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free jazz

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Tout ce qui a été posté par free jazz

  1. Encore cette polémique sur Galilée, c'est une arlésienne. De toute façon les deux camps avaient tort : Galilée par présomption fatale et l'Eglise, parce qu'elle restait arc-boutée sur un paradigme médiéval et qu'il était vain de censurer le nouveau. Concernant la paléogénétique, j'ai toujours douté du dogme afrocentriste du foyer unique, il suffit d'observer la formidable diversité des types humains et des ethnies. Voilà que la science déboute cette théorie universaliste et sa propagande avec, c'est donc une bonne nouvelle.
  2. Maître qui? Je vois que vous avez de saines lectures dans l'ensemble, ce forum n'est pas encore foutu. Ces derniers temps furent consacrés à des relectures, comme souvent j'aime ruminer certains auteurs, et je n'étais pas très éloigné de la sanglante Révolution avec les Lettres philosophiques de Voltaire, que j'apprécie toujours pour sa sagacité et qui me change des réactionnaires; le Projet de paix perpétuelle du chinois de Königsberg (connais ton ennemi), le Regard sur le monde actuel de P. Valéry et Les Illuminés de Gérard de Nerval, un court texte sur les origines mystico-ésotériques des sectes révolutionnaires : Maçons, Jacobins, Illuminatis, etc. Nerval y décrit avec brio la généalogie du rationalisme qui fut la matrice des superstitions et des rites les plus invraissemblables, avec l'introduction du culte de la Raison influencé par la gnose, la cabale et le néo-paganisme.
  3. free jazz

    Matos & autres

    La GT 630 ne suffit pas pour optimiser la 3D, j'ai testé. Je bosse souvent sur photoshop et une GTX 660 ou 670 ne sont pas de trop. A propos je cherche une application qui me permettrait de surveiller l'activation, la consommation, les paramètres du GPU et/ou du CPU lorsque je les sollicite pour un logiciel de dessin un peu gourmand. Un conseil?
  4. Je pourrais te retourner cette remarque…
  5. A ce sujet recommande la dernière émission de Finkie, qui oppose P. Nemo à P. Meirieu, le pape du pédagogisme, égalitariste et antilibéral forcené : http://www.francecul...cite-2012-09-08 Et cet article de Jean Sevilla sur le sabotage systématique de l'histoire par les hommes du ministère. http://www.lefigaro....e-de-france.php Qui veut casser l'histoire de France ? L'absence de l'histoire en terminale scientifique est la manifestation la plus éclatante de la dégradation de cette matière dans le cursus scolaire. Mais le problème de l'histoire à l'école ne tient pas seulement au nombre d'heures de cours : l'orientation des programmes est en cause.
  6. A propos des ex trotskistes transfuges, je suis admiratif du parcours de cette génération au PS en tant que figures de la gauche morale des années 80 à 2000 : d'abord leaders des "syndicats de la jeunesse", puis parrains de SOS Racisme, puis apparatchiks bling bling grassement rétribués, puis passage à travers les eaux troubles des affaires d'enrichissement personnel, puis après divers combinations et retournements de veste finalement dirigeants du parti grâce à une succession nord-coréenne. C'est fascinant, il y a presque du Dostoïevski ou du Balzac chez ces ambitieux caméléons. C'est sans doute l'effet de la présidence normale. http://www.atlantico...lis-478584.html
  7. J'ai dû louper un épisode. Que tu maintiennes ce point en dépit des faits montre à quel point tu es en pleine tentative de donner une apparence rationnelle à tes passions. Je ne vois pas comment on peut se référer à Mishima et Churchill tout en tenant un discours antimilitariste primaire et en dénigrant les valeurs militaires qui leur sont attachés comme l'honneur et la fidélité, c'est tout simplement incohérent. D'autant plus qu'il n'y a pas deux Mishima, ni deux Churchill, ce dernier étant un personnage entier qui a conservé ses convictions hiérarchiques et conservatrices chevillées au corps. …et à la classe sociale, merci de ne pas falsifier mes propos. De plus je m'exprimais à propos de l'identité individuelle, ce qui signifie que l'hérédité ne détermine pas toute l'identité, ni l'ensemble des conflits de classes. Mais clairement le facteur ethnique existe, de même que le facteur culturel, social et psychologique, simplement il importe de le ramener à sa juste proportion dans les phénomènes de violence. Je n'en fais pas comme toi, Yiggles et Chitah, une martingale censée expliquer tous les rapports sociaux.
