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Critique des universités françaises


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Posté
Les guillemets que j'ai mis sur le terme de chercheur répondaient à ton affirmation : "il n'y a de recherche que dans les disciplines scientifiques". Pour info il y a des profs d'éco dans les école de commerce et ces dernières font maintenant de la recherche en éco… L'économie EST une science et les économistes SONT des chercheurs. Idem pour la gestion mais je laisse LW argumenter dans ce sens.

Pour l'économie on est donc d'accord, pour le gestion je demande encore à voir et j'attends moi aussi les arguments de LW, mais pour l'instant il semble plus prompt à manier l'insulte que l'argumentation (bizarre pour un scientifique :doigt: ).

Trouver des "loi" ou établir des théorèmes n'est une condition ni nécessaire ni suffisante pour constituer une science. La réflexion épistémologique a évolué depuis le positivisme des années 30 !

Ah bon, pas de lois, pas de théorème :icon_up: alors juste un ou deux petits "résultats" de la recherche en "sciences de gestion" ?

Posté
Pour l'économie on est donc d'accord, pour le gestion je demande encore à voir et j'attends moi aussi les arguments de LW, mais pour l'instant il semble plus prompt à manier l'insulte que l'argumentation (bizarre pour un scientifique :doigt: ).

Et ça, ça te convient?

Ah bon, pas de lois, pas de théorème :icon_up: alors juste un ou deux petits "résultats" de la recherche en "sciences de gestion" ?

Pas besoin de quantificateurs logiques et de théorèmes à la matheux pour faire une science. La théorie de l'évolution des espèces, alors, c'est pas scientifique? Ce n'est pourtant pas un théorème!

Posté
Et ça, ça te convient?

?

Pas besoin de quantificateurs logiques et de théorèmes à la matheux pour faire une science. La théorie de l'évolution des espèces, alors, c'est pas scientifique? Ce n'est pourtant pas un théorème!

"au cours de l'évolution survivent les espèces les mieux adaptées à leur environnement" ce n'est pas une loi de portée générale ? Je ne demande aucun formalisme mathématique.

Posté
Tiens, j'étais passé à côté de ça aussi :

Voilà encore une belle idée reçue. Je ne compte plus parmi mes collègues ceux qui, en parallèle de leur boulot d'enseignant-chercheur, ont monté des petites boites de consultants. Et j'ai en tête aussi quelques collègues qui ont monté des structures assez grosses : par exemple, l'une des plus grosses boites de recrutement françaises a été créée par un ancien Maitre de Conférences Grenoblois. De même, une boite de logiciels de traitement informatisé de données assez renommée a été fondée par un Prof Annecien.

Du calme! Je n'ai jamais dit que la recherche en sciences sociales ne servait à rien. Je dis simplement qu'un enseignant-chercheur en management aura peu à dire pour une PME, pour ne pas parler d'une TPE.

Avec qui travaillent généralement les cabinets de consultants ou les consultants free-lance, sinon des relativement grosses boîtes dans lesquelles des raisonnements abstraits peuvent être appliqués?

Posté
"indifférence ou étonnement" : je ne sais pas s'il s'agit d'un argument ni ce qu'il est sensé justifier, mais il me semble erroné. Certaines écoles sont très connues des spécialistes (Ecole des Mines dans la domaine de la gestion puisqu'on en parle). D'ailleurs il est incohérent d'affirmer leur manque de notoriété et de souligner dans la phrase d'après l'excellent classement dans Business Week Europe en 2006 d'HEC et ESCP.

Les grandes écoles sont inconnues à l'étranger, car elles ne correspondent pas à la situation des autres pays, à savoir un système universitaire unifié (un type d'établissement supérieur par pays) et concurrentiel (qui explique l'unification sur le modèle le plus performant: une grande université multidisciplinaire liant enseignement et recherche).

D'autre part les écoles sont trop petites pour se faire connaître, malgré un budget par étudiant relativement comparable à de bonnes universités étrangères.

Enfin, je ne vois où je me contredis. Si HEC et Sup de Co Paris sont reconnues depuis 2005 (et pas avant) dans le classement (qui reste européen: la seule école de commerce française connue aux Etats Unis, …c'est l'INSEAD), c'est bien pour la raison donnée par Largo Winch et moi même: un effort énorme pour devenir des établissements de recherche. Ce n'est pas un critère "grandes écoles", qui n'existe qu'en France, qui a été pris en compte dans le classement de BWE.

Posté
J'avais oublié le lien, désolé !

:icon_up: ça devient de plus en plus confus ce fil.

Parmi tout ce qui est cité dans l'article de Wikipedia ,

- je vois des matières techniques : droit commercial, droit du travail, comptabilité, contrôle de gestion, analyse financière, marketing,… qui ne sont pas en elle même des sciences (même si le marketing ou la gestion des ressources humaines par exemple peuvent s'appuyer sur la psychologie sociale, l'analyse financière sur l'économie, etc),

- des methodes d'organisation rationnelle de la production : recherche opérationnelle, logistique, gestion des flux, supply chain management, démarche qualité, zéro défaut,… qui procèdent du benchmarking et d'une réflexion sur l'optimisation des ressources de la firme. Là encore c'est très technique, est-ce réellement scientifique ? Dans un certain sens peut-être.

- des théories composites comme la théorie des organisation, amalgame principalement de la sociologie des organisations et de l'analyse économique de la firme.

Bref, La recherche en gestion a-t-elle un lieu propre ou est elle condamnée à collecter et agréger les résultats de disciplines connexes? Peut on avoir une gestion scientifique de la firme en particulier au niveau du "management stratégique" ? Si c'était la cas il serait logique d'avoir des taux de profits équivalents au sein d'un même secteur, une bonne prévisibilité de l'évolution de toutes les entreprises au lieu de recettes de management changeantes et qui semblent soumises aux aléas de la mode.

