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Avez-vous déjà eu l’impression, en écoutant ou en lisant les nouvelles, qu’elles ont une grande part d’arbitraire ? Ou plutot qu’elles sont très orientées vers « l’actualité des Etats », et que cet a priori est discutable?

Chaque jour on essaye de nous intéresser aux conflits au Moyen-orient, aux terroristes de l’ETA, à la visite d’un ministre étranger en France ou encore a des élections dans un obscur pays dont on ignorait l’existence. Et comme tous les médias semblent d’accord sur cette conception de l’actualité, chacun d’entre nous la reçoit comme une évidence. Pourtant n’est elle pas en bonne partie discutable, cette conception de l’actualité ?

Plusieurs remarques pourraient etre faite, me semble t’il. D’abord cette « actualité des Etats » touche assez peu le Français moyen dans sa vie quotidienne. Après tout, nous ne sommes pas tous des diplomates, ni des fonctionnaires internationaux en charge de ces problemes.

Un autre travers assez remarquable est qu’on illustre souvent les reportages par des images de quelques centaines de personnes, en faisant croire qu’il s’agit la d’une population toute entière. Si on arrive a filmer 10000 personnes qui manifestent, on dit que c’est le pays tout entier qui se soulève. Si 300 personnes s’adonnent a une pratique nouvelle, ca devient un phénomène de société. Tout ca est très discutable, non seulement on enc… des mouches, mais ça révèle une conception assez arbitraire de l’actualité. Pour prendre un exemple bien Français sur ce phénomène, je me suis souvent dit, en voyant des images de manifestations sur la Place de la République à Paris qu’en vérité il y a presque autant de monde un jour normal qu’un jour de manif, sans compter que les manifestants gènent les passants ordinaires, qui viennent s’ajouter a l’impression de masse, mais en vérité la densité n’est pas très supérieure a celle qu’offre les champs Elysées un samedi aprés-midi.

Alors que pourrait etre l’actualité, sinon cela? Il y a certes les faits divers, ou l’actualité sportive, mais on pourrait faire preuve de plus d’imagination . On pourrait imaginer de faire 2 JT distincts avec un seul, un JT de « proximité » et un autre sur les problemes du monde. On pourrait aussi imaginer une structure très différente, ou des Français seraient choisis pour illustrer des questions de sociétés, des « tranches de vie ». Chacun pourrait devenir la vedette d’un soir, au JT, avec ses préoccupations particulières.

Une autre piste serait simplement de faire la part des choses, dans l’actualité officielle, entre ce qui présente un intérêt réel (une guerre, un massacre, un attentat…), parce que ça pose une question de principe, et ce qui n’en présente aucun (une visite de Douste Blazy en Ouzbékistan). Un peu de retenue, messieurs les journalistes ! Un peu de sens critique serait le bienvenu aussi…

Enfin, on peut meme se demander dans quelle mesure cette conception de l’actualité ne nous conditionne pas pour accepter le pire en permanence, notamment la guerre. Cette surinformation peut aussi venir troubler l’amitié entre les peuples. Aujourd’hui quand on rencontre un américain, on le voit comme un GI, et on a envie de lui parler de Bush et de la guerre en Irak, ce qui est finalement assez navrant comme conversation. Et quand on rencontre un Corse, on a envie de lui demander son avis sur la cause indépendantiste… Cet effet de loupe me semble assez néfaste, et en complète contradiction avec une philosophie individualiste.

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On pourrait imaginer de faire 2 JT distincts avec un seul, un JT de « proximité » et un autre sur les problemes du monde.

Mon Dieu, FR3 !

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et ce qui n’en présente aucun [intérêt] (une visite de Douste Blazy en Ouzbékistan).

Ah pardon !

Douste en déplacement, c'est de l'amusement ! Un Douste diplomatique, c'est la fête des zygomatiques !

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Avez-vous déjà eu l’impression, en écoutant ou en lisant les nouvelles, qu’elles ont une grande part d’arbitraire ? Ou plutot qu’elles sont très orientées vers « l’actualité des Etats », et que cet a priori est discutable?

Chaque jour on essaye de nous intéresser aux conflits au Moyen-orient, aux terroristes de l’ETA, à la visite d’un ministre étranger en France ou encore a des élections dans un obscur pays dont on ignorait l’existence. Et comme tous les médias semblent d’accord sur cette conception de l’actualité, chacun d’entre nous la reçoit comme une évidence. Pourtant n’est elle pas en bonne partie discutable, cette conception de l’actualité ?

