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Google, La Menace Numérique...


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L'ancien plus-ou-moins chiraquien que je suis note que Chirac, s'il avait la même volonté que Jeanneney de concurrencer la toute-puissance américaine, commençait tout-de-même par lancer des fleurs aux Américains avant de raconter n'importe quoi. Son impuissance de politicien restait bienveillante.

Jeanneney, quant à lui, présente les choses sous la forme d'une confrontation. Son but n'est pas de faire-valoir les atouts européens mais de détourner l'argent public à son profit et de surfer sur la vague de l'anti-américanisme. Tout cela me paraît nettement plus hypocrite et dangereux.

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Il était aussi contre la directive Bolckestein…( Junker )

  Citation
Il faut d'urgence créer un commissariat à l'information doté de 500 millions d'Euros. Ce commissariat aura pour tâche:

    * De développer un Web enfin sérieux, débarrassé de tout mensonge américain;

    * De développer un moteur de recherche Web; ce moteur aura pour mission de présenter à l'inernaute des résultats français, et éventuellement européens à condition qu'ils soient en langue française. La société Bull, leader français de l'informatique, et habituée aux projets stratégiques, sera chargée du projet.     

    * De numériser tous les livres français, de les stocker à la BNF, et d'en interdire l'accès, sauf aux professionnels dûment accrédités.

Ce commissariat sera doté d'un bureau politique chargé de valider les contenus et de s'assurer qu'ils ne sont pas anti-français. Il travaillera en étroite collaboration avec le ministère de la guerre économique et la cellule d'intelligence économique détachée auprès du Premier Ministre. Il formera des officiers seuls habilités à effectuer des recherches pour le compte des internautes, qui feront leur demandes motivées sur papier libre (prévoir un délai de trois semaines).   

Nous avons raté le plan calcul, nous avons raté le Concorde, nous avons raté les biotechs, nous avons raté l'informatique, nous avons raté l'Europe, nous avons raté l'emploi, nous avons raté l'éducation, mais nous ne raterons pas Google.

C'est du foutage de gueule là, ils ont vraiment dit ça ? Non mais ils sont complètement à la masse ! :icon_up::doigt: C'est à se pisser de rire !

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Voici que s'affirme le risque d'une domination écrasante de l'Amérique dans la définition de l'idée que les prochaines générations se feront du monde. Dans cette affaire, la France et sa Bibliothèque nationale ont une responsabilité particulière. Mais aucune nation de notre continent n'est assez forte pour assurer seule le sursaut nécessaire. Une action collective de l'Union européenne s'impose.

:doigt: Grooossse fatigue… :icon_up:

Invité jabial
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C'est bon, soyons traquilles, c'est Bull qui est en charge du projet - ça va foirer :icon_up:

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Franchement, si on inventait une histoire du genre, on nous reprocherait le manque de subtilité de nos caricatures.

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Voici que s'affirme le risque d'une domination écrasante de l'Amérique dans la définition de l'idée que les prochaines générations se feront du monde.

Yipeee !!!! :warez:

:icon_up:

Excusez moi, c'est mon côté PNAC. :doigt:

Invité jabial
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  Chitah a dit :
En fait, c'EST une caricature, le texte que j'ai posté est de la pure fiction! Regardez donc le lien que j'ai ajouté au début de mon post!

:icon_up:

Hé merde, ymaeu.

Je redescent de l'arbre alors.

Posté
  melodius a dit :
Le premier quote est un spoof (demanda-t-il en un exquis franglais) ?

Le premier quote est une description du livre de JEanneney

Le second, par contre est extrait du site Innovation Tribune, où un type fait une caricature ou plutôt une parodie de ce que les Jeanneney et autres hommes de l'Etat comme lui pourraient demander ensuite!

Je reproduis ci dessous le post complet, avec en rouge la partie que j'ai copiée ici:

  Citation
Jeanneney contre Google

Tâchons de ne pas rire et d'essayer de brosser un tableau aussi objectif que possible de la grande bataille qui s'annonce, la mère de toutes les batailles: Jean-Noël "Battling" Jeanneney contre "Master" Google. Oh et puis non. Pour une fois, rions franchement.