Posté

Comme toute autre science sociale, la gestion repose sur un mode de production de connaissances scientifique fondée sur des communautés de chercheurs : par exemple, Academy of Management au niveau international, European Group for Organizational Studies au niveau européen, AIMS (stratégie), AGRH, AFM (marketing) ou AFC (Compta) pour la France.

D’innombrables revues présentent les résultats scientifiques en la matière avec comités de lecture scientifique. Les méthodes scientifiques utilisées sont très classiques en sciences sociales : l’immense majorité des travaux est fondée sur une épistémologie positiviste et une méthodologie hypothético-déductive (en bref, des choses classiques en sciences sociales, quoi qu’en pensent nos « puristes » des sciences dures) ; une autre partie de la recherche beaucoup moins importante en volume est fondée sur une épistémologie interprétativiste et une démarche abductive.

Comme je sens que l’ami Bob va mettre en doute le caractère scientifique de ces revues, il pourra constater ici que le classement CNRS les positionne globalement à des niveaux comparables des revues économiques. Celui qui contestera la légitimité du CNRS pourra consulter le classement réalisé par l'ESSEC (cette drôle d’école qui a l’idée saugrenue de faire de la recherche, sans doute pour des questions de prestige… :icon_up: ) et verra qu’un classement très proche est donné.

Pour notre ami Bob qui a soif de voir à quoi ressemble des articles et des résultats en sciences de gestion, il pourra consulter les revues suivantes (liste non exhaustive) :

Les étoiles indiquent le niveau de scientificité du classement CNRS (dans les revues 4 étoiles, on retrouve essentiellement des recherches fondées sur des méthodes bien positivistes et hypothético-déductives qui font la fierté des scientifiques des "sciences dures").

Comptabilité et contrôle de gestion / Accounting and Auditing

✩ ✩ ✩ ✩

Accounting Review http://accounting.rutgers.edu/raw/aaa/pubs/acctrev.htm

Accounting, Organization and Society http://www.elsevier.com/locate/issn/03613682

Journal of Accounting and Economics http://www.elsevier.com/homepage/sae/econw…e/jae/frame.htm

Journal of Accounting Research http://gsbwww.uchicago.edu/research/journals/jar/

✩ ✩ ✩

Accounting Auditing and Accountability Journal http://angelina.emeraldinsight.com/vl=4144…1/rpsv/aaaj.htm

Accounting Business and Financial History http://www.tandf.co.uk/journals/routledge/09585206.html

Accounting Horizons http://accounting.rutgers.edu/raw/aaa/pubs/ahpolicy.htm

Auditing, A Journal of Practice and Theory http://accounting.rutgers.edu/raw/aaa/audit/pubs.htm

British Accounting Review http://www.elsevier.com/inca/publications/store/6/2/2/8/0/1/

Contemporary Accounting Research http://www.caaa.ca/publications/car.html

European Accounting Review http://www.tandf.co.uk/journals/routledge/09638180.html

Journal of Management Accounting Research http://accounting.rutgers.edu/raw/aaa/aaamas/JMAR/JMAR.html

Management Accounting Quarterly http://www.mamag.com/summer02/summer02toc.htm

Management Accounting Research http://www.elsevier.com/inca/publications/store/6/2/2/9/1/1/

✩✩

Abacus http://www.blackwellpublishing.com/journal.asp?ref=0001-3072

Accounting and Business Research http://194.159.249.1/abr/abr.htm

Accounting Historians Journal http://weatherhead.cwru.edu/Accounting/old/pub/journal.html

Behavioral Research in Accounting http://business.baylor.edu/Charles_Davis/a…ia/briahome.htm

Comptabilité Contrôle Audit http://www.afc-cca.com/larevue/presentation.html

Critical Perspectives on Accounting http://www.elsevier.com/locate/issn/10452354

International Journal of Accounting http://www.elsevier.nl/inca/publications/store/6/2/0/1/7/9/

Journal of Accounting, Auditing and Finance http://www.stern.nyu.edu/acc/journals/jaaf.html

Journal of Accounting and Public Policy http://www.elsevier.com/inca/publications/store/5/0/5/7/2/1/

Journal of Cost Management http://www.riahome.com/estore/detail.asp?ID=ZMCM

Journal of International Financial Management and Accounting http://www.blackwellpublishing.com/journal.asp?ref=0954-1314

Revue Française de Comptabilité http://www.experts-comptables.fr/html/pub/publi/rfc.html

GRH

✩ ✩ ✩ ✩

Industrial and Labor Relations Review http://www.ilr.cornell.edu/ilrreview/

Journal of Human Resources http://www.ssc.wisc.edu/jhr/home.html

✩ ✩ ✩

Human Resource Management Review http://www.elsevier.com/locate/issn/10534822

Review of Income and Wealth http://www.econ.nyu.edu/iariw/articlelinks.htm

✩ ✩

Human Relations http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0304.html

Industrial Relations http://www.blackwellpublishing.com/journal.asp?ref=0019-8676

International Journal of Human Resource Management http://www.tandf.co.uk/journals/routledge/09585192.html

International Journal of Manpower http://konstanza.emeraldinsight.com/vl=242…=1/rpsv/ijm.htm

Journal of Organizational Behavior http://www.interscience.wiley.com/jpages/0894-3796/

Asia Pacific Journal of Human Resources http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0468.html

British Journal of Industrial Relations http://www.blackwellpublishing.com/journal.asp?ref=0007-1080

European Journal of Industrial Relations http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0057.html

Gender, Work and Organization http://www.keele.ac.uk/depts/mn/journals/gwo.html

Group and Organization Management http://www.sagepub.com/journals/10596011.htm

Human Resource Management Journal http://fiordiliji.ingentaselect.com/vl=178…5395/contp1.htm

