Leepose Posté 10 avril 2007 Auteur Signaler Posté 10 avril 2007 Allez dire ça aux connards qui ont pris fait et cause pour l'interpellé alors qu'ils ne savaient pas, comme d'habitude, de quoi il retournait. Et ceux là, ils ne venaient pas des quartiers, c'était du piéton lambda, de bons gros cons à la belle conscience toujours prompts à stigmatiser les salauds de flics racistes. Ce que j'ai essayé de dire dans ma première réponse a Largo, c'est justement que c'est aux flics de tenir compte de l'état de la société avant d'intervenir. On n'intervient pas au parc des princes comme dans une maison de retraite. Une émeute qui a le temps de prendre forme, et qui perdure pendant des heures au point de perturber le transport de centaines de milliers de personnes, pour une histoire dont personne n'a rien a cirer c'est un ratage pour des gens payés pour maintenir l'ordre. Peut-être parce qu'il n'y a rien à répondre. Je ne nierais pas que la police française a participé à la rafle du Vélodrome d'Hiver puisqu'il y avait environ 9.000 hommes pour la réaliser. Seulement il me semble un peu hasardeux d'oublier qu'un corps constitué est avant tout fait d'individus. Sur ce point précis, je me permets de rappeler que la rafle ne fut pas aussi fructueuse que prévue. Les allemands tablaient sur 22.000 arrestations, chiffres fondés sur le fichier de la préfecture grâce au fichier "Tulard" aimablement mis à leur disposition par le directeur de la police Hennequin. Au final ce furent 12.884 juifs qui furent raflés, la différence venant principalement du fait que bon nombre de mes collègues de l'époque firent le tour des adresses dont ils devaient s'occuper le lendemain pour prévenir les gens afin qu'ils puissent fuir. Maintenant, si vous croyez qu'une force de police privée aurait agi différemment, vous pouvez y croire. Pour faire bref, je ne défends pas une police privée, et je ne pensais pas particulièrement a ce dossier du Vel d'hiv, que je ne connais quasiment pas, mais a l'histoire de l'humanité en général.
Harald Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Ce que j'ai essayé de dire dans ma première réponse a Largo, c'est justement que c'est aux flics de tenir compte de l'état de la société avant d'intervenir.On n'intervient pas au parc des princes comme dans une maison de retraite. Une émeute qui a le temps de prendre forme, et qui perdure pendant des heures au point de perturber le transport de centaines de milliers de personnes, pour une histoire dont personne n'a rien a cirer c'est un ratage pour des gens payés pour maintenir l'ordre. La première intervention a été plutôt rapide, l'individu ayant été soustrait à la vue du public dans des locaux de la SNCF. Se pose donc la question de savoir si il faut intervenir et donc risquer que se forme une émeute ou bien laisser faire. Après tout, la solution est peut-être à l'extrême-gauche, dans des transports gratuits il ne peut pas y avoir de resquilleurs.
Leepose Posté 10 avril 2007 Auteur Signaler Posté 10 avril 2007 Après tout, la solution est peut-être à l'extrême-gauche, dans des transports gratuits il ne peut pas y avoir de resquilleurs. Voila un début de réflexion, en effet. Tout arrive! Il y a surement des pays ou la fraude est moins commode (j'en connais) et moins fréquente. En bref, pour revenir au sujet de départ, j'analyse les choses en termes de niveau d'exigence. Ca n'est pas parce qu'un métier est difficile et crucial a la fois qu'on doit se contenter de peu, donc de résultats parfois médiocres.
Largo Winch Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 ah d'accord… je crois qu'on s'est mal compris. Le ratage c'est l'émeute elle-meme, pas forcément sa gestion. Tu es donc en train de dire que c'est la police qui a créé l'émeute ?…
Rincevent Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Tu es donc en train de dire que c'est la police qui a créé l'émeute ?… C'est bien connu, si la victime ne porte pas plainte, alors tout s'arrange plus vite.
