Chitah Posté 22 mars 2005 Signaler Posté 22 mars 2005 http://www.lexpress.fr/info/infojour/infos.asp?id=4297&1335 Le cathéter de Terri Schiavo ne serait pas rebranchéLe cathéter qui maintenait en vie Terri Schiavo, l'Américaine de 41 ans plongée dans un état végétatif depuis quinze ans, ne sera pas rebranché, ont indiqué mardi les médias locaux citant un juge fédéral. Le juge fédéral de Tampa (Floride) James Whittemore a pris cette décision après le vote, ce week-end [pendant la nuit], d'une loi par le Congrès américain [la House of Representatives, toujours plus "politique" quele Sénat], promulguée par le président Bush, autorisant la justice fédérale de décider éventuellement de rebrancher la jeune femme. L'affaire Terri Schiavo est devenue un cas national après l'implication des politiques. Le mari et tuteur de Terri souhaite que sa femme soit débranchée alors que ses parents luttent pour la maintenir en vie. Une audience devant un juge fédéral de Tampa (Floride, sud-est) a eu lieu dès lundi, pour statuer sur l'opportunité de rebrancher le cathéter d'alimentation et d'hydratation de Terri Schiavo, 41 ans, mis hors circuit vendredi sur ordre de la justice de Floride. "Je ne dirai pas où, comment ni quand" la décision sera communiquée, a dit le juge lundi soir. Les parents de la jeune femme, tout comme les opposants à l'euthanasie, soulignent l'urgence d'une telle décision alors que, selon les experts, Terri Schiavo pourrait expirer entre jeudi prochain et la fin du mois, faute d'alimentation.[…] Les parents, Bob et Mary Schindler, qui mènent une très efficace campagne relayée par de puissantes organisations chrétiennes conservatrices, comme la Christian coalition, estiment que leur fille a une chance de rémission et veulent la garder en vie, alors que son époux et tuteur, Michael Schiavo, a obtenu de la justice la fin des traitements médicaux. Lundi matin, le père de la jeune femme a assuré qu'elle lui avait "souri", quand "je lui ai demandé si elle était prête à prendre un petit-déjeuner". [..] Plusieurs professeurs de droit ont également dénoncé l'intervention des politiques dans cette affaire. Terri Schiavo "est devenue un pion, permettant à des personnalités et des groupes de marquer des points et de lever des fonds", a déploré Tom Mayo, professeur de droit à l'université Southern Methodist. Mais le Vatican a pris position pour le maintien en vie de Terri Schiavo, une catholique. "Qui peut, et sur la base de quels critères, établir à quelle personne concéder le +privilège+ de vivre?", s'interrogeait lundi l'Osservatore Romano, l'organe officiel du Vatican. En 2003 déjà, l'appareil d'alimentation avait été mis hors circuit, avant d'être rétabli six jours plus tard, à la suite de l'adoption d'urgence d'une loi par le Parlement de Floride, ultérieurement déclarée inconstitutionnelle. Ce qui m'amène parler de ce commentaire de Juan Cole: The Schiavo Case and the Islamization of the Republican Party The cynical use by the US Republican Party of the Terri Schiavo case repeats, whether deliberately or accidentally, the tactics of Muslim fundamentalists and theocrats in places like Egypt and Pakistan. These tactics involve a disturbing tendency to make private, intimate decisions matters of public interest and then to bring the courts and the legislature to bear on them. President George W. Bush and Republican congressional leaders like Tom Delay have taken us one step closer to theocracy on the Muslim Brotherhood model.[…] In other words, the United States Congress acted in part on behalf of the Roman Catholic church. Both of these public bodies interfered in the private affairs of the Schiavos, just as the fundamentalist Egyptian, Nabih El-Wahsh, tried to interfere in the marriage of Nawal El Saadawi. Juan Cole parle du cas de l'Egyptien Nasr Abou Zayd (auteur d'un livre apparemment très bon: Critique du discours religieux
Stéphane Posté 22 mars 2005 Signaler Posté 22 mars 2005 Difficile de prendre position. Il s'agit d'une affaire privée? Mais alors, c'est la jeune femme qui devrait décider pour elle-même. Etant incapable de le faire, doit-on décider par défaut qu'elle doit vivre ou qu'elle doit mourir? Et qui est habilité à faire ce choix? Son mari (qui veut qu'elle meure)? Ses parents (qui veulent qu'elle vive)? Le juge (qui veut qu'elle meure)? L'administration Bush (qui veut qu'elle vive)? La question que personne ne pose, c'est : pourquoi faut-il la débrancher? Parce qu'elle occupe un lit d'hopital? Parce que ses soins coûtent trop cher? Et à qui? Parce qu'elle souffre? Et comment le saurait-on? Et qu'est-ce qui justifie toute cette agitation alors qu'elle est dans le même état depuis quinze ans? Le parallèle avec les islamistes me laisse froid, car il s'agit de sauver, pas de tuer.