Human System Management

Journal of Business Ethics http://www.kluweronline.com/issn/0167-4544/contents

Relations Industrielles http://www.rlt.ulaval.ca/ri-ir/

Revue de Gestion des Ressources Humaines http://www.info-presse.fr/fiches/revue-ges…ces_777_pro.htm

Marketing / Marketing

✩ ✩ ✩ ✩

Journal of Marketing Research http://www.marketingpower.com/live/content…ff81ef6885&

Category_ID=&Src=

Journal of Consumer Research http://www.journals.uchicago.edu/JCR/home.html

Journal of Marketing http://www2.biz.colostate.edu/depts/Market…P%20Welcome.htm

Marketing Science http://bear.cba.ufl.edu/centers/MKS/general/why.asp

✩ ✩ ✩

International Journal of Research in Marketing http://www.elsevier.nl/locate/ijresmar

Journal of Retailing http://www2.babson.edu/babson/BabsonHPp.ns…lic/jorhomepage

Journal of the Academy of Marketing Science http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0140.html

Marketing Letters http://www.kluweronline.com/issn/0923-0645/contents

Recherche et Application en Marketing http://www.pug.fr/presentation

✩ ✩

Advances in Consumer Research http://www.acrweb.org/

Décisions Marketing http://www.revue-dm.org/

Journal of Advertising http://sjmc.cla.umn.edu/joa/

Journal of Advertising Research http://www.arfsite.org/Webpages/JAR_pages/jarhome.htm

Journal of Personal Selling and Sales Management http://mkt.cba.cmich.edu/jpssm/

Journal of Product Innovation Management http://www.blackwellpublishing.com/journal…6782&site=1

European Journal of Marketing http://ariel.emeraldinsight.com/vl=4494617…=1/rpsv/ejm.htm

Industrial Marketing Management http://www.sciencedirect.com/science/journal/00198501

International Journal of Advertising http://store.warc.com/ProductInfo/30.asp

International Journal of Market Research http://store.warc.com/ProductInfo/34.asp

(prev. Journal of the Market Research Society)

Journal of Business Research http://www.elsevier.com/homepage/sae/econw…e/jbr/frame.htm

Journal of Consumer Marketing http://juno.emeraldinsight.com/vl=8639680/…61/contp1-1.htm

Journal of Marketing Management http://www.westburn.co.uk/jmm/

Journal of Marketing Theory and Practice http://www.biz.colostate.edu/depts/marketi…p%20welcome.htm

Journal of Product and Brand Management http://ariel.emeraldinsight.com/vl=4494617…1/rpsv/jpbm.htm

Journal of Public Policy and Marketing http://bear.cba.ufl.edu/centers/jppm/

Journal of Services Marketing http://juno.emeraldinsight.com/vl=8639680/…45/contp1-1.htm

Journal of Service Research http://www.rhsmith.umd.edu/ces/Journal%20o…20Research.html

Revue Française de Marketing http://www.adetem.org/publications/revue.html

Stratégie, management et systèmes d'information / Strategy, Management and Information Systems

✩ ✩ ✩ ✩

Academy of Management Journal http://aom.pace.edu/amjnew/

Academy of Management Review http://www.aom.pace.edu/amr/

Information Systems Research http://isr.katz.pitt.edu/

MIS Quarterly http://www.misq.org/

Organization Science http://web.gsm.uci.edu/orgsci/

Strategic Management Journal http://www.interscience.wiley.com/jpages/0143-2095/

✩ ✩ ✩

European Journal of Information Systems http://www.palgrave-journals.com/ejis/

Journal of Management http://www.elsevier.com/locate/issn/01492063

Journal of Management Studies http://www.blackwellpublishing.com/journal…MS/descript.htm

MIT Sloan Management Review http://smr.mit.edu/

Organization http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0113.html

Organization Studies http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0512.html

Organizational Dynamics http://www.elsevier.com/locate/issn/00902616

✩ ✩

California Management Review http://www.haas.berkeley.edu/News/cmr/index.html

Gestion : Revue Internationale de gestion http://revue.hec.ca/gestion/

Information and Management http://www.elsevier.com/locate/issn/03787206

Information and Organization http://www.elsevier.com/locate/infoandorg

Information Systems Journal http://www.blackwell-synergy.com/servlet/u…es&code=isj

International Journal of Art Management http://www.hec.ca/ijam/welcome.htm

International Studies of Management and Organization http://www.mesharpe.com/mall/results1.asp?ACR=imo

Journal of Applied Business Research http://www.wapress.com/JABRMain.htm

Journal of Business Strategy http://www.ecmediagroup.com/Magazines/jbs.cfm

Journal of International Business Studies http://www.jibs.net/

Journal of Management Development http://ariel.emeraldinsight.com/vl=4494617…11/contp1-1.htm

Journal of Media Economics http://www.cios.org/www/tocs/jme.htm

Journal of MIS http://jmis.bentley.edu/

Long Range Planning http://www.elsevier.nl/inca/publications/store/3/5/8/

British Journal of Management http://www.blackwellpublishing.com/journal.asp?ref=1045-3172

Communications & Strategies http://www.idate.fr/an/publi/revu/index_a.html

Database for Advances in Information Systems http://www.cis.gsu.edu/~dbase/

International Journal of Technology Management https://www.inderscience.com/browse/index.php?journalID=27

Journal of Art, Management, Law and Society http://www.heldref.org/html/body_jamls.html

Journal of Global Information Management http://www.uncg.edu/bae/people/palvia/jgitm.htm

Journal of Management Inquiry http://www.sagepub.co.uk/frame.html?http:/…ails/j0154.html

