Harald Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Sénateur Xavier de Villepin, président de la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées: " La connaissance française de la Russie et des Etats-Unis ne s’avère pas à la hauteur des enjeux. Alors que la Russie pèse sur la vie européenne, nous manquons de spécialistes de l’actualité russe. Il semble exister un vide entre les universitaires qui ont bien connu la Guerre froide et la Russie de Vladimir Poutine. Cette situation paraît d’autant plus inquiétante que la France s'est comportée, peut-être, de façon trop bienveillante avec Boris Eltsine. Faite d’habiletés, sa politique n’était pourtant pas toujours très claire. En fait, nul ne peut dire ce que réserve ce pays. Il en va de même pour l’étude des Etats-Unis. Nous manquons d’une vue profonde de cette société, non seulement sur les plans diplomatique et politique mais aussi social. Existe-t-il aux Etats-Unis des solutions aux problèmes des quartiers en difficulté dont nous pourrions tirer enseignement ? Personne ne peut répondre à cette question simple. Les Français auraient donc tout intérêt à se mettre davantage à l’écoute de ce qui se passe dans le vaste monde ".
Nick de Cusa Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 C'est vrai, Rocou. Je dirais même plus: nous avons 10% de citoyens originaires de pays arabophones. Nous devrions de fait avoir une élite arabophone de plusieurs milliers de personne qui éclaire le monde sur la question des relations entre l'Occident et le Monde Arabe. Au lieu de quoi, on traite les arabes Français comme des inférieurs, et la France est passée à côté d'une opportunité historique.
Punu Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Les relations avec la Chine, la Russie et les USA me semblent tout de même autrement plus importantes que les relations avec l'Algérie, puisque tu parles du cas français.
Ronnie Hayek Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 C'est vrai, Rocou. C'était Harald, en fait.
Nick de Cusa Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Quel âne. Pardon Harald. Je n'ai même pas tellement arrosé les fêtes en plus.
Nick de Cusa Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Les relations avec la Chine, la Russie et les USA me semblent tout de même autrement plus importantes que les relations avec l'Algérie, puisque tu parles du cas français. Certes. Je suis d'accord. Néanmoins, nous avons 5 millions de gens arabophones d'origines, dont certains auraient eu des facilités pour apprendre un arabe plus standard que l'arabe maghrébin. Ça faisait une opportunité spécifique pour la France. En aucun cas je ne voulais dire qu'il aurait de ce fait fallu négliger la Chine, la Russie et les USA (que je connais un peu, ce qui me permet de vérifier que les Français n'ont aucune idée de ce qui s'y passe).
Antoninov Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Ca vient de là? http://www.diploweb.com/france/1.htm
Malinki Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 Sénateur Xavier de Villepin, président de la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées:" La connaissance française de la Russie et des Etats-Unis ne s’avère pas à la hauteur des enjeux. Alors que la Russie pèse sur la vie européenne, nous manquons de spécialistes de l’actualité russe. Il semble exister un vide entre les universitaires qui ont bien connu la Guerre froide et la Russie de Vladimir Poutine. Cette situation paraît d’autant plus inquiétante que la France s'est comportée, peut-être, de façon trop bienveillante avec Boris Eltsine. Faite d’habiletés, sa politique n’était pourtant pas toujours très claire. En fait, nul ne peut dire ce que réserve ce pays.. ce n'est guère étonnant vu qui est pris et comment sont choisis les profs et pseudo experts des universités françaises et du ministère des affaires étrangères…
Harald Posté 26 décembre 2006 Auteur Signaler Posté 26 décembre 2006 Ca vient de là?http://www.diploweb.com/france/1.htm A vrai dire, je n'en sais rien. C'est un de mes honorables correspondants qui me l'a envoyé. Je ne manquerais pas de m'enquérir de la provenance de la citation. En tout cas, merci pour le lien, je vais y jeter un oeil.
