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Tout ce qui a été posté par free jazz
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Entreprendre, une envie naturelle ?
free jazz a répondu à un sujet de TODA dans Philosophie, éthique et histoire
L'instinct de création, le goût du risque et de l'innovation, le sens de la vision, la capacité de commander et de vaincre les obstacles, bref tout ce qui fait les qualités de l'entrepreneur, ne se trouvent que dans une petite minorité de la population, individus qui sont des singularités, mais dont le travail est absolument vital pour l'ensemble de la société. Pour répondre à la question, je dirais que non, l'entreprise n'est pas une envie naturelle pour l'immense majorité des gens (bien qu'ils puissent y être attachés par intérêt et en reconnaître l'utilité publique), chez qui domine l'instinct de sécurité plutôt que celui du risque, et préfèrent donc l'imitation à l'innovation, le salariat à la création. A ce titre il est logique qu'une petite minorité de la population puisse acquérir 80% des revenus, du moins lorsque ces revenus sont légitimement gagnés par des entrepreneurs, dont les entreprises profitent ensuite par ruissellement des grappes d'innovation à l'intérêt général. -
Puisqu'on voit le retour des frondes dans l'actualité, je me suis intéressé à ces mouvements de résistance à l'oppression fiscale qui ont jalonné l'histoire de France. Il est frappant d'observer que sur le fond rien n'a changé, aucun progrès n'a été réalisé vers des rapports plus civilisés entre l'Etat et ses sujets, que ce soit sur le plan de la lutte des classes, du corporatisme, de la dérive bureaucratique des finances publiques, de l'inventivité de l'administration fiscale. Ce tableau confirme effectivement la thèse de Pareto selon laquelle la démocratie libérale n'est qu'un leurre, que la Révolution n'a fait que remplacer une élite par une autre, que les privilèges de la nouvelle noblesse d'Etat sont encore plus étendus que ceux de l'ancien régime, bref que l'histoire n'est qu'un cimetière d'oligarchies et un éternel recommencement. Mais ce processus n'est pas non plus une conception purement tragique et cyclique, puisque la société de castes figée que nous connaissons n'est pas une fatalité, à condition de lever les obstacles empêchant de fluidifier la circulation des élites et la rotation du pouvoir.
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Taxe de la semaine
free jazz a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Mais ces mêmes anciens soixante-huitards sont aujourd'hui les rentiers qui verrouillent le système de la nouvelle noblesse d'Etat et de la société de castes que nous connaissons. Si tu regardes la structure sociologique de l'électorat socialiste des centre-villes gentrifiés, tu vois qu'elle est essentiellement composée de rentiers, avec un socle de bobos qui possèdent une résidence secondaire, de fonctionnaires à la retraite, donc de propriétaires installés vivant des deniers publics, de bon bourgeois qui occupent une niche quelconque octroyée par la puissance publique ou bénéficient d'une rente de situation. Il y a aussi tous les idiots utiles de la diversité, qui vivent des rentes de redistribution et qui font l'appoint tel que théorisé par Terra Nova. -
Taxe de la semaine
free jazz a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
A propos d'usine à gaz Shadok, est-ce que vous avez compris l'entourloupe de l'abattement progressif jusqu'en 2024 que propose le gouvernement pour calmer la fronde des entrepreneurs? Cette mesure me paraît kafkaïenne (d'autant qu'elle est rétroactive) : comme s'il était humainement possible dans ce contexte d'insécurité législative de se projeter en 2024, lorsqu'on risque un capital dans la création d'une petite société innovante. Ils disent vouloir taxer la rente et favoriser l'investissement en alignant la fiscalité du capital sur celle du travail, ce qui est en soi un slogan parfaitement démagogique. Or dans le même temps est créee une niche protégeant les plus-values immobilières, qui vient s'ajouter à celles existant dans les Dom-tom. Dans les faits, et comment s'en étonner, le gouvernement socialiste soigne les rentiers et cogne sur les investisseurs, décourage le travail et encourage la dépendance. -