Journal of Organizational Change Management http://fiordiliji.emeraldinsight.com/vl=18…1/rpsv/jocm.htm

M@n@gement http://www.dmsp.dauphine.fr/management/

Management International Review http://www.uni-hohenheim.de/~mir/contrib.htm

Systèmes d’Information et Management http://revuesim.free.fr/

Gérer et Comprendre http://www.annales.org/gc/

Gestion 2000 http://www.gestion-2000.com/

Revue Française de Gestion http://www.fnege.net/publication/revue_fra…gestion/rfg.php

Sciences de Gestion

(prev. Economies et Sociétés Série Gestion) http://www.ismea.org/ISMEA/ecosoc.html

Sloan Management Review http://web.mit.edu/smr/

Telecommunications Policy http://www.elsevier.com/locate/issn/03085961

Bien évidemment, notre ami Bob continuera de dire que les théories de gestion n’existent pas (la preuve : Wikipedia n’est pas clair à ce sujet !! :doigt: ).

On peut lui donner quelques exemples en vrac (mais bien sûr, il finira par dire que tout ceci est bidon, n'en doutons pas) :

Théorie des organisations :

Théorie sur la dynamique conflictuelle des organisations de Mary Parker Follet

Théorie de Roetlisher et Dickson sur l’organisation du travail

Théorie des traits de leadership adaptés aux caractéristiques de l’organisation de Likert

Théorie de l’Organizational Development

Théorie du conflit individu-organisation de C. Argyris

Théorie de l’organisation apprenante de C. Argyris

Théories sur les relations taille-types de structure : Dale, Blau & Shoenherr, Aldrich

Théories des cycles de vie des organisations : Greiner, Quinn & Cameron

Théories sur les relations technologie-structure : Woodward, Perrow

Théories sur la relation stratégie-structure : Chandler, Child

Théories de contingence structurelle : Burns & Stalker, Emery & Trist, Lawrence & Lorsch

Théorie socio-technique des organisations

Théorie des configurations organisationnelles de Mintzberg

Théorie décisionnelle de l’organisation de March & Simon

Théories comportementale de la firme de Cyert & March

Le modèle « Garbage Can » de March, Cohen & Olsen

Nombreuses théories sur les structures transversales, organisations par projet (Midler), adhocraties, etc.

Comptabilité de gestion :

Si on s’en tient à l’application du plan comptable général défini par l’Etat, on ne gère rien du tout. Les sciences de gestion ont ici développé de nombreux modèles de calcul de coûts et d’élaboration de budget, les théories sous-jacentes expliquant les éléments de contingence à leur mise en œuvre : modèle des coûts complets, Direct Costing, modèle des coûts partiels, modèle du coût marginal, modèle des coûts cachés, modèle de l’imputation rationnelle des charges de structure, modèle des coûts préétablis, modèle Activity-based Cost, modèle BBZ, modèle de Business Process Reengineering, modèle des budgets flexibles, etc. Quelques théoriciens de la discipline : Anthony, Kaplan, Cooper, Johnson, Lorino, etc.

Managements stratégique :

En gros, les théories se répartissent en deux grands mouvements :

- Celui de l’adéquation stratégique :

Les modèles de planification stratégique, les plus connus, classiques mais un peu dépassés : modèle SWOT, modèle d’Ansoff, etc.

Les théories et modèles de positionnement stratégique : PIMS et surtout les modèles de Porter (Théorie des stratégies génériques, théories de la chaîne de valeur)

- Celui de l’intention stratégique :

Théorie Resource-based view : Penrose, Wernerfelt, Barney, Grantt

Théorie des compétences fondamentales : Hamel & Prahalad

Management des hommes :

Pléthore de théories sur la motivation (par exemple celles hyper célèbres de Herzberg (théorie bi-factorielle), Adams (théories de l’équité) ou Modèle MCE de Hackman & Oldham…), sur le leadership (le leadership situationnel de Hersey & Blanchard, Théorie contingente de Fiedler, Path-goal Theory de House, modèle de participation de Vroom & Yetton, etc.), sur la conduite de changement…

Plus globalement, les différents courants théoriques s’organisent en 4 grands mouvements : celui du management par les procédés (l’école classique du management, par ex. Sloan), celui du management par objectif (Drucker, Gélinier, Locke), celui du management par les valeur (Argyris, Hofstede, toutes les théories sur l’implication organisationnelle) et, le plus récent, celui du management par les compétences.

GRH :

Bon, là, je fais court, car j’en ai mis assez, je pense. En gros, les courants théoriques se répartissent entre celui de la gestion par poste de travail et celui de la gestion par les compétences.

Posté
Bon, là, je fais court, car j’en ai mis assez, je pense.

Oui n'en jetez plus ça déborde ; le problème est que quantité ne vaut pas qualité, surtout quand les liens proposés sont presque tous périmés ou pointent vers des pages d’accueil sans informations pertinentes. Un seul texte synthétique portant réellement sur la méthode propre à la « gestion scientifique » aurait plus étanché «la soif de connaissance» du lecteur.

Le seul élément intéressant reste donc l’organisation de la nomenclature elle-même, où l’on voit que le domaine est passablement éclaté : « Comptabilité et contrôle de gestion », « marketing » et « gestion des ressources humaines ».

Cela ne contredit pas le souvenir que j'avais des études de gestion dont le coeur est constitué de matièresplus techniques que « scientifiques » comme la finance, la compta et contrôle de gestion, le marketing. Ce n’étaient donc pas la peine d’être si offusqué quand à titre d'exemple j'ai mentionné la compta (« Bref, on apprend de tout sauf de la gestion ») pour balancer ensuite une telle liste.

