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France, usine à cancres


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Etant atteint de surdité, je suis passé par un CP d'adaptation, où l'on ne pratiquait que la syllabique. Je pense avec le recul que cela m'a servi. Est-ce qu'apprendre la lecture avec une méthode et pas une autre influe sur la personnalité de l'apprenant l'élève ?

Oui, car l'autonomie dans la lecture est la base qui soutient tout le reste, quand on ne sait pas bien lire, on ne sait pas bien écrire, on n'arrive pas à relire ses leçons d'histoire-géo, on arrive pas à déchiffrer un problème de maths, on ne comprends pas ses leçons de grammaire etc… Il est primordial qu'à sa sortie de CP un gamin sache lire de manière autonome. C'est pour moi ce qui devrait passer en priorité dans les objectifs d'apprentissage. Durant ma scolarité j'ai trop vu d'adolescents flipper en cours à l'idée qu'on leur demande de lire un texte à voix haute. J'avais même une amie comme ça, qui s'est réveillée dans ses études sur le tard (en seconde), devenue sérieuse et bosseuse mais très handicapée par son problème de lecture, alors elle a du tout reprendre à la base (en lisant le Orwell au programme avec un dictionnaire sur les genoux parce qu'elle ne comprennait pas tjrs le vocabulaire employé),et je ne pense pas que tous les ados ayant des difficultés depuis le cp aient la même motivation. Il faut donc résoudre ce problème de lecture.

Moi j'ai appris avec la syllabique (avec mon institutrice old fashion et la méthode Ratus) ça m'a pas traumatisée et à la fin de l'année près de 90% des gamins savaient lire.

Posté
La réussite dans le domaine littéraire est fortement corrélée à la présence de livres dans la maison familiale, c'est cela qui donne un avantage aux catégories socio-professionnelles supérieures.

Les maths nécessitent un papier, un crayon, et et un cerveau : du coup, socialement, pas de décalage possible.

Si l'on a appris à lire, à comprendre un énoncé, et à raisonner. Et l'école n'enseigne plus rien de ça.

Il ne faut pas oublier non plus que les profs des jeunes générations (moins de 10 ans d'ancienneté) n'ont eu eux-mêmes qu'une méthode globale pour apprendre à lire & écrire, et qu'en général, leur orthorgraphe n'est pas irréprochable. Il m'arrive de corriger (mentalement) les boulettes que je retrouve dans les petits mots laissés par l'instit de mon fils…

:icon_up: Lire, puis relire ce livre :

Posté
En quoi les maths seraient la discipline des pauvres et la littérature la discipline des riches? Si l'Educ' Nat faisait son travail correctement ce genre de question ne se poserait même pas.

C'est de la langue de bois ça.

Concretement tu voudrais qu'elle se fasse sur quelle matiere la sélection ? si on a choisi les maths c'est pas pour rien

Posté
C'est non seulement la matiere qui départage le mieux les candidats mais aussi celle qui met les riches et les pauvres sur un pied d'égalité (contrairement à la littérature)
La réussite dans le domaine littéraire est fortement corrélée à la présence de livres dans la maison familiale, c'est cela qui donne un avantage aux catégories socio-professionnelles supérieures.

Les maths nécessitent un papier, un crayon, et et un cerveau : du coup, socialement, pas de décalage possible.

L'idée selon laquelle l'inégalité sociale disparaitrait pour l'apprentissage des maths est, je crois, une légende. Je ne sais pas ce qu'en dit l'étude PISA de cette année, mais en tout cas c'était une des conclusions du précédent rapport (2004) :

Certains pays, comme la Finlande, le Japon, la Corée ou le Canada savent atténuer les inégalités sociales. Ce n’est pas le cas de la France. Cette enquête ayant privilégié la culture mathématiques, ce résultat peut surprendre quand on sait que la France a fait des mathématiques le principal instrument de sélection de ses élèves (sa maîtrise étant censée être moins influencée par le milieu socioculturel dans lequel évolue l'élève que celle des matières littéraires). « La France est même moins équitable en maths qu'en littérature. Elle est relativement plus performante en maths, mais cela se fait au prix d'une moindre équité sociale », développe Jean-Luc Heller, expert en éducation à l'OCDE.
Posté
Voilà. Il devrait y avoir à peu près autant de programmes et de "systèmes" que d'établissement. Ce qui est du reste plus ou moins le cas en Finalande, avec en plus un contrôle parental très important sur l'établissement et ce qui s'y fait. (je n'ai pas de source précise, mais c'est ce qu'en dit la famille finlandaise de ma copine)

Voici l'étude de cas sur laquelle je fais plancher mes étudiants dans un cours d'organisation. Il s'agit d'une comparaison France/Finlande concernant l'organisation du système éducatif, fondée sur l'enquête PISA de 2004 (il faudra que j'actualise avec les chiffres de 2007) :