Ainsi donc, la France a mandé Jean-Noël pour lutter contre l'empire Google. Pour ceux qui vivent sur la planète mars, on rappellera que Google, roi des moteurs de recherche et de facto mémoire du Web, que cela plaise ou non, vient de lancer un nouveau projet appelé Google print consistant à numériser les livres de la planète pour en offir l'accès au monde. Un vrai scandale. Avant, au moins, les livres étaient dans des bibliothèques bien protégées par des cerbères poussiéreux, et seuls les gens sérieux pouvaient y accéder. Si vous vous êtes rendus une fois à la grande bibliothèque de France, peut-être avez-vous eu droit à l'examen de passage des bibliothécaires qui décident si vous êtes un professionnel et si vous avez le droit d'accéder à la chambre funéraire. Si vous passiez par là et que vous vous disiez "J'ai une heure à tuer, je feuilleterais bien une fable de la Fontaine", n'y comptez pas.

C'est cette approche fermée que menace Google avec son projet. Rendre tous les livres lisibles en ligne, sans demander l'autorisation, voilà le projet, et il est scandaleux. Surtout parce que Google est une entreprise basée aux Etats-Unis, notre nouvel ennemi.

Dans un livre intitulé "Quand Google défie l'Europe" paru en avril dernier, Jeanneney tente de secouer l'apathie européenne face au dynamisme de Google. Louable en soi, la démarche devient plus inquiétante lorsque sont dévoilées les mesures préconisées. Ne faisons pas durer le suspens, elles ne surprendront personne tant c'est devenu une habitude en France: il faut d'urgence - devinez quoi - un effort de l'Etat - mais oui - et même de l'Union Européenne - politiquement correct - pour engager un vaste effort de numérisation du fonds européen. Mais ce n'est pas tout. Il faut aussi que l'Europe crée son propre moteur de recherche mondial. Car c'est vrai quoi, un moteur de recherche privé américain, c'est insupportable.

Allons plus loin.  :icon_up:Il faut d'urgence créer un commissariat à l'information doté de 500 millions d'Euros. Ce commissariat aura pour tâche:

    * De développer un Web enfin sérieux, débarrassé de tout mensonge américain;

    * De développer un moteur de recherche Web; ce moteur aura pour mission de présenter à l'inernaute des résultats français, et éventuellement européens à condition qu'ils soient en langue française. La société Bull, leader français de l'informatique, et habituée aux projets stratégiques, sera chargée du projet.

    * De numériser tous les livres français, de les stocker à la BNF, et d'en interdire l'accès, sauf aux professionnels dûment accrédités.

Ce commissariat sera doté d'un bureau politique chargé de valider les contenus et de s'assurer qu'ils ne sont pas anti-français. Il travaillera en étroite collaboration avec le ministère de la guerre économique et la cellule d'intelligence économique détachée auprès du Premier Ministre. Il formera des officiers seuls habilités à effectuer des recherches pour le compte des internautes, qui feront leur demandes motivées sur papier libre (prévoir un délai de trois semaines).

Nous avons raté le plan calcul, nous avons raté le Concorde, nous avons raté les biotechs, nous avons raté l'informatique, nous avons raté l'Europe, nous avons raté l'emploi, nous avons raté l'éducation, mais nous ne raterons pas Google.

Lire l'article de Libération: Quand Jeanneney défie Google. Toujours sur Libération, la réponse de Wladimir Mercouroff et Dominique Pignon: Pour un cyberespace du savoir qui estiment que les Etats devraient reprendre à leur compte l'initiative de Google au lieu de s'y opposer.

Posté

S'il est évident que l'article d'"Innovation Tribune" est humoristique, je me demande ce qu'il faut penser du commentaire de Joseph : ???

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Je ne vois pas pourquoi vous ridiculisez Jean-Noël Jeanneney. Et je ne trouve pas que vous soyez particulièrement objectif.

Monsieur Jeanneney, même s'il prêche pour sa paroisse, a le mérite de poser des vraies questions et de proposer quelque chose.

Il y a des choix à faire: est ce que l'on doit dépendre uniquement des technologies américaines ou est ce que l'on peut développer un système alternatif? Vous pensez qu'il faut tout acheter à Google, pourquoi pas, c'est plus simple, mais on peut aussi faire d'autres choix sans être nécessairement un "Asterix" rétrograde qui refuse le progrès. Il est vrai que dans se débat ressurgissent de vieilles peurs anti-américaines, anti -mondialisation, anti-hégémoniques mais il n'y a rien de plus normal. Ce projet touche la culture, Google print revolutionne l'accès à la culture. Ceux qui ne s'impliquent pas dans le projet, ceux qui visent à interdire le projet seront dépassés et mis sur le coté. Developper une solution alternative peut être un très bon moyen d'obtenir du poids dans le projet google print et permettre de ne pas subir un projet venu de l'étranger mais au contraire construire apporter une vision complémentaire.