Chitah Posté 22 mars 2005 Auteur Signaler Posté 22 mars 2005 Le parallèle avec les islamistes me laisse froid, car il s'agit de sauver, pas de tuer. <{POST_SNAPBACK}> Juan Cole parle des Freres Musulmans en Egypte, la partie visible de ce mouvement pour être précis. Ceux-ci n'ont, dans le cas cité par Cole de l'annulation du mariage de Nasr Abou Zayd, tué personne. Il parle en fin de compte de l'islam politique tout bête, qui n'a pas de revendications de destruction de quiconque. Les islamistes dont tu parles sont les terroristes djihadistes. Ils ont des méthodes un peu différentes, je pense que tu l'as déjà remarqué: compare la tentative légale de nuire à Nasr Abou Zayd par les FM, au traitement qu'a subi le journaliste Daniel Pearl. Rien à voir, ce ne sont pas les mêmes personnes. Conclusion: le parallèle de Cole est pertinent. Si il compare la droite chrétienne à la droite (c'est souvent le cas) musulmane (dite islamiste), ou si il compare les djihadistes au Ku Klux Klan, il ne fait pas d'erreur selon moi.
Calembredaine Posté 22 mars 2005 Signaler Posté 22 mars 2005 Difficile de prendre position. Il s'agit d'une affaire privée? Mais alors, c'est la jeune femme qui devrait décider pour elle-même.Etant incapable de le faire, doit-on décider par défaut qu'elle doit vivre ou qu'elle doit mourir? Et qui est habilité à faire ce choix? Son mari (qui veut qu'elle meure)? Ses parents (qui veulent qu'elle vive)? Le juge (qui veut qu'elle meure)? L'administration Bush (qui veut qu'elle vive)? La question que personne ne pose, c'est : pourquoi faut-il la débrancher? Parce qu'elle occupe un lit d'hopital? Parce que ses soins coûtent trop cher? Et à qui? Parce qu'elle souffre? Et comment le saurait-on? Et qu'est-ce qui justifie toute cette agitation alors qu'elle est dans le même état depuis quinze ans? <{POST_SNAPBACK}> Une chose est sûre: l'Etat n'a pas à intervenir. Pour le reste, selon moi:Ceux qui veulent qu'elle "vive" (notez les guillemets…) doivent en assumer les conséquences (financières notamment).
