Taranne Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Heureux comme un cycliste à ParisSurpris que la voix des citoyens qui approuvent la politique des transports ne se fasse pas davantage entendre, un lecteur du Perroquet Libéré a tenu à exprimer son soutien à la mairie de Paris. Afin que tous les points de vue puissent s'exprimer, Le Perroquet publie bien volontiers ce témoignage d'un cycliste ravi en renouvelant son appel à un large débat sur la circulation. DR DR Bonjour, Je réagis aux articles sur les déplacements (cliquer ici), sur votre site au demeurant très intéressant . Je suis pour le poil à gratter, s'il ne verse pas dans le poujadisme. J'aimerais un peu rétablir la balance dans les témoignages versés sur cette page : je suis un cycliste content des mesures prises pour limiter la place de la voiture à Paris. Pour ma part, j'aimerais des mesures beaucoup plus coercitives envers, par exemple, les voitures mal garées, les dépassements "limite" de cyclistes. J'aimerais toujours plus de pistes cyclables, le 15e où je vis -230 000 habitants- étant par exemple traversé par UNE SEULE piste cyclable en site propre, qui a provoqué l'ire du maire UMP. Aux automobilistes qui râlent contre les problèmes de circulation je réponds qu'ils sont une minorité dans Paris : un Parisien sur deux n'a pas de voiture, et la grande majorité des Parisiens approuve la limitation de la place de la voiture à Paris. La démocratie n'est-elle pas basée sur le principe d'une minorité s'effaçant devant la majorité ? J'aimerais donc qu'on entende pour une fois la voix de cette majorité silencieuse, approuvant les efforts faits pour modifier une conception complètement dépassée des modes de circulation, contente de ne pas polluer, vaquant à la plupart de ses occupations en vélo ou à pied (les courses en famille à pied, oui, c'est possible !). Ayant vécu en Chine, je signale à l'attention des admirateurs du retour des voitures à Pékin que cette ville est l'une des plus polluées du monde, mais que contrairement à Téhéran , pour laquelle on connait le nombre de morts dus à la pollution , à savoir la bagatelle de 10.000 par an , les chiffres pour Pékin ne sont pas connus. Les habitants de Paris devraient à mon sens réfléchir à l'avenir, le leur et celui de leurs enfants : peut-on continuer à développer un modèle de circulation à grands renforts d'infrastructure routière ? C'est coûteux, polluant, à terme victime de l'augmentation du trafic. Alors qu'il existe un modèle de transition vers des modes de déplacement plus propres, à forte capacité, moins stressants : des transports en communs (certes perfectibles en horaires, sécurité, propreté, mais pas aussi nuls que les automobilistes le disent !), le vélo, et… le covoiturage. Que nos râleurs aillent faire un tour à Singapour ou Londres, qui ont banni pour le plus grand bien de leurs concitoyens la voiture en ville, en imposant le péage pour les seconds et le covoiturage obligatoire pour les premiers. Et … ça marche !! Une vraie politique de transports devrait à mon sens sensibiliser beaucoup plus les automobilistes : leur montrer l'impact de leurs comportements sur le bien commun (pollution, santé, congestion des infrastructures avec le temps et l'argent perdus qui en découlent). Les inciter à changer de mode de transport : meilleure information, étudier individuellement un mode de transport alternatif (par le biais d'un entretien téléphonique par exemple), généraliser les systèmes d'information en temps réel (temps d'attente des bus, trains, métro)… Mais il ne faut pas tout attendre des pouvoirs publics. Faire preuve de responsabilité individuelle sur ce sujet est essentiel. J'exerce donc la mienne pour