Seul « Stratégie, management stratégique » semble relever d’un domaine d’étude propre sans que l’on puisse juger de son

caractère scientifique (à part l’argument d’autorité du CNRS). Jusqu'à preuve du contraire et toujours dans mon souvenir je définirai son statut épistémologique au mieux comme "collection d'enfonçages de porte ouvertes" (à part les emprunts à l'économie industrielle, l'analyse éco de la firme ou la sociologie des organisations).

Sur l’intérêt de centres de recherches et d’école doctorales intégrés aux ESC, j’avoue que ma position évolue. Parmi les 9 grands axes de la recherches définis par l’ESSEC (http://www.essec.fr/recherche/grands-axes-de-la-recherche) on trouve par exemple :

Analyse des marchés financiers

• Marchés des produits dérivés

• Microstructure des marchés

• Marchés financiers sectoriels

Si l’enseignant chargé de cours de finance en première ou deuxième année est un vrai spécialiste des produits dérivés, il sera plus pertinent dans son analyse globale des marchés financiers, c’est une évidence. Mais doit-il être nécessairement un universitaire ? Je crois que c’était la question du début. Un chercheur travaillant pour un gestionnaire de fonds avec un bon background académique ne peut-il faire l’affaire ?

Enfin, dire que finalement un gestionnaire se forme par l'expérience ce n'est pas lui faire injure ni faire injure à la qualité de sa formation initiale.

Posté

:icon_up:

"Je n'ai jamais lu un article de recherche en gestion mais je sais que c'est nul. Je reste sur mes petits préjugés et ma posture suffisante et continuerai d'asséner mes contrevérités et mes "je pense", "je sais", "faux", "vrai"… tout en disant à l'autre qu'il n'a aucun argument à faire valoir".

Bref… J'ai perdu mon temps, une fois de plus. C'est bien fait pour moi, je m'étais pourtant interdit d'intervenir sur les fils consacrés à l'EN puisque je sais depuis un moment qu'il est impossible d'en discuter sur liberaux.org.

Posté
"Je n'ai jamais lu un article de recherche en gestion…

Bel aveux, mais tu as tort c'est très utile quand on enseigne la gestion :doigt: (moi j'en ai lu quelques uns).

"…mais je sais que c'est nul. Je reste sur mes petits préjugés et ma posture suffisante et continuerai d'asséner mes contrevérités et mes "je pense", "je sais", "faux", "vrai"… tout en disant à l'autre qu'il n'a aucun argument à faire valoir".

"posture suffisante", même si c'est encore un ad hominiem, après tout je l'accepte. C'est sans doute un peu la loi du genre sur ce type de forum. Pour moi c'était "quand même le management scientifique c'est un peu du foutage de geule", pour d"autres "Untel (libéral prix Nobel d'économie) c'est du grand délire" ou encore "tous les anciens élèves de telle formation sont des blaireaux", etc, etc. Bon c'est prétentieux, mais si ça fait du bien pourquoi s'en priver.

Par contre, l'argument valable à opposer à ma fatuité, il était où : 1 page de liens avec "là dedans il y des trucs bien, démerde-toi " ??

Bref, pour moi fin de la discussion (sauf si ce week-end je remets la main sur mon vieux stratégor et je trouve quelques "perles" dignes d'être postées, juste pour le fun :icon_up: )

Posté

Bob, ce sera le dernier message que je t'adresserai.

Par contre, l'argument valable à opposer à ma fatuité, il était où : 1 page de liens avec "là dedans il y des trucs bien, démerde-toi " ??

Oui, c'était bien a TOI de te démerder, désolé.

Quand tu es arrivé en disant "je pense que les sciences de gestion, ça n'existe pas", c'était bien à TOI de démontrer que la recherche ne repose pas sur les critères scientifiques traditionnels des sciences sociales.

Les "je pense que la gestion, ce n'est que de la technique", ça ne vaut rien.

Quand on prétend donner des leçons d'argumentation, on se l'applique à soi-même : il n'y a strictement aucun argument dans tes posts, à part des "je pense que", "mon opinion est", "bouh, le vilain, il fait de l'ad hominem". On attend toujours les sources, on attend toujours les faits, on attend toujours les articles de méthodologie scientifique qui nous expliqueront en quoi les théories de gestion fondées sur des démarches hypothético-déductives sont invalides ou les articles d'épistémologie qui nous expliqueront pourquoi l'entreprise et la gestion ne peuvent être objets de science.

Quand tu dis que les revues données ne valent rien simplement parce que tu n'as pas réussi à ouvrir certains liens, tu fais preuve d'une incroyable malhonnêteté intellectuelle.

Quand, enfin, tu nous dis que tu vas critiquer des passages du Strategor, ça devient franchement ridicule. Car de mon côté aussi, je n'adhère pas à certaines théories de gestion, comme je n'adhère pas aux théories de Bourdieu en sociologie, aux théories de la régulation en économie. C'est un peu comme si tu disais "je vais poster un passage de Marx pour contester que l'économie est une science". Le fait de contester certaines théories ne signifie pas qu'elles n'existent pas ou que ces disciplines ne sont pas scientifiques. C'est le propre même de la démarche scientifique que de discuter, voire contester, la validité des théories précédentes.

Quant à la "loi du genre de ce forum", si elle se réduisait à balancer son ignorance d'un sujet et ses petits préjugés infondés d'un ton péremptoire, alors je n'aurais certainement pas adhérer à l'association.

