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Sondages, Opinion Publique Et Démocratie


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L'autre jour, je me faisais une sacrée réflexion. Finalement, les sondages s'enchainent jusqu'au jour du résultat final, et tout ça pourrait nous induire en erreur dans l'interprétation du phénomène. Je ne vais pas parler des critiques traditionnelles qu'on fait aux sondages, je vous rassure!

En fait, tout ca donne quelle impression? L'impression d'une estimation qui s'affine au fur et a mesure, jusqu'a etre un résultat définitif quand on sera passé d'un échantillon de 1000 français a 40 millions? Ou l'impression d'une opinion publique changeante, qui finira par se figer (artificiellement? arbitrairement?) le jour J ?

Non, en fait ces sondages mesurent une opinion publique qui existe en elle-meme! Elle est certes changeante, mais elle existe. Il faut bien se figurer que ce "score" Sarko/Ségo n'a jamais cessé d'exister. C'est la démocratie a l'état brut. C'est une réalité qui existe en elle-meme, qui n'a pas besoin d'etre construite ou calculée.

Pour essayer d'etre plus clair, je crois que ma réflexion portait aussi sur la loi des grands nombres. Ne prend elle pas un caractère presque miraculeux lors d'une soirée électorale? N'est-elle pas la preuve que ce score Ségo/Sarko existe fondamentalement? Qu'il n'est pas qu'un obscur produit résultant du nombre de votant, de leur humeur, etc? Ce score n'apparait pas simplement comme la somme de choix individuels.

Il est bien évident que plus on avance dans le dépouillement, plus le score se fige. Mais je pense que c'est plus que cette fixation arithmétique sur un score. En fait, le score se révèle a nous. Donc il existe fondamentalement, en lui meme.

C'est clair comme exposé, non?

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[…] Je reprendrai ce fil demain, si je me souviens ou je veux en venir exactement…

:doigt:

Oui, une bonne nuit de sommeil me paraît indispensable. :icon_up:

Ca me fait d'ailleurs penser qu'une élection n'est jamais qu'un sondage un peu spécial.

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Oui, une bonne nuit de sommeil me paraît indispensable. :icon_up:

Ca me fait d'ailleurs penser qu'une élection n'est jamais qu'un sondage un peu spécial.

OK, soyons plus précis. Je pense qu’on finit par voir les sondages et les élections comme des « processus », des opérations provoquées artificiellement dont sort mécaniquement un résultat. Car il faut bien qu’il y ait un résultat, non ? On est donc dans une logique de process industriel : je rentre un input, il sort un output.

Mais je dis que c’est un très mauvais schéma, il faut au contraire comprendre que le sondage et l’élection ne font que constater et que mesurer l’opinion publique, qui existe en elle-même.

C’est donc un schéma complètement passif : on observe un phénomène, on observe une réalité.

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:icon_up:

Rien compris.

C'est pourtant simple. Une élection démocratique est comme un processus industriel : d'un côté, tu manges une banane, de l'autre, il ressort de la … bref : on observe une réalité.

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C'est pourtant simple. Une élection démocratique est comme un processus industriel : d'un côté, tu manges une banane, de l'autre, il ressort de la … bref : on observe une réalité.

Justement, c'est bien ce que je dis. Apparemment cette mauvaise approche du probleme conduit a manquer de respect a la démocratie.

Si vous n'aimez pas mon image de "process industriel", mettons alors que c'est une "expérience" qui conduit a un résultat. C'est la certitude qu'on va produire un résultat qui nous emmène surement dans cette erreur d'interprétation. On pense que le résultat est un artefact, et on oublie qu'il a en fait une existence autonome.

Artefact sur Wikipedia : Phénomène ou signal artificiel dont l'apparition est liée à la méthode utilisée lors d'une expérience, provoquant une erreur d'analyse.

Trés bonne définition, puisqu'on pourrait penser que le résultat dépend surtout du mode de scrutin, du choix dans la date, etc…

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Justement, c'est bien ce que je dis. Apparemment cette mauvaise approche du probleme conduit a manquer de respect a la démocratie.

Si vous n'aimez pas mon image de "process industriel", mettons alors que c'est une "expérience" qui conduit a un résultat. C'est la certitude qu'on va produire un résultat qui nous emmène surement dans cette erreur d'interprétation. On pense que le résultat est un artefact, et on oublie qu'il a en fait une existence autonome.

