Punu Posté 23 février 2007 Signaler Posté 23 février 2007 Depuis quelques semaines, Le Monde fait des reportages sur la perception "de classe" de la présidentielle (la présidentielle vue de la campagne, des banlieues, de l'école, etc.). Celui-ci est intéressant (mais les commentaires des lecteurs sur la page web sont déplorables - Le Monde n'a pas les lecteurs qu'il mérite, en fait). http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-875586,0.html Reportage La présidentielle vue de la bourse LE MONDE | 23.02.07 | 15h01 • Mis à jour le 23.02.07 | 15h01Gérants de portefeuilles dans la société de gestion parisienne Richelieu Finance (5 milliards d'euros sous gestion), Franck Hennin, 31 ans, et Salah Saddek, 27 ans, travaillent côte à côte onze heures par jour, dans une salle bruyante et encombrée. Pourtant, certains soirs, ils ont encore envie d'être ensemble : "Hier, on a fait une fête entre collègues, raconte Franck en souriant, ça s'est terminé tard. Même chose la semaine dernière. Sur la centaine d'employés de la société, il y a beaucoup de jeunes célibataires comme moi. Les filles sont belles, l'ambiance est excellente." Franck affirme être un homme heureux : "Nous faisons vraiment un beau métier, la finance est un monde passionnant à tous points de vue, ouvert sur le monde, et touchant à tous les secteurs d'activité."OAS_AD('Middle1'); Confortablement installés dans un bar luxueux proche de leur bureau, au coeur du quartier le plus chic de Paris, les deux hommes annoncent sans détour qu'ils gagnent bien leur vie. En plus de leur salaire, ils touchent des primes importantes : chez Richelieu, le bonus de fin d'année est parfois égal au salaire annuel. Cela dit, impossible d'avoir des chiffres précis : "Un collègue de même rang peut gagner deux fois plus que moi, ou deux fois moins, selon nos performances individuelles, explique Salah. Ce serait trop délicat d'aborder le sujet publiquement." Il préfère parler des sociétés concurrentes : "On a vu cette année à Paris quelques bonus approchant le million d'euros, presque autant qu'à Londres." Depuis deux ans, la Bourse se porte bien : "L'économie mondiale est en expansion, les sociétés financières en profitent pleinement. Nous sommes au coeur de la mondialisation, donc peu tributaires des situations locales. La planète finance tourne rond, à Paris comme ailleurs." Les deux amis ne voient pas de quoi ils pourraient se plaindre. Avec plus de 50 heures de travail par semaine, ils ont un métier stressant, mais ils ont droit aux RTT pour décompresser et ne trouvent rien à redire à ce système : "Nous avons tout à fait conscience d'être des privilégiés", résume Salah. La politique les intéresse, à leur façon : "Se tenir au courant des affaires du monde fait partie du métier. Une obscure décision de l'OMC peut affecter la vie des entreprises que nous suivons." Mais la France, dans tout ça ? "On discute parfois de l'élection présidentielle, mais en surface, explique Franck. J'aime bien écouter les candidats, les juger, et me moquer un peu, certains ont un côté comique très fort. Je sais aussi être sérieux, mais quand je regarde les programmes des grands partis, je suis frappé par les ressemblances : un Etat fort, mais aucune remise en cause de l'économie de marché. Ségo ou Sarko, ça ne va pas changer ma vie." Salah va plus loin : "Jadis, l'opium du peuple, c'était la religion, aujourd'hui, c'est la politique. Je le dis sans aucun dédain ni égoïsme, mais quand je vois des gens en situation difficile placer tous leurs espoirs dans la politique, ça m'attriste, ils font fausse route." Dans son esprit, l'actualité française est souvent reléguée au second plan : "La France est un village dans un monde globalisé. Le principal levier dont disposaient les gouvernements, c'était la politique monétaire, mais, depuis l'euro et la Banque centrale européenne, cet outil leur a été retiré, et c'est une bonne chose. La BCE, c'est la stabilité, des taux bas, des compromis dont tout