Punu Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Je crains que nous ne partagions pas les mêmes valeurs esthétiques.
Dardanus Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Je crains que nous ne partagions pas les mêmes valeurs esthétiques. C'est bien de s'en apercevoir. Il y a une large part de vérité dans ce que tu écris, mais je trouve que tu passes un peu vite par pertes et profits la génération '70 qui a renouvelé le cinéma hollywoodien en perte de vitesse depuis le début des années '60. J'ai volontairement caricaturé pour rester dans le ton Gadrelien (comment dirons-nous, peu nuancé ?). Il va de soi que j'apprécie un certain nombre de films et de réalisateurs de cette période. Le système des studios succombe dans les années 60 et l'on passe à une nouvelle ère qui a aussi ses charmes. Mais je suis un admirateur du classicisme hollywoodien, exemple de contrainte créatrice.
Nick de Cusa Posté 28 février 2007 Signaler Posté 28 février 2007 Apocalypse Now souffre de la comparaison avec The Deer Hunter. Cependant, le propos du film est bon et d'actualité: si on fait la guerre, on ne peut pas la faire en prétendant être gentil. Si seulement Rumsfled l'avait regardé avant de se lancer dans ses aventures. Ce colonel surdoué joué par Brando a compris qu'on doit être prêt à aller jusqu'au bout de l'horreur (the horror… the horror…). Il raconte qu'il avait participé à des actions de vaccinations dans des villages, et quand ils étaient revenus ils avaient retrouvé un petit tas de petits bras vaccinés. Télérama l'a beaucoup critiqué pour n'être pas suffisamment défavorable à la guerre. Je pense que c'était faux. Sinon, la mise en scène est grandiloquente, mais moi j'aime. Question subsidiaire (culture): A.N. serait basé sur Heart of Darkness, que je n'ai pas lu. C'est proche ou pas?
José Posté 28 février 2007 Auteur Signaler Posté 28 février 2007 …A.N. serait basé sur Heart of Darkness, que je n'ai pas lu. C'est proche ou pas? C'est une adaptation libre et plutôt lâche.
Punu Posté 28 février 2007 Signaler Posté 28 février 2007 Exceptionnel. Beaucoup de trucs gauchistes, mais une vraie mine d'or. http://www.ubu.com/film/
Taisei Yokusankai Posté 28 février 2007 Signaler Posté 28 février 2007 Très bon site, une mine d'or en effet.
Dardanus Posté 2 mars 2007 Signaler Posté 2 mars 2007 Apocalypse Now souffre de la comparaison avec The Deer Hunter. Cependant, le propos du film est bon et d'actualité: si on fait la guerre, on ne peut pas la faire en prétendant être gentil. Si seulement Rumsfled l'avait regardé avant de se lancer dans ses aventures.Ce colonel surdoué joué par Brando a compris qu'on doit être prêt à aller jusqu'au bout de l'horreur (the horror… the horror…). Il raconte qu'il avait participé à des actions de vaccinations dans des villages, et quand ils étaient revenus ils avaient retrouvé un petit tas de petits bras vaccinés. Télérama l'a beaucoup critiqué pour n'être pas suffisamment défavorable à la guerre. Je pense que c'était faux. Sinon, la mise en scène est grandiloquente, mais moi j'aime. Question subsidiaire (culture): A.N. serait basé sur Heart of Darkness, que je n'ai pas lu. C'est proche ou pas? La longue nouvelle de Conrad comme toujours chez cet auteur repose sur une atmosphère plus que sur des événements. L'histoire se passe au Congo libre (futur Congo Belge) et Kurtz est l'illustration du colonialisme : parti plein de bons sentiments, il finit par sombrer dans la folie et le crime. Il avait commencé à rédiger un rapport demandé par la Société internationale pour l'abolition des moeurs sauvages. L'auteur commençait par cet argument que nous les Blancs, du fait du degré de degré auquel nous sommes parvenus "devions nécessairement paraître à leurs yeux (ceux des sauvages) sous les espèces d'êtres surnaturels - nous les abordons avec une puissance quasi divine" et ainsi de suite. "Par le simple exercice de notre volonté nous pouvons mettre en jeu un pouvoir pratiquement sans limite au service du bien", etc. A partir de là, il prenait son essor et m'emportait avec lui. La péroraison était magnifique, bien que difficile à retenir, voyez-vous. Elle me donnait le sentiment d'une Immensité exotique gouvernée par une auguste Bienveillance. (…) C'était très simple, et, à la fin de cet émouvant appel à tous les sentiments altruistes, cela flamboyait sous vos yeux, lumineux et terrifiant, comme un éclair dans un ciel serein : "Exterminez toutes ces brutes !" P.S. : Les mots : The horror, the horror… viennent de la nouvelle de Conrad
Nick de Cusa Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 Et puis il y a l'ustensile narratif de la remontée du fleuve qui coïncide avec la prise de conscience du personnage central, si je ne m'abuse. En fait, j'avoue que je n'arrive pas à accrocher à Conrad. J'ai abandonné Lord Jim et j'ai abandonné Nostromo. Ça me fait le même effet que de l'eau tiède.
Dardanus Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Et puis il y a l'ustensile narratif de la remontée du fleuve qui coïncide avec la prise de conscience du personnage central, si je ne m'abuse.En fait, j'avoue que je n'arrive pas à accrocher à Conrad. J'ai abandonné Lord Jim et j'ai abandonné Nostromo. Ça me fait le même effet que de l'eau tiède. Au coeur des ténèbres présente un grand avantage : c'est court (trop court pour un roman et trop long pour une nouvelle).