Malinki Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 La première intervention a été plutôt rapide, l'individu ayant été soustrait à la vue du public dans des locaux de la SNCF.Se pose donc la question de savoir si il faut intervenir et donc risquer que se forme une émeute ou bien laisser faire. Après tout, la solution est peut-être à l'extrême-gauche, dans des transports gratuits il ne peut pas y avoir de resquilleurs. Je récapitule un peu l'affaire. Un resquilleur se fait chopper par trois contrôleurs RATP. Le resquilleur se rebelle et cogne l'un d'entre eux. Des Gendarmes (présents dans la gare car plan vigipicrate oblige) sont appelés en renfort, ils interpellent l'individu et le soustraient à la vue du public dans un local SNCF. Là débutent les débordements avec des "jeunes" qui tentent de défoncer la porte. Quelle aurait été l'erreur des forces de police?
Leepose Posté 10 avril 2007 Auteur Signaler Posté 10 avril 2007 Je récapitule un peu l'affaire. Un resquilleur se fait chopper par trois contrôleurs RATP. Le resquilleur se rebelle et cogne l'un d'entre eux. Des Gendarmes (présents dans la gare car plan vigipicrate oblige) sont appelés en renfort, ils interpellent l'individu et le soustraient à la vue du public dans un local SNCF. Là débutent les débordements avec des "jeunes" qui tentent de défoncer la porte. Quelle aurait été l'erreur des forces de police? C'est un propos habile mais je rappelle que je juge le résultat, n'étant pas moi-meme expert en maintien de l'ordre, et n'ayant rien vu de ce qui s'est passé. Ne me demandez pas d'avoir un apriori favorable aux controleurs de la RATP, ça serait trop me demander.
vincponcet Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 tiens, on a une photo du resquilleur de la RATP et qui serait même le responsable du déficit de cette merveilleuse entreprise publique, et peut-être même de le responsable de la faillite de la France.
Largo Winch Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 C'est un propos habile mais je rappelle que je juge le résultat, n'étant pas moi-meme expert en maintien de l'ordre, et n'ayant rien vu de ce qui s'est passé.Ne me demandez pas d'avoir un apriori favorable aux controleurs de la RATP, ça serait trop me demander. Résumons. Tu nous as dis précédemment que la police a finalement bien géré l'émeute. Tu n'as aucune certitude sur le fait qu'elle ait pu être la cause de celle-ci. … mais tu es persuadé qu'il y a un gros ratage de la police… cherchez l'erreur.
Invité Arn0 Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Je note quand meme que personne ne me répond la dessus pour l'instant. C'est plus commode de dire que ca n'a aucun rapport, en effet.Je ne voudrais pas vous destabiliser… Répondre à quoi ? A cela :Je suis meme étonné que des libéraux ne voient pas certaines caractéristiques communes aux forces de l'ordre de part le monde, a chaque époque, dans des régimes démocratiques ou non démocratiques.9 fois sur 10 les "forces de l'ordre" sont les exécutants des pires exactions, des guerres, des déportations, etc… Je ne vois pas le lien avec l'affaire dont on parle. C'est une comparaison hors de propos et même carrément ignoble. On pourrait aussi bien dire : 9 fois sur 10 la "population civile" est complice des pires exactions, des guerres, des déportations, etc.
Sous-Commandant Marco Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 […] Après tout, la solution est peut-être à l'extrême-gauche, dans des transports gratuits il ne peut pas y avoir de resquilleurs. Juste une micro-parenthèse: cette solution n'est pas forcément d'extrême-gauche. Je me souviens avoir lu un article disant que le coût associé aux titres de transports de la RATP (portiques, impression et distribution des billets, contrôleurs, gestion des amendes, etc…) est tout simplement colossal puisqu'il équivaut à l'ensemble des recettes commerciales de la RATP. Autrement dit, si le trafic restait le même (hypothèse évidemment fausse mais qui permet de se faire une idée), on pourrait rendre la RATP "gratuite", il suffirait de la faire vivre avec les subventions seulement. Tout cela serait bien évidemment à vérifier mais je me demande si, dans une ville privée, les transports publics ne pourraient pas se financer par une contribution périodique des habitants, l'accès aux transports restant gratuit. Bon, voilà, c'était ma minute Freeman.
