Aller au contenu

Bayrou Envisage La Suppression De L'ena


Messages recommandés

Posté

eh oui il souhaite la suppression de l'ena symbole selon lui du verrouillage actuel de la société francaise

mais manque de bol

" j'ai décidé de proposer une réforme en profondeur de l'état qui commencera par la suppression de l'ena

et son remplacement par une école de haut niveau :icon_up: , une école des services publics

François Bayrou souhaite la création d'un établissement qui ne serait plus "dirigé vers des hautes responsabilités dans les entreprises privées", mais d'une "école qui s'occupera des services publics de la Nation, apprendra aux très hauts responsables à comprendre et saisir ce qui se passe dans le peuple, à ne pas pouvoir l'ignorer"

Posté

quand j'ai entendu ça, j'ai vraiment cru que ça voulait dire que l'Etat aller recruter des gens sortant d'écoles d'ingé, de commerce, de fac, et que ça pouvait signifier le début de la fin des concours pour la fonction publique.

En fait il veut garder l'ENA, changer son nom, et la transformer en fac de socio?

Posté
Supprimer pour créer, :icon_up: . On parle bien du monsieur qui était ministre de l'éducation nationale?

Oui, le même qui y a pratiqué la cogestion durant 4 ans. :doigt:

Posté

Le changement de nom, ça les connait.

- clandestins -> sans-papiers

- cassage -> démontage

- y'a plus d'ENA -> école machin administration

- 5e République -> 6e République

- casseurs -> djeunzs

- …

Posté
" j'ai décidé de proposer une réforme en profondeur de l'état qui commencera par la suppression de l'ena

et son remplacement par une école de haut niveau :icon_up: , une école des services publics

"Une école de haut niveau, une école des services publics": c'est précisément la définition de l'ENA.

Sinon l'ENA est déjà en voie de suppression. Sa délocalisation à Strasbourg en est l'expression, dans les têtes de l'intelligentsia parisienne, Paris est le centre de la France… tout ce qui est important doit s y trouver. L'ENA n y est plus.

Posté
apprendra aux très hauts responsables à comprendre et saisir ce qui se passe dans le peuple, à ne pas pouvoir l'ignorer"

d'ailleurs j'y pense, ça est ce que ça n'est pas plutôt le role des politiques que des fonctionnaires? est ce que la réforme de l'ENA vise à entériner le role de production d'hommes politiques de cette école?

Posté
d'ailleurs j'y pense, ça est ce que ça n'est pas plutôt le role des politiques que des fonctionnaires? est ce que la réforme de l'ENA vise à entériner le role de production d'hommes politiques de cette école?

Qu'il y ait une école de l'administration n'est pas gênant en soi. Administrer n'étant pas toujours à la portée de n'importe quel abruti, même dans un Etat minimaliste; il est souhaitable que les administrateurs aient une formation spécifique à leur fonction. Les ingénieurs ont les écoles d'ingénieurs, les financiers les écoles de commerce, les juristes et les médecins ont leurs universités, et les branleurs ont la fac de socio :icon_up: Chacun a son école.

Ce qui est plus gênant à mon sens est que les administrateurs se sont accaparés le monopole de la représentation nationale, par une rhétorique qui leur est propre, et grâce au prestige qu'ils tirent de leurs fonctions. De fait ils réduisent les problèmes de la nation à l'aune de leur conception personnelle, qui se réduit à l'administration. Quand on envisage les problèmes sous la forme d'un clou, la réponse sera le marteau. N'ayant que rarement fréquenté la PME ou même l'entreprise en générale, les énarques représentent le clou sous la forme d'un problème administratif, et leur réponse sera d'augmenter la taille, les prérogatives, et la protection des agents de l'administration. Voilà un mal universel, mais que les français ont su pousser à son paroxysme.

Une solution pourrait consister à supprimer le principe de l'école en les remplaçant par des universités. Les écoles françaises ont été créées en leur temps par le souci de faire échapper à la tutelle de l'Eglise la formation des élites de l'appareil administratif, ce problème ne se posant plus aujourd'hui la subsistance du statut "d'école" ne se justifie plus.

Posté

dans l'état actuel et des choses (et même pour moi dans l'idéal) il faut effectivement une formation des agents de l'Etat, maintenant, étant donnée la diversité des postes de l'administration, je ne pense pas qu'une école unique puisse remplir efficacement ce role. La formation des hauts fonctionnaires pourrait très bien se faire sur le modèle des autres agents de l'Etat, une formation spécifique portant sur le poste qui va être occupé. Ou tout simplement sur le tas avec un tuteur comme cela peut se passer dans des entreprises.

Posté
L'affreuse tutelle de l'Eglise ! On y apprenait même la morale, rendez-vous compte !

On y enseignait la morale, nuance.