Punu Posté 10 mars 2007 Signaler Posté 10 mars 2007 J'ai trouvé le film assez ennuyeux. D'abord, la relation entre les deux personnages est irréaliste (quels êtres humains, hormis des sourds-muets, ne se parlent pas ?). Ensuite, il ne se passe rien. Enfin, les reproches habituels : aucun mélange des genres, tout au premier degré, personnages inconsistants, histoire virant au n'importe quoi (flics lâchant le jeune en pâture au mari, contenu soudainement onirique). Mais bien filmé, je le reconnais. Prise de vue académique, simple, efficace. Je regarderai le reste dans le courant de le semaine. J'ai vu "Oldboy" de Chan-Wook Park. Mêmes commentaires. Bien filmé, mais des personnages inexistants, des acteurs dont le jeu se limite à l'atonie et l'hystérie, des situations irréalistes, une histoire qui ne tient pas debout, etc. J'ai également vu "In the mood for love", de Wong Kar Wai. Enfin un film intéressant, mais profondément ennuyeux. Les personnages, pour une fois, sont des êtres humains, mais WKW en fait trop, les ficelles sont trop grosses. Et la relation est traitée platement. A part ça, un excellent film passe ce dimanche à 20h40 sur Arte : "Un héros très discret". Je le conseille hautement.
Calembredaine Posté 11 mars 2007 Signaler Posté 11 mars 2007 -Petit potam, -Charlotte aux fraises, -Blinky Bill Les célibataires sans enfant ont bien de la chance
Rincevent Posté 11 mars 2007 Signaler Posté 11 mars 2007 -Petit potam,-Charlotte aux fraises, -Blinky Bill Les célibataires sans enfant ont bien de la chance Oh, il reste toujours Oggy et les cafards…
h16 Posté 11 mars 2007 Signaler Posté 11 mars 2007 J'ai également vu "In the mood for love", de Wong Kar Wai. Enfin un film intéressant, mais profondément ennuyeux. Les personnages, pour une fois, sont des êtres humains, mais WKW en fait trop, les ficelles sont trop grosses. Et la relation est traitée platement. C'est un film qui plaît beaucoup à la gent féminine, il me semble… A part ça, un excellent film passe ce dimanche à 20h40 sur Arte : "Un héros très discret". Je le conseille hautement. +1 -Petit potam,-Charlotte aux fraises, -Blinky Bill Les célibataires sans enfant ont bien de la chance Madagascar, Nos voisins les hommes, Cars… A noter que j'ai été agréablement surpris par les dialogues francisés de Nos voisins les hommes.
UAS Posté 13 mars 2007 Signaler Posté 13 mars 2007 Dans le Parisien du jour : SÉGOLÈNE ROYAL n'a pas voulu du traditionnel comité de soutien composé de vedettes de cinéma et autres artistes pour sa campagne, mais a tout de même affiché ses people hier soir au gymnase Japy, à Paris (XI e ). L'occasion : une réunion intitulée « 1 000 pour la culture », à laquelle un millier d'artistes, intellectuels, chercheurs, syndicalistes avaient été conviés. La configuration : des chaises installées en rond, comme dans les débats participatifs, blanches pour les premiers rangs, réservées aux invités les plus « prestigieux », marron pour les autres. Royal a pris place, au coeur de la salle, entre l'actrice Jeanne Moreau, venue assister à un meeting « pour la première fois de sa vie », comme elle le confiait à son arrivée, et la comédienne Emmanuelle Béart. Le chanteur Bruno Bénabar, annoncé, est en revanche absent. Charles Berling et Didier Bezace, acteurs, Laure Adler, Jean Lacouture, Noëlle Châtelet, écrivains, Edwy Plenel, journaliste, Patrice Chéreau et Sam Karman, cinéastes, sont là. Et bien sûr, Jack Lang, incontournable ancien ministre de la Culture, mais aussi Elisabeth Guigou, députée de Seine-Saint-Denis, Jean-Pierre Chevènement, président du MRC, Bertrand Delanoë, maire de Paris. Christophe Girard, adjoint de Delanoë, recruteur de people pour Royal, et l'homme d'affaires Eric Ghebali, époux de la présentatrice Daniela Lumbroso, lui aussi traditionnel chasseur de célébrités pour le PS, étaient également présent. Le soutien de Jeanne Moreau La chanteuse Marianne James, juge dans l'émission de M 6 « Nouvelle Star », surgit également dans le gymnase, assurant devant les micros au sujet de la candidate socialiste que « pour être là, cette nana-là, c'est qu'elle est meilleure que les autres »… Le comédien et réalisateur Denis Podalydès dénonce le « gros silence de la culture et sur la culture » en France, et regrette qu'il n'y ait « pas un programme commun de la gauche ». « La culture a besoin du pouvoir politique, paradoxalement, pour se renforcer », affirme-t-il. Tandis que de nombreux militants scandent « Ségolène présidente » à son arrivée, la soirée débute par une intervention lue de la comédienne Dominique Blanc, pour qui « c'est l'existence même d'un univers artistique qui est en jeu » dans l'élection présidentielle. Jeanne Moreau prend à son tour le micro : « Je n'ai rien à vous demander, M m e Royal, car je suis sûre que vous savez l'importance de ce qu'on appelle la culture. » Et de conclure de sa voix grave devant une salle conquise : « Nous avons tous besoin de préserver en chacun de nous cette lumière qui amène à la créativité. » Royal, qui conclut la soirée, appelle les artistes et intellectuels à la mobilisation : « C'est à vous d'agir, vous qui portez les intelligences collectives, qui vous engagez parce que vous avez une influence majeure sur l'opinion publique. » Elle leur propose de « faire souffler un coup de jeune sur notre République » par la « réforme en profondeur des institutions ». Gerbant, nan ?
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