le monde profite." Alors, pour qui voter ? Franck n'a pas envie de se dévoiler : "En France, le vote est secret, c'est très bien comme ça. En vérité, aucun des grands candidats ne me fait rêver, et de toute façon les réformes indispensables sont toujours remises à plus tard." Salah n'a pas non plus de candidat en tête : "Il faut faire son devoir de citoyen, mais je vais voter presque à contrecoeur, parce que les politiciens se foutent quand même de la gueule du monde. Quand on connaît bien les dossiers économiques, on s'aperçoit que leur démagogie est trop énorme." Il a lu le programme de Nicolas Sarkozy sur Internet et se demande comment l'UMP compte financer ces dépenses nouvelles tout en baissant les impôts. Quant à Ségolène Royal, il n'a pas trouvé le temps de regarder sa grande émission sur TF1, et ce qu'il a appris de ses propositions grâce aux journaux télévisés a fini de le convaincre de l'irréalisme du programme socialiste. Leur collègue Nathalie Pelras, 36 ans, deux enfants, regarde la politique d'assez loin : "Avec mes amis, on en discute surtout en rigolant, pour se moquer de Johnny-le-Suisse ou de la "bravitude" de Ségolène. Je ne me suis jamais disputée avec qui que ce soit à cause de la politique." Elle se dit centriste, sans passion : "Le centre, c'est tiède, mais si on veut faire au mieux pour tout le monde, on fait du moyen." Cela dit, François Bayrou ne l'intéresse pas : "Il n'est pas crédible, il n'a aucune chance de gagner." Elle n'a pas pris le temps de lire le programme du PS : "Ségolène ne m'attire pas, je n'arrive pas à l'imaginer représenter la France. On dirait que cette candidature lui est tombée dessus par hasard. Le fait que ce soit une femme m'indiffère, et ça me dérange que des gens veuillent voter pour elle uniquement pour cette raison. C'est de la misogynie à l'envers." Nathalie considère que Nicolas Sarkozy est sans doute le candidat le plus crédible, en termes d'expérience et d'envergure, mais elle regrette que la pensée économique de l'UMP soit souvent ambiguë : "Ils se réjouissent quand une entreprise française s'implante à l'international, mais ils crient au scandale dès qu'un "fleuron de notre industrie" est acheté par un "méchant étranger". Pourquoi mettre ces entreprises sur le marché si on veut que personne ne puisse les acheter ? Je vais voter par élimination." En fait, elle n'est même pas sûre de se déplacer : "S'il fait beau et que j'ai l'occasion d'aller passer un week-end à la mer, je ne vais pas m'en priver parce qu'il y a une élection ce jour-là." Le fondateur et président de Richelieu Finance, Gérard Augustin-Normand, 55 ans, a des convictions plus marquées. Dans son vaste bureau moderne décoré avec goût, il accueille ses visiteurs en manches de chemise, col ouvert. Pour résumer sa vision de la politique, il attrape un dictionnaire sur une étagère et fait la lecture : ""Libéralisme : 1. Ensemble des doctrines qui tendent à garantir les libertés individuelles. 2. Attitude de respect à l'égard de l'indépendance d'autrui, de tolérance envers ses opinions." Comment un mot aussi beau a-t-il pu devenir une insulte dans ce pays ? Pour moi, libéralisme signifie d'abord libération des énergies créatrices, y compris dans sa dimension d'affrontement salutaire." Il essaie d'analyser la situation électorale avec pragmatisme : "Si Mme Royal est élue, il y aura peut-être une inquiétude à la Bourse, mais ce sera passager. Je me souviens de 1981 : quand Mitterrand a gagné, les milieux financiers étaient complètement paniqués. Or les années 1980 ont été une excellente période boursière. Plus tard, Pierre Bérégovoy et son équipe ont su réformer et moderniser les marchés financiers, ce qui a été très bénéfique pour notre profession." En fait, il est persuadé que le clivage gauche-droite est caduc : "On assiste, à l'intérieur de chaque camp, à une lutte entre les anciens et les modernes. Les anciens croient encore que l'économie est à leur service. Je suis très choqué quand je les