squark Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 http://www.alternativesocialiste.net/article/articleview/1551/1/386/ Le département des Landes, présidé par Henri Emmanuelli, est un empêcheur de puiser les euros des consommateurs. Sa décision, en 1996, de majorer ses aides aux communes qui géraient leurs services d’eau et d’assainissement en régie au lieu de les déléguer à une société privée lui a valu une belle bataille juridique, qui l'oppose depuis bientôt dix ans aux sociétés opérant sur le marché de l'eau et de l'assainissement. Il a gagné. En 2006, 162 communes sur 331 dépendent d’une régie municipale ou syndicale pour l’alimentation en eau potable, contre 62 en 1994 ! La gestion en régie a permis une réelle maîtrise des coûts : - 23 à - 27% sur les factures des consommateurs. La première phrase est excellente . En clair , je t'embrouille comme il faut pour que toi , consommateur , tu saches pas vraiment si tu payes plus ou moins cher .
squark Posté 19 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 19 septembre 2006 Gestion de l'Eau scrogneugneu ! oups
wapiti Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Il faudrait connaître le montant des aides : si ce sont elles qui permettent de diminuer la facture, c'est assez cocasse …
melodius Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 A moins qu'il ne s'agisse de l'au-delà ?
Invité jabial Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Gestion de l'Eau scrogneugneu ! Corrigé.
squark Posté 19 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 19 septembre 2006 A moins qu'il ne s'agisse de l'au-delà ? Non non Emmanueli ne s'est pas encore occupé de la gestion de l'au-delà . Ça ne devrait pas tarder. J'essaie de trouver les chiffres des subventions versées aux communes et leurs majorations lorsque l'eau est gérée par une régie communale .
Lexington Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 La délégation de la gestion de l'eau à des acteurs privés par les communes est un phénomène ancien (1853 pour la création de la Compagnie Générale des Eaux) dans lequel les communes, les entreprises et l'économie françaises ont été gagnantes: Externalisation, meilleure gestion et non engagement de capitaux colossaux pour les uns, développement d'un métier rentable pour les autres grâce auquel la France compte deux leaders mondiaux sur le secteur (Suez et Véolia) qui donnent des emplois à près de 450.000 personnes. Et maintenant la dernière bonne idée des amis gauchistes c'est de nationaliser l'eau pour que ce soit géré aussi bien que le reste des biens de l'Etat
squark Posté 19 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 19 septembre 2006 voilà de la propagande en provenance directe du conseil général : http://www.landes.org/doc/dp_eau_juillet05.pdf
wapiti Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Et maintenant la dernière bonne idée des amis gauchistes c'est de nationaliser l'eau pour que ce soit géré aussi bien que le reste des biens de l'Etat Que l'on ait gagné en déléguant la gestion de l'eau il y a 150 ans ne signifie pas qu'il ne soit pas intéressant pour les communes de reprendre la gestion de l'eau. Il peut y avoir des raisons techniques ou économiques à ce que la situation ait changé. Ce qui est louche, c'est que la région soit obligée d'aider financièrement les communes pour ça si au final elles y gagnent. En tous cas, ce n'est pas plus une nationalisation que la situation actuelle, car externalisation ou pas, c'est toujours la commune qui décide du prestataire et qui passe le contrat, pas les habitants qui s'organisent librement pour gérer l'approvisionnement en eau et le retraitement des eaux usagées.