Posté

Est ce que ça n'est pas une erreur de vouloir mettre en avant l'existence de sciences différentes, "la science économique" "les sciences de gestion" etc, au fond ce qui existe c'est plusieurs thèmes que l'on ne peut d'ailleurs séprarer que de façon imparfaite (la finance c'est dans l'économie ou la gestion?), il y a une démarche scientifique (ça c'est contestable peut être) et cette même démarche s'applique à toutes les thématiques existantes. La question c'est donc la démarche scientifique a-t-elle quelque chose à nous apprendre sur la thématique de la gestion des entreprises? Ce qui rend litigieux l'appartenance de la gestion au domaine scientifique pour certains, je pense que c'est que le fait que cette démarche scientifique se confond avec la pratique (pourquoi ne pourrait on pas dire qu'une entreprise optimisant sa gestion adopte une démarche scientifique?). L'existence d'une discipline autonome devient donc plus floue, j'imagine que c'est la même chose pour les "sciences de l'ingénieur".

Posté
Sur l’intérêt de centres de recherches et d’école doctorales intégrés aux ESC, j’avoue que ma position évolue. Parmi les 9 grands axes de la recherches définis par l’ESSEC (http://www.essec.fr/recherche/grands-axes-de-la-recherche) on trouve par exemple :

Si l’enseignant chargé de cours de finance en première ou deuxième année est un vrai spécialiste des produits dérivés, il sera plus pertinent dans son analyse globale des marchés financiers, c’est une évidence. Mais doit-il être nécessairement un universitaire ? Je crois que c’était la question du début. Un chercheur travaillant pour un gestionnaire de fonds avec un bon background académique ne peut-il faire l’affaire ?

Enfin, dire que finalement un gestionnaire se forme par l'expérience ce n'est pas lui faire injure ni faire injure à la qualité de sa formation initiale.

Je crois que vous vous méprenez un peu. Que l'expérience professionnelle soit irremplaçable et à long terme doit être plus déterminante qu'un papier nommé "diplôme", nous sommes entièrement d'accord. Néanmoins, vous vous semblez sous-estimer l'importance de la recherche:

  • dans la qualité de la formation initiale
  • dans le prestige et le classement des établissements de formation
  • dans les critères de la concurrence universitaire internationale

Regardez les grandes écoles françaises: même si elles bénéficient de toutes les attentions et tous les égards dans notre petit pays, elles ont dû ouvrir les yeux et se sont rendus compte que dans le marché mondial de la formation, la recherche était fondamentale. Donc exit les écoles de commerce, d'ingénieur ou d'application qui comptaient quasi-uniquement des praticiens ou des universitaires faisant le minimum syndical dans la recherche.

Même l'ENA, le temple du jacobinisme et de l'exception française, par le biais de la RFAP ou par son Centre européen, fait désormais de la recherche en management administratif et en gouvernance d'organisations. C'est dire…

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Quand, enfin, tu nous dis que tu vas critiquer des passages du Strategor, ça devient franchement ridicule. Car de mon côté aussi, je n'adhère pas à certaines théories de gestion, comme je n'adhère pas aux théories de Bourdieu en sociologie, aux théories de la régulation en économie. C'est un peu comme si tu disais "je vais poster un passage de Marx pour contester que l'économie est une science".

Pourtant ça avait l'air bien ce bouquin, pas comme du Bourdieu ou du Marx, garanti exempt de théories bidons, et je cite un expert :

la qualité de l'enseignement en management stratégique d'une grande école de commerce française repose sur ce bouquin : (Le stratégor) Ce brillant manuel est devenu une référence et sert de base pour les étudiants de 1er cycle et d'approfondissement pour les 3e cycles.
Bob, ce sera le dernier message que je t'adresserai.

Ben c'est plutôt une bonne idée ; quand deux personnes se répondent continuellement l'une l'autre généralement elles ennuient tout le monde. Si je dois reparler du "management scientifique" je le ferais sur un autre fil.

Posté
Est ce que ça n'est pas une erreur de vouloir mettre en avant l'existence de sciences différentes, "la science économique" "les sciences de gestion" etc, au fond ce qui existe c'est plusieurs thèmes que l'on ne peut d'ailleurs séprarer que de façon imparfaite (la finance c'est dans l'économie ou la gestion?), il y a une démarche scientifique (ça c'est contestable peut être) et cette même démarche s'applique à toutes les thématiques existantes.

En fait, c'est un peu comme si tu disais que sociologie et psychologie sont la même chose et ne devraient pas être distinguées. Economie et gestion sont très différentes car elles n'ont pas la même finalité d'étude, ni les mêmes perspectives, ni les mêmes protocoles de recherches. Pour reprendre ton exemple, en finance, s'il y a effectivement des ressemblances avec l'économie concernant la "finance de marché" (c'est d'ailleurs l'un des rares domaines où on pourra trouver cette proximité), concernant d'autres thèmes (analyse financière de l'entreprise, comptabilité de gestion et contrôle, pilotage de l'entreprise), les modèles gestionnaires sont très différents des perspectives économiques qui ne s'intéressent pas ces thèmes.

Plus généralement, qu'il y ait des thèmes transversaux aux sciences sociales, c'est évident. Le travail en est un bon exemple : toutes les sciences sociales ont quelque chose à dire sur ce thème : économie, sociologie, psychologie, psychosociologie, gestion… ça ne veut pas dire pour autant que le "regard" porté sera identique car la finalité et les postures de recherche ne sont pas les mêmes. Par exemple, l'économiste s'intéressera plutôt au fonctionnement du marché du travail ou au chômage, le gestionnaire étudiera les façons de gérer les ressources humaines pour développer les différentes contributions (compétences, motivation, performances), le sociologue analysera les relations de pouvoir inhérentes aux relations de travail, le psychologue s'occupera de la santé au travail, du stress, etc.

La question c'est donc la démarche scientifique a-t-elle quelque chose à nous apprendre sur la thématique de la gestion des entreprises?

Pourquoi la gestion d'une entreprise ne pourrait-elle être objet de science ? Ce serait bien curieux tout de même…

Et si tel était le cas, comment la connaissance pourrait-elle être produite et enseignée ?