Plusieurs remarques pourraient etre faite, me semble t’il. D’abord cette « actualité des Etats » touche assez peu le Français moyen dans sa vie quotidienne. Après tout, nous ne sommes pas tous des diplomates, ni des fonctionnaires internationaux en charge de ces problemes.

Un autre travers assez remarquable est qu’on illustre souvent les reportages par des images de quelques centaines de personnes, en faisant croire qu’il s’agit la d’une population toute entière. Si on arrive a filmer 10000 personnes qui manifestent, on dit que c’est le pays tout entier qui se soulève. Si 300 personnes s’adonnent a une pratique nouvelle, ca devient un phénomène de société. Tout ca est très discutable, non seulement on enc… des mouches, mais ça révèle une conception assez arbitraire de l’actualité. Pour prendre un exemple bien Français sur ce phénomène, je me suis souvent dit, en voyant des images de manifestations sur la Place de la République à Paris qu’en vérité il y a presque autant de monde un jour normal qu’un jour de manif, sans compter que les manifestants gènent les passants ordinaires, qui viennent s’ajouter a l’impression de masse, mais en vérité la densité n’est pas très supérieure a celle qu’offre les champs Elysées un samedi aprés-midi.

Alors que pourrait etre l’actualité, sinon cela? Il y a certes les faits divers, ou l’actualité sportive, mais on pourrait faire preuve de plus d’imagination . On pourrait imaginer de faire 2 JT distincts avec un seul, un JT de « proximité » et un autre sur les problemes du monde. On pourrait aussi imaginer une structure très différente, ou des Français seraient choisis pour illustrer des questions de sociétés, des « tranches de vie ». Chacun pourrait devenir la vedette d’un soir, au JT, avec ses préoccupations particulières.

Une autre piste serait simplement de faire la part des choses, dans l’actualité officielle, entre ce qui présente un intérêt réel (une guerre, un massacre, un attentat…), parce que ça pose une question de principe, et ce qui n’en présente aucun (une visite de Douste Blazy en Ouzbékistan). Un peu de retenue, messieurs les journalistes ! Un peu de sens critique serait le bienvenu aussi…

Enfin, on peut meme se demander dans quelle mesure cette conception de l’actualité ne nous conditionne pas pour accepter le pire en permanence, notamment la guerre. Cette surinformation peut aussi venir troubler l’amitié entre les peuples. Aujourd’hui quand on rencontre un américain, on le voit comme un GI, et on a envie de lui parler de Bush et de la guerre en Irak, ce qui est finalement assez navrant comme conversation. Et quand on rencontre un Corse, on a envie de lui demander son avis sur la cause indépendantiste… Cet effet de loupe me semble assez néfaste, et en complète contradiction avec une philosophie individualiste.

Moi j'ai l'impression que les nouvelles se repetent chaque année. Je m'explique: A chaque saison, ce sont les mêmes choses qu'on nous presente. L'hiver le problème de ceux qui n'ont pas de logement, du froid, les vacances de ceux qui ont la chance d'y aller. L'été c'est la canicule, le problème des gens agées qui souffrent de la chaleur, les vacances…

Tout ceci étant, bien sûr, pimenté par des reportages sur des conflits, des catastrophes naturelles…

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Moi j'ai l'impression que les nouvelles se repetent chaque année. Je m'explique: A chaque saison, ce sont les mêmes choses qu'on nous presente. L'hiver le problème de ceux qui n'ont pas de logement, du froid, les vacances de ceux qui ont la chance d'y aller. L'été c'est la canicule, le problème des gens agées qui souffrent de la chaleur, les vacances…

Tout ceci étant, bien sûr, pimenté par des reportages sur des conflits, des catastrophes naturelles…

Ben oui, on fait des "bobinos" à l'avance pour lisser le travail des équipes de journalistes. Evidemment, la fraicheur des infos n'est pas garantie. :icon_up:

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Ben oui, on fait des "bobinos" à l'avance pour lisser le travail des équipes de journalistes. Evidemment, la fraicheur des infos n'est pas garantie. :icon_up:

Oui d'autant plus que c'est toujours les mêmes qui nous presentent les choses. Faudrait mettre un peu de nichon dans tout ceci :doigt:

Ok je sors

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Oui d'autant plus que c'est toujours les mêmes qui nous presentent les choses. Faudrait mettre un peu de nichon dans tout ceci :doigt:

Il y a une télé privée russe qui diffuse des strip-news, si mes souvenirs sont bons. :icon_up:

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Il y a une télé privée russe qui diffuse des strip-news, si mes souvenirs sont bons. :icon_up:

J'aime bien la météo sur canal….oui les russes sont assez fou, faut voir leur picolade. Peuple qui n'a pas eu beaucoup de chance en ce qui concerne leurs dirigents.