Taxe de la semaine
free jazz a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Oui, il y a deux niveau dans ce gouvernement : à l'avant de la scène on a une caste de curés qui représentent le parti de la morale (féministe, laïcarde, républicaine, égalitariste, etc) qui font de la gesticulation en moulinant des bras devant la populace avec des slogans creux tels que "redressement productif", "emplois d'avenir', ou "l'égalité de genre", au demeurant notoirement incompétents dans leur domaine. En coulisse, il y a une armée de techniciens Shadoks qui travaillent à monter une myriade d'usines à gaz où les experts fiscalistes sont rois. Comme l'a très bien dit Lameador, ce corps de mécanos oeuvre à soigner les clientèles de l'Etat, la contrepartie étant le matraquage de tous les producteurs indépendants, considérant que l'impôt est un outil de contrôle social, comportemental et politique. Il ne faut jamais perdre de vue que le but du socialisme réel est l'accroissement de la dépendance. Pour le coup on nage en pleine novlangue, puisque cette complexité croissante qui crée de l'insécurité, avec une multiplication inédite de niches et de statuts, est appelée simplification. La méthode consiste en une alternance permanente et à vue de la carotte et du bâton, des récompenses pour dresser les récalcitrants et des punitions pour assommer les velléités de résistance, diviser pour mieux régner. En somme, la loi de la jungle fiscale c'est maintenant. -
Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Je pense que tous ces décrypteurs officiels et autres experts en communication qui n'ont rien vu venir n'ont pas compris que nous venons d'assister à l'avènement du concept de cyber-jacquerie. -
Calme, luxe & volupté http://www.youtube.com/watch?v=vtneXxb4ITg
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Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Certains m'ont paru exagérer en parlant de complotisme, mais je vois qu'effectivement la gauchosphère se déchaîne en cherchant d'obscures machinations et coupables aux consonances juives. Quant à la presse politiquement correcte et socialiste, elle est passée devant l'ampleur du mouvement, du mépris condescendant et ricanant à la dénonciation du populisme fiscal, comme s'il eût fallu éteindre rapidement l'incendie en lâchant l'accusation de poujadisme. L'article d'ASI est ainsi rendu "gratuit" car déclaré "d'intérêt public", avec sa pédagogie vigilante, son ton partisan et vindicatif. IMPÔTS : QUI PIGEONNE QUI ? La fronde médiatique des net-entrepreneurs, et ses approximations Une fronde de pigeons ? Un gouvernement qui pond un budget anti-entreprises ? Des créations de start-ups tuées dans l’œuf ? Ne cherchez pas la coquille, c’est l’emballement économique de la semaine, couvé sur Twitter et qui vient d'éclore au 20 Heures. Un petit remake des Oiseaux d’Hitchcock ça vous dit ? Avec des ralentis sur des hordes de pigeons menaçants qui nous regardent de leur œil torve… oui, je sais, pigeons ce n’est pas très glamour mais c’est le nom choisi par des entrepreneurs pour manifester leur colère. Enfin, comme ce sont des entrepreneurs jeunes et créatifs, ils ont préféré le terme de geonpis (race de pigeons verlans) nettement plus classe (pardon, cecla). Quel est l’objet de leur courroux ? S’indignent-ils de la vague de stérilisation des pigeons menée en loucedé à Paris ? Non. Ils s’indignent d’une autre forme d’émasculation : avec le budget 2013, le gouvernement s’en prend ouvertement à l’esprit d’entreprise. Il veut tuer dans l’œuf (de pigeon) toute envie d’investir, de créer, de se faire de l’argent. On savait que François Hollande n’aimait pas les riches. On sait désormais qu’il n’aime pas les patrons. Et ça, les patrons, ça les rend malheureux. Créateur un jour, créateur toujours, ils décrètent la révolte des pigeons et s’organisent sur la Toile avec page facebook et offensive visuelle à l’appui. Comme au cinéma, faisons un petit flashback. Vendredi, le gouvernement présente son projet de budget 2013 qui prévoit 20 milliards de prélèvements nouveaux. Parmi les mesures, l’une concerne la fiscalité du statut d’auto-entrepreneur, l’autre la taxation de la plus-value sur la cession d’entreprise. Passons rapidement sur la première : le gouvernement relève les taux forfaitaires payés par les auto-entrepreneurs pour les rapprocher des taux payés par les travailleurs indépendants qui se plaignent régulièrement de cette concurrence déloyale. Résultat: on s’attend à une hausse de 3% des cotisations du côté des auto-entrepreneurs. Et ? C’est tout. Le principe qui consiste à ne rien faire payer en cas de chiffre d’affaires nul est préservé. Mais il n’en faut pas plus pour que les auto-entrepreneurs s’auto-indignent et que la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE) crie àla mort de leur statut. Une première armée de pigeons s’organise. On compte dans leurs rangs de nombreux volatiles dont une jeune auto-entrepreneuse qui voit ses rêves brisés par un gouvernement sans cœur, l’inénarrable Jean-Marc Sylvestre qui dénonce l’acharnement du gouvernement sur les travailleurs pauvres ou encore la journaliste Sophie Péters qui se lâche littéralement dans la Tribune avec ce papier Auto-entrepreneur : il est interdit d'entreprendre. Mais la colère de ces pigeons n’émeut pas grand monde. Pire, on la trouve démesurée (ici ou là). Même Stéphane Soumier, animateur de la tranche matinale de BFM Business, reconnaîtra lundi sur son compte twitter qu’une hausse de 3%, ce n’est pas non plus la mort. En revanche, le même Soumier est atterré devant la hausse de la taxation des plus-values sur la cession d’entreprise. A vrai dire, la hausse est spectaculaire. C’est la plus forte hausse du projet de budget 2013 de l’aveu même du gouvernement. Explication : jusqu’à présent, quand vous revendiez vos parts d’une entreprise, la plus-value (la différence entre l’argent investi au départ et l’argent récupéré à la vente) était taxée à 34,5% (19% plus la CSG et la CRDS). Avec le nouveau projet, la plus-value sera taxée selon le barème des impôts. Soit, selon les calculs des entrepreneurs, un taux qui dépasse les 60% (45% sur la tranche maximale plus la CSG et la CRDS). Et alors, les gars ? Hollande l’a toujours dit : une fois au pouvoir, il taxera les revenus du capital comme ceux du travail. Peut-on dès lors feindre la surprise, comme cette deuxième escadrille de pigeons ? Oui. Au micro de Soumier lundi matin, Jean-David Chamboredon, patron du fonds des entrepreneurs internet ISAI et auteur d’un plaidoyer pour la survie des start-up dans la Tribune, s’étranglait : "la communauté des entrepreneurs du web et des entrepreneurs de croissance en général a pensé tout cet été qu’il y aurait une distinction évidente (car elle est évidente) entre ceux qui gagnent de l’argent en dormant (l’épargne de précaution, le patrimoine placé qui assure un rendement) et les investissements en fonds propres dans les sociétés de croissance." C’est dire s’il est déçu. Il se dit "écœuré", avec la "nausée", ses rêves d’entrepreneurs viennent de se prendre "un grand coup de batte de baseball dans les tibias". Le gouvernement en veut à l’esprit d’entreprise. Car qui sera assez fou pour investir dans une jeune pousse, si plus de la moitié des gains en cas de revente est confisquée par le fisc ? Même son de cloche parmi les autres pigeons : Olivier Bernasson, créateur du site pecheur.com (déjà croisé ici sur le site) a exprimé