entends donner des leçons aux patrons sur des sujets dont ils ignorent tout." Au contraire, les modernes ont compris que la démarche intelligente consiste à se mettre au service de l'entreprise : "Le rôle de l'Etat doit être d'organiser un cadre dans lequel l'entreprise peut se battre à armes égales avec ses concurrents étrangers. Il y a des modernes à droite, mais aussi au PS, par exemple Dominique Strauss-Kahn. Ils finiront par l'emporter, mais il ne faut pas traîner." Or il reste beaucoup à faire : "Si l'Etat prend 10 euros à l'entreprise, il n'en réinjecte dans l'économie que 1 ou 2. Alors que si on laisse les 10 euros à l'entreprise, elle en créera 50 ou 100 en nouvelles richesses. Le vrai levier est là." Selon lui, le débat sur les salaires excessifs de certains patrons, leurs stock-options ou leurs "golden parachutes", est sans grand intérêt : "Si la rémunération est liée à une vraie performance, où est le problème ? On n'a surtout pas besoin de lois supplémentaires. Il faut fluidifier le marché du travail, pas le rigidifier. S'il y a des abus, je fais confiance à l'entreprise pour retrouver ses équilibres. On pourrait renforcer les pouvoirs de l'assemblée générale des actionnaires, qui est une institution très démocratique." Pour lui, les urgences sont ailleurs : "Il faut supprimer la taxe professionnelle, puis harmoniser les taux d'imposition au niveau européen, ce qui poussera la France à baisser les siens. Il faut aussi alléger le système de contrôle ; la lourdeur des tâches administratives imposées par l'Etat bouffe l'énergie des entrepreneurs." Dans ce contexte, Gérard Augustin-Normand estime que l'exode fiscal des Français les plus riches est un vrai problème : "La France ne perd pas seulement des capitaux, mais aussi ses entrepreneurs et leur savoir-faire, une énergie créatrice et une culture irremplaçables. L'impôt n'est pas la seule raison de leur départ. Beaucoup vont tenter leur chance ailleurs parce qu'ils sont exaspérés par le traitement que leur infligent les fonctionnaires." De plus, les enfants de ces expatriés grandiront à l'étranger et ne reviendront plus : "Certains chefs d'entreprise s'expatrient car ils se disent : si je reste en France, mon fils pourra-t-il créer quelque chose dans ce pays ? Sera-t-il libre d'innover ?" Le président de Richelieu Finance imagine une réforme fiscale très originale : "La moitié des foyers ne paient pas l'impôt sur le revenu, ça les déresponsabilise complètement. Il faut que tout le monde paie l'impôt, même une somme symbolique pour les foyers modestes. C'est un geste citoyen important, la seule façon pour que l'ensemble de la population se sente concernée par le financement de l'Etat." Cela dit, il reconnaît que, à titre personnel, il est peu concerné par l'agitation électorale : "J'aime ma vie, mon appartement parisien, ma maison en Normandie. Ma situation me permet un certain détachement. En fait, je regrette qu'il n'y ait pas de candidat vraiment libéral. Sarkozy est très prudent dans ce domaine, je ne suis pas sûr que ce soit un authentique libéral. Aujourd'hui, je ne suis fixé sur personne. J'espère qu'avant la fin de la campagne un candidat exprimera clairement qu'il est conscient du rôle essentiel de l'entreprise." Yves Eudes
A.B. Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Il a l'air bien ce Monsieur de Richelieu. Sa solution pour plus de liberalisme, responsabiliser les gens. Comment responsabiliser les gens… en les taxant voyons !
Sous-Commandant Marco Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 Il a l'air bien ce Monsieur de Richelieu. Chut, on va encore nous accuser d'être à la solde de la religion et des puissances d'argent.
Apollon Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 mais les commentaires des lecteurs sur la page web sont déplorables - Le Monde n'a pas les lecteurs qu'il mérite, en fait Je me demande à chq fois d'où ces an*s sortent. On offre des abonnements gratuits au Monde aux collégiens ou quoi ?