affirmer que nous avons le devoir d'agir chacun à notre niveau pour nous déplacer d'une manière maximisant l'intérêt collectif et que les modes de déplacement alternatifs à la voiture sont tout à fait appropriés en ce sens. En conclusion , j'espère que ma missive trouvera une place dans votre journal, il serait à mon sens inéquitable d'entendre sempiternellement le discours des râleurs minoritaires qui pour rien au monde ne voudraient se mêler à la populace dans un bus mais préfère encombrer et polluer l'Ile-de-France, seuls et inconscients dans leur jolie automobile ! Sincères salutations David G. 75015 Paris En clair, sacrifiez-vous pour l'environnement et la qualité de la vie, à mort la bagnole et vive la petite reine et les transports en commun, sous peine d'être un râleur poujadiste qui ne veut pas se mêler à la populace. Charmant. Un autre son de cloche: A Paris, que personne ne bouge !Tribune de Claude Lanzmann, cinéaste et directeur de la revue Les Temps Modernes, publiée dans Le Monde du 1er avril 2007. Claude Lanzmann (DR) Claude Lanzmann (DR) Pas un élu, pas un seul candidat à la candidature socialiste, pas non plus la candidate désignée n'a eu un mot pour dénoncer, déplorer ou seulement regretter ce que les intégristes obtus de l'écologie, qui règnent sans partage à la Mairie de Paris, ont fait de notre capitale. "La destruction de Paris", magnifique article de Michel Deguy publié dans Libération du 24 janvier, n'a éveillé nul écho chez nos politiques, non seulement les socialistes, mais, à notre connaissance, tous les autres. Je tiens pour ma part à souligner un aspect des choses dont Michel Deguy n'a pas parlé, qui est pourtant lié intimement à son propos. Paris - et la gauche y a contribué autant que la droite - est à la lettre une cité policière, la plus gendarmée de toutes les capitales d'Europe. Impossible de parcourir plus de 500 mètres sans tomber sur une voiture de police, sirène hurlante ou pas, sur un fourgon plus volumineux, sur des argousins à rollers, particulièrement hargneux, des cyclistes bleus à VTT qui fondent sur leur proie à l'instar des cavaliers de la vieille police montée, des groupes pédestres de quatre ou cinq, cinq ou six, embusqués en des lieux où la "faute" ne peut pas ne pas être commise, encerclant le coupable comme s'il était un grand criminel. La police a la charge de réprimer ceux qui ne se plient pas ou ne comprennent rien (ne s'y plient pas parce qu'elles sont incompréhensibles) aux lubies circulatoires du tueur de voitures préféré de l'Hôtel de Ville, l'intouchable Denis Baupin. Les nouveautés des burotechnocrates, prêts à tous les coups au nom de l'écologie érigée en foi aveugle, sont dangereuses, voire mortelles et coûtent très cher aux citoyens que nous sommes, qui ne furent jamais à ce point méprisés. Il se chuchote que, pour payer les travaux herculéens qu'elle entreprenait, la municipalité dut emprunter à l'Etat et qu'elle est à l'origine du déluge de contraventions qui s'abattit alors sur les automobilistes, leur arrachant points et argent, une façon commode de se soulager de sa dette. Le but est clair et maintenant avéré : priver les automobilistes des points de leur permis pour leur interdire de conduire, les dégoûter en jouant sur leurs nerfs et en leur faisant perdre un temps tel qu'ils renonceront d'eux-mêmes à conduire et choisiront les "transports en commun". Quels transports ? M. Baupin expérimente-t-il l'impossibilité de trouver un taxi aux heures de pointe ? A-t-il tenté quelque chose contre le malthusianisme scandaleux de cette corporation ? A-t-il raté des trains parce que le RER s'arrête brutalement dans un tunnel pendant de longues minutes ? Sait-il que pour