Posté
dans l'état actuel et des choses (et même pour moi dans l'idéal) il faut effectivement une formation des agents de l'Etat, maintenant, étant donnée la diversité des postes de l'administration, je ne pense pas qu'une école unique puisse remplir efficacement ce role. La formation des hauts fonctionnaires pourrait très bien se faire sur le modèle des autres agents de l'Etat, une formation spécifique portant sur le poste qui va être occupé. Ou tout simplement sur le tas avec un tuteur comme cela peut se passer dans des entreprises.

Je ne crois pas que le problème vienne de là.

C'est avant tout que nombre d'énarques semblent avoir une très haute idée de leur fonction et de leur mission, prétendant faire le bonheur "de tous" de gré ou de force.

Posté

Meurs, pourriture d'apparatchik! :icon_up: (hum hum, sauf Fabrice… :doigt: )

Moi aussi j'ai doucement ri en apprenant la fausse mesure révolutionnaire de Bayrou.

Je m'interrogeais sur la domination des énarques dans la classe politique. Qu'il y ait un peu plus de politiques issus de Science Po, l'ENA ou facs de Droit que de politiques issus de Polytechnique, HEC ou d'une formation de plombier, n'est-ce pas logique? Moi aussi j'ai adoré le discours de Marielle de Sarnez au congrès d'AL sur le fait que nos hommes politiques aient "tous la même tête", j'aimerais aussi que nos politiques représentent un peu plus la société (pas en idée politique, mais en CSP), mais le fait qu'il y ait une domination d'énarques à la tête de l'Etat me semble plus être un résultat de la passion qu'un résultat du système, n'êtes-vous pas d'accord? Je pense qu'un jeune qui prépare l'ENA a déjà en lui un amour de la politique un peu supérieur aux autres, on ne peut pas lui reprocher.

Posté
[…] Je pense qu'un jeune qui prépare l'ENA a déjà en lui un amour de la politique un peu supérieur aux autres, on ne peut pas lui reprocher.

Mais beaucoup trop parmi eux confondent amour de la politique et amour de l'Etat.

Posté

Je me suis toujours demandé quelle était la proportion des cours de gestion dans la formation de nos énarques. Vu qu'ils opposent tous "logique politique" et "logique gestionnaire" (qu'ils appellent souvent "logique comptable", ce qui en dit long), j'imagine que ça ne doit pas peser lourd.

Posté

Eh beh, je me suis saigné sur internet pour retrouver le passage d'Hayek sur les élites politiques, je viens juste de le retrouver au bout de 40 minutes de recherche. Citation de maître Hayek:

En dernière analyse, la position conservatrice repose sur la croyance que dans n'importe quelle société il y a des personnes visiblement supérieures, dont les normes, les valeurs et le statut social héréditaires devraient être protégés, et qui devraient avoir plus d'influence que les autres sur les affaires publiques. Le libéral ne nie pas qu'il y ait des personnes supérieures - ce n'est pas un égalitariste - mais il conteste que quelqu'un ait compétence pour désigner ceux qui font partie de cette élite. Alors que le conservateur est enclin à défendre une certaine hiérarchie établie et souhaite que l'autorité protège le statut de ceux qu'il admire, le libéral estime qu'aucune déférence envers des valeurs reconnues ne peut justifier le recours à des privilèges, monopoles, ou autres moyens de contrainte, en vue de protéger les personnes en question contre les forces du changement économique. Bien qu'il ait pleinement conscience du rôle important que les élites culturelles et intellectuelles ont joué dans l'évolution de la civilisation, il croit aussi que ces élites ont à faire leurs preuves par leur capacité à tenir leur rang dans le cadre des mêmes règles du jeu que leurs contemporains.

C'est dingue quand même! Même mort il arrive à donner des conseils sur la France d'aujourd'hui!

Posté
Mais beaucoup trop parmi eux confondent amour de la politique et amour de l'Etat.

:icon_up:

Bah en fait, en y réfléchissant bien, je me dis que l'Etat français est devenu tellement technique et complexe, un patchwork de systèmes et de mesures tout azimut, qu'il faut bien des professionnels pour maîtriser la technique des transferts de la politique :doigt:

Posté
Bah en fait, en y réfléchissant bien, je me dis que l'Etat français est devenu tellement technique et complexe, un patchwork de systèmes et de mesures tout azimut, qu'il faut bien des professionnels pour maîtriser la technique des transferts de la politique :icon_up:

C'est précisément le problème. L'administration de notre cher Etat est devenue un système si complexe qu'elle en a presque une volonté autonome. :doigt:

Posté
C'est précisément le problème. L'administration de notre cher Etat est devenue un système si complexe qu'elle en a presque une volonté autonome. :icon_up:

Brrr….

39991zp1.jpg

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...