Invité Arn0 Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Juste une micro-parenthèse: cette solution n'est pas forcément d'extrême-gauche. Je me souviens avoir lu un article disant que le coût associé aux titres de transports de la RATP (portiques, impression et distribution des billets, contrôleurs, gestion des amendes, etc…) est tout simplement colossal puisqu'il équivaut à l'ensemble des recettes commerciales de la RATP. Autrement dit, si le trafic restait le même (hypothèse évidemment fausse mais qui permet de se faire une idée), on pourrait rendre la RATP "gratuite", il suffirait de la faire vivre avec les subventions seulement.Tout cela serait bien évidemment à vérifier mais je me demande si, dans une ville privée, les transports publics ne pourraient pas financés par une contribution périodique des habitants, l'accès aux transports restant gratuit. Bon, voilà, c'était ma minute Freeman. C'est surtout parce qu'on laisse les gens frauder impunément. Il est moins cher de frauder et de payer l'amende (surtout si on la paye immédiatement au contrôleur) que de prendre un abonnement. On peut même se poser la question de l'utilité des contrôleurs, particulièrement dans les bus. Normalement dans un pays civilisé le chauffeur demande aux gens de payer et, en cas de refus, leur demande de partir du bus (et en cas de refus il est censé appeler les policiers pour qu'ils sortent les resquilleurs du bus à la station suivante). Dans ces conditions la fraude serait bien plus difficile.
Sous-Commandant Marco Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 C'est surtout parce qu'on laisse les gens frauder impunément. Il est moins cher de frauder et de payer l'amende (surtout si on la paye immédiatement au contrôleur) que de prendre un abonnement. […] Oui, mais est-ce que le coût marginal de cette lutte supplémentaire contre la fraude serait rentable?
Invité Arn0 Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Oui, mais est-ce que le coût marginal de cette lutte supplémentaire contre la fraude serait rentable?Justement mon paragraphe sur les chauffeurs de bus avait pour but d'illustrer le fait qu'à mon sens ce n'est pas un problème de coût mais de volonté politique. Je n'ai pas l'impression qu'on dépense beaucoup plus pour lutter contre la fraude dans d'autres pays, comme l'Angleterre par exemple, et j'ai l'impression qu'elle y est pourtant beaucoup moins répandue.
phantom_opera Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 tiens, on a une photo du resquilleur de la RATP et qui serait même le responsable du déficit de cette merveilleuse entreprise publique, et peut-être même de le responsable de la faillite de la France. lol excellente photo! Mais faut faire gaffe avec ce genre d'individu, si tu l'interpelles, il risquerait de ramener sa bande pour foutre le bordel!
DiabloSwing Posté 10 avril 2007 Signaler Posté 10 avril 2007 Quid des rentrées publicitaires pour les transports gratuits ? Mais cela ne serait possible que dans les très grandes villes.
Leepose Posté 11 avril 2007 Auteur Signaler Posté 11 avril 2007 Bon… je sens que ma fin est proche sur ce fil. Seul contre tous, j'insiste quand meme. D'abord, constater que l'armée est responsable des guerres, ca n'est pas "ignoble". Pas plus que d'essayer de voir le role jouer par la police dans les pays non-démocratiques, encore aujourd'hui : corruption, arrestations arbitraires ou politiques, etc, etc… Si les libéraux ne jurent plus que par le bras armé de l'Etat, je n'y peux rien, mais ca ne me semble pas trés cohérent. Et accessoirement il me semble que vous donnez raison a Marx, dans sa conception des forces de l'ordre. Ensuite, 2 réflexions sur les transports en commun. J'étais a Cancun récemment. Dans cette ville il y a sur certaines lignes un bus chaque minute. On fait signe au conducteur, on lui paye 6 pesos, et on va s'assoir dans le bus. Je n'y ai vu personne frauder. Ma deuxième réflexion est que le controle dans le métro pourrait etre fait directement par la police, comme c'est le cas a New-York il me semble. La-bas, chacun sait que celui qui fait le malin avec un flic prend un coup de matraque dans la tronche et va finir sa nuit au poste. Le controle fait par des "controleurs", cette sorte de demi-flic, est sans doute une mauvaise solution. La gratuité est encore une autre solution qui pourrait avoir des avantages.