des gens âgés aux bronches fragiles, prendre le métro est la source d'un redoublement des maux dont ils souffrent et de nouvelles affections ? Pour certains, marcher sous la pluie, dans le froid, jusqu'à un arrêt d'autobus, attendre celui-ci bien plus longtemps qu'on ne le prétend, ou ne pas même réussir à se protéger sous ce maigre abri car des SDF aux trognes moyenâgeuses s'y sont avec raison installés, tous cartons déployés, signifie à coup sûr la maladie, l'obligation de garder la chambre ou de se faire hospitaliser. Les obsédés de l'ordre et de la norme qui gouvernent la ville annoncent leurs plans extrêmes : interdire par exemple les voies sur berge aux voitures ou fermer le centre de Paris. Devant le tollé, ils disent qu'ils reculent. Mais ils font semblant, ils sont retors, obstinés et parviennent à leurs fins. Les déclarations du poupin Baupin sont édifiantes : ce chevalier blanc défie chacun de nous en combat singulier. Il a tout pouvoir, il rigole, il est tranquille. Le rêve est en marche : si je sors de chez moi le dimanche, je ne peux pas tourner à gauche car c'est un sens interdit et sur la droite, à cinquante mètres, la rue est barrée car seuls les cyclistes peuvent l'emprunter ce jour-là. Jamais je ne fus averti, jamais consulté, ce décret divin m'oblige à d'aberrants zigzags pour aller où je dois. Les vélos, parlons-en : je suis cycliste et je roule dans Paris quand il ne pleut pas et ne fait pas trop froid. Les autobus me frôlent la jambe à toute berzingue dans notre couloir commun et la croissance exponentielle des motos, scooters, Mobylette, résultat le plus certain de la nouvelle politique, forme comme un nid de bruyantes et dangereuses guêpes autour du malheureux vélocipédiste. Contre la concession à lui faite des panneaux Decaux, le Decaux universel livrera, paraît-il, à la ville vingt mille vélos que chacun, selon un système encore non dévoilé, pourra chevaucher à sa guise et laisser où bon lui semblera. J'imagine que seront créés des garages spéciaux pour la construction desquels il faudra encore défoncer quelques rues ! Mais Paris n'est pas ennemi que des cyclistes, il l'est des commerçants du boulevard Magenta et de dix autres artères, condamnés à vivoter ou à faire faillite parce qu'un beau matin les défonceurs s'installent pour des mois afin de réduire plus encore les voies de circulation, élargir les trottoirs, marquer de longues surélévations de sinistre béton gris nos boulevards, nos avenues, et même d'étroites rues, qui indiquent la frontière entre l'espace commun - celui des bus - et l'espace privé, celui des malheureuses bagnoles qui s'étouffent dans la thrombose. Si vous ne mourez pas de thrombose, vous risquez la mort violente ou la blessure grave. Roulez boulevard Saint-Germain en direction du Saint-Michel et tentez de tourner à droite dans les rues de Seine ou de l'Odéon par exemple, vous vous exposez au pire : protégés par la ligne grise qui délimite le couloir de la liberté, les taxis foncent au vert et vous empêchent de passer. Si vous tentez pourtant de le faire parce que vous n'avez pas d'autre choix, vous avez toutes les chances d'être heurté à grande vitesse par le travers droit de votre véhicule. Les piétons ne sont eux-mêmes pas à l'abri du danger. Je me suis moi-même égaré à pied dans les damiers peints sur l'asphalte, ces marelles mortelles qui sont la marotte dernière du poupin écolo, ne sachant ni où ni quand passer, de qui, de quoi et d'où me garder. Je ne suis pas le seul. Les feux de trafic sont de plus en plus compliqués, de moins en moins synchronisés, de plus en plus lents. Paris était fluide, on fait maintenant du sur-place dans des haltes piétinantes. Car le roi, l'idéal de