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"ne Pas Humilier Inutilement Les Croyants"


Invité jabial

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Invité jabial
Posté
L'intérêt d'une institution comme le duel n'est pas dans le combat; elle réside dans les incivilités évitées par crainte du combat.

Ca marcherait aussi bien sinon mieux si tout le monde courrait le même risque. Ceci dit, c'est tout le problème de l'égalité de fait, qui contrairement à l'égalité de droit n'existe pas.

Invité jabial
Posté

De toute façon il n'est pas plus question d'interdire le duel en anarcapie que la napd ou l'avortement :icon_up:

Posté
Ca marcherait aussi bien sinon mieux si tout le monde courrait le même risque.

Tiens, ça me rappelle l'histoire du différend de l'ancien dictateur Idi Amin Dada avec le président tanzanien Julius Nyerere, son grand ennemi dans la région, qu'il proposait de régler sur un ring de boxe. Ancien champion national des poids lourds, Idi AMin Dada proposait, bon prince, de garder un bras attaché dans le dos.

Posté
"Tu peux être invincible, si tu ne t’engages dans aucune lutte où il ne dépend pas de toi d’être vainqueur." (Epictète)

George W. Bush aurait pu s'inspirer utilement de cette maxime.

L'intérêt d'une institution comme le duel n'est pas dans le combat qui est en réalité un échec; elle réside au contraire dans les incivilités évitées par crainte du combat.

Vous m'inquiétez. Vous glissez de plus en plus dans l'utilitarisme. :doigt:

C'est vrai que ça a son charme, les duels, mais il est impossible de rétablir une institution qui repose sur un code d'honneur qui a disparu : pour qu'il ait l'effet escompté, il faut que la société considère comme honteux de refuser un duel quand on a offensé quelqu'un, ou de ne pas provoquer en duel quelqu'un qui nous a offensé. Ce n'est pas le cas.

:icon_up:

Posté
L'intérêt d'une institution comme le duel n'est pas dans le combat qui est en réalité un échec; elle réside au contraire dans les incivilités évitées par crainte du combat.

Tiens, cela me rappelle le débat sur les armes à feu, le fait d'avoir le droit d'en porter (et de s'en servir !)devrait inciter les truands à changer de métier..

Posté
Patrocle est mort qui valait bien mieux que toi.

Patrocle ne passe pas vraiment pour un exemple à suivre…m'enfin bon c'est ma lecture de l'Iliade en tant que progressiste ancien gauchiste :icon_up:. Je préfère largement Hector, qui n'a pas spécialement le goût du sang et de la gloire (enfin, moins souvent que les autres, on va dire :warez: ). Pour moi ,c'est lui qui incarne l'essence de la civilisation, par opposition à Patrocle et à Achille.

Ceci dit, comment justifier sur le plan libéral la possibilité de tuer quelqu'un en duel pour une insulte ? Où est la loi du talion, le donnant-donnant finement défendu par ailleurs par Mélodius (la proportionnalité au sens de Rothbard) ? A moins qu'il n'y ait contrat ?

P.S. Lucilio, épée large, bouclier, gambison et cotte de mailles, ça te va ? Comme terrain, je propose la cité des trois mille à Aulnay sous Bois. Je choisis Mohamed comme témoin. Si tu gagnes, tu n'en sortiras pas vivant. :doigt:

Posté
Ceci dit, comment justifier sur le plan libéral la possibilité de tuer quelqu'un en duel pour une insulte ? Où est la loi du talion, le donnant-donnant finement défendu par ailleurs par Mélodius (la proportionnalité au sens de Rothbard) ? A moins qu'il n'y ait contrat ?

Ben, oui justement, il y a contrat : un duel est consenti par les deux parties, les règles sont claires et il y a des témoins de chaque partie pour vérifier qu'il n'y a pas de fraude.

Posté
Ben, oui justement, il y a contrat : un duel est consenti par les deux parties, les règles sont claires et il y a des témoins de chaque partie pour vérifier qu'il n'y a pas de fraude.

Okay

Posté
Patrocle ne passe pas vraiment pour un exemple à suivre…

Les belles lettres sont définitivement mortes. Hélas. Je suis né trop tard dans un monde trop vieux. Pour rappel, l'allusion classique à Patrocle est employée pour relativiser la peur craintive de l'homme quant à la sauvegarde de sa propre vie, en même temps que le côté puéril des hommes.

…comment justifier sur le plan libéral la possibilité de tuer quelqu'un en duel pour une insulte ?

Très simplement : il s'agit d'une décision libre et voloontaire des deux parties. Rien que de très libéral.

Lucilio, épée large, bouclier, gambison et cotte de mailles, ça te va ?

Tu permets : l'offensé, c'est moi et je choisis un duel de dégustation de salade russe ; le premier qui n'arrive plus à avaler la moindre bouchée a perdu.

Posté
Les belles lettres sont définitivement mortes. Hélas. Je suis né trop tard dans un monde trop vieux. Pour rappel, l'allusion classique à Patrocle est employée pour relativiser la peur craintive de l'homme quant à la sauvegarde de sa propre vie, en même temps que le côté puéril des hommes.

Oui, pourquoi pas. Je retiens davantage le côté définitivement puéril…Quant aux belles lettres, qu'est-ce que tu veux que je te dise, ce p'tit batârd de myrmidon y l'avait ka pas emmerder Hector. :icon_up:

Très simplement : il s'agit d'une décision libre et voloontaire des deux parties. Rien que de très libéral.
Effectivement.
Tu permets : l'offensé, c'est moi et je choisis un duel de dégustation de salade russe ; le premier qui n'arrive plus à avaler la moindre bouchée a perdu.