Lexington Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Que l'on ait gagné en déléguant la gestion de l'eau il y a 150 ans ne signifie pas qu'il ne soit pas intéressant pour les communes de reprendre la gestion de l'eau. Il peut y avoir des raisons techniques ou économiques à ce que la situation ait changé. Ce qui est louche, c'est que la région soit obligée d'aider financièrement les communes pour ça si au final elles y gagnent. Les raisons d'il y a 150 ans ne sont certes pas les mêmes que celles d'aujourd'hui ce qui ne signifie pas qu'il n'y en ait pas bien au contraire. Un grand groupe apporte des capitaux pour construire et entretenir les infrastructures, ce qui ne peut qu'être intéréssant pour des mairies qui par elles mêmes ne pourraient pas financer ces infrastructures de pompage/traitement/etc. En outre elles apportent une maîtrise technique bien supérieure. Je ne sais pas si in fine le consommateur gagne/perd à la gestion privée ou publique. Mais affirmer comme le font certains que le privé est forcement plus cher car il prend un bénéfice est idiot. Si le public gérait aussi bien que le privé, ça se saurait En tous cas, ce n'est pas plus une nationalisation que la situation actuelle, car externalisation ou pas, c'est toujours la commune qui décide du prestataire et qui passe le contrat, pas les habitants qui s'organisent librement pour gérer l'approvisionnement en eau et le retraitement des eaux usagées. Pour la nationalisation ce n'est pas aux landais que je pensais, on reste dans le domaine de la liberté contractuelle. Mais j'avais lu sur le site des verts, de la LCR ou de je ne sais quel groupe du même genre envisageait la création d'un "service public de l'eau" passant par la nationalisation des intervenants.
h16 Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 La délégation de la gestion de l'eau à des acteurs privés par les communes est un phénomène ancien (1853 pour la création de la Compagnie Générale des Eaux) dans lequel les communes, les entreprises et l'économie françaises ont été gagnantes: Externalisation, meilleure gestion et non engagement de capitaux colossaux pour les uns, développement d'un métier rentable pour les autres grâce auquel la France compte deux leaders mondiaux sur le secteur (Suez et Véolia) qui donnent des emplois à près de 450.000 personnes.Et maintenant la dernière bonne idée des amis gauchistes c'est de nationaliser l'eau pour que ce soit géré aussi bien que le reste des biens de l'Etat A tempérer cependant par le constat que l'eau est beaucoup gaspillée dans les pertes réseau (plusieurs %, voire plus de 10% sur certains réseaux vétustes). Pour 1 m3 délivré, il peut y avoir 0.25 m3 perdu dans les canalisations. Au moment où, à certains endroits, on manque d'eau, c'est enquiquinant. Et à qui appartient le réseau ?
Calembredaine Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Pour la nationalisation ce n'est pas aux landais que je pensais, on reste dans le domaine de la liberté contractuelle. Mais j'avais lu sur le site des verts, de la LCR ou de je ne sais quel groupe du même genre envisageait la création d'un "service public de l'eau" passant par la nationalisation des intervenants. N'oublions pas cependant, que l'eau -la ressource- "appartient" à l'Etat et seule la distribution est parfois déléguée. Une fois de plus, il ne s'agit nullement d'une privatisation de l'eau et encore moins d'une libéralisation du secteur. Dans cette optique il me semble logique que l'on observe des dérives d'un côté comme de l'autre (corruption) et il certainement possible de trouver des régies qui fonctionne mieux que leur équivalents privés. Le problème est qu'il est extrêmement difficile de le démontrer dans la mesure où le fonctionnement des régies n'a rien de transparent comme on peut le voir avec cet exemple de subventions. La remarque de Wapiti est pleine de bon sens: les subventions se répercutent-elles sur le prix final et dans quelle mesure? Et second point, il est courant d'assister à une alternance régie/privé pour la simple raison que les régies laissent le bébé au privé quand il s'agit d'investir lourdement. Ainsi le privé est accusé d'augmenter les tarifs et la régie revient en sauveur à l'issue du contrat.