  8. Non, on ne peut pas dire, sauf à avoir une vision nanarcap de l'histoire que le pillage est le fondement de l'idéologie nazie. Sinon elle ne se distinguerait en rien des autres formes de socialisme ou du communisme, ni même des autres grandes invasions, ce qui conduit à une confusion absurde et ridicule. Le pillage fut une conséquence et non une cause du nazisme. Les fondements de la politique expansionniste nazie résidaient plutôt dans le pangermanisme, la conquête de l'espace vital justifié par l'idéologie de la lutte entre races, l'hostilité aux démocraties parlementaires, le revanchisme de 14-18, l'impérialisme, l'anticommunisme finalisé par l'affrontement avec l'URSS, la structure totalitaire et révolutionnaire de l'Etat-parti, mais aussi une mystique néo-païenne issue du romantisme et d'autres caractéristiques dont l'anti-capitalisme n'est qu'une des facettes.
  9. Il y a une pétition à faire tourner: http://stopauxprivilegesdelapresse.fr/ Signez-la rien que pour emmerder Libé et le Laquais Demorand. Ce dernier est tout fier d'officier aux basses oeuvres du gouvernement comme le montre son édito du jour, dans ce style imbitable et creux si caractéristique de la gauche morale, de Joffrin à BHL.
  10. Non plus, encore raté. Le gouvernement français, comme je l'ai mentionné, était opposé à ce projet pour maintenir l'équilibre des forces en Europe. Le problème c'est que tu pars de ton ressentiment personnel pour ensuite y faire rentrer des jugements qui passent tous les événements au crible des lunettes anticolonialistes et anti-impérialistes, au besoin en y ajoutant des justifications idéologiques. Mais ces sabots sont beaucoup trop gros pour établir une vision historique honnête, si bien que tu enfiles les lieux communs. Il est d'ailleurs très bizarre en ce cas de prendre Mishima et Churchill comme référence, deux farouches défenseurs de leur empire et de l'armée, le second étant même militaire de carrière dans l'armée coloniale. C'est la raison pour laquelle tu tenais aussi le même discours à propos de la police, qui serait un instrument d'oppression perpétuant une fracture coloniale. Tu conclues que l'armée et la police sont des institutions très méchantes, en refusant de considérer qu'elles répondent à des besoins nécessaires, puisque la violence et les guerres existent. Enfin j'ajoute qu'implicitement tu as comme Chitah une vision entièrement ethnique des rapports sociaux qui ne se distingue en rien de Yiggles, si ce n'est quant au camp choisi.
  11. La SS? Toi aussi tu fais de l'alter histoire. La compagnie de Suez était effectivement une compagnie privée cotée en bourse, ancêtre du groupe Suez, bien que le gouvernement britannique ait tenté d'en devenir actionnaire majoritaire pour en prendre le contrôle. Par ailleurs son fondateur, Ferdinand de Lesseps, ne reçut au début aucun soutient du gouvernement français, bien au contraire, car la priorité de Napoléon III était alors d'éviter la guerre avec l'Angleterre et la Turquie Ottomane. Ainsi c'est bien une initiative privée qui fut à l'origine de la construction du canal, avec l'apport de capitaux du Pacha Mehemet Ali conseillé par Metternich, puis de son successeur Saïd : 5°) Aussi durant toute cette première période, de 1854 à 1859, Ferdinand de Lesseps s'appuie-t-il exclusivement sur l'amitié du vice-roi Saïd qui, à part quelques rares moments de faiblesse, ne cesse pas de le soutenir, sans tenir compte des hésitations et parfois des oppositions des représentants de la Turquie dont il était cependant le vassal. Ferdinand de Lesseps, durant ces cinq années, mène une vie d'une activité peu commune entre Paris, Le Caire, Londres et Constantinople. Il se rend compte qu'il ne pourra réussir qu'en mettant ses ennemis en face du fait accompli, ce qui exige qu'il progresse tout seul sur trois terrains : a) En 1858, il réunit seul le capital de l'entreprise, sans le concours des banquiers dont il a refusé les commissions jugées exagérées. b ) L'année suivante, en 1859, il décide de commencer les travaux sans avoir obtenu l'accord du gouvernement turc et grâce au contingent de travailleurs que lui fournit le vice-roi Saïd. c) En