free jazz

La majorité des profs de philo sont tout de même des connards finis. Ce n'est pas tellement étonnant: les qualités premières pour réussir les concours sont la servilité et le conformisme.

C'est un vice démocrate, cette manie de vouloir donner son avis sur tout, de se sentir spécialement concerné lorsqu'il s'agit du pognon des autres. C'est pourquoi je parlais de gens "concernés" par le souci du bien commun.

Je viens d'entendre un débat entre Jean Peyrelevade, technocrate vice-président du Modem et Thomas Piketty, un caniche du PS. Questionnés poliment par quelques laquais de Libé, sur France-culture, bref entre intellectuels concernés par le souci du bien commun. En fait de "débat", ils étaient d'accord sur l'essentiel: les superprofits sont coupables, le marché doit être cloisonné par l'Etat ; leurs désaccords formels portant sur des points mineurs tels que "faut-il un impôt de 70 ou 90% sur les plus hauts revenus?", "faut-il un impôt confiscatoire ou l'interdiction des parachutes dorés", "blocus militaire ou embargo européen contre les paradis fiscaux" etc. Ceci confirme que le Modem a vocation à incarner le parti mollusque du spectre politique, le marais du consensus, la vitrine de la social-démocratie eurocrate la plus déliquescente.

Du lourd, encore :

Publicité subliminale detected. Même un grand esthète blasé comme toi n'est donc pas resté insensible à la beauté de Libertango. Resistance is futile.

Pas seulement, évidemment c'est beaucoup plus aussi. Dans la mesure où comme compositeur Piazzolla prend des libertés par rapport à la tradition du tango en y introduisant des éléments jazz. Sa musique s'inscrit plus largement dans la musique contemporaine, comme sa sonate Grand Tango pour Rostropovitch. En tant qu'amateur de cubains tu devrais apprécier les mélanges.

D'accord pour les ritalespagnols, mais les meilleurs musiciens de tango sont japonais : Black Tango (A. Piazzolla)

Tu sais danser le tango Kassad? C'est très technique. J'ai pris des cours de tango il y a quelques temps, puis renoncé en constatant ma gaucherie et mon incapacité de compter les pas sans écraser les pieds de ma partenaire japonaise, qui avait finit par ne plus cacher sa réticence. Mais je continue d'apprécier énormément la musique, surtout Piazzola évidemment.

Toi aussi tu es du genre à te retirer une balle perdue au couteau chauffé à blanc, avec anesthésie au rhum charette le bouchon entre les dents (et une bonne rasade pour Bibi), à n'aller consulter que si ton auto-opération a échoué, ou que tu t'es évanoui en te recousant tout seul? Comme je te comprends, le dernier médecin qui m'a vu n'en revenait pas non plus. J'ai eu un souci similaire il y a quelques années et si je puis me permettre, n'attends pas l'infection, elle peut s'étendre rapidement.

Notons au passage le sens acéré de l'humour rinceventien, qui s'indigne volontier qu'on regarde le bulletin de désinformation du service public, tout en lui accordant largement ses faveurs. Quoiqu'affichant aussi volontier mon mépris pour la télé publique, ce soir je ne cracherai pas dans la soupe : sur fRance2, à 22h45, un documentaire réalisé par Jérôme Lambert sur la face cachée de l’écologie, celle qui s’en prend à l’homme. Y aurait-il un traître dans les coulisses fRance2 ?

As-tu vu le reportage en question? C'est ainsi que ton intervention fut présentée, non pas comme une conversion forcée mais prestement encouragée, afin de se conformer aux usages - bien qu'ils soient variables dans ce domaine. De façon assez étrange en fait, puique le sujet portait sur le dialogue interreligieux grâce à l'influence des femmes accédant au rabbinat, mais bifurqua sur la question de la conversion au moment de vous interviewer toi et ta fiancée. Après tu connais les méthodes des journalistes : 15 mins d'entretien coupées à la machette, décontextualisées, pour finalement arriver au montage à te faire dire ce qui les arrange, souvent le contraire du sens premier. Aussi il ne faut pas s'étonner si le résultat montré à l'écran est somme toute assez éloigné de tes intentions. C'est un vice en effet, donc autant se faire sa propre idée en regardant le sujet qui devrait être disponible sous peu.