nos technocrates, de tous les inventeurs de festivités pour le bon peuple, modernes panem et circenses (Paris-Plage, cohortes rolleriennes encadrées de sirènes policières, etc.), ce n'est pas le piéton, c'est le piéton domestiqué, espèce en voie de création, car on commence à sévir contre le piéton sauvage, celui qui s'est seulement assuré qu'il pouvait passer sans encombre et sans gêner personne, en regardant à droite et à gauche comme il l'a appris de ses parents. La répression gagne : des policiers interpellent grossièrement le pédestre contrevenant, le menaçant d'amende, et je gage qu'il y aura bientôt un permis à points pour cyclistes et un autre, d'une couleur différente, pour piétons. Ceux qui, ayant perdu les points du permis voiture (et c'est très facile, tant la gent policière est devenue teigneuse, sourcilleuse, vétilleuse), roulent à bécane et ne s'arrêtent pas en pleine côte car ils ont vu la voie libre et savent la pente rude, seront verbalisés de la même façon que leurs frères à quatre roues et perdront un jour leurs points de vélo et peut-être leurs points de piéton. Ils seront alors condamnés à l'immobilité des grues ou des hérons, idéal encore masqué mais bien réel de poupines cervelles à qui le droit exorbitant de faire le bonheur des gens contre eux-mêmes a été conféré. Paris reluit, Paris se meurt, que plus personne ne bouge ! http://www.leperroquetlibere.com/A-Paris,-…0872637d66178ea
phantom_opera Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Le débat sur la voiture à Paris n'est pas simple, chacun défend sa position, c'est un combat idéologique. Chez les libéraux, je me souviens qu'AL avait vigoureusement défendu les automobilistes, mais je ne suis pas particulièrement sûr qu'un libéral peut légitimement se positionner sur la question. Ici on est confronté au dilemne de l'espace public, et de plus c'est un débat local et non national. Pour ma part je ne sais pas trop quoi en penser, je n'ai pas de voiture ni de permis, mais je respecte complètement les automobilistes, surtout qu'une bonne partie des travailleurs viennent de banlieue et doivent traverser la ville pour aller travailler. Je comprend en tout cas les défenseurs des deux camps. De toute façon j'ai pas de problème de transport (c'est peut-être pour ça que j'en ai rien à branler du débat ). Pour l'excès de policiers à Paris, c'est rien comparé à Tokyo. J'avais vu un reportage sur Tokyo, 1 policier pour 18 habitants, la plus forte concentration policière au monde. Ils sont partout. La population japonaise est si peu criminogène que leurs tâches principales consistent à racompagner des personnes saouls et à guider les sorties de classe des enfants japonais Dans le reportage, ce qui était vraiment dingue c'était les postiers japonais, ils connaissent les adresses des habitants par coeur, être facteur au Japon ça se transmet de père en fils! Les adresses de Tokyo n'ont pas de numéro, ils se réfèrent à leur mémoire pour connaître le destinataire, et un bon postier connait paraît-il tous les habitants de son quartiers! Un autre monde quoi…
Sous-Commandant Marco Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Si je me souviens bien, il a été démontré que la politique des ayatollahs anti-voitures de la mairie de Paris a eu les conséquences exactement inverses de l'effet escompté. En particulier, la pollution a augmenté, tout simplement parce que la vitesse moyenne des véhicules a diminué à cause des embouteillages et parce que, pour parcourir une distance donnée, 90 voitures a l'arrêt polluent infiniment plus que 100 voitures qui roulent. Maintenant, s'il plait aux cyclistes de se remplir les poumons de plus de gaz d'échappement, ça les regarde.