même temps il travaille pratiquement seul à modifier l'attitude britannique. En 1855 il va voir directement Lord Palmerston qui le reçoit poliment, mais sans cacher son opposition. Il adresse peu après à un très grand nombre de notables anglais une brochure qu'il a publiée en langue anglaise après l'avoir soumise aux autorités britanniques et françaises. En mai 1856, il fait un séjour à Londres et rend visite à la Reine, au Prince Albert et à de nombreuses personnalités. En 1857, il va plus loin et fait une véritable croisade de sept semaines en Angleterre, en Irlande et en Ecosse, visitant seize villes et organisant vingt meetings pour parler du canal de Suez. Cette campagne n'est pas sans inquiéter Palmerston qui le lui dit lors d'une visite de celui-ci à Lady Palmerston. Jointe à cette campagne, la révolte des Indes en 1857-1858 a certainement ébranlé un peu l'opinion britannique à l'égard du canal de Suez, mais pas le gouvernement. Ce seront seulement les ambassadeurs britanniques et les consuls à Constantinople et au Caire qui, quelques années plus tard, comprendront le caractère irréversible des travaux réalisés dans l'isthme par le promoteur français. http://www.napoleon....canal_suez1.asp Enfin comme Mathieu-D, je ne vois pas comment on peut défendre d'un point de vue libéral la politique nationaliste et socialiste de Nasser alors soutenu par l'Urss. La première partie de la remarque sur l'ingénierie sociale est juste, la seconde partielle, car il y avait dans la secte saint-simonienne un mouvement socialiste et un mouvement libéral favorable au libre-échange, qui représentaient les deux faces du positivisme et du scientisme dénoncé par Hayek. Or c'est la branche la plus libérale qui s'est attelée au projet de construction du canal de Suez, justement pour favoriser le commerce international et la circulation du progrès économique.
  12. Le canal de Suez fut construit par une compagnie privée et des ingénieurs français. Tu continues à tordre les faits historiques pour les faire rentrer dans tes petites cases puériles. C'est plutôt ce discours anti-militaire et moralisateur ici rabâché qui est d'une naïveté affligeante. Outre un récit historique qui relève de la mythologie post coloniale. Et il a bon dos le modèle suisse, plus vilipendé qu'à son tour en d'autres occasions.
  13. Entre le déni systématique dans lequel tu t'es enferré par posture anti-discriminatoire et l'appel au rétablissement de l'ordre public par la répression brutale, il y a une position raisonnable. Par ailleurs seules l'extrême gauche (fantasmant sur une "convergence des luttes") et la corporation des sociologues d'Etat à la Mucchielli persistent à nier l'étendue de ce problème d'ordre public : même la gauche de gouvernement est plus ou moins sortie de l'angélisme et reconnaît la nécessité de garantir la sûreté en tant que droit fondamental par des moyens répressifs conséquents. Quant à la situation marseillaise il est intéressant de noter que l'épidémie de violence qui y sévit est un phénomène inédit par son ampleur et sa nature : INTERVIEW - Pour le spécialiste Thierry Colombié, les «barons» du milieu marseillais sont des «médiateurs incontournables» pour faire cesser la violence dans la ville. lefigaro.fr. - Quatorze personnes ont été tuées depuis le début de l'année. Êtes-vous surpris par l'inflation de ces règlements de comptes à Marseille? Thierry COLOMBIÉ. - Je suis étonné, oui, car ces règlements de comptes n'obéissent pas au mode opératoire traditionnel du grand banditisme marseillais. La série d'assassinats, dont la plupart seraient liés au trafic de stupéfiants dans les quartiers nord, a démarré en 2010, ce qui en fait donc un phénomène récent, une spirale dont on ne connaît pas encore tous les ressorts. Qu'est-ce qui différencie les meurtres perpétrés par le grand banditisme de ces récents règlements de comptes? On distingue deux types de criminalité à Marseille. Il y a le grand banditisme organisé, composé de groupes criminels implantés dans la région, qui gèrent des activités légales et illégales, comme des machines à sous ou des parties de poker clandestines, la contrebande, des escroqueries à