Blackpoint Posté 25 février 2007 Signaler Posté 25 février 2007 J'aprouve globalement le discours de ce gestionnaire. En général, ces personnes ont une analyse claire et simple des situations qui se présentent à elles, et je le sais pour être en contact régulièrement avec elles. Si seulement la majorité des gens avait cet état d'esprit.
Punu Posté 26 février 2007 Auteur Signaler Posté 26 février 2007 Je suis d'accord avec vous. Toutefois, quelque chose me semble inexact. Le patron dit ainsi : "Si l'état prend 10 euros à l'entreprise, il n'en réinjecte dans l'économie que 1 ou 2." Ca n'a pas de sens, car les fonctionnaires payés dépenseront, épargneront, etc. Les 9 ou 8 euros ne disparaissent pas du circuit économique, sauf s'ils sont enterrés par exemple, ils sont en fait mal alloués par rapport au producteur. La suite de sa phrase, par contre, est juste : "Alors que si on laisse les 10 euros à l'entreprise, elle en créera 50 ou 100 en nouvelles richesses."
A.B. Posté 26 février 2007 Signaler Posté 26 février 2007 Je suis d'accord avec vous. Toutefois, quelque chose me semble inexact. Le patron dit ainsi : "Si l'état prend 10 euros à l'entreprise, il n'en réinjecte dans l'économie que 1 ou 2." Ca n'a pas de sens, car les fonctionnaires payés dépenseront, épargneront, etc. Les 9 ou 8 euros ne disparaissent pas du circuit économique, sauf s'ils sont enterrés sous terre par exemple, ils sont en fait mal alloués par rapport au producteur. La suite de sa phrase, par contre, est juste : "Alors que si on laisse les 10 euros à l'entreprise, elle en créera 50 ou 100 en nouvelles richesses." Meme de toute facon l'idee d'injection de monnaie et de circuit economique c'est de la vaste connerie. On dirait que ce patron imagine une sorte de Keynesianisme Corporatiste… il adehere aux theses Keynesiennes mais pense que le prive casse mieux les fenetres que l'Etat
Calembredaine Posté 26 février 2007 Signaler Posté 26 février 2007 Je suis d'accord avec vous. Toutefois, quelque chose me semble inexact. Le patron dit ainsi : "Si l'état prend 10 euros à l'entreprise, il n'en réinjecte dans l'économie que 1 ou 2." Ca n'a pas de sens, car les fonctionnaires payés dépenseront, épargneront, etc. Les 9 ou 8 euros ne disparaissent pas du circuit économique, sauf s'ils sont enterrés sous terre par exemple, ils sont en fait mal alloués par rapport au producteur. La suite de sa phrase, par contre, est juste : "Alors que si on laisse les 10 euros à l'entreprise, elle en créera 50 ou 100 en nouvelles richesses." Ce qu'il a voulu dire c'est justement que les 1 ou 2 représentent la création de richesse générée par les dépenses ou l'épargne des fonctionnaires. L'impôt est forcément une destruction de richesse puisqu'il n'est pas consenti. Peut-on considérer que les "1 ou 2" représentent l'impôt prétendument payé avec plaisir par certains contribuables?
toccata Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 La Bourse se fout pas mal de la politique. Par contre tout le monde est braqué sur les économies étrangères. le marché chinois qui chute, un mauvais indice américain, et pan le Cac 40 dégringole de 3% juste après avoir atteint son plus haut sommet… Et là, c'est franchement tangeant. Soit ça repart en direction des 6000, soit la correction continue, et à mon avis on peut tomber jusqu'aux 5000. Je vais surveiller les indices américains et les warrants de près…
Rincevent Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 […] Soit ça repart en direction des 6000, Possible, le CAC a laissé un gap ; toutefois, vu l'importance de la nouvelle, c'est peu probable. La cassure d'aujourd'hui n'est pas technique, mais fondamentale. soit la correction continue, et à mon avis on peut tomber jusqu'aux 5000. […] Bof, il reste de belles résistances vers 5300 et 5080, ainsi qu'une résistance montante de moyen-long terme qui atteint les 5080 ces jours-ci. En plus, on n'a fait qu'atteindre le fond du canal montant actuel. Comme on dit en Bourse, "La séance prochaine sera déterminante !". Plus sérieusement, si l'on quitte ledit canal ascendant, alors on risque bel et bien de changer de vague d'Eliott, et d'entamer la dernière correction mineure avant la montée jusqu'au plus haut du cycle. Finalement, le plus haut en question pourrait bien être atteint lors de l'élection présidentielle, selon les prévisions d'un de mes profs, spéculateur professionnel.