Lexington Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 A tempérer cependant par le constat que l'eau est beaucoup gaspillée dans les pertes réseau (plusieurs %, voire plus de 10% sur certains réseaux vétustes). Pour 1 m3 délivré, il peut y avoir 0.25 m3 perdu dans les canalisations. Au moment où, à certains endroits, on manque d'eau, c'est enquiquinant. C'est même bien pire que cela puisqu'en moyenne dans le monde c'est 23% de perte et 20.3% en France.
h16 Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 C'est même bien plus que cela puisqu'en moyenne dans le monde c'est 23% de perte et 20.3% en France. Moui, 2.7% de mieux que la moyenne, je ne sais pas si c'est vraiment fantastique. Si le téléphone ou l'internet avaient 20% de pertes de paquets, ce serait difficilement vivable…
wapiti Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Et second point, il est courant d'assister à une alternance régie/privé pour la simple raison que les régies laissent le bébé au privé quand il s'agit d'investir lourdement. Ainsi le privé est accusé d'augmenter les tarifs et la régie revient en sauveur à l'issue du contrat. Intéressant. Les politiques locaux doivent se trouver très malins de récupérer la régie dès que le contrat arrive à terme pour exploiter le réseau existant sans avoir eu à en supporter l'investissement, toujours ça de marge grattée aux sales capitalistes. Que les sales capitalistes aient anticipé et prévu de rentabiliser leur investissement plus vite que s'ils en avaient la propriété (d'où tarifs plus élevés), ils s'en tapent, quand le réseau sera HS, ils ne seront sans doute plus en place.
Libérus Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 C'est même bien pire que cela puisqu'en moyenne dans le monde c'est 23% de perte et 20.3% en France. En tant que statisticien, j'admire qu'on puisse avoir des chiffres aussi précis pour le Myanmar. Et second point, il est courant d'assister à une alternance régie/privé pour la simple raison que les régies laissent le bébé au privé quand il s'agit d'investir lourdement. Ainsi le privé est accusé d'augmenter les tarifs et la régie revient en sauveur à l'issue du contrat. Et pis si en plus le privé , c'est-à-dire en fait le duopole dont a parlé très positivement notre ami Quentin, s'entend avec le public , c'est-à-dire les communes , on ne sait comment d'ailleurs, alors tout baigne dans votre baignoire, pas vrai?
Calembredaine Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Intéressant. Les politiques locaux doivent se trouver très malins de récupérer la régie dès que le contrat arrive à terme pour exploiter le réseau existant sans avoir eu à en supporter l'investissement, toujours ça de marge grattée aux sales capitalistes. Que les sales capitalistes aient anticipé et prévu de rentabiliser leur investissement plus vite que s'ils en avaient la propriété (d'où tarifs plus élevés), ils s'en tapent, quand le réseau sera HS, ils ne seront sans doute plus en place. Voilà. Et c'est aussi la raison pour laquelle les investissements lourds privés ne concernent que des installations n'appartenant pas au réseau, comme des stations d'épuration par exemple. Le réseau en lui-même est rafistolé ce qui explique les 20 à 30% de perte en eau. Tout le monde s'en fout: les privés puisque la ressource ne leur appartient pas et qu'ils facturent sur la seule consommation des utilisateurs et les collectivités qui pour rien au monde ne financeraient la reconstruction totale du réseau: les consommateurs-électeurs ne payant pas l'eau perdue, verraient d'un mauvais oeil une ponction supplémentaire pour des travaux qui ne se voient pas. Le comble, c'est que des collectivités fiancent elles aussi de coûteuses stations d'épuration -qui se voient- alors que la reconstruction du réseau permettrait d'éviter les gaspillages et l'élaboration de ces stations inutiles. Et quand on réfléchit davantage à toutes les implications on s'aperçoit qu'il n'y a aucun intérêt pour le privé ET pour le public de reconstruire le réseau puisqu'il est bien plus juteux et électoralement intéressant d'épurer l'eau plutôt que de l'économiser en jugulant les fuites. Et pis si en plus le privé , c'est-à-dire en fait le duopole dont a parlé très positivement notre ami Quentin, s'entend avec le public , c'est-à-dire les communes , on ne sait comment d'ailleurs, alors tout baigne dans votre baignoire, pas vrai? Tout baigne? Je ne vois pas où vous voulez en venir. Je dénonce la situation actuelle propice aux pires compromis, à une corruption incroyable et néfaste à l'environnement et au portefeuille des consommateurs. Je serais presque tenté de dire que je préfère une régie à une concession si je ne connaissais pas les magouilles monumentales et les abus de droit et de pouvoir engendrés par une gestion publique.