la TVA, du «stup», etc. Le grand banditisme ne tue qu'en dernier recours et de manière très professionnelle. Les «beaux voyous» utilisent des armes légères, et non des armes de guerre comme lors des derniers règlements de comptes. Ils ne veulent pas tuer pour rien car un meurtre attire la police, et quand la police est dans les parages, les affaires sont plus difficiles à mener. Un grand bandit ne tuera pas dans une cité, lieu même du business, mais tendra un piège plus sophistiqué pour qu'il n'y ait pas de témoin. Si des voitures sont utilisées, elles seront brûlées pour détruire les preuves, etc. http://www.lefigaro....lir-l-ordre.php A l'époque, tout le monde (même la presse) a reconnu qu'il s'agissait d'une opération de com' du gouvernement dans le sillage électoral de l'affaire Merah, que chaque parti avait d'ailleurs essayé de récupérer à son profit. Je relis le premier message du topic et personne n'a contesté ce point très évident. De même que personne n'a affirmé je crois que des violences commises par des militants révolutionnaires ou des syndicalistes seraient moins graves que celles commises par les bandes pour le contrôle territorial des quartiers, ni que les premières excuseraient les secondes. Mais il se trouve que ce ne sont pas les brigades rouges qui se posent comme la principale source de violence et d'obstacle à la liberté de circulation dans la France de 2012.
  14. Tout s'explique : ce n'est pas Chitah qui monologue depuis des mois en guerroyant contre des moulins, mais le Franck Dubosc qui est en lui.
  15. Les racailles de base sont largement assez stupides et haineuses pour traiter tout ce qui porte un uniforme de sale français, quand bien même certains des militaires impliqués seraient eux-mêmes d'origine immigrée. De même qu'ils mettront le feu à une école de quartier, quand bien même celle-ci accueillerait leurs "cousins" ou des membres de leur tribu. Dans un autre registre, Merah n'avait pas hésité à abattre un militaire musulman au seul motif que celui-ci portait l'uniforme de l'armée française. Par ailleurs, une bande de jeunes déçus qui s'en prennent courageusement à une jeune fille, c'est une situation assez banale, pas de quoi fouetter un chat, on remarque trivialement que leur comportement est proche de celui d'une meute.
  16. La plupart des militaires sont tout de même en pratique plus instruits et doués de davantage de jugeotte que la racaille de base.
  17. Un site instructif sur la manipulation par les pédagogues socialistes des manuels d'histoire, très révélateurs de la propagande véhiculée par les nouveaux programmes. http://www.histoirefabriquee.com/
  18. Toujours la même confusion entre la tolérance envers certaines horreurs marginales et la promotion positive des décadents par le contrôle social. Mais au fond ce qui m'étonne tient à la mode androgyne actuelle, qui semble rattraper les foires bigarrées de Bilal.
  19. Personne n'a posté celle-ci, digne d'un héros nanarcap? Un bébé mis en vente sur Le Bon Coin En découvrant que son fils n'était pas le sien, un père a mis en vente le nourrisson sur le site de petites annonces Le Bon Coin. Une enquête préliminaire a été ouverte pour délaissement d'enfant. http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/un-bebe-mis-en-vente-sur-le-bon-coin_330839.html
  20. Tu ne cesses de te défiler sur le fond car tu es incapables d'aligner un argument qui tienne la route pour établir un lien entre nihilisme et ces fameuses "valeurs judéo-chrétiennes". Lesquelles? Mystère. Quant à déchiffrer le sens profond de tes élucubrations coutumières, j'en laisse le soin à ceux que ça intéresserait. Concernant Onfray j'ai parlé de lecture "anomiste et libertaire", ce qu'il fait effectivement, ce y compris dans le domaine moral. Par ailleurs en tant qu'égalitariste maladif, il rejette toute hiérarchie naturelle, ce qui suffit à lui retirer tout crédit sur Nietzsche. Ainsi ce qu'il reproche au christianisme c'est d'avoir été trop autoritaire et hiérarchique, alors que Nietzsche reproche au contraire à cette religion d'avoir excité les passions égalitaires. Bref il est totalement à côté de la plaque sur ces sujets.