Il ne faut pas être négatif en pensant "les européens sont nuls et prétentieux" comme vous le laissez entendre et qu'ils doivent tout accepter de ce qui vient d'outre atlantique comme une bénédiction. Mais au contraire il faut participer à cette formidable aventure l'europe peut apporter sa pierre à l'édifice mondial.

Il ne faut pas penser à Asterix (JNJ ou Chirac ou l'Europe) contre Google, les critiques viennent aussi des Etats Unis. Toutes ces critiques permettent de construire un projet plus solide et de le réaliser.

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  timburton a dit :
S'il est évident que l'article d'"Innovation Tribune" est humoristique, je me demande ce qu'il faut penser du commentaire de Joseph : ???

Disons que sur ce sujet comme sur beaucoup d'autre l'europe n'agit pas elle réagit. Autrement dit elle n'a pas l'initiative, et tout joueur d'echecs vous dira qu'avoir l'initiative c'est un premier pas vers la victoire.

Si donc il y a "combat" entre les cultures européennes et américaines, ce n'est sûrement pas en suivant qu'on pourra prendre un avantage quelconque. La question est plutôt : comment se fait il que ce genre d'initiatives soient systématiquement nord-américaine et presque jamais européenne ? Autre question pourquoi les européens n'arrivent pas quand ils sont leader à le rester : il ne faut pas oublier que les pages web, le html, est une invention européenne (du CERN pour ne pas le citer). Comment se fait il que cela "nous" ait échappé ? On était peut être trop concentrés sur le développement du minitel :icon_up: ?

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Sur le même sujet, un article paru dans Le Monde, fin avril.

  Citation
Le plan calcul de la BNF

LE MONDE | 21.04.05 | 17h28 • Mis à jour le 21.04.05 | 17h28

En ce temps-là, la France voyait grand : Grand Louvre, train à grande vitesse (TGV), Très Grande Bibliothèque (TGB)… Aujourd'hui, elle ne se paie plus de mots et regarde vers les Etats-Unis. La future chaîne d'information internationale se veut une"CNN à la française", tout comme le projet de numérisation des bibliothèques publiques, un "Google à la française", lui aussi.

Le gaullisme était particulièrement chatouilleux sur ce chapitre de la grandeur et longtemps il a fait illusion : paquebot France, supersonique Concorde, plan calcul. Trois fiertés nationales, trois gouffres financiers, trois échecs commerciaux, qui incitent à se demander si ce"Google à la française" dont la Bibliothèque nationale de France (BNF) serait le pivot n'est pas, lui aussi, un pari risqué.

En inaugurant officiellement le France, en 1962, Michel Debré, le premier ministre, témoignait de la superbe gaulliste en déclarant que "la vocation de la France - était - de demeurer non seulement une nation, mais une puissance".

Lui emboîtant le pas, les journalistes qui participent à la première traversée transatlantique du paquebot rivalisent de superlatifs. Seul ou presque, Elle ose émettre une fausse note, prémonitoire, au moment où le navire touche New York sous les vivats. "Anachronique", juge l'hebdomadaire, à une époque où les voyageurs sont de plus en plus pressés. Anachronique, le France l'était, en plein essor du transport aérien. L'aventure a laissé chagrins les nostalgiques de la grandeur gaulliste comme les ont dépités les déboires du Concorde, le majestueux oiseau blanc à bord duquel la France pouvait regarder les autres de haut.

Concorde a certes pâti du choc pétrolier de 1973, qui rendait son exploitation difficile. Mais il a surtout été victime d'un fantasme de puissance auquel il fallait donner corps à tout prix. Initialement, en 1962, le projet d'avion commercial supersonique ne devait pas dépasser 2 milliards de francs, à partager avec les Britanniques, qui, déjà, doutaient de la rentabilité de cette"super Caravelle". La note sera de 8 milliards…

A cette époque, la France n'ambitionnait pas seulement de voler plus vite et plus haut. Sous le nom de "plan calcul", elle s'employait aussi à créer une informatique nationale pour damer le pion à IBM, dont le leadership et la gloutonnerie l'inquiétaient.