Chitah Posté 23 mars 2005 Auteur Signaler Posté 23 mars 2005 The Battle for SchiavoA look at the long legal battle over whether Floridian Terri Schiavo, 41, may be taken off life support. Feb. 1990: Schiavo suffers brain damage from heart failure. Feb. 2000: Circuit Judge George W. Greer rules that Schiavo’s feeding tube may be removed, as requested by her husband. April 2001: The feeding tube is removed. Two days later, Circuit Judge Frank Quesada orders doctors to reinsert it. June 2003: The 2nd District Court of Appeal upholds Greer’s ruling to remove the tube. Oct.: Gov. Jeb Bush files a federal court brief urging that Schiavo be kept alive. He is denied. Doctors remove the feeding tube. The state legislature passes a bill, called "Terri’s Law," allowing Bush to intervene. He orders the feeding tube reinserted. Sept. 2004: Florida’s Supreme Court rules that Terri’s Law is unconstitutional. Jan. 2005: The U.S. Supreme Court declines to hear the governor’s appeal. Feb.: Greer grants an emergency stay blocking the removal of Schiavo’s feeding tube. He later sets March 18 as the day the tube may be removed. Mar. 16: House passes legislation to try to block efforts to let Schiavo die. Mar. 17: Senate passes separate legislation. Mar. 18: House committee subpoenas Schiavo and others. Florida judge blocks the subpoenas; U.S. Supreme Court lets that ruling stand. Feeding tube is removed. Mar. 20: Senate passes legislation giving federal courts jurisdiction in the case. Mar. 21: House passes the same bill, sending it to President Bush for his signature.
Stéphane Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Une chose est sûre: l'Etat n'a pas à intervenir. Pour le reste, selon moi:Ceux qui veulent qu'elle "vive" (notez les guillemets…) doivent en assumer les conséquences (financières notamment). Mais l'Etat doit intervenir! Je m'explique: Il y a conflit entre les tuteurs potentiels de la jeune femme (son mari d'un côté, ses parents de l'autre) sur la conduite à tenir face à ce coma. Il faut donc faire appel à un juge pour trancher. Et le juge s'appuie sur des textes de loi, la constitution, la jurisprudence, etc. Quelque part donc, l'Etat met son nez dans l'affaire. Tout cela n'aurait pas eu lieu s'il n'y avait pas eu un désaccord à la base, en appelant au jugement d'un tiers. Du reste, je ne vois pas en quoi toute cette histoire est qualifiée de "débat sur l'euthanasie" puisque pour moi l'euthanasie c'est le suicide assisté, décidé par quelqu'un de consentant. On en est loin ici. Pour finir, je suis d'accord avec Rocou: l'essentiel, c'est que ceux qui veulent la garder en "vie" assument financièrement. Je ne connais pas les détails de l'affaire: est-ce le mari chargé ad vitam aeternam de régler l'addition? Ou veulent-ils la débrancher contre l'avis de ses parents qui seraient prêts à assumer financièrement les soins? Ou est-ce comme d'habitude la "collectivité" qui paye?
Invité jabial Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Mais l'Etat doit intervenir! Je m'explique: <{POST_SNAPBACK}> Le fait qu'une médiation soit nécessaire ne signifie nullement qu'il faille qu'elle soit rendue par le plus grand criminel disponible à proximité.
melodius Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Personnellement, dès lors que la jeune femme ne s'est pas exprimée, je ne vois pas trop qui aurait le droit de lui ôter la vie. D'où l'intérêt de faire connaître ses souhaits à ses proches ou mieux, d'établir un document qui détaillera ce qu'il faut faire. Je trouve par ailleurs particulièrement cruel et hypocrite de la laisser mourir d'inanition. Si je me trouvais dans le même cas, j'aimerais qu'on me fasse une injection massive de morphine.