  21. Quel procès d'intention? Tu affirmes une énormité (de plus) sous forme de slogan, selon laquelle le nihilisme, au sens de la négation de la valeur intrinsèque de la vie humaine (et donc du droit naturel), existe parce que "nous sommes imprégnés de valeures judéo-chrétienne." Et pour donner une apparence de sérieux à cette énormité tu te sers d'un auteur et d'un ouvrage dont tu ne comprends manifestement pas le début du raisonnement ni le sens du terme "nihilisme", au point qu'il est permis de douter que tu l'aies lu. Je montre texte à l'appui que c'est un grossier homme de paille, puisque la Généalogie de la morale fonde le processus de civilisation sur le droit et le droit sur un instinct, une disposition naturelle de justice d'abord consacrée par les Tables de la Loi avant d'être rationalisée par la philosophie hellénistique et le droit romain. Plutôt que de jouer les victimes tu pourrais avoir la décence de reconnaître avoir dit une connerie. Onfray se présente comme un hédoniste de salon en vendant sa camelote anticléricale, c'est surtout un bateleur de foire qui suit les modes.
  22. Comme un petit gauchiste ordinaire engoncé dans son athéisme militant, tu fais de Nietzsche une lecture anomiste et libertaire, ça n'a rien d'original, Onfray (et d'autres avant lui) a pondu des bouquins entiers en recourant à ce genre d'enfumage tirés de contre-sens et en faisant commerce de poncifs grossiers auprès des gogos de Saint-Germain. Ceux-ci sont pourtant fort éloignés de la pensée nietzschéenne, puisqu'en vertu d'un droit de nature, elle s'oppose précisément au relativisme qui abêtit les individus démocratiques et les rabaisse au rang de troupeaux de petits jouisseurs envieux et corvéables à merci. En cela, ce n'est que la prolongation des oeillères idéologiques qui font s'enthousiasmer tant de petits rousseauistes pour une lecture du libéralisme entendu comme une licence hédoniste articulée sur un atomisme naïf. Citons par exemple ce chapitre de Par-delà le bien et le mal : "Qu'est-ce qui est noble?", où il rend hommage à la façon dont le christianisme a su imposer aux peuples l'idée d'une loi supérieure, d'un cours naturel de la justice et l'institution d'une hiérarchie des normes. Mieux, on trouve dans ce même ouvrage la justification naturelle du châtiment et de l'exclusion des criminels de la société :
  23. Encore eût-il fallu que tu y comprisses quelque chose. En dépit de cette lecture pour les nuls digne de Michel Onfray, Nietzsche ne s'attaque nullement aux "valeures" (sic) judéo-chrétiennes - je n'ai d'ailleurs pas le souvenir qu'il ait jamais employé cette expression -, en tant qu'effort de dressage des instincts prédateurs de l'animal humain, ni en tant qu'effort de constitution d'un droit pacificateur. Son enquête sur les causes du nihilisme moderne le conduit plutôt à accuser l'autorité des philosophes et des prêtres (la caste sacerdotale) en tant que promoteurs de l'idéal ascétique et de ses avatars : la haine de soi, la culpabilisation, la repentance, la compassion, la pitié, le masochisme, la morale sacrificielle, l'indignation contre ceux qui réussissent et d'une façon générale, toutes les passions socialistes et démocratiques qui causent la ruine des peuples européens. Idéal paulinien plutôt que chrétien. On trouve au contraire dans son enquête un hommage au génie législateur du judaïsme, qui à travers l'idée de loi naturelle, introduisit les principes du Logos grec et du droit romain. Je le répète : mieux vaut cesser de se référer à des auteurs auxquels des gros sabots de semi-habiles font dire n'importe quoi. Ainsi dans la Généalogie de la morale, Nietzsche prend la défense du droit naturel (dans sa forme jusnaturaliste héritée des grecs et des romains) en vertu du processus de civilisation qui éloigne l'homme de la barbarie, à la fois contre l'empire de la morale égalitariste inhérente au mensonge démocratique et contre le relativisme qui entend détruire toute hiérarchie des normes. Or la source de ce droit