LE FEU AUX POUDRES

La pierre angulaire de l'opération a longtemps été la compagnie Bull, dopée à coups de subventions et de commandes publiques. Mais Bull n'a quasiment jamais cessé de perdre de l'argent. Au nom de l'intérêt national, quelque 50 milliards de francs lui ont été versés par l'Etat pour soutenir ses ordinateurs et ses emplois. Ce qui n'a pas empêché Microsoft et Google de s'imposer, après IBM, comme les champions du secteur.

Google, l'inventeur du célèbre moteur de recherche, agace aujourd'hui ceux qui se veulent les garants de l'exception française. Un événement a mis le feu aux poudres, l'annonce par la firme de Mountain View (Californie) qu'elle allait bientôt numériser à ses frais des pans entiers de bibliothèques publiques, de la Bodleian Library (Oxford, Royaume-Uni) à Harvard (Massachusetts), pour les mettre gracieusement à la disposition des internautes.

La France doit-elle s'associer à ce projet, baptisé Google Print, comme l'y invitent ses concepteurs ? Ou au contraire en bâtir un autre, en en appelant à ses partenaires européens, afin d'échapper à la suprématie américaine ? C'est vers la seconde solution que penche Jacques Chirac après que Jean-Noël Jeanneney, le président de la BNF, a sonné le tocsin.

Toujours prompt à dénoncer l'hégémonie américaine, le chef de l'Etat doit préciser ses intentions lors des Rencontres européennes de la culture, organisées à Paris les 2 et 3 mai. Et donner corps ou non à ce sursaut d'orgueil national.

Est-il encore temps ? Comme pour le France, comme pour Concorde, comme pour le plan calcul, les handicaps de départ ne sont-ils pas insurmontables ?

Lorsque, dans les années 1980, fut mis en route ce qu'on appelait alors la "Très Grande Bibliothèque", une option révolutionnaire avait été envisagée, que défendait Jacques Attali, conseiller du président François Mitterrand. Celle d'une bibliothèque d'un genre nouveau, numérisée, virtuelle et consultable à distance. Exactement ce que Google se propose de faire aujourd'hui, Internet en plus.

NUMÉRISATION DES OUVRAGES

Plutôt que de choisir cette solution, la France a préféré bâtir sur les bords de Seine, en dur et à grands frais (8 milliards de francs), une cathédrale aussi flatteuse pour l'ego national que l'étaient le Concorde et le France. Un mausolée du savoir, réservé aux happy few et dévoreur de crédits. Tous sites confondus (site François-Mitterrand, site de la rue Richelieu, Bibliothèque de l'Arsenal…), la BNF emploie 2 500 personnes. Et bénéficie chaque année d'une subvention de 100 millions d'euros versés par l'Etat.

Un infime pourcentage de ces crédits sert à numériser les ouvrages de la BNF. Un million d'euros chaque année, à comparer avec la somme que Google s'apprête à mettre sur la table, 150 à 200 millions de dollars au total…

Pour combler ce retard, Jean-Noël Jeanneney réclame davantage de crédits à l'Etat et évoque chaque fois qu'il le peut la perspective d'une "grande bibliothèque numérique européenne". Une sorte de plan calcul à l'échelle du continent, qui, cette fois, réussirait.

Compte tenu des sommes en jeu, les partenaires de la France risquent, au-delà des amabilités de circonstance, d'y regarder à deux fois. Outre-Manche, la Bodleian Library a accepté, sous certaines conditions, d'entrer dans le jeu de Google. Ce qui suggère qu'une alliance avec le Raminagrobis américain et une alliance européenne ne sont pas nécessairement antagoniques.

Bertrand Le Gendre

Article paru dans l'édition du 22.04.05

Posté

Je rappele rapidement les chiffres du Concorde: d'apres les experts internes, le seuil de rentabilité était à 150-200 avions, d'apres les experts indépendants, plutot 200-300 voire 400 pieces fabriquées et vendues.

Resultat des courses: quatre exemplaires prototypes et de présérie, douze exemplaires commerciaux.