h16 Posté 11 avril 2007 Signaler Posté 11 avril 2007 Bon… je sens que ma fin est proche sur ce fil. Seul contre tous, j'insiste quand meme. Si tu dis des bêtises, ne t'étonne pas d'avoir de nombreux adversaires. Si les libéraux ne jurent plus que par le bras armé de l'Etat, je n'y peux rien, mais ca ne me semble pas trés cohérent. Et accessoirement il me semble que vous donnez raison a Marx, dans sa conception des forces de l'ordre. Tu mélanges tout. Les libéraux sont pour l'isonomie et, partant, l'ordre. Pour le moment, l'ordre est théoriquement assuré par la police. Si celle-ci ne fait pas son travail, on tombe dans l'anomie. Quel concept t'échappe là-dedans ? Ma deuxième réflexion est que le controle dans le métro pourrait etre fait directement par la police, comme c'est le cas a New-York il me semble.La-bas, chacun sait que celui qui fait le malin avec un flic prend un coup de matraque dans la tronche et va finir sa nuit au poste. Le controle fait par des "controleurs", cette sorte de demi-flic, est sans doute une mauvaise solution. La gratuité est encore une autre solution qui pourrait avoir des avantages. Là, je suis d'accord sur le principe. Mais il me semble que ça supposerait quelques révolutions mentales & psychologiques dans ce pays.
LaFéeC Posté 11 avril 2007 Signaler Posté 11 avril 2007 Si le resquilleur s'était laissé controler sans moufter il ne se serait rien passé ! J'ai vu qqun se faire arrêter il y a peu (dimanche) il se rebellait tellement (et les gendarmes n'ont pas le droit de taper) qu'ils ont du s'y mettre à 4 pour le maitriser, ça fait un de ses remue ménage c'est impressionnant. Qu'aurait il fallut faire alors ? laisser le resquilleur se barrer sous prétexte que cela risquait d'ameuter les badauds prompts à prendre la défense de celui qui est en tort ?
Malinki Posté 11 avril 2007 Signaler Posté 11 avril 2007 C'est un propos habile mais je rappelle que je juge le résultat, n'étant pas moi-meme expert en maintien de l'ordre, et n'ayant rien vu de ce qui s'est passé.Ne me demandez pas d'avoir un apriori favorable aux controleurs de la RATP, ça serait trop me demander. Le résultat? Alors sortons de l'affaire et prenons un cas classique. Imaginons qu'un groupe de jeunes oisifs désoeuvrés décident de cramer quelques voitures pour fêter la Saint Sylvestre. Arrivent les pompiers qui se font caillasser. Ne pouvant faire leur travail en toute sécurité, ils appellent la police qui déploit tant bien que mal des effectifs. D'autres vandales arrivent en renfort de leurs amis et déclenchent une émeute sur toute la zone. Selon vous le résultat est-il dû à la police aussi? Je cherche à comprendre pourquoi vous considérez que ces émeutes sont la faute de la police. Ma deuxième réflexion est que le controle dans le métro pourrait etre fait directement par la police, comme c'est le cas a New-York il me semble.La-bas, chacun sait que celui qui fait le malin avec un flic prend un coup de matraque dans la tronche et va finir sa nuit au poste. N'est-ce pas abusif de recevoir un coup de matraque dans la tronche pour avoir fait le malin? Je vous rappelle qu'on reproche souvent aux flics en France de donner des coups lors des interpellations mouvementés. Le président de la CNDS avait même déclaré qu'il fallait absolument apprendre aux policiers que la clé de bras était la solution simple et efficace pour maîtriser quelqu'un… De même, concernant la légitime défense et les principes de proportionnalité et de nécessité, les pratiquants d'arts martiaux se voient souvent reprochés d'avoir commis des violences lorsqu'ils blessent leurs agresseurs sous le motif qu'ils ont les compétences pour immobiliser facilement un adversaire.