Mike Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Personnellement je suis contre les bus. Je trouve que ça ne sert absolument à rien dans Paris intra muros. Autant vendre toute la flotte de bus parisiens et avec l'argent récolté faire les deux ou trois lignes de métro qui manquent à Paris, et améliorer celles qui existent déjà. Le métro oblige certe à faire un peu de marche pour les petites distances, mais ça fait de mal à personne un peu de marche. Les bus c'est vraiment des nids à emmerdes, il leur faut des couloirs qui réduisent l'espace pour les voitures et camions de livraisons… on dirait que les socialistes croient que les gens qui prennent leur voiture dans Paris le font par plaisir. Je trouve que le meilleur modèle de transport est de loin celui de New York. Metro efficace qui marche H24 et taxis libéralisés qui coutent presque rien. En France quand on prend un taxi on a l'impression de demander une prestation de luxe… les prix sont dingues. Mais moi je m'en fou que le taxi soit une mercedes ou une clio, du moment que je roule, le numerus closus des taxis c'est vraiment un scandale. A Marseille les transports en commun sont ridicules, mal gérés (RTM inside), du coup les gens prennent leurs voitures. La ville étant très étalée ça ne pose pas de problèmes majeurs en dehors de quelques points noirs aux heures de pointe. Ajoutez à celà que nos flics sont les plus tolérants du monde vis à vis du stationnement…Vive la voiture! Un autre truc me vient à l'esprit: l'été approche, et on va encore avoir droit aux limitations de vitesse à 80km/h sur autoroute pour cause de pollution à l'ozone. Je ne respectais jamais ces limitations de vitesse, et je continuais à appliquer le 130 habituel. Jusqu'au jour où un de mes amis s'est fait flasher dans ces circonstances et a récolté un délit de grand excès de vitesse… D'une part c'est n'importe quoi parce qu'à 130 sur autoroute, on est pas en délit de grand excès. D'autre part là où c'est vraiment débile, c'est que le but de cette limitation de vitesse est de faire baisser le régime moteur des voitures des gens pour qu'ils polluent moins. Or, à 80km/h, sur la plupart des véhicules les gens sont contraints de passer la 4ème, ce qui paradoxalement fait augmenter le régime moteur… et polluer autant à qu'à 130. Mais à 80 on mettra plus de temps pour aller là où on veut aller, donc on polluera autant plus longtemps… sans compter que les probabilités de créer un bouchon par de nombreuses voitures lentes est plus important. Voilà encore un exemple de faillite de la gestion collectivisée sous la tutelle de l'Etat.
Rincevent Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 […] Dans le reportage, ce qui était vraiment dingue c'était les postiers japonais, ils connaissent les adresses des habitants par coeur, être facteur au Japon ça se transmet de père en fils! Les adresses de Tokyo n'ont pas de numéro, ils se réfèrent à leur mémoire pour connaître le destinataire, et un bon postier connait paraît-il tous les habitants de son quartiers! Un autre monde quoi… C'est légèrement dfifférent ; en fait, au Japon, les adresses sont numérotées dans chaque rue selon leur ordre de construction : elles ne se suivent donc pas et ne sont pas réparties entre numéros pairs d'un côté et impairs de l'autre, ce qui nécessite de bien connaître l'emplacement de chaque adresse.
Messer Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Si je me souviens bien, il a été démontré que la politique des ayatollahs anti-voitures de la mairie de Paris a eu les conséquences exactement inverses de l'effet escompté. En particulier, la pollution a augmenté, tout simplement parce que la vitesse moyenne des véhicules a diminué à cause des embouteillages et parce que, pour parcourir une distance donnée, 90 voitures a l'arrêt polluent infiniment plus que 100 voitures qui roulent.Maintenant, s'il plait aux cyclistes de se remplir les poumons de plus de gaz d'échappement, ça les regarde. En plus, les commerces parisiens ont vraiment souffert de la politique urbaine de Delanoe. Le pire c'est que l'objectif affiché de vouloir bannir les voitures des villes se répand un peu partout en France, et pour se déplacer, on commence à être obligés de passer par le sévice public du transport local..