Je viens de voir Rincevent interviewé dans le journal fRance2, à propos d'un reportage sur le dialogue interreligieux, mais surtout sur le progrès du féminisme dans la religion juive, l'accession des femmes au rabbinat étant présentée comme un must contre l'obscurantisme. Reportage dégoulinant de moraline citoyenne, quand surprise, au beau milieu apparaît notre collègue, expliquant devant une représentante du tribunal rabbinique pourquoi sa fiancée doit se convertir. Après avoir montré notre Apollon sous son plus bel aspect, liborg devient décidément prisé sur le service public.

Le backgammon est pourtant typiquement un jeu d'argent mais de gentleman esthète amateur de cocktails exotiques, le genre de joueur grisé qu'on s'attendrait à trouver dans la chronique d'un club enfumé sur fond de jazz bleuté dans At the Bandy.

Hier-soir je rejoignais un groupe au Falstaff pour un tournoi amical de backgammon. C'est un pub à la Bastille où sont organisés régulièrement des cafés philo, psycho-pédago-socio et jadis des Cafés Liberté. La serveuse a cru bien faire en m'orientant vers un groupe de raëliens tenant réunion dans une salle à l'étage. En voyant leur pendentif avec une croix gammée dans une étoile de David, il m'est apparu qu'il s'agissait d'une bande d'hurluberlus perchés. Je leur expliquais la méprise en leur demandant quel était l'objet de leur groupe et rapidement le chef tenta de me convertir à leur religion venue des étoiles, allant jusqu'à me laisser sa carte de "responsible for Europe foreign Affairs" du mouvement raëlien. Très amusant, leur projet d'ambassade pour les ET afin qu'ils viennent régénerer la race humaine qu'ils ont créee par clonage pour les observer; je souriais et serais bien resté plus longtemps à écouter leurs élucubrations si mes partenaires de backgammon ne m'attendaient pas.

Notons que Timur a gagné en souplesse, peut-être a-t-il pris des cours de gymnastique auprès d'Apollon, en plus de piquer les annonces rassurantes de J2m. Là où je suis d'accord avec toi c'est qu'il y a un abus de langage dans le vocable de la crise puisque l'alarmisme fait vendre : dans une société hygiéniste sécuritaire et parano obsédée par le risque zéro, la crise est une situation permanente, en plus d'être une manne d'intervention politicienne. Rien à voir : quelqu'un sait si l'on peut podcaster l'émission de Radio Courtoisie du lundi 16 sur "le libéralisme est-il condamné?" (avec Fred Aftalion, Aurélien Véron et Vincent Poncet) http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-28025188.html

Sondage du jour dans le figaro : "Croyez-vous toujours au réchauffement climatique ? " Pour le moment le oui l'emporte avec 62,17%. (résultat dans le "Fig vert") Mais le simple fait que la question puisse être posée indique qu'une brèche est ouverte dans le prétendu consensus réchauffiste et que la pression millénariste se fait moins forte. Tendance confirmée dans l'opinion US, indique Vincent Bénard, avec une hausse des publications sceptiques: http://www.objectifliberte.fr/2009/01/global-warming.html

Rapport à leurs albums récents et l'engouement qui s'en est suivi pour les dinosaures du métal. Par ex pour "Death Magnetic". C'est vrai pour d'autres groupes de l'époque, mais c'est un genre qui se sclérose vite. Passé la trentaine, à un moment c'est plus possible de jouer les super vilains of death powa sans éviter le ridicule. Aussi je suis de mauvais poil en ce moment. Il faut reconnaître quelques albums de bon cachet - à 12 ans j'étais fan de Ride the lightning de Metallica - et des costumes rigolos avec leurs moule-burnes flashy, poignets cloutés et autres chaussettes montantes.