Harald Posté 11 avril 2007 Signaler Posté 11 avril 2007 Le résultat? Alors sortons de l'affaire et prenons un cas classique. Imaginons qu'un groupe de jeunes oisifs désoeuvrés décident de cramer quelques voitures pour fêter la Saint Sylvestre. Arrivent les pompiers qui se font caillasser. Ne pouvant faire leur travail en toute sécurité, ils appellent la police qui déploie tant bien que mal des effectifs. D'autres vandales arrivent en renfort de leurs amis et déclenchent une émeute sur toute la zone. Selon vous le résultat est-il dû à la police aussi? Il y a bien longtemps que les pompiers n'interviennent qu'escortés pour ce genre d'intervention.
Invité Arn0 Posté 11 avril 2007 Signaler Posté 11 avril 2007 La-bas, chacun sait que celui qui fait le malin avec un flic prend un coup de matraque dans la tronche et va finir sa nuit au poste.Donc utiliser des gaz lacrymogènes contre une foule violente c'est mal mais donner un coup de matraque à un individu seul qui joue le malin c'est bien ? Je suis pas sur de te suivre.
Leepose Posté 12 avril 2007 Auteur Signaler Posté 12 avril 2007 Le résultat? Alors sortons de l'affaire et prenons un cas classique. Imaginons qu'un groupe de jeunes oisifs désoeuvrés décident de cramer quelques voitures pour fêter la Saint Sylvestre. Arrivent les pompiers qui se font caillasser. Ne pouvant faire leur travail en toute sécurité, ils appellent la police qui déploit tant bien que mal des effectifs. D'autres vandales arrivent en renfort de leurs amis et déclenchent une émeute sur toute la zone. Selon vous le résultat est-il dû à la police aussi?Je cherche à comprendre pourquoi vous considérez que ces émeutes sont la faute de la police. Vous avez sans doute raison de chercher a généraliser, et a sortir du cas particulier de la gare du nord… D'abord je constate que la police n'entre quasiment plus dans certains quartiers, et surtout qu'on ne fait pas régner l'ordre dans les cités d'Aubervilliers comme sur les champs Elysées. Ca se saurait… Et il ya peut etre des raisons plus profondes que ce qu'on pourrait penser. Des raisons objectivement rationnelles et meme intelligentes qui iraient dans mon sens. Il ne faut pas que le remède soit pire que le mal, en tout état de cause. Autrement dit, quitte a me répéter, je pense que c'est une véritable affaire de professionnels de savoir s'il faut envoyer 5 cars de CRS a un moment donné, et avec quelles consignes. Et n'étant pas ce professionnel, je juge le résultat, meme si ce résultat est évidemment le fait d'une interaction entre les forces de police et les émeutiers, et pas de la police seule. Ca revient sans doute a dire qu'en dernière analyse, je juge la police et pas une bande de petits cons surexcités. On sait qu'ils sont surexcités, on sait qu'ils sont cons. Moi je juge la police. De plus, il faut etre un peu constructif. Je vois mal ce qu'on pourrait faire pour que ces jeunes soient moins cons ou moins surexcités. C'est donc du coté de la police qu'il faut agir. Il n'y a guère que Le Pen qui propose d'agir sur les jeunes eux-memes…
Boz Posté 12 avril 2007 Signaler Posté 12 avril 2007 De plus, il faut etre un peu constructif. Je vois mal ce qu'on pourrait faire pour que ces jeunes soient moins cons ou moins surexcités. C'est donc du coté de la police qu'il faut agir.Il n'y a guère que Le Pen qui propose d'agir sur les jeunes eux-memes… A mon avis, tu vas pas tarder à sentir pleuvoir les coups…