Ronnie Hayek Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Sur ce thème délicat, un texte intéressant (et virulent !) du vieux Murray: http://www.b.150m.com/writers/rothbard/righttokill.html The Right To Kill, With Dignityby Murray N. Rothbard July 1991 For a long time now we have been subjected to a barrage of pro-death propaganda by left-liberals, and by their cheering squad, left, or modal, Libertarians. The "right to die," the "right to die with dignity" (whatever that means), the right to get someone to assist you in suicide, the "right to euthanasia," etc. Up till now, left-liberals have at least appeared to be scrupulous in stressing the crucial importance of consent by the killed victim, because otherwise the right to die with dignity looks very much like the right to commit murder. For what is compulsory euthanasia but murder, pure and simple? But now the mask has begun to slip. One of the great enthusiasms of the right-to-die forces has long been the Living Will, in which the prospective candidate for euthanasia signs a form requesting his family, medical authorities, etc., to pull the plug under specified conditions. I have long been queasy about the consensual bona fides of the right-to-diers and have wondered what would happen if somebody wrote a Living Will that was spunky instead of spineless, that insistently favored his own life as against his death. Now we know, and the answer to say the least, is not good. Helga Wanglie, an elderly lady in Minneapolis, wrote a Living Will, but she opted for being kept alive if she lapsed into a vegetative state. Now 87, she is indeed in such a state, and her husband, respecting Helga's wishes in realizing that only while there is life can there be hope, is anxious to respect Helga's wishes and keep her alive. Note, too, that Helga's medical cost is being covered privately, by private health insurance; Helga is no burden on the taxpayer. So what's the problem? The problem is that the medical authorities, in their wisdom, have decided that since Helga's case is hopeless, they should have the right to pull the plug, overriding the wishes of Helga on this issue. But what are the medical authorities, whose very profession pledges them to keep patients alive to the best of their ability, advocating here if it is not mere murder? The Minnesota doctors having decided that Helga Wanglie is not fit to live, propose to murder her, and they, and other liberals, are sneering at the Wanglies for being backward Neanderthals in trying to affirm her life. Will somebody explain to me how this attitude differs from that of Nazi doctors, with their zeal to exterminate people whose lives they considered unfit? The right to kill seems to be the established medical position. Thus, Minnesota "medical ethicist" Dr. Steven Miles: "We are certain this person cannot change from her present condition. Shouldn't we be making sure that we're responsible in allocating the resources…to keep costs down for everybody?" Notice the paramount consideration given to the collective "we," with individuals not allowed to decide their own costs, and with the Doctor, long professionally accustomed to playing God, now playing Satan. Maryland University professor Oliver Childs declaims, "Despite the feelings of the family…the final decision should be made by the medical authorities. Prolonging life creates a burden on family and friends…It can also be very expensive." Expenses which the burdened family is not to be allowed to shoulder. No social-medical problem is complete without a pronouncement from neoconservative medical economist Harry Schwartz, for three decades an editorial writer for the New York Times. Schwartz sneers at the "values of individual autonomy and the sanctity of human life" which have to give way to more important values, such as that health resources are limited, and that health care must be allocated rationally. Schwartz is nothing if not hard-nosed: "the harsh truth is that most of these people will never wake up. So, the basic problem is why we let so many vegetables receive useless care for so long." The problem, opines Schwartz, is that our health insurance systems, private as well as public, are "too mindlessly generous." Schwartz concludes: "The time to end this idiocy is now." (USA Today, May 30) Our final specimen is Derek Humphry, head of the Hemlock Society, the most venerable of the right to suicide groups, and careful up to now to stress consent. Where does he stand on the case of Helga Wanglie? Humphry begins by saying that patients "should always have the right of choice to live or die," and if they are in a persistent vegetative state, their families should decide. OK, so what about Helga Wanglie? Here is Humphry's new and contradictory position: "If overwhelming medical opinion says treatment is pointless, courts should arbitrate disputes between doctors and families." Now just a minute, where do courts get the right to decide life or death? Does government have more of a right to commit murder than doctors, or what? And on what principles are the courts supposed to decide that "arbitration"? No, the mask is off, and Doctor Assisted Death and Mr. Liberal Death With Dignity, and all the rest of the crew turn out to be simply Doctor and Mister Murder. Watch out Mr. and Ms. America: liberal humanists, lay and medical, are not only out to regulate your lives, and to fleece your wallets and pocketbooks. They're out to kill you! Libertarians, as embodied in the sainted "Nolan Chart," have always assumed that conservatives are in favor of economic liberty, whereas liberals are in favor of civil, or personal liberty. This is "personal liberty"? The excuses of these killers is that far more important than prolonging life is the "quality of life." But what if a key part of preserving and enhancing that quality is getting rid of this crew of murdering liberals, people whom Isabel Paterson, with wonderful perception and prophetic insight termed "the humanitarian with the guillotine"? What then? So where do we sign up to assist their death?