Timur Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Bof, il reste de belles résistances vers 5300 et 5080, ainsi qu'une résistance montante de moyen-long terme qui atteint les 5080 ces jours-ci. En plus, on n'a fait qu'atteindre le fond du canal montant actuel. Comme on dit en Bourse, "La séance prochaine sera déterminante !". Plus sérieusement, si l'on quitte ledit canal ascendant, alors on risque bel et bien de changer de vague d'Eliott, et d'entamer la dernière correction mineure avant la montée jusqu'au plus haut du cycle. Ceux qui se basent principalement sur les analyses graphiques me font toujours sourire… selon les prévisions d'un de mes profs, spéculateur professionnel. Il ne doit pas être très efficace s'il est toujours prof…
A.B. Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Ceux qui se basent principalement sur les analyses graphiques me font toujours sourire… Petite correction
toccata Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Possible, le CAC a laissé un gap ; toutefois, vu l'importance de la nouvelle, c'est peu probable. La cassure d'aujourd'hui n'est pas technique, mais fondamentale.Bof, il reste de belles résistances vers 5300 et 5080, ainsi qu'une résistance montante de moyen-long terme qui atteint les 5080 ces jours-ci. En plus, on n'a fait qu'atteindre le fond du canal montant actuel. Comme on dit en Bourse, "La séance prochaine sera déterminante !". Plus sérieusement, si l'on quitte ledit canal ascendant, alors on risque bel et bien de changer de vague d'Eliott, et d'entamer la dernière correction mineure avant la montée jusqu'au plus haut du cycle. Finalement, le plus haut en question pourrait bien être atteint lors de l'élection présidentielle, selon les prévisions d'un de mes profs, spéculateur professionnel. Le cours du Cac40 d'aujourd'hui joint les deux bandes de bollinger (en fait le plus bas dépasse la bande inférieure). De plus ce canal s'est rétreci. Cela annonce donc du changement. Soit la bourse remonte rapidement, et on repart en forte phase ascendante, soit il y a correction, et pour moi cette correction sera importante, assez pour tester les supporte à 5200. En fait, si on ne repasse pas audessus des 5650, on restera en phase baissière. Maintenant, je ne suis qu'un amateur, nullement un professionnel et tous les avis sont bienvenus et m'intéressent. En fait, j'enrage juste car j'avais prévu une correction après la séance d'hier, et j'ai abandonné mon put warrant à 0,40 alors qu'à mi-séance il était déjà à 0,48. Je n'ai même pas eu le courage de regarder à combien il côtait en fin de séance.
Jean Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Depuis quelques semaines, Le Monde fait des reportages sur la perception "de classe" de la présidentielle (la présidentielle vue de la campagne, des banlieues, de l'école, etc.). Celui-ci est intéressant (mais les commentaires des lecteurs sur la page web sont déplorables - Le Monde n'a pas les lecteurs qu'il mérite, en fait).http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-875586,0.html [/b] j'aime bien le commentaire "Ségo ou Sarko ça ne va pas changer ma vie"…c'est exactement l'opinion qu j'ai. C'est bien contraire à ce qui est enseigné dans les écoles où voter est un geste sacré, un "devoir" et n'est pas voter c'est grosso modo pas s'interesser aux affaires de la cité. Jamais il est enseigné que travailler c'est participer à l'effort collectif, créer de l'utilité pour autrui…La seule chose qui prime c'est la société, la politique, le "devoir" civique.