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J'aime bien la météo sur canal….oui les russes sont assez fou, faut voir leur picolade.

Et les Portugais sont poilus et les noirs ont le rythme dans la peau.

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Et les Portugais sont poilus et les noirs ont le rythme dans la peau.

Que les blacks ont plus le rythme dans la peau que les blancs je veux bien y adherere. Que les portugais soient plus poilus que la moyenne…ehhh :icon_up:

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Je pointais juste le cliché "les Russes boivent comme … des Polonais".

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Je pointais juste le cliché "les Russes boivent comme … des Polonais".

Sans parler des nordiques… J'ai offert 2 porte clés à des amigos à noél. Il y avait marqué: "Don't stop drinking". C'était pour mon père et mon beau-frère. Je suppose qu'aimer les bonnes choses et plus particulierement les coctails en tout genre n'est pas seulement une question de nationalité mais aussi de famille :icon_up:

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Que les blacks ont plus le rythme dans la peau que les blancs je veux bien y adherere.

Pour avoir déjà "adherere" à une copine congolaise pour cet exercice périlleux qu'on appelle "danse", je peux confirmer que "plus" (de rythme dans la peau) est parfois fort relatif.

Bon, c'est vrai qu'on voit peu d'Africains qui parviennent non seulement à ne pas capter le rythme mais à n'avoir aucun rythme discernable dans leurs mouvements désordonnés.

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Pour avoir déjà "adherere" à une copine congolaise pour cet exercice périlleux qu'on appelle "danse", je peux confirmer que "plus" (de rythme dans la peau) est parfois fort relatif.

Bon, c'est vrai qu'on voit peu d'Africains qui parviennent non seulement à ne pas capter le rythme mais à n'avoir aucun rythme discernable dans leurs mouvements désordonnés.

Souvent, on danse pour un rien en Afrique, c'est-à-dire qu'on pratique plus. Mais cette histoire de rythme dans la peau ne tient pas: les Africains savent danser ce qu'ils dansent, c'est tout. De nombreux Africains dansent par exemple très mal le zouk (en fait j'ai désappris le zouk en vivant au Congo). Quant à danser une valse ou un paso doble, ils sont nuls, ils n'ont pas du tout le rythme dans la peau!

En matière musicale, tel l'Européen moyen, les Africains n'arrivent souvent pas à "entendre" le jazz ou Mozart. Un ami congolais professeur de tam-tam me disait que les Blancs apprennent souvent mieux à jouer parce qu'ils sont persuadés qu'ils n'ont pas le rythme dans la peau et qu'ils redoublent d'effort et écoutent religieusement leurs profs. Les élèves congolais sont souvent persuadés du contraire, ils pensent avoir le tambour dans le sang, n'écoutent rien et font n'importe quoi.

Il y a un petit livre sympathique, écrit par un Français noir, qui aborde ces légendes :

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En matière musicale, tel l'Européen moyen, les Africains n'arrivent souvent pas à "entendre" le jazz ou Mozart. Un ami congolais professeur de tam-tam me disait que les Blancs apprennent souvent mieux à jouer parce qu'ils sont persuadés qu'ils n'ont pas le rythme dans la peau et qu'ils redoublent d'effort et écoutent religieusement leurs profs. Les élèves congolais sont souvent persuadés du contraire, ils pensent avoir le tambour dans le sang, n'écoutent rien et font n'importe quoi.

Tiens c'est le même raisonnement, validé par expérience, qui montre pourquoi en classe les filles seraient plus "littéraires" et les garçons plus "matheux".

En fait : un stéréotype social qui devient une prophétie auto-réalisatrice.

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Tiens c'est le même raisonnement, validé par expérience, qui montre pourquoi en classe les filles seraient plus "littéraires" et les garçons plus "matheux".

En fait : un stéréotype social qui devient une prophétie auto-réalisatrice.