Chitah Posté 23 mars 2005 Auteur Signaler Posté 23 mars 2005 Un détail: je pense que le débat qu'il serait intéressant d'avoir ici, c'est celui soulevé par le texte de Juan Cole, à savoir l'étonnant parallèle qu'il fait entre des cas en Egypte, et aux USA. Les mécanismes qu'il décrit sont tout à fait intéressant. Ou alors on pourrait parler de l'euthanasie, pourquoi pas, mais le premier débat al'air plus intéressant, il me semble.
melodius Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Un détail: je pense que le débat qu'il serait intéressant d'avoir ici, c'est celui soulevé par le texte de Juan Cole, à savoir l'étonnant parallèle qu'il fait entre des cas en Egypte, et aux USA. Les mécanismes qu'il décrit sont tout à fait intéressant.Ou alors on pourrait parler de l'euthanasie, pourquoi pas, mais le premier débat al'air plus intéressant, il me semble. <{POST_SNAPBACK}> Je trouve le texte de Juan Cole nul. C'est de la basse polémique, rien de plus. Moi aussi je peux traiter d'ayatollah tous ceux avec qui je ne suis pas d'accord.
Chitah Posté 23 mars 2005 Auteur Signaler Posté 23 mars 2005 Je trouve le texte de Juan Cole nul. C'est de la basse polémique, rien de plus. Moi aussi je peux traiter d'ayatollah tous ceux avec qui je ne suis pas d'accord. <{POST_SNAPBACK}> Disons qu'il appuie son propos d'une certaine analyse, non, il ne se contente pas de traiter d'ayatollah. Il décrypte le modus operandi, grâce aux connaissances qu'il a de l'islam et d'intégristes égyptiens. Si je puis me permettre une question: est-ce parce que tu approuves l'action de Tom Delay (attention, je ne te traite pas d'étatiste, je parle uniquement de l'avis que ce monsieur a sur la question) mais pas celle des Frères Musulmans concernant Nasr Abou Zayd que tu rejettes ce parallèle?
melodius Posté 23 mars 2005 Signaler Posté 23 mars 2005 Non, parce que ça n'a rien à voir. Déjà, prétendre que le Congrès roule pour l'Eglise catholique, c'est ridicule, surtout quand on voit à quelle majorité écrasante la fameuse loi a été votée. Ensuite, le "modus operandi" est complètement différent: le parlement n'est jamais intervenu dans l'affaire Abou Zayd, c'est l'une ou l'autre organisation privée islamique qui a commencé un procès fondé sur une loi tombé en désuétude, et qui l'a gagné. S'il faut comparer avec un truc américain, ce serait plutôt avec l'ACLU. Basse polémique donc.
Invité jabial Posté 24 mars 2005 Signaler Posté 24 mars 2005 Personnellement, dès lors que la jeune femme ne s'est pas exprimée, je ne vois pas trop qui aurait le droit de lui ôter la vie. D'où l'intérêt de faire connaître ses souhaits à ses proches ou mieux, d'établir un document qui détaillera ce qu'il faut faire.Je trouve par ailleurs particulièrement cruel et hypocrite de la laisser mourir d'inanition. Si je me trouvais dans le même cas, j'aimerais qu'on me fasse une injection massive de morphine. <{POST_SNAPBACK}>
Chitah Posté 24 mars 2005 Auteur Signaler Posté 24 mars 2005 Non, parce que ça n'a rien à voir. Je trouve pour ma part le parallèle fort pertinent. Déjà, prétendre que le Congrès roule pour l'Eglise catholique, c'est ridicule, surtout quand on voit à quelle majorité écrasante la fameuse loi a été votée. C'est justement pour moi une preuve: les USA ne sont pas la France, chier sur l'Eglise, là-bas, en ne votant pas ce genre de trucs, c'est l'assurance que 30% de ton district non seulement ne votera plus pour toi, mais en plus fera campagne pour t'ecraser lors des elections suivantes. Ensuite, le "modus operandi" est complètement différent: le parlement n'est jamais intervenu dans l'affaire Abou Zayd, c'est l'une ou l'autre organisation privée islamique qui a commencé un procès fondé sur une loi tombé en désuétude, et qui l'a gagné. S'il faut comparer avec un truc américain, ce serait plutôt avec l'ACLU. Tel que l'affaire s'est passée, jusqu'à il y a environ 15 jours, et ce depuis 1990, elle s'est déroulée exactement comme l'affaire Abu Zayd, aux détails de procédure près (le cas a d'abord été présenté aux cours de justice). Ce n'est qu'il y a quinze jours que Bush a décidé de mettre la House sur l'affaire. Basse polémique donc. Instrumentaliser les outils du pouvoir pour faire passer des idées, aussi louables soient-elles (d'autant que je les partage) est une déviance tellement porteuse de malheur, que je préfère être parano quitte à me tromper, que de me réveiller un matin en devant appeler le maire de mon village "votre éminence". Et que je doive me signer avant d'entrer dans une préfecture.