Malinki Posté 12 avril 2007 Signaler Posté 12 avril 2007 Vous avez sans doute raison de chercher a généraliser, et a sortir du cas particulier de la gare du nord…D'abord je constate que la police n'entre quasiment plus dans certains quartiers, et surtout qu'on ne fait pas régner l'ordre dans les cités d'Aubervilliers comme sur les champs Elysées. Ca se saurait… Et il ya peut etre des raisons plus profondes que ce qu'on pourrait penser. Des raisons objectivement rationnelles et meme intelligentes qui iraient dans mon sens. Il ne faut pas que le remède soit pire que le mal, en tout état de cause. Autrement dit, quitte a me répéter, je pense que c'est une véritable affaire de professionnels de savoir s'il faut envoyer 5 cars de CRS a un moment donné, et avec quelles consignes. Et n'étant pas ce professionnel, je juge le résultat, meme si ce résultat est évidemment le fait d'une interaction entre les forces de police et les émeutiers, et pas de la police seule. Ca revient sans doute a dire qu'en dernière analyse, je juge la police et pas une bande de petits cons surexcités. On sait qu'ils sont surexcités, on sait qu'ils sont cons. Moi je juge la police. De plus, il faut etre un peu constructif. Je vois mal ce qu'on pourrait faire pour que ces jeunes soient moins cons ou moins surexcités. C'est donc du coté de la police qu'il faut agir. Il n'y a guère que Le Pen qui propose d'agir sur les jeunes eux-memes… Je cherche simplement à comprendre votre logique qui est de dire que des émeutes sont le fruit de l'action de la police. Le cas général dont je vous parle est aussi un cas concret qui s'est réellement passé. Je peux vous sortir d'autres anecdotes avec des interventions de pompiers ou d'interpellations si vous le souhaitez pour qu'on puisse discuter de cela et comparer. Je ne vous ai peut-être pas bien compris, veuillez m'en excuser, mais quel est le résultat de l'action de la police dans ce cas de la gare du nord? Encore une fois, bien que vous reconnaissez ne pas être un expert en maintien de l'ordre, qu'aurait-il fallu faire? Quelles pistes à suivre? D'abord je constate que la police n'entre quasiment plus dans certains quartiers, et surtout qu'on ne fait pas régner l'ordre dans les cités d'Aubervilliers comme sur les champs Elysées. Ca se saurait… Et ne pensez-vous que cette incompétence à faire régner l'ordre n'est pas dûe justement à la frilosité des policiers qui se voient rejeter la faute du moindre incident? Pourquoi croyez-vous qu'à l'approche des élections, des notes en pagailles sont tombées interdisant en autre: - d'interpeller des clandestins - de se montrer dans certaines cités ou quartiers - de contrôler dans certaines gares - de poursuivre des véhicules - d'intervenir sur des problèmes liés aux colleurs d'affiche sans qu'une haute autorité ne soit sur place - de verbaliser certains motifs dans certains lieux etc, etc
Invité jabial Posté 13 avril 2007 Signaler Posté 13 avril 2007 Hier soir j'ai vu un documentaire avec des cas réels. Le type, un voleur par effraction avec 19 condamnations sur 10 ans (sans compter les effacées) se fait chopper une vingtième fois. Il dit qu'il va arrêter, on le remet en liberté avant son jugement, il recommence une semaine plus tard. On l'arrête encore, il passe en jugement. Le proc réclame 8 mois (c'est tout?). Il prend 4 mois ferme (c'est touuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut?????), bien entendu sans rien à rembourser, hein, les victimes n'existent pas. Second jugement, le proc requiert 8 mois (encore?). Il prend 5 mois… avec sursis (à ce moment là j'étais en train de mordre sauvagement un pilon de poulet pour ne pas hurler). Toujours aucune mention du remboursement aux victimes. Et vous vous étonnez que les voyous fassent là loi partout où ils osent essayer? Aujourd'hui, la punition quand on se fait chopper, c'est de passer un peu de temps avec les flics. Pour aller vraiment en tôle, faut 10 ou 15 condamnations à moins de tuer quelqu'un. Outrage et rebellion est interprété par le juge comme une réaction à la violence policière, systématiquement alléguée par le racaillou, souvent, trop souvent, mineur. On en est arrivé au point où être plus sévère rendrait à la limite service aux délinquants débutants en les décourageant sur la voie du crime. Ne riez pas, c'est un ancien délinquant qui me l'a sorti!!!!!