Stranger Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 On a affaire à un conflit d'usage relié à la propriété publique, il n'y a pas de parti qui a raison dans cette affaire. Paris est dans une situation unique vis-à-vis la plupart des villes ailleurs. C'est exceptionnellement dense et les rues y sont rares. Le résultat est que le transport collectif est la seule option pour voyager à Paris de façon efficace. Personnellement je ne comprends pas comment on peut se déplacer en voiture à Paris, mais bon. Ceci étant dit, faire plus de place à la voiture ne règlera pas nécessairement les problèmes de bouchons. Il suffit de voir ce qui se fait à Atlanta et Los Angeles. Pour conclure, on a une ressource exceptionnellement rare, l'espace dans les rues, et plusieurs factions sont impliqués dans un conflit pour leur appropriation. C'est tragique, mais il n'y a pas de vertu à prendre position dans le débat.
Ronnie Hayek Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Maintenant, s'il plait aux cyclistes de se remplir les poumons de plus de gaz d'échappement, ça les regarde. Et gratuitement, en plus ! De vrais free-riders !
Taranne Posté 7 avril 2007 Auteur Signaler Posté 7 avril 2007 vaquant à la plupart de ses occupations en vélo ou à pied (les courses en famille à pied, oui, c'est possible !). Quand les commerces sont à proximité et qu'il n'y a pas beaucoup de courses à faire, sûr.
Sous-Commandant Marco Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 […] Pour conclure, on a une ressource exceptionnellement rare, l'espace dans les rues, et plusieurs factions sont impliqués dans un conflit pour leur appropriation. C'est tragique, mais il n'y a pas de vertu à prendre position dans le débat. Je suis d'accord qu'il n'est pas forcément très malin de se déplacer en voiture à Paris, mais pour une raison différente: les transports publics sont subventionnés (à hauteur de 50% si ce n'est pas les deux tiers, si je me souviens bien) alors que l'automobiliste paie plein pot d'échappement (facile). On ne peut donc pas comparer les deux branches de l'alternative comme si elles étaient équivalentes du point de vue économique. Dans une situation donnée, on gagne toujours à libéraliser. La politique de Delanouille me semble à l'opposé. En outre, elle produit le résultat inverse de son objectif et c'est donc une occasion de plus de se moquer de la planification centralisée du trafic automobile et de la lutte contre la pollution.
L'affreux Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 C'est pénible, on risque de perdre des points au permis de conduire, en grillant des feux rouges en vélo ! alors que l'automobiliste paie plein pot d'échappement (facile). D'abord un automobiliste prend la place de plusieurs vélos et mobylettes. Il serait donc normal que l'accès lui soit plusieurs fois plus cher. Et le fait que les motorisés polluent l'air que les cyclistes respirent, on s'en fiche ?
Sous-Commandant Marco Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 C'est pénible, on risque de perdre des points au permis de conduire, en grillant des feux rouges en vélo ! En voiture aussi, c'est bête, hein? Et puis, tu peux te permettre de perdre ton permis voiture si tu roules à vélo. D'abord un automobiliste prend la place de plusieurs vélos et mobylettes. Il serait donc normal que l'accès lui soit plusieurs fois plus cher. Mais c'est le cas. La TIPP rapporte plus de 20 milliards d'euros à l'état. Alors que le lobby du wélo ne rapporte que des problèmes, lui. Et le fait que les motorisés polluent l'air que les cyclistes respirent, on s'en fiche ?On ne s'en fiche pas, la preuve, je constate que la pollution augmente.Les cyclistes ne sont pas plus propriétaires de l'air que les automobilistes ou les piétons (qui sont à mon avis les vraies victimes). C'est la raison pour laquelle une lutte contre la pollution efficace ne passera certainement pas par une politique publique.
L'affreux Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Mais c'est le cas. La TIPP rapporte plus de 20 milliards d'euros à l'état. Alors que le lobby du wélo ne rapporte que des problèmes, lui. Tu viens de justifier la TIPP ! Les cyclistes ne sont pas plus propriétaires de l'air que les automobilistes ou les piétons (qui sont à mon avis les vraies victimes). C'est la raison pour laquelle une lutte contre la pollution efficace ne passera certainement pas par une politique publique. Pour ma part, je serais tout à fait ravi de voir le propriétaire ( ) des rues en faire payer l'accès en fonction de la pollution locale et de l'encombrement. De loin, on verrait les transports en commun devenir réellement attractifs.