LaFéeC Posté 26 mars 2005 Signaler Posté 26 mars 2005 j'avais entendu qu'un juge s'était prononcé incompétent et avait délcaré qu'il s'agissait d'une affaire privée dans laquelle l'état n'avait pas à intervenir.. En tout cas, le "libéralisme" US me fait froid dans le dos. Un domaine où des individus font sans lois, et hop, je (bush) fait voter un eloi qui arrange ça.. Chirac fait des petits…
Vieillard-Maniak Posté 26 mars 2005 Signaler Posté 26 mars 2005 Personnellement, dès lors que la jeune femme ne s'est pas exprimée, je ne vois pas trop qui aurait le droit de lui ôter la vie. D'où l'intérêt de faire connaître ses souhaits à ses proches ou mieux, d'établir un document qui détaillera ce qu'il faut faire. <{POST_SNAPBACK}> Elle est dans un "état végétatif persistant". Les médecins ont tentés de la guérir, sans succès. On ne peut donc pas parler de lui ôter la vie, puisque quelque part, elle est déja morte. Les médecins devraient arrêter de l'alimenter, ce que ne se justifie plus puisque la thérapie à échouée. Maintenant, bien d'accord avec la cruauté de la laisser mourir faute d'alimentation, la surdose de morphine (ou poison quelconque) s'impose.
Antoninov Posté 29 mars 2005 Signaler Posté 29 mars 2005 My Living Will My Living WillBy Andy Maskin I, Andy Maskin, being of sound mind and body, hereby grant authority over my handling should I enter a persistent vegetative state to the United States Congress pursuant to the following conditions: 1. Congress shall convene for the sole purpose of determining whether or not I should be sustained or allowed to die. A special quorum for this session shall consist of at least 62% of the House of Representatives and 70% of the Senate present and accounted for. Both houses of Congress must each agree, by a simple majority, on the same course of action. 2. In the event of a tie in the House of Representatives, the tie shall be broken by the non-voting representative from American Samoa. If this individual is not available to break a tie, other non-voting representatives shall be called upon in the following priority: * Guam * Puerto Rico * U.S. Virgin Islands * Washington DC * A Coin Flip conducted by the youngest present congressman (la suite en cliquant sur le lien au dessus de l'extrait)
Patrick Smets Posté 29 mars 2005 Signaler Posté 29 mars 2005 Personnellement, dès lors que la jeune femme ne s'est pas exprimée, je ne vois pas trop qui aurait le droit de lui ôter la vie. D'où l'intérêt de faire connaître ses souhaits à ses proches ou mieux, d'établir un document qui détaillera ce qu'il faut faire. Elle ne l'avait pas dit à son mari ?? Je trouve par ailleurs particulièrement cruel et hypocrite de la laisser mourir d'inanition. Si je me trouvais dans le même cas, j'aimerais qu'on me fasse une injection massive de morphine. <{POST_SNAPBACK}> Dans un pays qui pratique la peine de mort, je trouve ça d'autant plus scabreux.
walter-rebuttand Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Personnellement, dès lors que la jeune femme ne s'est pas exprimée, je ne vois pas trop qui aurait le droit de lui ôter la vie. D'où l'intérêt de faire connaître ses souhaits à ses proches ou mieux, d'établir un document qui détaillera ce qu'il faut faire.Je trouve par ailleurs particulièrement cruel et hypocrite de la laisser mourir d'inanition. Si je me trouvais dans le même cas, j'aimerais qu'on me fasse une injection massive de morphine. <{POST_SNAPBACK}> Sache que c'est comme ça que ça se passe dans notre bon royaume social-humaniste quand on considère qu'une personne a assez vécu mais que l'euthanasie n'a pas été demandée.