naturel provient de ce que l'homme est un animal politique souverain capable de passer des contrats, tenir ses promesses et respecter la propriété d'autrui pour contenir la violence dans certaines formes juridiques instituées selon un impératif de dignité de la personne. Friedrich Nietzsche, La Généalogie de la morale, II. C’est là précisément la longue histoire de l’origine de la responsabilité. Cette tâche d’élever et de discipliner un animal qui puisse faire des promesses a pour condition préalable, ainsi que nous l’avons déjà vu, une autre tâche : celle de rendre d’abord l’homme déterminé et uniforme jusqu’à un certain point, semblable parmi ses semblables, régulier et, par conséquent, appréciable. Le prodigieux travail de ce que j’ai appelé la « moralité des mœurs » (cf. Aurore, aph. 9, 14, 16) — le véritable travail de l’homme sur lui-même pendant la plus longue période de l’espèce humaine, tout son travail préhistorique, prend ici sa signification et reçoit sa grande justification, quel que soit d’ailleurs le degré de cruauté, de tyrannie, de stupidité et d’idiotie qui lui est propre : ce n’est que par la moralité des mœurs et la camisole de force sociale que l’homme est devenu réellement appréciable. (…) L’homme « libre », le détenteur d’une vaste et indomptable volonté, trouve dans cette possession son étalon de valeur : en se basant sur lui-même pour juger les autres, il vénère ou méprise ; et de même qu’il honore fatalement ceux qui lui ressemblent, les forts sur qui on peut compter (ceux qui peuvent promettre), — donc chacun de ceux qui promettent en souverain, difficilement, rarement, après mûre réflexion, de ceux qui sont avares de leur confiance, qui honorent lorsqu’ils se confient, qui donnent leur parole comme quelque chose sur quoi l’on peut tabler, puisqu’il se sent assez fort pour pouvoir la tenir en dépit de tout, même des accidents, même de la « destinée » — ; de même il sera fatalement prêt à chasser d’un coup de pied les misérables roquets qui promettent, alors que la promesse n’est pas de leur domaine, à battre de verges le menteur déjà parjure au moment où la parole passe sur ses lèvres. La fière connaissance du privilège extraordinaire de la responsabilité, la conscience de cette rare liberté, de cette puissance sur lui-même et sur le destin, a pénétré chez lui jusqu’aux profondeurs les plus intimes, pour passer à l’état d’instinct, d’instinct dominant : — comment l’appellera-t-il, cet instinct dominant, à supposer qu’il ressente le besoin d’une désignation ? Ceci n’offre pas l’ombre d’un doute : l’homme souverain l’appelle sa conscience… Lorsque nous nous imaginons ces rapports de contrats il nous vient, il est vrai, comme les remarques qui précèdent peuvent déjà le faire présumer, des soupçons et des antipathies de toute espèce à l’égard de cette humanité primitive qui a imaginé ou toléré ces rapports. C’est là que l’on promet, c’est là qu’il s’agit de faire une mémoire à celui qui promet, c’est là encore, on peut le soupçonner, que la dureté, la cruauté, la violence trouveront libre carrière. Le débiteur, pour inspirer confiance en sa promesse de remboursement, pour donner une garantie du sérieux, de la sainteté de sa promesse, pour graver dans sa propre conscience la nécessité du remboursement sous forme de devoir, d’obligation, s’engage, en vertu d’un contrat, auprès du créancier, pour le cas où il ne paierait pas, à l’indemniser par quelque chose d’autre qu’il « possède », qu’il a encore en sa puissance, par exemple son corps, sa femme, sa liberté, voire même sa vie (ou bien, sous l’empire de certaines influences religieuses, son salut éternel, le salut de son âme et jusqu’à son repos dans la tombe : tel en Égypte, où le cadavre du débiteur ne trouvait pas de grâce devant le créancier, — il est vrai que chez les Égyptiens une idée particulière se rattachait à ce repos). Mais le créancier pouvait notamment dégrader et torturer de toutes les manières le corps du débiteur, par exemple en couper telle partie