lyon en particulier, c'est à mon avis la plus belle ville de France que j'ai visitée...
  6. Absolument. Et Kierkegaard. Surtout Kierkegaard.
  7. Pas en un post que j'aurais le temps décrire vite fait là maintenant Mais si tu veux lancer un fil dessus fais-toi plaisir Et on invoquera le nietzschéen du forum, Free Jazz Mais un des gros soucis avec Nietzsche est qu'il est très diversement interprété. Pour certaines bonnes raisons, et certaines mauvaises. Donc toute discussion sur Nietzsche tend à prendre des allures de pugilat avec des tenants des diverses interprétations. Et c'est un peu pour ça que je prends des pincettes ici aussi d'ailleurs...
  8. Yozz

    Papauté, Kebab & Confiture

    Oui, un copain m'avait passé des brols. J'avoue ne plus me souvenir de quoi il s'agissait en détail (c'était avant qu'il soit Pape en fait), mais c'était bien ficelé.
  9. Mouarf pour la BD - Je peux comprendre, même si la pensée de Sartre dépasse heureusement de loin le personnage public et son gauchisme forcené. Et puis, ne pas oublier Kierkegaard. Ne surtout pas oublier Kierkegaard. - Mouais bon, c'est un avis qui se défend mais que je ne partage pas. Je ne sais pas ce que tu appelles plus roboratif. Je me suis farci beaucoup de philo dans mon jeune temps, et c'est l'existentialisme et Nietzsche qui sont restés. Par contre, si je ne la partage pas, je comprends aisément la critique disant que l'existentialisme est plus de la bonne psychologie que de la philo. Aussi, ce qu'on enseigne au lycée est éminemment basique et ne rend pas justice à l'existentialisme. Rand par contre je partage - Je pense au contraire, voir supra, qu'il y a de bonnes intuitions psychologiques dans l'existentialisme, à commencer par les notions d'angoisse ou de déréliction. Evidemment, le souci c'est qu'on réduit souvent tout à "l'existence précède l'essence", et il y a bien plus que ça. Quant au mariage avec le droit naturel: ça dépend. Les conceptions classiques ça ne se marie pas bien, non. Les conceptions modernes à la HHH, oui
  10. Précisément non. L'existentialisme postule la criticité de l'authenticité, ie, d'une liberté véritable consciente à elle-même, qui au contraire est rétive à tout constructivisme. C'est tout le paradoxe de Sartre: il s'est inscrit dans et a grandement contribué à ce courant de pensée sans tout-à-fait percevoir ce point que ses p'tits copains communistes avaient eux-mêmes perçus. L'existentialisme est un humanisme est une réponse aux critiques des communistes qui justement voyaient dans cette philosophie de la liberté un frein à l'homme nouveau. Et Sartre a fait un massive fail en démontrant en fait l'inverse de ce qu'il visait à montrer (ie, il voulait montrer la compatibilité avec le communisme et il a montré l'inverse). De la même manière, L'homme révolté de Camus montre bien la puissance force idividualiste rétive à tout constructivisme qu'il y a dans l'existentialisme. Pour le dire autrement, il n'y a pas de nature humaine, mais ça ne fait pas de l'homme une pâte à modeler.
  11. Vrai, mais il y a un existentialisme chrétien passionnant. Ah ça, c'est l'enjeu, et là que j'attends les critiques Pas tant que ça quand on l'explique un peu plus loin. En gros, on ne choisit jamais le mal. C'est une belle discussion dont je suis intimement convaincu. Mais j'admets la critique qui consiste à dire que cet aspect est presque plus de la psychologie que de la philosophie. Il y a un peu de vrai!
  12. Yozz