Artefact sur Wikipedia : Phénomène ou signal artificiel dont l'apparition est liée à la méthode utilisée lors d'une expérience, provoquant une erreur d'analyse.

Trés bonne définition, puisqu'on pourrait penser que le résultat dépend surtout du mode de scrutin, du choix dans la date, etc…

Ca y est, c'est plus clair.

Cependant, je crois que vous loupez un élément essentiel : quelque soit le processus de "sondage" (i.e. le mode de scrutin, sa date, etc…) on a à la base un processus vicié. Quoiqu'il arrive, la démocratie reste non pas une mesure de l'opinion réelle, mais la réponse à un stimulus qu'on pourrait appeler médiatique ou informationnel.

Les électeurs ne votent jamais "en leur âme et conscience" mais dans un contexte où ils ont été formés. Ajoutez à cela que les média donnent la possibilités à ces électeurs de faire des choix stratégiques (ex : je vote Machin pour enquiquiner Bidule, même si je ne peux piffrer ni l'un, ni l'autre et qu'aucun des autres ne peut décemment récuperer mon suffrage). On rejoint ici le vote protestataire Le Pen, pour illustrer.

Si on complète en disant que le resultat final est, même dans le cas -idéal- où les informations disponibles pour les électeurs sont impartialles et complètes, une oppression d'une majorité (toute relative) sur une minorité (toute relative), on aboutit à la conclusion logique que quelque soit le processus, l'odeur du résultat peut être plus ou moins forte, mais cela reste bien de la m… .

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Les électeurs ne votent jamais "en leur âme et conscience" mais dans un contexte où ils ont été formés. Ajoutez à cela que les média donnent la possibilités à ces électeurs de faire des choix stratégiques (ex : je vote Machin pour enquiquiner Bidule, même si je ne peux piffrer ni l'un, ni l'autre et qu'aucun des autres ne peut décemment récuperer mon suffrage). On rejoint ici le vote protestataire Le Pen, pour illustrer.

"You can fool some people sometimes, but you can't fool all the people all the time."

Je te renvois donc a cet adage, et a la loi des grands nombres.

Bref, de toute façon, ca n'est pas exactement mon propos, qui est de dire qu'on a sans doute du mal a concevoir a quel point l'opinion publique existe, quels que soient les candidats, les éléments extérieurs, etc… C'est d'ailleurs frapant de voir a quel point on a commenté les marges d'erreurs des sondages plutot que le fond de ce qu'ils exprimaient tous : la victoire de Sarko. On a passé notre temps a analyser le niveau de l'incertitude plutot que le fond, c'est a dire les raisons de la victoire de Sarko, et de son avance dans tous les sondages.

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"You can fool some people sometimes, but you can't fool all the people all the time."

En Francais ca donne:

On ne peut pas tromper une personne mille fois…si…si on peut tromper mille personnes une f….m…mille fois…non. On ne peut, on peut tromper une fois mille personnes…

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En Francais ca donne:

On peut tromper… une personne… mille fois… On peut tromper… mille personnes… une fois… Mais on ne peut pas tromper… mille personnes… mille fois… On ne peut pas tromper une personne mille fois…si…si on peut tromper mille personnes une f….m…mille fois…non. On ne peut, on peut tromper une fois mille personnes…

La preuve par 40 ans de carrière politique et deux élections présidentielles de Chirac

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En Francais ca donne:

On ne peut pas tromper une personne mille fois…si…si on peut tromper mille personnes une f….m…mille fois…non. On ne peut, on peut tromper une fois mille personnes…

Meurs! Pourriture communiste! :icon_up:

(prenez un chewing-gum Emile!)

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La preuve par 40 ans de carrière politique et deux élections présidentielles de Chirac

La preuve que vous etes moins malin que le peuple français, qui a décidé de ne pas mettre Le Pen à l'Elysée.

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La preuve que vous etes moins malin que le peuple français, qui a décidé de ne pas mettre Le Pen à l'Elysée.

Ah bon, l'enjeu permanent des 40 ans de la vie politique de Chirac s'est limité à le Pen. Rien à dire, fallait être malin pour le percevoir

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En Francais ca donne:

On ne peut pas tromper une personne mille fois…si…si on peut tromper mille personnes une f….m…mille fois…non. On ne peut, on peut tromper une fois mille personnes…

Ca me rappelle une phrase d'un grand penseur démocratique: "Fool me once, shame on you…. If you get fooled, you can't get fooled again…"

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"You can fool some people sometimes, but you can't fool all the people all the time."