Dans une interview, Stéphane Diagana avait donné le même type d'argument pour expliquer pourquoi dans l'équipe de France d'athlétisme les blancs s'illustrent dans le saut à la perche tandis que les noirs s'illustrent dans la course à pied.

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Tiens c'est le même raisonnement, validé par expérience, qui montre pourquoi en classe les filles seraient plus "littéraires" et les garçons plus "matheux".

En fait : un stéréotype social qui devient une prophétie auto-réalisatrice.

Dans le cas du tam-tam, et si mon ami disait vrai, ce serait plutôt le contraire : ceux qui se croient nuls réussissent mieux que ceux qui se croient bons.

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Oui, tu as raison. Dans le cas du Tam-tam il s'agirait de motivation, d'augmentation de l'effort, etc., alors que dans mon exemple c'est une histoire d'inhibition. Je voulais en fait souligner l'importance et l'influence des représentations.

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Souvent, on danse pour un rien en Afrique, c'est-à-dire qu'on pratique plus. Mais cette histoire de rythme dans la peau ne tient pas: les Africains savent danser ce qu'ils dansent, c'est tout. De nombreux Africains dansent par exemple très mal le zouk (en fait j'ai désappris le zouk en vivant au Congo). Quant à danser une valse ou un paso doble, ils sont nuls, ils n'ont pas du tout le rythme dans la peau!

En matière musicale, tel l'Européen moyen, les Africains n'arrivent souvent pas à "entendre" le jazz ou Mozart. Un ami congolais professeur de tam-tam me disait que les Blancs apprennent souvent mieux à jouer parce qu'ils sont persuadés qu'ils n'ont pas le rythme dans la peau et qu'ils redoublent d'effort et écoutent religieusement leurs profs. Les élèves congolais sont souvent persuadés du contraire, ils pensent avoir le tambour dans le sang, n'écoutent rien et font n'importe quoi.

Il y a un petit livre sympathique, écrit par un Français noir, qui aborde ces légendes :

Oui…pour moi cette vision là des choses doit venir du fait que j'écoute pas mal de reggae.Vous avez raison, avoir un raisonnement de ce type à savoir croire que telle population dispose de capacité "superieure" à une autre n'est pas très bon et peut vite dériver vers des croyances dangereuses.

Guest jabial
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Heu, au niveau des capacités purement physiques, si, il y a des différences notables.

Par exemple, les populations connues pour être de bons marathoniens.

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Je pointais juste le cliché "les Russes boivent comme … des Polonais".

Il me semble bien qu'en moyenne les Russes boivent plus que les Francais par exemple (qui sont déjà de gros consommateurs).

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Rhaaa, je veux le cable !

Il me semble bien qu'en moyenne les Russes boivent plus que les Francais par exemple (qui sont déjà de gros consommateurs).

Tiens, tant que j'y pense, qu'est-ce qui a fait émerger cette coutume chez les Russes ? Quels sont les facteurs spécifiques à la Russie qui peuvent l'expliquer ?

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Rhaaa, je veux le cable !

Tiens, tant que j'y pense, qu'est-ce qui a fait émerger cette coutume chez les Russes ? Quels sont les facteurs spécifiques à la Russie qui peuvent l'expliquer ?

Je pense que le froid y a contribué. A -30, -35 un petit vodka pour se réchauffer ça fait du bien. Les habitudes changent aussi selon les pays. Par exemple, dans les pays nordiques on picole pour être grosso modo bouré. je pense qu'en Russie c'est pareil. C'est à base de Vodka et de bière. En France on picole mais souvent pour des motifs de goût. On aime le vin, rosé, pastis et autre…

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En France on picole mais souvent pour des motifs de goût. On aime le vin, rosé, pastis et autre…

Il y a de ça, mais il n'y a pas que de ça. :icon_up: Les deux attitudes de consommation sont loin d'être exclusives.

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Je pense que le froid y a contribué. A -30, -35 un petit vodka pour se réchauffer ça fait du bien.

L'alcool, ça ne réchauffe pas. Ca grise, c'est tout. Et c'est même dangereux, puisqu'on ne se rend plus compte qu'on gèle.

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L'alcool, ça ne réchauffe pas. Ca grise, c'est tout. Et c'est même dangereux, puisqu'on ne se rend plus compte qu'on gèle.

Parait-il qu'il y a chaque année en Russie plusieurs milliers de noyades d'ivrognes… C'était le fait insolite du jour. :icon_up:

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