ibinico Posté 29 décembre 2006 Signaler Posté 29 décembre 2006 En aucun cas je ne voulais dire qu'il aurait de ce fait fallu négliger la Chine, la Russie et les USA (que je connais un peu, ce qui me permet de vérifier que les Français n'ont aucune idée de ce qui s'y passe). Il ne vaudrait mieux pas en effet : " Des marges de 30% ", " un chiffre d'affaires doublé chaque année "… Qu'elles opèrent dans le BTP, les cosmétiques ou les médicaments, la plupart des 500 entreprises françaises implantées en Russie la décrivent comme un eldorado. " Aucun autre pays n'offrent de telles perspectives, pas même la Chine ", jure Patrick Gentil, président de Rasec, un fabricant de mobilier de vente (linéaires, comptoires…). L'an dernier, avant Noël, Auchan aurait ainsi battu son record mondial de ventes journalières dans l'un de ses huit magasins moscovites. […]
Rincevent Posté 29 décembre 2006 Signaler Posté 29 décembre 2006 @ibinico : Après la lecture d'un livre pour lequel j'ai déjà fait une certaine pub, je commence à croire que la mafia l'Etat russe est largement moins présent dans tous les aspects de la vie économique (ou moins apte à faire exercer sa souveraineté sur son territoire, c'est selon) que l'Etat Chinois. Voici le livre en question :
ibinico Posté 1 janvier 2007 Signaler Posté 1 janvier 2007 Rincevent, l'explication est-elle que la Russie est censée être une démocratie, qui doit normalement rendre des comptes, alors que la Chine est une dictature totale ? Ce qui est marrant c'est qu'on nous parle beaucoup plus de la Chine.
Rincevent Posté 1 janvier 2007 Signaler Posté 1 janvier 2007 Rincevent, l'explication est-elle que la Russie est censée être une démocratie, qui doit normalement rendre des comptes, alors que la Chine est une dictature totale ?Ce qui est marrant c'est qu'on nous parle beaucoup plus de la Chine. La démocratie n'a pas grand chose à voir là-dedans, je pense. D'autant que j'attend de voir l'action de quelques présidents successifs pour juger du système politique russe. Par contre, qu'on soit au fin fond du Tatarstan ou aux confins du Xinjiang, la situation est très différente. En Russie, les régions peuvent en grande partie ignorer la présence du pouvoir central de Moscou et la réglementation, puisque peu de gens sont là pour les faire appliquer : la Russie est faiblement peuplée sur une très grande partie de son territoire "économiquement intéressant", et on peut se protéger des mauvaises surprises (mafias, …) à coût telativement limité. Le problème reste toutefois les coups de volant du pouvoir, mais c'est tout aussi vrai en Chine (et dans d'autres pays à des degrés divers). En Chine, justement, la plupart des régions "économiquement intéressantes" sont, elles, assez densément habitées (en dehors du Tibet historique, du Turkestan Oriental et de la Mongolie Extérieure, toutes les régions administratives ont une densité supérieure à 50 habitants au km²). Une autre manère de voir est que la Russie est intéressante pour ses ressources naturelles, alors que la Chine intéresse principalement pour sa main-d'oeuvre. La conséquence principale est que, en Chine, partout où l'on veut s'implanter, une administration assez dense, implantée depuis des siècles et renforcée par Mao est déjà en place, et se comporte de manière pour le moins tatillonne. Et, puisque le nombre de noeuds de décisions dans l'administration chinoise frise le dément, un investisseur se perd en pots-de-vin, en "diners d'affaires" (c'est à dire en beuveries sordides) avec les potentats locaux pour obtenir quelques misérables coups de tampon… D'autant que, si en Russie, il est classique de régulariser sa situation à l'amiable avec le pouvoir après les faits, en Chine le passage par l'administration est nécessaire avant de faire quoi que ce soit. Enfin pour davantage de détails, le livre des Plantade père et fils est très prolixe. Enfin, sur la différence de traitement entre Russie et Chine… Aucune idée, vraiment aucune. Je crois qu'il faudra mener une étude assez approfondie de la question (identification des journalistes les plus dithyrambiques, de leurs sources… ça prend du temps, mais on apprend souvent des choses intéressantes), parce que c'est une question que je me pose souvent aussi. Un jour je comprendrai pourquoi cet engouement est apparu.