Je te renvois donc a cet adage, et a la loi des grands nombres.

Il y avait aussi le paradoxe EPR, puisqu'on est dans le sans-rapport.

Nanméfranchement, c'est quoi cette réponse ?

"L'opinion publique", comme "l'intérêt général", c'est une chimère, un nuage.

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Il y avait aussi le paradoxe EPR, puisqu'on est dans le sans-rapport.

Nanméfranchement, c'est quoi cette réponse ?

"L'opinion publique", comme "l'intérêt général", c'est une chimère, un nuage.

Bah, chépa moi!

Mettons qu'il y ait 40 millions de français qui votent. Je pense que si on dépouille d'abord 20 millions de bulletins, on se rendra compte que les 20 millions qui restent on voté exactement la meme chose. Quelle que soit la question : référundum européen, présidentielles, etc…

C'est un putain de miracle non? Moi ca m'en bouche un coin.

:icon_up:

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Mettons qu'il y ait 40 millions de français qui votent. Je pense que si on dépouille d'abord 20 millions de bulletins, on se rendra compte que les 20 millions qui restent on voté exactement la meme chose. Quelle que soit la question : référundum européen, présidentielles, etc…

C'est un putain de miracle non?

Non, c'est une erreur d'analyse. Si ton raisonnement se tient, alors autant se contenter de faire voter les 20 millions.

Et comme on peut le répéter ad nauseam (i.e en divisant par deux) jusqu'à avoir un "échantillon représentatif" de 100 ou 1000 personnes, et que la valeur des sondages est très aléatoire, je te laisse tirer les conséquences.

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Justement, c'est bien ce que je dis. Apparemment cette mauvaise approche du probleme conduit a manquer de respect a la démocratie.

Si si j'ai très bien compris ton approche, que je partage, ça ne m'empêche pas de manquer de respect pour cette dictature de la foule, bien au contraire.

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Non, c'est une erreur d'analyse. Si ton raisonnement se tient, alors autant se contenter de faire voter les 20 millions.

Et comme on peut le répéter ad nauseam (i.e en divisant par deux) jusqu'à avoir un "échantillon représentatif" de 100 ou 1000 personnes, et que la valeur des sondages est très aléatoire, je te laisse tirer les conséquences.

Bon… je suis pret a continuer a débattre de tout ca tranquilement. Peut-on tirer des conclusions de ces belles paroles? Peut-on modéliser un tant soit peu le probleme? Et es-tu d'accord avec moi sur les résultats de cette "expérience" (pour le coup) qui consisterait a découper l'électorat en deux, en tenant compte des critères de représentativité habituelle? Peut-on sérieusement imaginer que les deux groupes de 20 millions de personnes auraient des votes trés différents?

On peut déja écarter l'idée qu'il s'agisse d'un processus aléatoire, sans quoi chacun des n candidats ferait invariablement le score de 1/n.

:icon_up:

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Bon… je suis pret a continuer a débattre de tout ca tranquilement. Peut-on tirer des conclusions de ces belles paroles? Peut-on modéliser un tant soit peu le probleme? Et es-tu d'accord avec moi sur les résultats de cette "expérience" (pour le coup) qui consisterait a découper l'électorat en deux, en tenant compte des critères de représentativité habituelle? Peut-on sérieusement imaginer que les deux groupes de 20 millions de personnes auraient des votes trés différents?

On peut déja écarter l'idée qu'il s'agisse d'un processus aléatoire, sans quoi chacun des n candidats ferait invariablement le score de 1/n.

:icon_up:

Nous n'avançons pas.

Ma position est que chaque votant vote surtout en fonction de critères spécifiques dont une partie aura été manipulée par la presse, les voisins, la famille, les habitudes, et éventuellement, les opinions politiques. En vertu de quoi, l'agglomération de chacune de ces spécificités de vote n'a, mathématiquement, aucun sens.

La "démocratie", c'est cette soupe qui dit :

"monsieur X qui est un membre du FN a voté Sarko,

monsieur Y qui est un apolitique et qui aime les vestes longues a voté Sarko,

madame Z qui est une enseignante, mais qui ne peut pas piffrer son directeur qui vote Ségo, a voté Sarko

monsieur W qui est un pervers et aime les airs de sainte-nitouche de Ségo et a voté pour elle,

madame K, qui est une illuminée et dont le quartz pointe sur Ségo a voté pour elle,

en vertu de quoi, Sarko récupère 3 voix, Ségo 2, donc Sarko est élu"

… Moi, je trouve ça totalement bancal.