Patrick Smets Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Ah bon ? (A part la Belgique et la Hollande, quels sont les pays où l'euthanasie est légale ?)
walter-rebuttand Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Ah bon ?(A part la Belgique et la Hollande, quels sont les pays où l'euthanasie est légale ?) <{POST_SNAPBACK}> Ben oui, on arrête d'hydrater ou de nourrir la personne. La Suisse est je pense le pays où les droits du patient sont les plus avancés en ce domaine.
Patrick Smets Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Je n'avais jamais perçu l'euthanasie passive sous cet angle-là. Pour moi, ca consistait à débrancher un respirateur artificiel ou qqch comme ça. Je suis vraiment dégouté par la façon dont on laisse mourir cette femme et je peux comprendre les parents (au-delà des illuminés qui font leur publicités devant les portes de l'hopital)
walter-rebuttand Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Je n'avais jamais perçu l'euthanasie passive sous cet angle-là. Pour moi, ca consistait à débrancher un respirateur artificiel ou qqch comme ça. Je suis vraiment dégouté par la façon dont on laisse mourir cette femme et je peux comprendre les parents (au-delà des illuminés qui font leur publicités devant les portes de l'hopital) <{POST_SNAPBACK}> Que ce soit débrancher un respirateur artificiel ou une sonde d'alimentation le résultat est le même: pourquoi pas une injection puissante de morphine?
Patrick Smets Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Bien sûr, l'euthanasie active est un progrès civilisationnel. Mais débrancher un respirateur artificiel tue en quelques instants, ca ne prend pas trois semaines…
LaFéeC Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 En écoutant une maman frnaçaise, dont le fils est "légume" depuis 4 ans (et qui lui a tjrs dit qu'il voudrait pas etre tenu en vie par des machines), j'ai appris qu'une loi avait été votée en France. Je pensais qu'on avait un minimum légalisé l'euthanasie. Il n'en est rien, ils ont choisi, à l'instar de la Belgique apparemment, d'autoriser (sous conditions !!) l'arret des soins, l'arret du respirateur artificiel ou de la seringue qui nourrit. En clair, on a le droit de laisser un proche crever de faim/soif.. mais il reste interdit d'abreger les souffrances avec l'injection d'une bonne dose de morphine. La suisse est effectivement plus avancée, un patient (sans etre "légume") peut décider de mettre fin à ses jours, des visites obligatoires sont prévues, avec un psy un medecin et tutti quanti.
Patrick Smets Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 On peut pas injecter de la morphine en Belgique ?
pankkake Posté 30 mars 2005 Signaler Posté 30 mars 2005 Si jamais un pays libertarien venait à exister, je créerai bien des Centres de Suicide (concernant pas forcément les malades, à entrée libre) : 10€ l'injection de morphine, par exemple (oui, je suis sérieux).
Invité jabial Posté 31 mars 2005 Signaler Posté 31 mars 2005 Si jamais un pays libertarien venait à exister, je créerai bien des Centres de Suicide (concernant pas forcément les malades, à entrée libre) : 10€ l'injection de morphine, par exemple (oui, je suis sérieux). <{POST_SNAPBACK}> Tout à fait d'accord.
walter-rebuttand Posté 31 mars 2005 Signaler Posté 31 mars 2005 Si jamais un pays libertarien venait à exister, je créerai bien des Centres de Suicide (concernant pas forcément les malades, à entrée libre) : 10€ l'injection de morphine, par exemple (oui, je suis sérieux). <{POST_SNAPBACK}> Ca existe déjà.
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