qui parût en proportion avec l’importance de la dette : — en se basant sur cette manière de voir, il y eut partout et de bonne heure des évaluations précises, parfois atroces dans leur minutie, des évaluations ayant force de droit des divers membres et parties du corps. Je regarde déjà comme un progrès, comme la preuve d’une conception juridique plus libre, plus haute, plus romaine, ce décret de la loi des Douze Tables établissant qu’il était indifférent que dans ce cas le créancier prît plus ou moins, « si plus minusve secuerunt, ne fraude esto ». (…) Grâce au châtiment infligé au débiteur, le créancier prend part au droit des maîtres : il finit enfin, lui aussi, par goûter le sentiment anoblissant de pouvoir mépriser et maltraiter un être comme quelque chose qui est « au-dessous de lui » — ou, du moins dans le cas où le vrai pouvoir exécutif et l’application de la peine ont déjà été délégués à l’ « autorité », de voir du moins mépriser et maltraiter cet être. La compensation consiste donc en une assignation et un droit à la cruauté. (…) Reprenons notre enquête où nous l’avons laissée. Le sentiment du devoir, de l’obligation personnelle a tiré son origine, nous l’avons vu, des plus anciennes et des plus primitives relations entre individus, les relations entre acheteur et vendeur, entre créancier et débiteur : ici la personne s’opposa pour la première fois à la personne, se mesurant de personne à personne. On n’a pas trouvé de degré de civilisation, si rudimentaire soit-il, où l’on ne remarquât déjà quelque chose de la nature de ces relations. Fixer des prix, estimer des valeurs, imaginer des équivalents, échanger — tout cela a préoccupé à un tel point la pensée primitive de l’homme qu’en un certain sens ce fut la pensée même : c’est ici que la plus ancienne espèce de sagacité a appris à s’exercer, c’est ici encore que l’on pourrait soupçonner le premier germe de l’orgueil humain, son sentiment de supériorité sur les autres animaux. Peut-être le mot allemand « Mensch » (manas) exprime-t-il encore quelque chose de ce sentiment de dignité : l’homme se désigne comme l’être qui estime des valeurs, qui apprécie et évalue, comme « l’animal estimateur par excellence ». L’achat et la vente avec leurs corollaires psychologiques sont antérieurs même aux origines de n’importe quelle organisation sociale : de la forme la plus rudimentaire du droit personnel, le sentiment naissant de l’échange, du contrat, de la dette, du droit, de l’obligation, de la compensation s’est transporté après coup sur les complexions sociales les plus primitives et les plus grossières (dans leurs rapports avec des complexions semblables), en même temps que l’habitude de comparer puissance à puissance, de les mesurer et de les calculer. L’œil s’était dès lors accommodé à cette perspective : et avec le pesant esprit de suite propre au cerveau de l’homme primitif qu’il est difficile de mettre en branle, mais qui poursuit impitoyablement la direction une fois prise, on en arrive bientôt à la grande généralisation : « toute chose a son prix, tout peut être payé ». — Ce fut le canon moral de la justice, le plus ancien et le plus naïf, le commencement de toute « bonté », de toute « équité », de tout « bon vouloir », de toute « objectivité » sur la terre. La justice, à ce premier degré, c’est le bon vouloir entre gens de puissance à peu près égale, de s’accommoder les uns des autres, de ramener l’ « entente » au moyen d’un compromis, quant aux gens moins puissants on les contraignait à accepter entre eux ce compromis.
  24. Tirer sur un criminel qui incendie une école, ça ne me paraît pas disproportionné, au moins dans les jambes quoi. Mais je dois être un malade mental phobique moi aussi.
  25. Tu as oublié ses ancêtres nazis aussi! Bon suite à ces odieuses provocations stigmatisantes et phobiques, je réclame la fermeture du fil "jeracontemavie". Sans savoir du reste qui a commencé à troller, même si j'en ai une vague idée.
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