Toi, tu dis : en fait, "les gens" ont une opinion. "L'opinion publique" existe. Je pense que ces deux agglomérats n'existent pas dans ce contexte. Il t'appartient de me prouver que si. Tu me propose une expérience de pensée (divisons le paquet par deux). Je te propose donc de la continuer jusqu'à son paroxysme en conservant "la représentativité" du corps et en divisant de plus en plus, cette opération montrant que la validité d'une élection est à peu près aussi grande que celle d'un sondage.

Voilà un résumé. Bien. Quels éléments apportes-tu pour

1/ me dire que j'ai fauté et où ?

2/ me donner une définition des deux termes fumeux employés ?

3/ éclaircir ta propre position ?

Je suis désolé, je ne te trouve pas clair du tout.

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Nous n'avançons pas.

Je ne suis pas pressé, et je trouve ça intéressant.

Ma position est que chaque votant vote surtout en fonction de critères spécifiques dont une partie aura été manipulée par la presse, les voisins, la famille, les habitudes, et éventuellement, les opinions politiques. En vertu de quoi, l'agglomération de chacune de ces spécificités de vote n'a, mathématiquement, aucun sens.

La "démocratie", c'est cette soupe qui dit :

"monsieur X qui est un membre du FN a voté Sarko,

monsieur Y qui est un apolitique et qui aime les vestes longues a voté Sarko,

madame Z qui est une enseignante, mais qui ne peut pas piffrer son directeur qui vote Ségo, a voté Sarko

monsieur W qui est un pervers et aime les airs de sainte-nitouche de Ségo et a voté pour elle,

madame K, qui est une illuminée et dont le quartz pointe sur Ségo a voté pour elle,

en vertu de quoi, Sarko récupère 3 voix, Ségo 2, donc Sarko est élu"

… Moi, je trouve ça totalement bancal.

Toi, tu dis : en fait, "les gens" ont une opinion. "L'opinion publique" existe. Je pense que ces deux agglomérats n'existent pas dans ce contexte. Il t'appartient de me prouver que si. Tu me propose une expérience de pensée (divisons le paquet par deux). Je te propose donc de la continuer jusqu'à son paroxysme en conservant "la représentativité" du corps et en divisant de plus en plus, cette opération montrant que la validité d'une élection est à peu près aussi grande que celle d'un sondage.

Ca va peut-etre t'énerver mais c'est la loi des grands nombres qui fait que mon expérience marcherait, a coup sur. C'est aussi elle qui fait qu'on ne peut pas diviser le paquet par deux indéfiniment, et c'est encore elle qui ferait que chaque candidat obtiendrait le score de 1/N si chaque électeur choisissait son candidat au hasard.

Par quel miracle les saintes-nitouche, les apolitiques, les illuminés et les menbres du FN s'équilibrent-ils dans chaque groupe?

Je pense que le résultat tend vers l'opinion publique réelle a mesure que le taux de participation tend vers 100%. De ce point de vue, l'élection elle-meme n'est qu'une estimation, exactement comme un sondage. Cette simple idée n'est peut etre pas claire pour tout le monde, car on pourrait croire que les sondages sont des estimations du résultat, alors que ce sont des estimations de l'opinion publique, comme le résultat lui-meme.

Si on peut rejeter d'emblée l'idée du "lancer de dé", ou chaque candidat ferait 1/6 des voix, on peut s'intéresser a l'idée d'un dé pipé et unique, qui n'a jamais été étudié avant cette élection particulière. Les probabilités théoriques sont donc inconnues, et le resteront, mais ca n'empeche pas la loi des grands nombres de rester valable. Au moins si on peut retenir l'hypothèse de l'indépendance de chaque vote, et je crois qu'on le peut. D'ailleurs tous les sondages s'appuient la dessus et on n'a pas de solution de rechange.

Tu remarquera sans doute que mon image de dé pipé n'est pas neutre du tout, puisque ce dé, et les probabilités qui vont avec, a une existence propre, indépendante des éléments extérieurs.

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Pour reprendre sur l'idée du process industriel : je crois justement que la démocratie est exactement cela, c'est à dire une manière pacifique de partager le pouvoir. Bref les éléctions qui mettent tout le monde sur le même plan sont un moyen pour éviter la guerre civile quand on veut changer le pouvoir en place. Je ne le vois pas du tout comme la réalisation de la volonté générale qui n'est qu'une chimère.