    Papauté, Kebab & Confiture

    J'ose espérer que personne n'accuserait un Pape de l'époque contemporaine d'être là juste pour ses petits avantages et privilèges. On aime ou pas l'Eglise et le Pape, mais ne pas admettre que ces gens-là font ce qu'ils font avec une conviction profonde qui dépasse de très loin le simple intérêt matériel me paraîtrait la dernière des mauvaises fois (sans mauvais jeu de mots). Au passage, dans le genre dévoué, j'avais entendu que Ratzinger n'était pas spécialement excité à l'idée de devenir Pape quand son nom avait circulé et que c'est vraiment un cas d'"accepter la charge". Et dans tous les cas, moi qui ne suis pas catholique pour deux sous, il est difficile de ne pas reconnaître en Ratzinger un intellectuel de très haut vol comme il n'y en a plus guère.
  13. Oh, c'est pas le cas de tout le monde, mais il y en a quelques uns. Et notamment, ça m'étonne toujours quand on y voit une grande incompatibilité avec le libéralisme. Et vu que je ne peux pas toujours penser qu'il s'agit de gens qui ne connaissent de Sartre que ses rodomontades communistes, ça m'interpelle. Et sinon, +1 pour l'Etranger.
  14. Beaucoup de libéraux tendent à détester l'existantialisme comme mouvement philosophique. Ca m'a toujours profondément échappé. Je comprends qu'on soit dégoûté par le gauchisme outrancier de Sartre, mais non seulement ça ne le résume pas, mais l'existentialisme ne se limite pas à Sartre. A l'inverse, j'ai toujours pensé l'existentialisme comme une philosophie de la liberté et de la responsabilité, une double thématique qui me semble pertinente pour les libéraux. Alors, adversaires de l'existentialisme, pourquoi tant de haine? Je suis curieux de savoir ce qui vous déplaît tant.
  15. Euh, indépendamment de ce que tu veux dire politiquement (propriété de soi et tout ça), mais en termes d'histoire du droit c'est faux, la responsabilité aquilienne n'a rien à voir avec le droit de propriété. Et la confusion entre faute et dommage est courante chez les étudiants en droit ou non-juristes, mais ne pose guère de problèmes aux juristes aguerris. Surtout, les deux notions sont importantes. En général le legislateur fait l'inverse et considère que certains dommages doivent être réparés par un bouc-émissaire, sans plus aucune notion de faute. Le petit truc pour les reconnaître: on les appelle des responsabilités sans faute. Par définition, le législateur sait définir sa législation comme il le veut, et agir aussi bien sur la faute, que le dommage ou le lien de causalité. Je ne comprends pas du tout où tu veux en venir.
  16. Yozz

    Flims du moment

    Gnié? Du temps où j'habitais en France je en voyais jamais de VO hors de Paris. En banlieue c'était mort (j'ai quitté en '97 en même temps).
  17. Moi c'est l'inverse, je cherche une bonne fiction sympa. Le critère supplémentaire c'est qu'elle doit être disponible sur Kindle. Sinon c'était tout trouvé, j'avais envie de "The moon is a harsh mistress" de Heinlein dont j'ai beaucoup entendu parler mais jamais lu. Donc si vous avez des idées, avant que je ne lise une énième biographie...
  18. Tu n'as jamais fait de droit ou rencontré de juriste toi, si? Blague à part, la pratique du droit est une herméneutique. Si on veut garantir un certain type d'interprétation, le mieux est encore de donner les critères d'interprétation. C'est pour ça que je propose d'utiliser l'éthique de l'argumentation à la HHH comme base interprétative.
  19. En Belgique on aime bien les trucs qui font un peu vieillot, et du coup le vocabulaire romanisant est un peu plus usité, d'où l'emploi d'"aquilienne". Je ne savais d'ailleurs pas que ça ne s'utilisait plus en France. Sinon, +1
  20. C'est pour ça que je proposais de fonder la notion de légitimité dont question sur une éthique de l'argumentation à la HHH/Van Dun, pour justement bien l'encadrer
  21. Nonon, par définition, les régimes de responsabilité sans faute ne font pas partie de la responsabilité aquilienne telle qu'on l'entend classiquement (ce sont des régimes légaux à côté) - à ceci près qu'il est vrai que ces dernières décennies on a étendu de manière prétorienne les notions de faute/dommage/cause de manière illégitime. C'est pour ça que les juristes aiment bien parler de l'aquilienne, histoire de dire que c'est celle qui hérite du droit romain, versus la délictuelle moderne qui comprend des régimes légaux en plus. Mais bref, ça c'est terminologique et ça se discute, je retiens que tu reconnais l'intérêt de la responsabilité pour faute, je comprends alors mieux Attention que je parlais de respect dû aux attentes légitimes d'autrui. Ca se veut un principe général du droit qui fonde la responsabilité contractuelle (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on honore ses engagements) qu'à la responsabilité aquilienne (je peux légitimement m'attendre à ce qu'on ne m'agresse pas). La notion de légitimité en l'occurrence me paraît puissante - je ne peux pas légitimement m'attendre à ce qu'on ne me fasse pas concurrence par exemple.
  22. ? La responsabilité aquilienne c'est littéralement de la responsabilité pour faute. Par exemple, il me semble que tu reconnais l'obligation pré-contractuelle de bonne foi (dans les négociations par exemple). On la fonde généralement (à juste titre selon moi) sur la responsabilité aquilienne. Pareil (initialement, même si c'est réglementé à part maintenant) pour de la publicité mensongère. L'agression physique d'autrui s'appuie aussi sur la responsabilité aquilienne. Si tu élimines la responsabilité aquilienne, tu n'as plus de fondement juridique pour ça. Comment résous-tu ça?
  23. Où est-elle légitime selon toi? Ou où ne l'est-elle pas? Selon ce qui te sera le plus facile à exprimer. Ca m'intéresse, notamment versus la notion de respect dû aux attentes légitimes d'autrui.
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