Big respect. :icon_up:

  • 2 months later...
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INTERNET Le moteur de recherche californien suspend la numérisation des livres récents

Bibliothèque universelle : Google recule

Pas facile de concurrencer Gutenberg ! Google a annoncé vendredi soir qu'il suspendait temporairement son opération de numérisation de 15 millions d'ouvrages, un projet de bibliothèque universelle accessible via Internet que le numéro un mondial des moteurs de recherche n'hésitait pas à comparer à la découverte de l'imprimerie.

Responsable du programme, Adam Smith s'est fait très diplomate : «Comme pour beaucoup d'idées ambitieuses, Google Print a provoqué un débat et des discussions saines. Et nous avons écouté.»

Depuis sa présentation à la Foire de Francfort, en octobre 2004, l'ambition pharaonique de la «dot com» californienne – un investissement de plus de 150 millions de dollars – a de fait provoqué un tollé planétaire. Auprès des intellectuels d'abord, effrayés par cette OPA sur la culture. Auprès des gouvernements européens ensuite, décidés à lui opposer un contre-projet «au nom du respect de la diversité culturelle». Enfin et surtout auprès des maisons d'édition, vent debout à l'idée que la star de la nouvelle économie s'affranchisse des règles du droit d'auteur.

Ce sont les éditeurs qui ont réussi à faire plier le très populaire moteur de recherche. Pour un temps du moins. Pendant trois mois, Google s'est engagé à ne plus scanner les oeuvres récentes soumises à droits d'auteur. Le temps pour les ayants droit de faire part de leur éventuel refus. Ils pourront «nous dire quels livres ils préféreraient que nous ne scannions pas si nous les trouvions dans une des bibliothèques», a expliqué Adam Smith. Cette magnanimité n'a pas suffi à calmer le jeu. Tout en se déclarant «heureuse», l'Association des éditeurs américains a dénoncé une démarche dans laquelle il revient au propriétaire de droits d'auteur de faire respecter la loi face au contrefacteur : «C'est faire marcher sur la tête la législation.»

Fort d'une valorisation boursière de 85 milliards de dollars, plus que triplée depuis son introduction au Nasdaq en août 2004, le géant de l'Internet ne devrait pas baisser la garde pour autant. L'immense chantier se poursuit sur les oeuvres tombées dans le domaine public. Les bibliothèques des universités d'Oxford, de Harvard ou de Stanford ont notamment signé un accord. Et Google ne désespère pas d'associer à son catalogue les petits éditeurs.

En échange, l'entreprise propose de créer des pages propres à chaque livre avec, pourquoi pas, un lien direct pour l'achat du titre en question. «Ce que nous faisons est légal au regard des principes de la liberté d'usage», prévient Adam Smith. De fait, les internautes n'ont accès qu'à un résumé de l'ouvrage, un bandeau publicitaire les aiguillant vers des librairies en ligne. Certains éditeurs souhaiteraient une part du gâteau. Aux Etats-Unis, le marché de la pub sur Internet explose. Le chiffre d'affaires de Google est passé de 651 millions de dollars au premier semestre 2004 à 1,25 milliard un an plus tard. Les enjeux de la Babel numérique ne sont pas que culturels.

  • 5 months later...
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http://www.neteco.com/article_20060124122842_google_aurait_pirate_des_livres_francais.html

Lisez les commentaires, à partir du 4ème. Le second commentaire est de moi. J'ai la sensation qu'il y a un net frémissement libéral dans les forums. Quand les autruches relèveront la tête…

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Je constate ca aussi sur d'autres forums..

Ca reste très timide, mais à plusieurs reprises je m'apercois que je ne suis plus la seule voix à s'élever contre tel ou tel problème.

Sympa en tout cas les 2 derniers commentaires de ton lien :icon_up:

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
http://www.neteco.com/article_20060124122842_google_aurait_pirate_des_livres_francais.html

Lisez les commentaires, à partir du 4ème. Le second commentaire est de moi. J'ai la sensation qu'il y a un net frémissement libéral dans les forums. Quand les autruches relèveront la tête…

A force de taper sur le libéralisme, pour un oui, un non, un peut-être et lui trouver tous les maux, les gens moyens qui n'ont que faire de trouver un coupable mais préfèrent trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens en viennent eux-même à réclamer, progressivement, des solutions libérales sans savoir qu'elles en sont.

Quant au frémissement objectif, pour le moment, je n'y crois pas trop.

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