En gros les élections sont le meilleur moyen pour que le pouvoir résultant soit accepté de tous et c'est uniquement en cela que le système est intéressant. Les sondages font parti de ce process. La légitimité de Sarko ne vient pas du fait qu'il ait eu 53% des voix mais qu'il ait été désigné vainqueur d'une compétition acceptée par tous !

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Ca va peut-etre t'énerver mais c'est la loi des grands nombres qui fait que mon expérience marcherait, a coup sur. C'est aussi elle qui fait qu'on ne peut pas diviser le paquet par deux indéfiniment, et c'est encore elle qui ferait que chaque candidat obtiendrait le score de 1/N si chaque électeur choisissait son candidat au hasard.

Mais mais mais, ce que tu dis n'est pas en accord avec la loi des grands nombres justement !

cf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_des_grands_nombres et notamment :

Mais il est intéressant de noter que la taille de l'échantillon à prendre pour approcher les caractéristiques de la population initiale ne dépend que faiblement voire pas du tout de la taille de la série initiale : pour un sondage au Luxembourg ou aux États-Unis, il suffit, pour obtenir une précision égale de prendre un échantillon de même taille. C'est sur cette loi que reposent la plupart des sondages [1]. Ils interrogent un nombre suffisamment important de personnes pour connaître l'opinion (probable) de la population entière.

Il apparaît ici que les sondages sont précisément valables à cause de la loi des grands nombres. Et que ces sondages ont la précision qu'on connaît, ce qui vient - ô surprise - corroborer ce que je dis : la valeur d'un vote démocratique est équivalente à un sondage effectué sur une petite partie de la population.

Comme je n'apporte aucun crédit à ces sondages, pour des raisons de marge d'erreur et pour des raisons de non représentativité de moi-même (je ne me retrouve pas dans le sondage), tout ceci ne vaut pas tripette.

Par quel miracle les saintes-nitouche, les apolitiques, les illuminés et les menbres du FN s'équilibrent-ils dans chaque groupe?

Ils ne s'équilibrent pas. Ce que je veux dire, c'est que le vote est un résultat monodimensionnel, un aplatissement , de préférences multidimensionnelles et qu'à ce titre, il ne peut jamais représenter une population. C'est exactement comme dire : "65% de la population aime le chocolat noir", ceci ne veut rien dire sur ma préférence personnelle du chocolat noir, ou d'une boisson chocolatée, ou même d'un milk-shake. Un vote, c'est un bidouillage simpliste pour tenter de trouver un consensus là où les préférences des gens sont infinies.

Je pense que le résultat tend vers l'opinion publique réelle a mesure que le taux de participation tend vers 100%.

Mais tu as parfaitement le droit de le penser. Pour le moment, j'attends quelque chose qui soit plus concret que la loi des grands nombres qui, en elle-même, ne répond en rien à l'objection déjà formulée par 3 fois.

Au moins si on peut retenir l'hypothèse de l'indépendance de chaque vote, et je crois qu'on le peut.

Mais non, justement ! C'est exactement ce que je dis : les votes ne sont pas indépendants les uns des autres.

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Pour reprendre sur l'idée du process industriel : je crois justement que la démocratie est exactement cela, c'est à dire une manière pacifique de partager le pouvoir. Bref les éléctions qui mettent tout le monde sur le même plan sont un moyen pour éviter la guerre civile quand on veut changer le pouvoir en place. Je ne le vois pas du tout comme la réalisation de la volonté générale qui n'est qu'une chimère.

En gros les élections sont le meilleur moyen pour que le pouvoir résultant soit accepté de tous et c'est uniquement en cela que le système est intéressant. Les sondages font parti de ce process. La légitimité de Sarko ne vient pas du fait qu'il ait eu 53% des voix mais qu'il ait été désigné vainqueur d'une compétition acceptée par tous !

Certes, mais ce pouvoir étant illégitime je ne vois pas ce qu'il y a de bien ou de juste de vouloir se le partager, pacifiquement ou non. Dans les deux celà reste une agression envers autrui, directement ou indirectement via ce pouvoir qu'on s'est approprié.

La légitimité de Sarko ne vient pas du fait qu'il ait eu 53% des voix mais qu'il ait été désigné vainqueur d'une compétition acceptée par tous !

je ne te permets pas de parler en mon nom, merci :icon_up:

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Pour reprendre sur l'idée du process industriel : je crois justement que la démocratie est exactement cela, c'est à dire une manière pacifique de partager le pouvoir. Bref les éléctions qui mettent tout le monde sur le même plan sont un moyen pour éviter la guerre civile quand on veut changer le pouvoir en place. Je ne le vois pas du tout comme la réalisation de la volonté générale qui n'est qu'une chimère.