On peut alors imaginer, comme Bob, qu'il faudrait faire appel aux "professionnels chevronnés" pour livrer leurs connaissances, c'est-à-dire considérer que le point de vue partial d'un individu fait autorité sur une question. Bref, le relativisme.

Ou alors, on peut penser qu'il n'y a pas de connaissances à transmettre et que l'apprentissage se fait directement sur le terrain, sur un modèle du type compagnonnage : ce serait alors considérer implicitement qu'il existe des techniques universelles, que les maîtres transmettent aux apprentis.

Ou alors, on considère que c'est un art, quelque chose d'inné qui ne s'apprend pas. Donc on ferme les écoles de commerce.

Ce qui rend litigieux l'appartenance de la gestion au domaine scientifique pour certains, je pense que c'est que le fait que cette démarche scientifique se confond avec la pratique (pourquoi ne pourrait on pas dire qu'une entreprise optimisant sa gestion adopte une démarche scientifique?). L'existence d'une discipline autonome devient donc plus floue, j'imagine que c'est la même chose pour les "sciences de l'ingénieur".

Très bon exemple. On pourrait prendre aussi la médecine comme analogie. Celle-ci utilise les résultats d'autres sciences (biologie…) pour produire ensuite ses propres connaissances en fonction d'une finalité particulière. Oui, c'est dans ce genre d'optique que se positionne la gestion, c'est-à-dire comme science qui produit des "savoirs actionnables".

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Pourtant ça avait l'air bien ce bouquin, pas comme du Bourdieu ou du Marx, garanti exempt de théories bidons, et je cite un expert :

Il y a une différence de taille entre remettre en cause quelques passage d'un bouquin qu'on considère (LW comme des milliers voire des millions d'autres) comme une référence en la matière, et dire que c'est un tissu de conneries, hein.

Posté
Il y a une différence de taille entre remettre en cause quelques passage d'un bouquin qu'on considère (LW comme des milliers voire des millions d'autres) comme une référence en la matière, et dire que c'est un tissu de conneries, hein.

Et surtout, je considère par exemple qu'un manuel universitaire de sociologie qui nierait l'existence des travaux de Bourdieu ne pourrait être qualifié de manuel de référence (quoi qu'on pense par ailleurs de ceux-ci).

Non, je n'ai pas répondu à Bob, là, mais à h16… :icon_up:

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Bref… J'ai perdu mon temps, une fois de plus. C'est bien fait pour moi, je m'étais pourtant interdit d'intervenir sur les fils consacrés à l'EN puisque je sais depuis un moment qu'il est impossible d'en discuter sur liberaux.org.

Non LW tu ne perds pas du tout ton temps, je lis avec attention tous tes posts tu sais. C'est juste que le forum est un peu dominé par la démarche praxéologique quoi :icon_up:

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Avec qui travaillent généralement les cabinets de consultants ou les consultants free-lance, sinon des relativement grosses boîtes dans lesquelles des raisonnements abstraits peuvent être appliqués qui génèrent assez de cash pour se payer une équipe de gens brillants, souvent pertinents, et corvéables à merci (ce qui se monnaie à un prix souvent élevé)?

Voilà, c'est mieux comme ça. :icon_up:

[…] Managements stratégique :

En gros, les théories se répartissent en deux grands mouvements :

- Celui de l’adéquation stratégique :

Les modèles de planification stratégique, les plus connus, classiques mais un peu dépassés : modèle SWOT, modèle d’Ansoff, etc.

Les théories et modèles de positionnement stratégique : PIMS et surtout les modèles de Porter (Théorie des stratégies génériques, théories de la chaîne de valeur)

- Celui de l’intention stratégique :

Théorie Resource-based view : Penrose, Wernerfelt, Barney, Grantt

Théorie des compétences fondamentales : Hamel & Prahalad […]

A noter, Porter dit lui-même que ses idées commencent à dater. Le leadership dans le monde de la stratégie est passé de Harvard à Dartmouth, semble-t-il. :doigt:

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J'ai trouvé un article intéressant dans lemonde.fr, histoire d'enrichir un peu le débat sur la recherche.

Le Prix Nobel Albert Fert plaide pour une recherche libre

Couronné par le prix Nobel de physique 2007 pour ses travaux sur la magnétorésistance géante, qui ont permis de multiplier par cent les capacités de stockage d'informations des ordinateurs, Albert Fert plaide pour une recherche consciente des enjeux de société, mais libre dans sa démarche.

Auriez-vous décroché le Nobel avec le financement de la recherche sur projet que met en place le gouvernement ?

Non, s'il n'y avait eu qu'un financement sur projet. Quand j'ai commencé mon travail, une étape importante a été - après avoir établi un certain nombre de bases théoriques - de me lancer, avec un collègue de Thomson-CSF, dans un projet un peu aventureux : essayer de fabriquer des multicouches magnétiques. Ce travail a débouché sur la découverte de la magnétorésistance géante, mais, au départ, c'était un projet à risque dont personne ne pouvait savoir s'il allait aboutir. Le CNRS l'a financé, parce que cet organisme est capable de discuter avec les chercheurs et de les accompagner. Une agence de financement sur projet, elle, ne l'aurait jamais retenu : c'était à l'époque un sujet trop marginal et loin des thèmes à la mode.

Le rôle de l'Agence nationale de la recherche est pourtant de financer des projets innovants…

Une agence de financement est un instrument intéressant, pour booster certaines directions de recherche et soutenir les bonnes équipes. Mais elle choisit des thèmes, elle sélectionne des orientations. Le CNRS, lui, est en contact plus direct avec les chercheurs, ce qui lui permet d'être réactif sur des sujets nouveaux qui n'auraient pu être définis à l'avance. Une agence et un grand organisme n'ont pas la même fonction.