En fait je dirais plutôt : quand on se plonge dans ce genre de bain musical corrosif et délirant, on n'a plus du tout besoin de drogue. C'est dans cet état d'esprit assez clean que la plupart des fans l'abordent. En plus Zorn et sa bande mettent sérieusement à terre toute concurrence métaleuse quant à la violence. Pour moi le métal est justement beaucoup trop gentil dans son approche simpliste qui confond vitesse et précipitation, saturation et création. Bien qu'il y ait quelques rares exceptions comme Kayo Dot, Sleepy Time Gorilla Museum, Meshuggah , ou un groupe canadien comme Godspeed You! Et pour tout dire je trouve un peu ridicule cette notalgie de groupes comme AC DC, Maiden ou Metallica. Ok, tout le monde les adore parce qu'ils nous replongent dans notre enfance avec des albums puissants et agréables, des records de vente et autres concerts géants, mais totalement dénués de surprise, c'est toujours les mêmes recettes du passé. Et surtout de juteuses opérations pour vendre des t-shirts, des casquettes et des coffrets à 100 roros.

über mauvais goût et maxi ringardos - Life is life version rouge-brune, par Laibach, groupe slovène volkisch : (badurl) http://www.dailymotion.com/video/xe38j_laibach-life-is-life_music (badurl)

Patton c'est le bien lorsqu'il est tenu en laisse par beaucoup plus grand que lui. Il faut écouter ce qu'il fait dans le groupe de Zorn. C'est la crème du jazzcore. Au surplus si les chanteurs de métal savaient chanter, ça se saurait. De toute façon ça n'est pas ce qu'on leur demande.

Incroyable session avec Carl Walker (alias Kokayi) et Terence Nicholson (alias Sub-Z). Un de mes disques cultes depuis 10 ans… un groove incandescent, fiévreux, une section rythmique monstrueuse… la réunion du rap et du jazz fonctionne ici tellement bien qu’on se demande pourquoi l’expérience n’a pas tenté plus d’artistes. Peut-être tout simplement parce que Steve Coleman a placé la barre trop haut… http://www.deezer.com/track/1050637 http://www.deezer.com/track/1050655 Dommage que S. Coleman soit sur une pente intellectualiste descendante avec ses formations plus récentes (Five Elements); il se prend pour un compositeur contemporain et en oublie le groove hypnotique qui avait fait sa force. J'avoue m'être ennuyé la dernière fois quand je l'ai vu à la Villette, avec une longue pièce de 45 mins. Pourtant il y avait Ravi Coltrane au sax.

Valeurs actuelles met les pieds dans le plat du politiquement correct, avec son dernier dossier sur les nouvelles censures. http://www.valeursactuelles.com/public/val…article_id=3874

Et pour un vrai conservateur, le traumatisme devrait faire encore plus mal aux fesses.

Je dirais plutôt un OMNI Bohren & Der Club Of Gore, c'est assez ultime comme club des ténèbres - le plus extrême étant sans doute Black Earth. Cela dit les disques non identifiés pullulent sur mes étagères, l'inclassable c'est un peu mon rayon.

Aux amateurs d'obscurité, plutôt que d'éteindre les lumières de la ville et si vous n'avez vraiment pas peur du noir, je recommande d'écouter, seul et au casque, le dernier Bohren & Der Club Of Gore , Dolores . Ou encore celui-ci, absolument ténébreux. Jazz mortuaire et ambiance de film noir, la pénombre est installée par chacune des lentes coulées de saxophone, contrebasse en apesanteur et basse profondes. Bohren & der Club of Gore - Prowler Bohren & der Club of Gore - Midnight Black Earth Bohren & Der Club Of Gore - Destroying Angels Bohren & der Club of Gore - Unkerich Bohren & der club of gore - constant fear