Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Quand tu coupes la main d'un humain, tu es puni, ou condamné pour cet acte qui a fait une victime, et un auteur, à savoir toi Quand tu coupes la patte de ton chat, tu as fait une victime, le chat qui est un animal, et un auteur, à savoir, toi J'entends bien que je ne suis pas un chat, je ne demande pas la même sanction pour ces deux actes identiques, mais il s'agit bien d'une atteinte à l'intégrité du corps d'un être sensible Et me dites pas qu'une mouche souffre, comme un ficus ou une moule
Lancelot Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 L'émotion ou l'existence d'un biais cognitif humain n'est pas une raison suffisante pour bouleverser le droit. Je ne vois pas d'autres raisons, mais si tu en as je t'écoute. J'ai posté un lien vers une thèse qui répertorie les différents problèmes juridiques qui se posent au sujet du statut des animaux et la manière dont le Droit français et étranger s'adapte pour y répondre.
xavdr Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Le Café Liberté de Paris abordera ce thème dans une semaine. http://affinitiz.net/space/cafeliberte/content/cl-4-novembre-2013---emmanuel-brunet-bommert---le-droit-animalier-et-la-singularite-biologique_89B6663D-6652-4815-8A87-EA6B2D1C9504
Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 J'ai parcouru les premiers chapitres de cette thèse. Intéressants croisements entre les droits civil et pénal. L'animal est une chose qui se déplace par elle même et possède des capacités à ressentir des émotions et à en provoquer. D'où le difficile équilibre à trouver.
Voy Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 L'animal est une chose qui se déplace par elle même et possède des capacités à ressentir des émotions et à en provoquer. D'où le difficile équilibre à trouver. Surtout à en faire ressentir chez les humains. C'est d'ailleurs le principal pourquoi du comment.
Lancelot Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Je recommande principalement la partie 2 I et II pour voir les points qui différencient ou pas un animal d'un objet "normal" ; et la partie 2 III et la conclusion pour des considérations plus théoriques et doctrinales.
Tremendo Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 S'il y avait une distinction à faire d'un point de vue juridique ce serait entre animaux domestiques et pas domestiques, mais franchement je trouve que cela complique plus qu'autre chose, on n'en a pas franchement besoin, on a vécu des millénaires sans droit des chats. A la limite la jurisprudence peut répondre à certaines questions sur des cas très très concrets.
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Ceci est un meuble. En tout cas ça y ressemble vachement. Ben coupe un pied à ta chaise et une patte à ton chat, tu verras la différence tout de suite Non mais sans déconner c'est vraiment votre débat ! Au motif que la loi cémal, vous êtes en train de papoter sur le degré de ce que l'on peut infliger comme douleur à un animal et à distinguer une amibe d'un chien... Et le bon sens ? Tout acte de cruauté dégrade celui qui le commet, c'est pas trop compliqué comme notion ? Tuer pour se nourrir, ce signifie pas faire souffrir inutilement Faire souffrir un animal pour se distraire, non plus C'est pour cela que je n'aime pas toute activité qui utilise l'animal à des fins de loisir, dès l'instant où elle le détourne de son état de nature Mais le minimum, sans pour autant verser dans l'anthropomorphisme larmoyant serait de sanctionner la cruauté, point barre, et de laisser un magistrat apprécier au cas par cas. Dans le monde des humains, on ne tue pas les animaux que pour se nourrir. On les tue pour leur ivoire, leur cartilage, leur fourrure, leur cuir ou encore pour y faire des expériences médicales. Bref, pour plein de choses. Vu qu'on est dans le larmoyant, il faudra aller expliquer aux enfants qui attendent qu'on les soigne qu'il peuvent toujours rêver ou alors qu'il faudra commencer les essaies cliniques sur eux. Si on sanctionne la cruauté, quid du SM ? Moi je dis que quand on fume des cigarettes, quand on couche à droite à gauche ou encore qu'on boit de l'alcool, on se dégrade. Faut-il que la justice intervienne ?
Tremendo Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 La vache ils font peur tes hommes de paille.
Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Mais enfin, Tramp, dans le cas des relations sm ou de l'usage des produits toxiques, les consommateurs ou pratiquants sont volontaires, non ? Je n'ai pas dit qu'il devait être interdit de tuer un animal, j'ai parlé de cruauté gratuite.
sans Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Mais enfin, Tramp, dans le cas des relations sm ou de l'usage des produits toxiques, les consommateurs ou pratiquants sont volontaires, non ? Je n'ai pas dit qu'il devait être interdit de tuer un animal, j'ai parlé de cruauté gratuite. Si je tue un humain pour le manger, ça passe ?
Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Bah, t'es sot ! Mais, je dirais que ça dépend, plusieurs cas de figure : L'as tu tué pour le consommer ou bien était il déjà mort ? Ta survie en dépendait ? Aviez vous signé un contrat préalablement, précisant son accord et stipulant les conditions de son trépas, la recette à laquelle tu allais le cuisiner, (hallal ou casher) ?
sans Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 C'est pas le propos, le propos c'est de dire que ce n'est pas au mobile qu'il faut s'intéresser mais à l'acte lui-même. Commettre un meurtre est une abomination, peu importe la raison. Pourquoi quand il s'agit d'un animal la raison devrait tout un coup être prise en compte ?
Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Parce que l'homme est en haut de la chaine alimentaire, et qu'il est doté d'une conscience, par conséquent, il essaie laborieusement de trouver un compromis entre ses besoins et le respect des animaux qui lui permettent de vivre.
sans Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 C'est bien gentil, mais ça n'explique aucunement au nom de quoi on devrait punir un humain, avec de la violence humaine pour ne pas avoir "respecté" un animal.
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Punir les humains pour des actes sur des animaux alors que les animaux n'ont pas idée du crime qu'on leur inflige c'est agrandir la sphère de contrôle de l'État : - soit parce que le proc va te poursuivre à la place de la bête qui en est incapable. La pente est extrêmement glissante et on pourrait se demander si les juges n'ont pas mieux à faire de leur journée. - soit parce que c'est la SPA qui va se porter civile et on se retrouve dans le même business que l'anti-racisme où des assos qui n'ont rien à voir avec la choucroute se font du pognon parce qu'elles ont été cooptées par l'État. Je torture un chat chez moi, qu'est-ce qui vous autorise à mettre le nez dans mes affaires ? On pourrait mettre des baffes à ses enfants mais on ne pourrait plus découper un chat en rondelles ?
Bisounours Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Je préfèrerais que l'état s'occupe davantage de sanctionner ce genre d'abrutis qui s'amusent à trucider les chats, oublient de nourrir ses chevaux, et arrête de faire chier pour la couleur de mes volets et ma vitesse à 51km/h au lieu de 50, ou l'obligation scolaire, ou ou ou ou, compléter, y a le choix. Mais je verrais aucun inconvénient à ce que cette tâche puisse être confiée à d'autres, en dehors de l'état, encore mieux, d'ailleurs Il y a par ailleurs des personnes qui ne savent pas que ce qu'on leur inflige constitue un crime, et alors ?
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Pourtant, n'est-ce pas plus grave de ne pas envoyer ses enfants à l'école au risque qu'ils soient analphabètes et incapables de faire autre chose que de mendier plus tard que d'oublier de nourrir ses chevaux ? La différence entre un animal et un être humain légume, c'est qu'un être humain légume c'est... un être humain, sa condition de légume ne change rien à cela, c'est une exception. Pourquoi des gens que je ne connais pas auraient le droit de me piquer du pognon ou de me mettre en prison parce que j'ai coupé mon chat en rondelles ? Parce que tu te décrètes défenseur des animaux tu as le droit de fouiner dans les affaires des autres ? Moi, ça me fait penser à SOS Racisme qui récupère du pognon dès qu'un inconnu se fait insulter de travers. C'est mon chat. Que j'en ai besoin pour me nourrir, pour des rituels religieux bizarres ou des pulsions autres, en quoi cela te concerne ?
Mathieu_D Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Punir les humains pour des actes sur des animaux alors que les animaux n'ont pas idée du crime qu'on leur inflige c'est agrandir la sphère de contrôle de l'État : Ce pourrait très bien relever d'arbitrages privés.
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 En quoi cela te concerne ce que je fais avec MES animaux ?
Mathieu_D Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Même en lorealistant tes voisins pourraient râler sur ce que tu fais de ta maison sur ton terrain, et ce pourrait être la même avec tes animaux.
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Tu veux dire que si tu donnes un claque à ton gamin dans ton jardin je devrais pouvoir t'attaquer en justice ? Quand des gens se plaignent de ce que tu fais chez toi, c'est parce que c'est à eux que tu infliges un préjudice, pas ta pelouse qui ne voulait pas être tondu un dimanche. C'est eux les victimes, pas la pelouse.
neuneu2k Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Si je ne suis pas au courent, ça ne me concerne pas, si on me le colle a la gueule ça le concerne au plus haut point. C'est pareil pour les humains d'ailleurs, je ne peux pas décemment prétendre être concerné par ce que des inconnus font à d'autres inconnus a mon insu parfaite. J'aurai tendance a parler de décence publique dans le comportement envers les animaux si je devais définir ce qui peut être imposé socialement.
neuneu2k Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Vous noterez que par la même, la question de droits animaux est totalement éliminée, je reconnais que la demande juridique est d'origine humaine, pour les humains, tout en n'en tirant pas comme conclusion que torturer des chatons devant une maternelle est une action légitime.
Lancelot Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 La cruauté n'est pas la seule problématique. Ma chaise ne peut pas mordre le facteur. J'emmène ma voiture chez le garagiste pour la réparer, pas chez le vétérinaire pour la soigner.
Tramp Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 Je trouve ça assez simple, le propriétaire est responsable de ses biens. Peut-être que les gens arrêteraient de dire "mais pourtant mon Kiki ne ferait pas de mal à une mouche" après avoir défiguré quelqu'un parce qu'ils ne le tenaient pas en laisse.
sans Posté 28 octobre 2013 Signaler Posté 28 octobre 2013 La cruauté n'est pas la seule problématique. Ma chaise ne peut pas mordre le facteur. J'emmène ma voiture chez le garagiste pour la réparer, pas chez le vétérinaire pour la soigner. A ce niveau, il n'y a pas de différence entre un molosse et une moto, ça peux faire des dégâts si c'est mal contrôlé, celui qui est supposé en avoir le contrôle est responsable. (Oui, celui qui est supposé en avoir le contrôle, donc pas forcément le propriétaire. Si je loue mon scooter à quelqu'un et qu'il blesse le chat d'une vielle avec, il en prend la responsabilité. Idem si je confie mon chat et que mon chat attaque le scooter d'une vielle)
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