En gros les élections sont le meilleur moyen pour que le pouvoir résultant soit accepté de tous et c'est uniquement en cela que le système est intéressant. Les sondages font parti de ce process. La légitimité de Sarko ne vient pas du fait qu'il ait eu 53% des voix mais qu'il ait été désigné vainqueur d'une compétition acceptée par tous !

Voilà. Ca, j'accepte (je n'approuve pas, mais le raisonnement se tient et correspond à la réalité). Le défaut étant qu'il écrabouille les préférences personnelles. Faute de mieux, on doit s'en contenter…

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Mais non, justement ! C'est exactement ce que je dis : les votes ne sont pas indépendants les uns des autres.

J'avoue que j'ai du mal a trouver des arguments, et meme des conclusions… Mais que dis tu de mon exemple des 2 paquets de 20 millions d'électeurs?

Donne moi une raison pour laquelle le 2° groupe donnerait 53% a Sarko et 47% a Ségolène, comme le premier. Pour moi, ca prouve assez nettement qu'une élection démocratique n'est pas un processus chaotique, comme celui que tu suggère avec ta liste d'électeurs, aux motivations les plus diverses. Le nom du président ne sort pas comme le lapin sort du chapeau du magicien.

Mais tu as le droit de contester mon hypothèse. Peut etre que le premier groupe donnera Sarko a 60% et le deuxième a 46%… si tu vois ce que je veux dire…

Et je serais aussi curieux de savoir combien de bulletins sont déja dépouillés quand on annonce les premiers résultats, à 20h00.

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J'avoue que j'ai du mal a trouver des arguments, et meme des conclusions… Mais que dis tu de mon exemple des 2 paquets de 20 millions d'électeurs?

Donne moi une raison pour laquelle le 2° groupe donnerait 53% a Sarko et 47% a Ségolène, comme le premier. Pour moi, ca prouve assez nettement qu'une élection démocratique n'est pas un processus chaotique, comme celui que tu suggère avec ta liste d'électeurs, aux motivations les plus diverses. Le nom du président ne sort pas comme le lapin sort du chapeau du magicien.

Je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'un processus chaotique. Et effectivement, je suis d'accord pour dire avec toi que le second paquet sera aussi représentatif (avec un taux d'erreur donné) que l'ensemble, d'où ma remarque sur les sondages.

Si tu veux dire "le résultat ne sort pas d'un chapeau", je suis aussi d'accord : effectivement, tout comme mon exemple le montre, on peut très bien avoir un résultat cohérent avec des votes de raisons toutes différentes. Mais c'est exactement ce que je reproche : il n'y a pas deux électeurs qui votent pour X pour exactement la même raison. Dès lors, le fait que X soit élu ne donne aucune indication sur "l'opinion publique"…

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[…] Si tu veux dire "le résultat ne sort pas d'un chapeau", je suis aussi d'accord : effectivement, tout comme mon exemple le montre, on peut très bien avoir un résultat cohérent avec des votes de raisons toutes différentes. Mais c'est exactement ce que je reproche : il n'y a pas deux électeurs qui votent pour X pour exactement la même raison. Dès lors, le fait que X soit élu ne donne aucune indication sur "l'opinion publique"…

C'est vrai. Mais les gens étant libres de voter pour qui ils le veulent (ou de ne pas le faire), ils sont donc supposés être responsables. :icon_up:

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C'est vrai. Mais les gens étant libres de voter pour qui ils le veulent (ou de ne pas le faire), ils sont donc supposés être responsables. :icon_up:

Oui, mais la marmotte, tu y as pensé, à la marmotte qui replie l'alu sur le chocolat ?

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Oui, mais la marmotte, tu y as pensé, à la marmotte qui replie l'alu sur le chocolat ?

:icon_up:

Moi je suis bien content ce soir. Au boulot, il y a une petite connasse qui me cherche en permanence, mais elle n'avait pas prévu que j'étais le petit chouchou de la big-boss. Cette dernière lui a donc envoyé un mail pour lui signifier gentiment de fermer un peu sa gueule.

On peut pas tout prévoir dans la vie…

Voila, ca n'a évidemment rien a voir avec la démocratie, mais ca me fait plaisir de partager ce moment de joie avec vous…

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