Rincevent Posté 27 février 2007 Signaler Posté 27 février 2007 Ceux qui se basent principalement sur les analyses graphiques me font toujours sourire… Le jour où j'achèterai ma première action, je m'intéresserai à des analyses sérieuses. Il ne doit pas être très efficace s'il est toujours prof… Si j'ai bien compris, il nous donnait des cours essentiellement par sympathie pour ma responsable d'option… et pour mater les élèves, sans doute. Sinon, pour s'assurer un revenu moins risqué que ses profits boursiers, il forme aussi des professionnels de la gestion de portefeuille (ce qui rapporte davantage).
Punu Posté 10 mars 2007 Auteur Signaler Posté 10 mars 2007 Et maintenant la présidentielle vue du Rotary. Intéressant ! La présidentielle vue de mon RotaryLE MONDE | 09.03.07 | 16h53 • Mis à jour le 09.03.07 | 16h53 Cela a failli tourner à la catastrophe dans les premières minutes. Tout le monde est arrivé autour de 20 heures, dans le salon privé d'un restaurant au coeur de Toulouse où avait lieu la rencontre. Bouteilles de muscat, jus de fruits, petits toasts sur le buffet et présentations cordiales par le président du club, Patrick Carricondo : "Voici notre notaire… nous avons aussi un avocat… des chefs d'entreprise, des médecins… Notre Rotary Club s'appelle les Jacobins, à cause du couvent, à trois pas d'ici. Pas à cause de la Révolution." Rires. "D'ailleurs, en région, vous vous en doutez, nous sommes plutôt girondins." Salutations aimables. Chacun a été prévenu de la visite d'une journaliste et d'un photographe. Il y a un peu de curiosité. Aucune hostilité. Seulement voilà, on va parler de la présidentielle qui s'annonce. Et, curieusement, les membres du club n'ont jamais parlé entre eux de politique. Ils se connaissent presque tous depuis plusieurs années. Sont pratiquement de la même génération. Du même milieu social. Partagent les mêmes valeurs d'entraide qui fondent le Rotary Club dans le monde entier. Ils ont consacré, ensemble, pas mal de leurs week-ends à des oeuvres humanitaires. Se retrouvent une fois par semaine pour mettre au point une vente aux enchères au bénéfice d'orphelins, la construction de puits au Sahel, une collecte pour la banque alimentaire. Ils sont presque tous tournés vers l'action collective. Notables, peut-être, mais certainement pas égoïstes. Le Rotary est pour eux autant un réseau social qu'un engagement en direction des autres. Jamais, pourtant, ils n'ont abordé un sujet aussi délicat. Cela commence mal, donc, parce que la politique est vécue d'emblée comme un piège. "Pourquoi voulez-vous savoir ce que nous pensons ? Cela va créer des conflits entre nous, si nous commençons à en parler !" Bigre… On peut donc faire partie d'une certaine élite sociale, appartenir à un club de cent ans d'âge qui prône "l'entente entre les peuples pour un avenir meilleur" et revendique "une éthique civique et professionnelle" et n'avoir jamais évoqué son vote ou ses convictions politiques ? "Oui, parce que la politique nous paraît souvent moins efficace que notre action, explique André Valentin, chef d'entreprise. Et puis, l'on n'est jamais très sûr que les élus aient vraiment le souci du bien commun. Tenez, nous avons besoin d'une rocade vitale pour le développement de Toulouse. Eh bien, tous les échelons : région, département, ville, se disputent sans prendre la décision. Alors, la présidentielle…" L'affaire paraît mal engagée, mais on persiste avec diplomatie. Et les plus bavards se lancent. Sont-ils donc si pessimistes sur la société, eux qui vivent dans une des villes les plus prisées de France, mais lisent tous les jours l'annonce funèbre des restructurations d'EADS ? "Chacun sait qu'il peut voir sa société reprise du jour au lendemain, souligne leur président, Patrick Carricondo, expert comptable, et même si aucun d'entre nous n'est directement touché par la crise, le chômage, les effets de la mondialisation, nous ne vivons pas en dehors du monde." Pourtant, ce qui les frappe, ces "rotariens" si soucieux de leur réseau