son désarroi dans une lettre ouverte à son député ; Patrick Robin, fondateur de 24h00 et pionnier du web, détourne sur le site Huffington postl’anaphore de Hollande en "moi, entrepreneur" pour clamer qu’il se sent "persécuté, dénigré, mais aussi énervé, révolté et pour la première fois en 30 ans, découragé, démotivé… à quoi bon réussir, c'est tellement mal vu ces derniers temps" (depuis, il a appelé à plus de mesure dans les propos des pigeonnés ) ; citons encore Benoît Raphaël, créateur de médias sociaux (et avant cela, à l'origine du Post, un ex-site "grand public" du groupe Le Monde) : lui envisage tout de go d’aller voir "si l’herbe est plus verte ailleurs" (genre en Belgique où il pleut beaucoup et où, accessoirement, les plus-values sur les cessions d’entreprise ne sont pas taxées). Persécution, démotivation… la loi de finances est-elle à tel point anti-entreprise ? Pour le JT de France 2 mardi soir, aucun doute : cette mesure, nous dit François Lenglet, diminue "l’incitation à entreprendre et c’est alors toute la collectivité qui peut en payer le prix sous la forme d’une croissance plus faible". Dans le reportage précédant l’intervention de Lenglet, Gilles Babinet, créateur (et revendeur) de nombreuses start-ups, explique qu’il ne perçoit pas de salaire et vit des plus-values réalisées. Avec ce taux confiscatoire de 60%, il craint que "les gens ne cessent d’avoir la volonté d’entreprendre". Drôle d’argument : je n’ai pas encore entendu ceux dont les salaires seront taxés à 75% (revenu annuel de plus d’un million) dire "je crains que je ne cesse d’avoir la volonté de travailler." Partagez l’immense tristesse qui s’abat sur ces investisseurs devant le "dogme anticapitaliste" du gouvernement ou la "démotivation quasi-sadique"qu'ils subissent. (…) LA PARABOLE DU PARAPLUIE Voilà une mesure somme toute très française, à l’image de notre langue : une règle et des tas d’exception. J’avais le plaisir d’en discuter récemment avec un avocat fiscaliste, Eric Desmorieux. Au milieu de notre conversation, il m’a raconté la parabole du parapluie, fable de Maurice Cozian, professeur de droit fiscal et auteur du Précis de fiscalité des entreprises. Un jour, un parlementaire a une brillante idée. Il propose de supprimer tous les impôts et les taxes et de les remplacer par une seule contribution : une taxe sur les parapluies. Idée saugrenue certes mais idée géniale votée immédiatement. Puis un parlementaire lève la main et évoque le cas des ouvrières qui se rendent sur leur lieu de travail avec un parapluie de coton. Compte tenu du caractère professionnel de la possession de parapluie, il faut les exonérer. Bien sûr, admet l’Assemblée. Puis c'est au tour des sans-le-sou. Puis de ceux qui possèdent un pépin, ce qui n'est pas vraiment un parapluie. Et ainsi de suite jusqu’à ce que la loi sur les parapluies comporte 1245 articles. J’adore cette fable (en plus elle finit mal, lisez la). Mesure très française et réactions très franchouillardes ? Certains n’ont pas manqué de moquer la révolte des pigeons et notamment sur le réseau social twitter, lieu de naissance du mouvement pigeon, où les anti-pigeons ont à leur tour inventé le hashtag #geonpistyle. Les meilleures blagues anti-pigeons sont recensées sur le blog de Véronis:"je crois que l’Etat veut tuer les riches avec les tripes du dernier entrepreneur" (Florent Latrive, journaliste à Libé) ou encore, ma tirade préférée, "je suis ni de droite ni de gauche mais surtout pas de gauche". Laissant de côté la moquerie, d’autres comparent carrément cette fronde avec le mouvement poujadiste né dans les années 50. Pour les plus jeunes d’entre nous ou les billes en Histoire, Poujade était un papetier de Saint-Céré (Lot). Le gouvernement de Mendès France avait décidé d’augmenter la pression fiscale, notamment en exigeant que les artisans et les commerçants voient leurs comptes contrôlés par l’administration. A