Le CNRS craint d'être transformé en agence de moyens finançant la recherche menée dans les universités, sans politique scientifique autonome. Que dites-vous au gouvernement ?

Qu'une réforme du système de recherche ne doit pas être dictée par des motivations idéologiques. Le CNRS a un rôle de coordination nationale, de stratégie à long terme, de gestion de grands instruments et de soutien de chercheurs sur des projets à risque, toutes tâches qu'il est seul à pouvoir assumer.

Gardons-nous de détruire cet outil, auquel notre pays doit la qualité de sa recherche ! Les crédits n'ont pas toujours été suffisants, mais le rapport qualité-prix y est excellent. Les derniers Prix Nobel français en physique - Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak, Claude Cohen-Tannoudji et moi-même - ont tous accompli une partie importante de leur carrière, soit au CNRS, soit dans un laboratoire mixte CNRS-université.

Comment voyez-vous les rapports entre organismes et universités ?

L'objectif du gouvernement est de remettre les universités dans la course. C'est un bon objectif, mais il ne faut pas précipiter les choses. Les relations entre organismes et universités, en particulier pour la gestion des laboratoires communs, seront différentes quand les universités - du moins certaines d'entre elles - seront des moteurs de la recherche au même niveau que les organismes.

Le problème de l'université, c'est que les jeunes enseignants-chercheurs sont écrasés de charges d'enseignement et de tâches diverses qui les empêchent souvent d'être compétitifs au niveau international. Nous avons une génération de sacrifiés dont le potentiel n'est pas exploité. Il faut reconsidérer le problème des charges d'enseignement pour permettre aux meilleurs d'être aux premières places dans la compétition internationale.

Êtes-vous d'accord avec la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, qui veut mettre la science "au service de la société" ?

Les chercheurs doivent être conscients des problèmes de société. Les progrès technologiques, les avancées médicales… contribuent bien sûr à la qualité de vie. Mais on ne peut pas imposer une finalité stricte à la recherche. Son parcours n'est jamais linéaire. Il faut laisser la recherche fondamentale se dérouler, les chercheurs suivre leurs idées, en zigzaguant, pour déboucher sur des découvertes et ensuite des applications.

Je n'ai pas démarré mes travaux en me disant que j'allais augmenter la capacité de stockage des disques durs. Le paysage final n'est jamais visible du point de départ.

Vous êtes directeur scientifique d'une unité mixte de recherche créée en 1995 par le CNRS et Thales (ex-Thomson-CSF). Quelles leçons tirez-vous de cette collaboration avec l'industrie ?

Mon contact avec l'industrie a été facile, parce que Thales a une forte tradition de recherche. Mais il subsiste en général dans notre pays un fossé entre le monde de la recherche publique et celui de l'industrie. Le transfert des connaissances en est moins rapide. Exemple de la réactivité des industriels américains : un mois à peine après avoir donné mes premières conférences sur la magnétorésistance géante, j'ai reçu la visite d'une délégation d'IBM…

Je plaide pour que davantage d'élèves des écoles d'ingénieurs préparent une thèse, et pour que l'industrie embauche davantage de doctorants. Une piste à suivre pourrait être d'associer le crédit impôt recherche à de telles embauches. Et puis, je suis choqué par la "ringardise" de l'enseignement scientifique (physique, chimie, technologies) dispensé, à quelques exceptions près, dans les grandes écoles où sont formées nos élites. Les sciences ne sont pas tout, mais, à mon avis, il faut être bon partout, y compris en sciences.

Je ne suis pas du tout d'accord avec lui (pour des raisons que j'ai cité plus haut), surtout pour le rôle du CNRS, mais bon, je vous laisse quand même juger et avoir votre propre avis :icon_up:

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Le CNRS a joué un rôle positif mais le jour où on a fonctionnarisé les chercheurs, cela a été terminé.

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Le CNRS a joué un rôle positif mais le jour où on a fonctionnarisé les chercheurs, cela a été terminé.

Encore un coup de Chevènement. (c'était lorsqu'il était ministre au début des années 80 que la fonctionnarisation a eu lieu)

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J'ai trouvé un article intéressant dans lemonde.fr, histoire d'enrichir un peu le débat sur la recherche.

Je ne suis pas du tout d'accord avec lui (pour des raisons que j'ai cité plus haut), surtout pour le rôle du CNRS, mais bon, je vous laisse quand même juger et avoir votre propre avis :icon_up:

On ne peut pas forcer les entreprises à recruter des doctorants!

Est-ce que les fondateurs de google ont été recrutés par une entreprise? Ils ont créé leur entreprise grâce à du mécenat d'abord, puis en faisant appel à des investisseurs. Je suis d'accord pour dire qu'en france il y a un problème de transfert de technologie de la recherche vers l'industrie, mais ce ne sont pas plus les chercheurs que les industries qui sont en cause. Le problème français est l'absence de gros investisseurs.

A chacun son coeur de métier. Si les entreprises n'investissent pas dans la recherche, c'est que leur modèle économique est plus performant en achetant partiellement ou "clé en main" des technologies_ déjà éprouvés, qu'en fournissant elles-même l'effort de recherche. Il appartient donc aux business angels de savoir faire la jonction entre la recherche et les applications industrielles_ s'ils trouvent que cela est rentable économiquement. Visiblement, ce ne l'est pas. Le problème est seulement financier puisque rien n'interdit d'investir dans une entreprise française qui exploiterait des recherches espagnoles pour vendre des applications à des sociétés canadiennes ou autraliennes. Autre exemple, les Coréens n'ont-ils pas exploité les brevets du CEA pour devenir premier producteur mondial d'écrans plats?

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