d'entraide, c'est encore l'explosion des individualismes et la montée de l'agressivité. "Les enseignants sont montrés du doigt", se plaint Brigitte Boudet-Dajeans, professeur en classe de BTS, l'une des rares fonctionnaires du club. "Les lycées sont désormais utilisés comme un instrument de traitement social du chômage où l'on envoie des jeunes qui n'ont pas la capacité de faire des études", affirme-t-elle, très opposée à la proposition de Ségolène Royal de faire travailler davantage les enseignants pour du soutien scolaire. "La collectivité nous traite comme des enfoirés qui veulent se faire du fric sur le dos des salariés, s'insurge Luc Roussel, chef d'entreprise. C'est insupportable, cette suspicion permanente ! Alors que le patron d'une PME passe son temps à prêter la camionnette pour aider son salarié à déménager, plaide auprès de la banque de celui qui a un pépin financier, en soutient un autre au moment d'un divorce. Les patrons sont diabolisés et les ouvriers dévalorisés. Comment peut-on tenir dans une société où l'on monte ainsi une catégorie de population contre une autre ?" Patricia Terral, directrice d'une association dans le secteur médico-social, raconte très posément ce qu'elle voit depuis vingt-cinq ans qu'elle exerce sa profession : "J'ai un mal fou à trouver des aides-soignantes, des jardinières d'enfants, des éducateurs spécialisés. Ce qui a changé, ce n'est pas la notion du travail, parce que je vois des gens qui aiment leur travail. Mais les 35 heures ont fait exploser la notion de service et le travail social. Remarquez, le fruit était mûr : cela a été accepté immédiatement." Benoît Grandchamp, imprimeur, renchérit : "Nous sommes multiples, et l'on essaie de nous enfermer dans un communautarisme des catégories qui empêche une cohérence sociale." Dominique Alsina, expert en oeuvres d'art, regrette "l'explosion du matérialisme". Au fond, ce petit groupe qui se retrouve chaque semaine autour de projets d'entraide, qu'il y a encore quelques années on aurait appelés de la "charité", se désole devant la sécheresse nouvelle de la société. La déstructuration des familles, le manque de formation de la jeunesse, le travail des femmes qui déroute les plus âgés, la civilisation de la gratuité qui désoriente les entrepreneurs… Avaient-ils jamais évoqué tout cela, ensemble ? Pas vraiment. "Nous sommes dans l'action, cela nous suffit sans doute", sourit Nadine Garcia-Vidal, qui dirige une agence de travail temporaire. La discussion a duré trois bonnes heures. "On a fait de la démocratie participative à la Ségolène", rient-ils. Veulent-ils évoquer ce qu'ils vont voter ? Attention danger ! On en parle donc en tête à tête, juste avant de se quitter. Lorsque les autres n'écoutent pas. Nicolas Sarkozy convainc le plus largement, mais sans tout à fait rassurer. "Il ne faudrait pas que les banlieues explosent pour se venger…", souffle l'un deux. Ségolène Royal suscite manifestement le doute. François Bayrou fut l'adversaire de Philippe Douste-Blazy, l'ancien maire de Toulouse si critiqué dans toute la ville, et cela suffirait presque à le faire apprécier. L'un des membres du groupe, de manière tout à fait inattendue, confie au dîner qui suit avoir une fois voté Le Pen… pour voir. Mais tous sont convaincus d'une chose : "Ce n'est pas une élection présidentielle qui révolutionnera la société. Mais notre implication personnelle, ça oui… cela peut faire bouger les lignes." Raphaëlle Bacqué
Nico Posté 11 mars 2007 Signaler Posté 11 mars 2007 La plupart des gens qui laissent des commentaires déplorables ne doivent pas connaître beaucoup, je le pense, le monde de la finance… Le jour où j'achèterai ma première action, je m'intéresserai à des analyses sérieuses. Tu m'enverras un MP
Etienne Posté 11 mars 2007 Signaler Posté 11 mars 2007 Petite correction Bof. C'est de la prophétie autoréalisatrice, alors, si certains suivent ce schéma-là, il n'est pas totalement irrationnel de faire de même.
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