Invité Arn0 Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Que l'on diminue la place de la voiture en faveur des transports en commun à la limite admettons, mais qu'on le fasse en faveur du vélo c'est surréaliste : qui utilise le vélo pour se déplacer à Paris ?
Sous-Commandant Marco Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Tu viens de justifier la TIPP ! Au contraire, je démontre qu'il est illusoire d'augmenter les taxes sur les voitures. Les 24 milliards d'euros de la TIPP ne sont certes pas utilisés pour lutter contre la pollution mais plutôt pour que les politiciens puissent continuer à se goberger de yakafaucon. Si, dans le cas de la voiture, je définis la pollution comme une atteinte à la propriété d'autrui résultant de l'émission de gaz d'échappement nocifs, alors il devient évident pour un libéral que la solution à ce problème passe par l'appropriation individuelle des espaces publics.
L'affreux Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Que l'on diminue la place de la voiture en faveur des transports en commun à la limite admettons, mais qu'on le fasse en faveur du vélo c'est surréaliste : qui utilise le vélo pour se déplacer à Paris ? Moi !
Sous-Commandant Marco Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Pour ma part, je serais tout à fait ravi de voir le propriétaire ( ) des rues en faire payer l'accès en fonction de la pollution locale et de l'encombrement. De loin, on verrait les transport en commun devenir réellement attractifs.
Apollon Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 C'est pénible, on risque de perdre des points au permis de conduire, en grillant des feux rouges en vélo ! On raconte ça mais je ne sais pas si c'est vrai. Ce serait quand même bizarre puisque ça crérait une discrimination contre ceux qui ont une voiture. Que l'on diminue la place de la voiture en faveur des transports en commun à la limite admettons, mais qu'on le fasse en faveur du vélo c'est surréaliste : qui utilise le vélo pour se déplacer à Paris ? Moi aussi !
Taranne Posté 7 avril 2007 Auteur Signaler Posté 7 avril 2007 Que l'on diminue la place de la voiture en faveur des transports en commun à la limite admettons, mais qu'on le fasse en faveur du vélo c'est surréaliste : qui utilise le vélo pour se déplacer à Paris ? Ceux qui n'ont pas grand-chose à y faire.
L'affreux Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 On raconte ça mais je ne sais pas si c'est vrai. Ce serait quand même bizarre puisque ça crérait une discrimination contre ceux qui ont une voiture. Un policier me l'a confirmé hier.
Harald Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Que l'on diminue la place de la voiture en faveur des transports en commun à la limite admettons, mais qu'on le fasse en faveur du vélo c'est surréaliste : qui utilise le vélo pour se déplacer à Paris ?
h16 Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Challenge rigolo pour les vélocipédistes : continuer à utiliser votre wélo pour aller faire les courses pour une semaine, en comptant une famille de 4 personnes. Autre challenge rigolo : amener les 2 gamins à l'école et à la nounou (aucun des deux ne sait monter sur un vélo). Ces petits exercices seront à reconduire plusieurs fois par mois.
Mobius Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Je veux vélocycliste bobo contre ours des pyrénées
LaFéeC Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 A la rigueur les transports communs à Paris prennent moins de place rapport au nb de pers qui les utilise. Et les gens qui bossent, faut bien qu'ils puissent prendre leur voiture pour s'y rendre. Venez donc voir en cambrousse les bus qui relient les villes aux villages et comptez donc les "clients".. C'est autre chose, et un bus vide ça pollue plus qu'une voiture pleine, ça use la route et ça coute cher en impots… A chaque loi nationale pour réduire la circulation des voitures, on emme*** des millions de ruraux, de péri urbains qui, pour faire leurs courses ou conduire les petits à l'école ou simplement pour aller travailler ont *besoin* de prendre la voiture.