Oulà non, pitié. Je préfère être humilié publiquement que de m'y risquer. :doigt:

Posté
…ce p'tit batârd de myrmidon…

Vous n'apprenez donc rien dans les écoles de la "République" ? L'écuyer du Péléide n'était pas un myrmidon. Voyons.

Posté
Vous n'apprenez donc rien dans les écoles de la "République" ? L'écuyer du Péléide n'était pas un myrmidon. Voyons.

Touché.

Mais tu crois vraiment qu'on se soucie de ce genre de détail ? C'est pas très festif…

Posté
Mais tu crois vraiment qu'on se soucie de ce genre de détail ?

J'imagine que non. Et c'est bien là ce qui me peine le plus profondément dans l'éducation que reçoivent les jeunes "au jour d'aujourd'hui". L'ignorance des classiques, non seulement assumée mais revendiquée est bien la mort de toute pensée valide et fertile.

Invité jabial
Posté
Tu permets : l'offensé, c'est moi et je choisis un duel de dégustation de salade russe ; le premier qui n'arrive plus à avaler la moindre bouchée a perdu.

Je croyais que c'était le provoqué en duel qui choisissait les armes? Faudrait savoir.

Posté
J'imagine que non. Et c'est bien là ce qui me peine le plus profondément dans l'éducation que reçoivent les jeunes "au jour d'aujourd'hui". L'ignorance des classiques, non seulement assumée mais revendiquée est bien la mort de toute pensée valide et fertile.

Oui.

Mais j'aime pas Patrocle quand même :doigt:

Il a tué Sarpédon… :icon_up:

Posté
Je croyais que c'était le provoqué en duel qui choisissait les armes?

Non, l'offensé, celui qui demande réparation. P'tain, je le crois pas… t'as jamais lu Les trois mousquetaires, la Chronique du règne de Charles IX, ou encore Le capitaine Fracasse ? O tempora o mores.

Posté
Non, l'offensé, celui qui demande réparation. P'tain, je le crois pas… t'as jamais lu Les trois mousquetaires, Ivanhoé, la Chronique du règne de Charles IX, ou encore Le capitaine Fracasse ? O tempora omores.

Voilà. Et je l'ai offensé en le traitant de romantique… alors qu'il n'y a effectivement rien de romantique dans ces romans… :icon_up:

Posté
Voilà. Et je l'ai offensé en le traitant de romantique… alors qu'il n'y a effectivement rien de romantique dans ces romans…

Effectivement, ces romans sont très, très loin d'être les archétypes du romantisme. Ce sont essentiellement des romans historiques. Sinon, j'ai cité ces romans car ils sont les plus susceptibles d'être encore lu par les jeunes têtes blondes françaises. (Je sais, je rêve éveillé… mais bon.) Car je sais que j'aurais, en vain, évoqué Don Quichotte, Don Juan ou moultes pièces de Shakespeare.

Et pour mettre les choses au point : non, je ne suis pas romantique mais aristocratique.

Posté
Bah… Ce fils à papa.

Hubris

Et pour mettre les choses au point : non, je ne suis pas romantique mais aristocratique.

Un aristocrate qui défie les dieux n'est-il pas un peu tourmenté ?

Posté

[mode question existentielle]

Hubris

Puisqu'en grec, on écrit ὕβρις, en français, logiquement, ne devrait-on pas écrire hybris et non hubris ? (Quant à la prononciation, c'est encore une autre paire de manche.)

[/mode]

Posté
Un aristocrate qui défie les dieux n'est-il pas un peu tourmenté ?

Non, il a juste les boules bien accrochées. Tout le monde se souviendra de la réplique de Peter O'Toole dans Un lion en hiver : "Que Dieu soit maudit !" Ca nous change du politiquement correct actuel et de la provocation dérisoire contemporaine.

Posté
…ne devrait-on pas écrire hybris et non hubris ?

Normalement oui. Mais comme le "y" se prononce "i" en français, l'usage veut que l'ont écrive "hubris" en français. Comme on écrit, pour bien faire, Sulla pour Sylla (le dictateur romain).

Invité jabial
Posté
Non, l'offensé, celui qui demande réparation. P'tain, je le crois pas… t'as jamais lu Les trois mousquetaires, la Chronique du règne de Charles IX, ou encore Le capitaine Fracasse ? O tempora o mores.

Je sais très bien qui est l'offensé, seulement mélodius, citant à l'appui cet article de Wikipedia, m'a dit le contraire.

Posté
Effectivement, ces romans sont très, très loin d'être les archétypes du romantisme. Ce sont essentiellement des romans historiques. Sinon, j'ai cité ces romans car ils sont les plus susceptibles d'être encore lu par les jeunes têtes blondes françaises. (Je sais, je rêve éveillé… mais bon.) Car je sais que j'aurais, en vain, évoqué Don Quichotte, Don Juan ou moultes pièces de Shakespeare. […]

Bienheureux les élèves français qui ont lus les deux premiers ; quant au barde de Stratford upon Avon, il est banni de tout programme fraônçais qui se respecte.

Posté

Jabial, Lucilio a en effet une conception toute hispanique du duel; on sait que ces gens-là sont toujours pressés d'en découdre… au point d'oublier quelque peu les convenances.

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