Malinki Posté 13 avril 2007 Signaler Posté 13 avril 2007 Pour aller vraiment en tôle, faut 10 ou 15 condamnations à moins de tuer quelqu'un. Et encore, certains bénéficient de permissions et en profitent pour commettre deux meurtres et voler un véhicule… Mais je crois que tu touches un point essentiel. Dans tous ces cas de délits, il y a toujours quelqu'un qui est oublié: c'est la victime! Tout notre système policier et judiciaire s'en contrefiche. Prenons l'exemple classique des violences volontaires: l'auteur aura le droit à un toubib, un avocat et un repas chaud gratos. La victime devra payer cet avocat et se débrouiller pour en trouver un, se déplacer par elle même aux urgences médico-judiciaires, ensuite éventuellement prendre rendez-vous avec son médecin de famille et dans la plupart des cas ne saura même pas quand son agresseur passe en jugement et surtout on ne lui demandera pas son avis.
Harald Posté 13 avril 2007 Signaler Posté 13 avril 2007 Aujourd'hui, la punition quand on se fait chopper, c'est de passer un peu de temps avec les flics. Pour aller vraiment en tôle, faut 10 ou 15 condamnations à moins de tuer quelqu'un. Outrage et rebellion est interprété par le juge comme une réaction à la violence policière, systématiquement alléguée par le racaillou, souvent, trop souvent, mineur. Exemple réel de d'interprétation des faits par un juge de correctionnelle: Un jeune homme d'une vingtaine d'années comparaît pour non respect de l'arrêt absolu à un feu rouge, délit de fuite, rebellion et voies de fait sur personne détentrice de la force publique. En clair le type avait grillé un feu en scooter, tenté de fuir les fonctionnaires qui cherchaient à l'interpeller et lorsqu'il s'est fait coincer s'est débatuu avec acharnement puis il a fichu un boncoup de coude dans l'oeil d'un Officier de Paix Principal (aujourd'ui appelé "commandant"). Le président appelle l'olibrius à la barre, lit un résumé des faits et lui demande si cela correspond à la réalité. Pas décontenancé pour deux sous, le type répond alors: - "Ouais, mais m'sieur c'qu'ils disent pas les keufs, c'est que pour faire chier les jeunes ils jouent les cadors mais dès qu'il y a des gros voleurs, ils se la jouent pas, ils se cassent". - "Attendez, ce n'est pas ce que je vous demande, reconnaissez vous les faits? Reconnaissez vous avoir frappé violemment monsieur l'Officier de Paix Principal ici présent?" - "Vous parlez de cet enc…?" désignant du doigt l'officier. - "Je suppose que vous voulez parler de Monsieur l'Officier de Paix principal". - "Ouais, c'est ça, cet enc…". Résultat des courses: 15 jours avec sursis et le franc symbolique de dommages et intérêts pour l'officier qui s'était porté partie civile. En sortant du tribunal, le jeune homme pas chien pour deux sous lui a jeté une pièce de 2 francs en lui criant "Tiens et garde la monnaie".
LaFéeC Posté 13 avril 2007 Signaler Posté 13 avril 2007 Mais je crois que tu touches un point essentiel. Dans tous ces cas de délits, il y a toujours quelqu'un qui est oublié: c'est la victime! Tout notre système policier et judiciaire s'en contrefiche. Je me permets d'apporter un bémol à cette affirmation, que j'aurais tendance à trouver juste au demeurant, dans le cas de violences conjugales, je trouve les gendarmes plutôt bien, mais c'est surement parce que sur ces délits, on le leur demande particulièrement.
h16 Posté 13 avril 2007 Signaler Posté 13 avril 2007 Tout ceci donne à penser que : 1 - le crime, en France, paye 2 - il est relativement facile de ne pas se faire chopper 3 - et quand on se fait chopper, il est assez simple de ne pas trop mal s'en sortir. Si, de surcroît, on est intelligent, déterminé, organisé et inventif, la France est un paradis du monte-en-l'air.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.