pankkake Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Challenge rigolo pour les vélocipédistes : continuer à utiliser votre wélo pour aller faire les courses pour une semaine, en comptant une famille de 4 personnes. Autre challenge rigolo : amener les 2 gamins à l'école et à la nounou (aucun des deux ne sait monter sur un vélo). Ces petits exercices seront à reconduire plusieurs fois par mois. Voilà… (moi je fais les courses à pied, mais je suis seul, ce qui est très problablement aussi le cas du "cycliste heureux").
phantom_opera Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Voilà… (moi je fais les courses à pied, mais je suis seul, ce qui est très problablement aussi le cas du "cycliste heureux"). Je suis comme toi pankkake! Marre des automobilistes et autres cyclistes! Vive les personnes qui font leurs courses à pieds et qui vivent seul! C'est trop bien de faire les courses tout seul, que de la joie, de la gaieté et du bonheur! J'adore! C'est chouette!
Salatomatonion Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Challenge rigolo pour les vélocipédistes : continuer à utiliser votre wélo pour aller faire les courses pour une semaine, en comptant une famille de 4 personnes. Autre challenge rigolo : amener les 2 gamins à l'école et à la nounou (aucun des deux ne sait monter sur un vélo). Ces petits exercices seront à reconduire plusieurs fois par mois. Aucune inquiétude, la destruction de la cellule familale bourgeoise est évidemment programmée au préalable pour permettre de s'affranchir des ces futiles contingences du quotidien. Exiger de vouloir faire du vélo au milieu des bagnoles comme si de rien n'était dans une grande agglomération c'est un peu comme vouloir faire du skate-board sur une glissière d'autoroute, du caprice d'enfants gâtés.
Baltar Posté 9 avril 2007 Signaler Posté 9 avril 2007 Le débat sur la voiture à Paris n'est pas simple, chacun défend sa position, c'est un combat idéologique. Chez les libéraux, je me souviens qu'AL avait vigoureusement défendu les automobilistes, mais je ne suis pas particulièrement sûr qu'un libéral peut légitimement se positionner sur la question. Ici on est confronté au dilemne de l'espace public, et de plus c'est un débat local et non national. On a affaire à un conflit d'usage relié à la propriété publique, il n'y a pas de parti qui a raison dans cette affaire.(…) Pour conclure, on a une ressource exceptionnellement rare, l'espace dans les rues, et plusieurs factions sont impliqués dans un conflit pour leur appropriation. C'est tragique, mais il n'y a pas de vertu à prendre position dans le débat. Yep, le marché, inopérant sur l'aménagement de l'espace public, est remplacé par l'arbitraire de la décision politique. Il y a nécessairement des mécontents. Aux Pays Bas, la création dans les villes de véritables réseaux parallèle pour les vélos est le fruit d'une volonté politique forte. Et leur popularité témoignent de leur praticité/utilité en tout cas estimées par les individus qui l'empruntent (rapidité, économie). Tant qu'un service n'est pas connu (réseau étendu de pistes cyclables correctement sécurisées par exemple) les gens n'en expriment pas le besoin. Désormais, dans ma ville française de taille moyenne j'utilise la voiture plutôt par défaut. Bref, sans parler de ce cas précis parisien, lorsqu'il s'agit d'aménager l'espace public, le statu quo "100% automobile" de la part du pouvoir politique n'est pas forcément préférable mais c'est trés difficile de "se mettre à la place du marché", surtout pour un homme politique soumis à différentes pressions idéologiques, corporatistes etc. Je suis comme toi pankkake! Marre des automobilistes et autres cyclistes! Vive les personnes qui font leurs courses à pieds et qui vivent seul! C'est trop bien de faire les courses tout seul, que de la joie, de la gaieté et du bonheur! J'adore! C'est chouette! avec le temps… avec le temps, va, tout s'en va mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule
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