l’époque, beaucoup d’entre eux ne tenaient pas de comptabilité. L’intrusion d’inspecteurs fut très mal vécue, d’où une fronde antifiscale qui connut un certains succès (vous pouvez réécouter l’émission de France Inter consacrée au phénomène). Fort à propos, l’IFOP ressortait hier un sondage réalisé en 1955 sur la portée du mouvement poujadiste (document PDF). Les résultats sont nuancés – 35% se disent sympathisants – mais on peut rire de certains commentaires : « C’est une association de gens qui regrettent le marché noir » ; « C’est un mouvement pour éviter ou retarder le versement de l’impôt chez des personnes qui gagnent largement leur vie quoi qu’on dise » ; « Réunion de commerçants qui sont trop fainéants pour faire leur comptabilité et qui veulent gagner trop d’argent ». Déjà, on se moquait des réfractaires à l’impôt. Société générale des éditions et des publications, 1955 Enfin, tous les créateurs ne sont pas opposés à cette mesure sur les plus-values, et ils l’ont fait savoir dansLibération: "Nous – créateurs et patrons de PME - ne nous considérons pas comme une caste de citoyens supérieurs, dont les revenus devraient bénéficier d’un traitement fiscal de faveur. Nous soutenons tout ce qui va dans le sens de l'équité et de la simplification de l’impôt. Nous soutenons donc le principe de taxation égale des revenus du travail et du capital, gage de relations sociales durables au sein de nos entreprises et d’effort partagé." Parmi les signataires, Jacques Rosselin, cofondateur de Courrier international et ancien de La Tribune, mais aussi Benoît Thieulin, directeur de La Netscouade et l’un des fondateurs de la ségosphère. Toujours dans Libé (article cité plus haut), on avait déjà entendu l’inquiétude d’un autre signataire, Stéphane Distinguin, patron de Faber Novel, gêné par le mouvement des pigeons qu’il estime "alimenté par la rumeur", se basant "moins sur des faits que sur des fantasmes": il craint "que nous le payions cher à l'étranger, où la réputation de la France en matière d’entreprises est déjà écornée. Ce mouvement va laisser des traces, c’est comme l'émergence d’une sorte de Tea Party des entrepreneurs du numérique" (en référence au mouvement populiste de droite américaine). La fronde a d'ailleurs fait l'objet d'un papier (amusé quoique mesuré) hier dans le Financial Times. PIGEONS OU HIRONDELLES ? Au-delà des moqueries et des contre-mouvements, on peut prendre au sérieux le message sous-jacent des pigeons : si vous nous taxez fortement, on partira à l’étranger. Entre nous, si c’est pour partir dans les pays chauds dès qu’il commence à faire froid ici, ils auraient dû se nommer hirondelles plutôt que pigeons. Cette envie d’évasion, c’est le message de Benoît Raphaël déjà cité (il l’a redit ce matin ici) et une menace lancée par tous ceux qui se sentent démotivés. Dans la lettre à son député, Bernasson a d’ailleurs cette formule étrange : "depuis des mois je suis démarché comme des centaines de milliers d’autres entrepreneurs par «des amis européens» qui m’incitent à m’installer chez eux." Je lui ai demandé qui étaient ces amis, ces démarcheurs, mais il n’a pas souhaité me répondre. Les pigeons vont-ils migrer en masse ? Aux dernières nouvelles, le gouvernement n’a pas (encore?) décidé de s’attaquer à cette industrie souterraine et lucrative appelée optimisation fiscale, quand ce n’est pas de l’évasion. Rappelons qu’une commission d’enquête sénatoriale a pondu un rapport ambitieux au mois de juillet, 809 pages qui attendent patiemment que le gouvernement finisse par voler dans les plumes de la migration fiscale. On peut également regretter que cette mesure choc, qui devrait rapporter un milliard d'euro, permet de masquer l'absence d'une vraie taxation du capital (souvenez-vous, la taxe des 75% ne concerne que les revenus). En attendant, comme le fait remarquer la députée UMP Laure de la Raudière sur son blog, "les plus-values en capital [seront] ainsi plus taxées que les dividendes, puisque ceux-ci bénéficient de l'abattement. Les bénéfices non distribués, partie de ces plus-values, seront donc plus taxés que ceux qui sont distribués, c'est-à-dire l'inverse de ce qui avait été prôné par le PS." Quand les pigeons mangent dans la main des enfants Enfin, si vous n’êtes pas émus par le cas de ces drôles de pigeons, vous le serez peut-être par celui des autres bestioles à plumes ou non. Selon l’ONG France Nature Environnement cité par l’AFP (repris ici), le budget 2013 "ne permettra pas d'amorcer la transition écologique" promise par François Hollande. "Le rabotage des moyens alloués au ministère de l'Ecologie n'augure rien de bon quant à la création de l'Agence nationale de la biodiversité, pourtant annoncée par François Hollande lors de la conférence environnementale". A quand une fronde des vrais pigeons? -
Non je ne crois pas, l'artiste se dit d'origine musulmane et l'oeuvre est exposée dans un musée du Qatar, contrairement à Piss Christ ou aux pièces de Castelluci dont le fond de commerce est de couvrir les symboles chrétiens de merde, au motif que cela serait dérangeant et rebelle. L'analogie vient de ce qu'une petite foule d'excités a pu faire retirer cette oeuvre de l'exposition sans que ça ne mobilise la gauche pétitionnaire. Le double standard est marrant, mais en soi il n'y a pas de quoi fouetter un chat dans cette affaire.
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J'ai pris le haut du tas de boue, dans la fosse d'aisance, parmi le trio infernal Immonde, Laberration et les flics des Inrocks. http://www.lemonde.f...94134_3232.html http://www.lesinrock...ellucci-116628/ Une pétition pour l’honneur du crucifix plongé dans la pisse : http://www.lesinrock...-pisse-1117319/ Castellucci, “Piss Christ”: le retour fracassant des cathos de l’extrême http://www.lesinrock...extreme-117009/ Des bêtes à bon Dieu contre Castellucci http://www.liberatio...tre-castellucci Les pisse-vinaigre contre «Piss Christ» http://next.liberati...tre-piss-christ
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C'est un met de fin gourmet de lire et d'entendre les journaux dépités que Romney soit sorti vainqueur du débat sur l'économie avec un programme "ultralibéral" de "populisme fiscal" (dixit pravda inter).
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Tiens où est la gauche pétitionnaire qui se mobilisait pour défendre Piss Christ et la pièce de Castelluci représentant le Christ enfoui sous les excréments? http://www.lemonde.f...69800_3246.html
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Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
D'autant que manifester comme un troupeau de syndicalistes ou d'étudiants, c'est vulgaire et peu utile à l'heure des réseaux sociaux. En revanche il est plus à craindre que les représentants des entrepreneurs indépendants se fassent rouler dans la farine par les experts des cabinets ministériels, qui donneront des miettes aux pigeons, quelques bonne paroles, quelques promesses de niches opportunistes enrobées dans une habile communication qui leur donneront le sentiment d'avoir fait reculer le gouvernement, alors que celui-ci maintiendra la pression confiscatoire sur les entreprises tout en distribuant des pansements spécifiques aux groupes qui viendraient le quémander, ce qui s'appelle diviser pour mieux régner. -
Pour être précis, Descartes est le fondateur des sciences cognitives et ama, malgré les méthodes d'imagerie par résonance magnétique, elles n'ont pas fondamentalement progressé depuis la théorie de la glande pinéale. Quant au bouquin de J-P Changeux, ce n'est qu'une version contemporaine du programme mécaniste de Mr de la Mettrie, qui date quand-même : http://fr.wikipedia....y_de_La_Mettrie
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Voilà qui explique bien des choses, même un singe n'en sort pas indemne.