wapiti Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Le comble, c'est que des collectivités fiancent elles aussi de coûteuses stations d'épuration -qui se voient- alors que la reconstruction du réseau permettrait d'éviter les gaspillages et l'élaboration de ces stations inutiles. Simple curiosité technique, c'est quoi le lien entre stations d'épurations et fuites dans le réseau ?
h16 Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Simple curiosité technique, c'est quoi le lien entre stations d'épurations et fuites dans le réseau ? Ce qui est consommé d'une station d'épuration doit correspondre peu ou prou à la perte. Si on annule la perte, on n'a probablement pas besoin d'une station d'épuration. Enfin, c'est ce que j'ai compris.
Calembredaine Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Ce qui est consommé d'une station d'épuration doit correspondre peu ou prou à la perte. Si on annule la perte, on n'a probablement pas besoin d'une station d'épuration. Enfin, c'est ce que j'ai compris. Voilà.
wapiti Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Je crois que je n'ai pas compris ce qu'était une station d'épuration ou que j'ai loupé un message …
squark Posté 20 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 20 septembre 2006 Je crois que je n'ai pas compris ce qu'était une station d'épuration ou que j'ai loupé un message … Je pense qu'ils veulent parler de stations de captage et d'épuration des eaux captées .
Calembredaine Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Je pense qu'ils veulent parler de stations de captage et d'épuration des eaux captées . Oui, pardon, il s'agit des stations de captage des eaux fluviales ou des nappes superficielles et pas des stations d'épuration des eaux usées qui, elles, repartent dans la nature. Cela dit, il y a aussi un juteux marché. Pensez à Chirac et sa promesse de se baigner dans la Seine Les appels d'offres ont été passés, les stations d'épuration ont été construites et si on a pu apercevoir une burne de Chirac s'était au Fort de Brégançon et pas sur les quais de Seine.
Libérus Posté 20 septembre 2006 Signaler Posté 20 septembre 2006 Et quand on réfléchit davantage à toutes les implications on s'aperçoit qu'il n'y a aucun intérêt pour le privé ET pour le public de reconstruire le réseau puisqu'il est bien plus juteux et électoralement intéressant d'épurer l'eau plutôt que de l'économiser en jugulant les fuites.Tout baigne? Je ne vois pas où vous voulez en venir. Je dénonce la situation actuelle propice aux pires compromis, à une corruption incroyable et néfaste à l'environnement et au portefeuille des consommateurs. Je serais presque tenté de dire que je préfère une régie à une concession si je ne connaissais pas les magouilles monumentales et les abus de droit et de pouvoir engendrés par une gestion publique. C'était juste pour vous agacer , et finalement j'ai réussi à vous faire dire des choses importantes.
Lexington Posté 21 septembre 2006 Signaler Posté 21 septembre 2006 En tant que statisticien, j'admire qu'on puisse avoir des chiffres aussi précis pour le Myanmar. Source, le merveilleux rapport du développement durable de Veolia Environnement, un monument de candeur bisounoursienne. Veracité attestée par Ernst & Young.. Sans le dire, ils doivent se cantonner aux réseaux sur lesquels VE intervient, ce qui explique leur affirmation Ce qui est consommé d'une station d'épuration doit correspondre peu ou prou à la perte. Si on annule la perte, on n'a probablement pas besoin d'une station d'épuration. Enfin, c'est ce que j'ai compris. Pas exactement. On évite de prélever plus donc c'est d'une station de pompage en moins qu'on a besoin. Les besoins en stations d'épuration restent identiques Edit: Je n'avais pas lu vos réponses sur ce point, désolé
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