Libérus Posté 1 janvier 2007 Signaler Posté 1 janvier 2007 Une autre manère de voir est que la Russie est intéressante pour ses ressources naturelles, alors que la Chine intéresse principalement pour sa main-d'oeuvre.(…) Enfin, sur la différence de traitement entre Russie et Chine… Aucune idée, vraiment aucune. Ceci explique cela. Les ressources naturelles de la Russie sont maintenant assez bien verrouillées. La main d'oeuvre chinoise reste à dispo. Je n'ai pas lu le livre que vous mentionnez, mais je suis un peu sceptique sur la consistance de l'Etat en Chine. En Russie, la construction de l'Etat a commencé avec Pierre le Grand. Le grand drame de la Russie fut que les Russes ont réussi à construire un Etat sans jamais construire l'Etat de droit (ou état de droit, comme vous voudrez). Pendant la période soviétique, il y avait l' Etat-Parti (ou Parti-Etat). On a crû les deux indissociables. Pourtant, quand le Parti s'est effondré en 91, l'Etat a tenu le coup. Le cas de la Chine me semble très différent. Certes la Chine impériale avait une administration très développée. Mais elle n'avait pas d'Etat au sens occidental du terme. C'est l'époque maoïste qui a commencé à en édifier un. Mais le Parti est réellement l'épine dorsale. S'il s'effondre , on s'apercevra qu'il n'y a derrière qu'un Etat en carton pâte (avec cependant une armée tout à fait inquiétante). Je me trompe peut-être, mais je voulais souligner la différence entre les deux pays, qu'on assimile souvent.
Rincevent Posté 1 janvier 2007 Signaler Posté 1 janvier 2007 […]En Russie, la construction de l'Etat a commencé avec Pierre le Grand. Le grand drame de la Russie fut que les Russes ont réussi à construire un Etat sans jamais construire l'Etat de droit (ou état de droit, comme vous voudrez). Pendant la période soviétique, il y avait l' Etat-Parti (ou Parti-Etat). On a crû les deux indissociables. Pourtant, quand le Parti s'est effondré en 91, l'Etat a tenu le coup. Je ne sais plus qui disait que la Russie n'a connu au long de son histoire que deux régimes, la dictature et l'anarchie… et parfois simultanément. Le cas de la Chine me semble très différent. Certes la Chine impériale avait une administration très développée. Mais elle n'avait pas d'Etat au sens occidental du terme. C'est l'époque maoïste qui a commencé à en édifier un. Mais le Parti est réellement l'épine dorsale. S'il s'effondre , on s'apercevra qu'il n'y a derrière qu'un Etat en carton pâte (avec cependant une armée tout à fait inquiétante). De fait, il n'y a aucune différence entre Parti et Etat en Chine, c'est bien le Parti qui sert pratiquement d'Etat.
melodius Posté 2 janvier 2007 Signaler Posté 2 janvier 2007 La dictature c'est l'anarchie (au sens péjoratif du terme).
Invité jabial Posté 2 janvier 2007 Signaler Posté 2 janvier 2007 La dictature c'est l'anarchie (au sens péjoratif du terme). Anomie. On dit anomie.
Ash Posté 2 janvier 2007 Signaler Posté 2 janvier 2007 Non l'anarchie. Car elle prôtège encore les tenants du pouvoir.
Invité jabial Posté 2 janvier 2007 Signaler Posté 2 janvier 2007 Non l'anarchie. Car elle prôtège encore les tenants du pouvoir. Et en français ça donne?
Rincevent Posté 2 janvier 2007 Signaler Posté 2 janvier 2007 Le mot "anarchie" faisait partie de la citation originelle : ne vous affrontez pas autour de lui, aucune citation n'est parfaite.
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