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De ce point de vue ce courant me paraît davantage lié à l'héritage de Mill et de Comte qu'à celui d'Aristote, dans le sens où il poursuit une rupture avec la conception réaliste classique de la vérité correspondance et une certaine autonomie du langage qui prend sa source dans la tradition nominaliste. Tout ça pour revenir insidieusement à promouvoir le Glock, malin le f.mas. D'un point de vue expérimental c'est intéressant, mais je suis tout autant sceptique qu'à l'égard de la psychanalyse, ou du darwinisme, lorsqu'elles prétendent devenir un modèle global. Le matérialisme et le mécanicisme naïf du paradigme de l'homme machine ne sont pas en soi des gages de scientificité. Il n'y a pas de raison apriori de laisser le doute méthodique être paralysé par l'apparence de sérieux des sciences cognitives lorsqu'elles prétendent se substituer à l'éthique, aux sciences sociales et à l'économie.
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Tu me rassures. Encore que sa peinture me paraît très liée à l'exploration de l'inconscient freudien. Et puis il faut sans doute dissocier Freud, de la psychanalyse qui est une escroquerie, et l'héritage de la vulgate freudo-marxiste et structuraliste. D'ailleurs depuis l'attaque en règle de M.Onfray contre Freud pour en faire un épouvantail du conservatisme et des moeurs bourgeoises, j'ai envie de relire Malaise dans la civilisation.
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Préférer Wittgenstein ce communiste mystique, à Klimt, ça dépasse mon entendement. Sans parler de ses comparses logiciens, tous autant positivistes que socialistes, à commencer par Russell. Je trouve ce genre de fascination malsaine. nb: W. était pédéraste en plus.
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Une petite séance de divan s'impose.
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Taxe de la semaine
free jazz a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Bon article, qui montre la contagion du malaise. http://www.lefigaro....est-allumee.php -
Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Normal, y a bon les subventions en République bananière! Remarquez que pendant que l'Immonde s'occupe des basses oeuvres du gouvernement et exige la tête de ceux qui sortent du rang, Libération devient son organe de propagande en matière de fiscalisme, ces deux canards ne se cachent même plus d'être des laquais du pouvoir et le flattent sans vergogne. Voilà qui me fait penser à une idée. Il faudrait remettre un prix de la République bananière, comme fait Polémia, mais en version libérale : un pour le canard le plus servile, l'entrepreneur le plus complaisant, un prix de la désinformation, de la plus grosse usine à gaz, etc. Ce pourrait être drôle! -
Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Oui, d'ailleurs je suis favorable à faire la jonction avec celui-ci pour croiser les effluves: https://www.facebook.com/pages/P%C3%A9tition-Contre-la-hausse-des-taxes-sur-la-bi%C3%A8re/116480161838188 -
Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Je trouve que tu fais du mauvais esprit, c'est quand-même important d'avoir le sentiment d'exister un peu à travers les autres, de tracer une ligne jaune et de condamner les dérives qui se terminent en dérapages. -
Les pigeons
free jazz a répondu à un sujet de Calembredaine dans Politique, droit et questions de société
Il y a des militants ici? Qu'ils se dénoncent! Je croyais que la manif des pigeons était apolitique? Si ça devient un truc encarté et encadré, je vais plutôt envisager un weekunde chasse & pêche. En passant, ce qui est amusant, c'est qu'Hollande et son régime punitif ont réussi en quelques mois à faire davantage pour relancer la résistance contre le socialisme et l'oppression fiscale que dix années de partis libéraux avortés. -
Et la misanthropie est l'apanage des malthusiens anglais? Vous faites un concours de banalités ici, ou j'ai loupé un épisode? En dehors du fait que les femmes tunisiennes qui manifestent aujourd'hui ne se semblent pas de cet avis. Et vous avez l'air d'y être sensible aux différences de taille, en rappliquant comme un téquel à l'affût sur toute saillie touchant au sujet.