Finlande : l’école sur mesure

« Ici, l'élève est un client », prévient d'entrée de jeu Claude Anttila. Cette professeur aujourd'hui rattachée à la direction nationale de l'Education a enseigné trente-six ans au lycée français d'Helsinki et, pour elle, pas de doute: « Le modèle finlandais est le meilleur au monde. » Les résultats d'une récente étude internationale menée par l'OCDE (enquête PISA) ne la contredisent pas : à 15 ans, le niveau des élèves finlandais surpasse de loin celui de tous leurs camarades d’autres pays (cf. annexe). Premiers en lecture et en langues, ils sont aussi les plus éveillés et les meilleurs en maths. Comment cela ? « Si un enfant a des difficultés, nous estimons que c'est notre faute, c'est à nous de trouver une solution », explique le directeur de l'Office général de l'enseignement, Kari Pitkanen. Pas de notes, pas de redoublement, pas de programme obligatoire : jusqu'au bac, les élèves sont suivis individuellement. Un psychologue est présent dans chaque établissement. Les élèves dyslexiques sont suivis par un orthophoniste au sein même de l'école. Mieux, en cas de difficulté dans une matière, ils sont aidés gratuitement par un professeur en dehors des cours - un soutien dont bénéficie près de 1 élève sur 6 chaque semaine. Les enseignants ont aussi l’habitude de travailler en équipe : co-animation de travaux dirigés, échanges de pratiques pédagogiques, etc.

Mais ce n'est pas tout. Depuis 1972, la gestion de l'éducation (hors université) est entre les mains des communes. Résultat : les enseignants sont embauchés directement par les écoles, sur dossier et sur entretien. Le comité de gestion des établissements, constitué d'élus, de professeurs et de parents d'élèves, participe aux recrutements. Et les intéressés ne s'en plaignent pas : non seulement leur salaire de base a été augmenté de près de 20% en trente ans, mais la mise en concurrence leur permet de négocier individuellement leurs primes… Car, c'est une autre particularité nationale, ici, chaque directeur d'établissement gère son budget de manière autonome. Mieux encore, il peut choisir le nombre d'heures de cours alloués à chaque matière. « Nous n'avons pas de programme strict à suivre, mais des résultats à atteindre », explique Kari Pitkanen. En clair, si une classe a atteint les objectifs fixés plus tôt que prévu, le cours peut être arrêté durant l'année et remplacé par d'autres, dans des matières plus difficiles. Cela implique évidemment une grande souplesse d'organisation. Mais aussi de dépasser les susceptibilités de chacun. Or là encore, le modèle scandinave semble avoir une nette avance sur d'autres… « Nous ne connaissons pas le corporatisme, assure Claude Anttila. Ici, quand un prof est absent, un autre le remplace au pied levé, quitte à chambouler son emploi du temps. De même, nous ne faisons pas de distinction entre surveillants et enseignants. Tous les profs sont chargés de veiller sur les élèves entre les cours. Et, s'ils veulent suivre des formations, ce qu'ils font chaque année, ils s'organisent sur leur temps libre. » Autant de bonne volonté n'est pas sans contrepartie… Entièrement gratuit (manuels, cantine et transports inclus), public à 99%, l'enseignement primaire et secondaire finlandais est aussi assez cher : jusqu'au bac, l'éducation d'un élève coûte plus de 10 000 € aux contribuables.

France : une même école pour tous

En France, l’organisation du système éducatif est bien différente. Le coût par élève est plus élevé qu’en Finlande (la somme dépasse 12 000 €) pour des résultats beaucoup moins satisfaisants (cf. annexe). Les concours de recrutement des enseignants (CAPES et agrégation) sont effectués à un niveau national et par discipline. Les affectations dans les établissements sont décidées par le Ministère de L’Education Nationale en fonction d’un système de “points” : plus l’enseignant dispose d’un nombre de “points” important, plus il a la possibilité de choisir son affectation. Le nombre de “points” augmente en fonction de l’ancienneté, ce qui fait que les jeunes enseignants, c’est-à-dire les moins expérimentés, se retrouvent affectés contre leur volonté dans les établissements les plus difficiles. De même, les salaires sont définis par le Ministère et varient aussi en fonction de l’ancienneté, la performance n’étant pas prise en compte. Une fois le concours de recrutement passé, la formation des enseignants est quasi inexistante, ce qui fait que, durant leur carrière, leurs compétences évoluent faiblement.

L’autonomie des profs est très réduite. Certes, il n’y a pas de chefs pour les superviser directement. En revanche, ils doivent respecter des programmes nationaux très détaillés et très contraignants en terme de contenus et de méthodes. Tout est prescrit : les connaissances à dispenser, les exemples à développer, le type d’exercice à pratiquer, le temps à consacrer pour chaque point du programme, etc. Cette formalisation vise à uniformiser les pratiques pédagogiques. L’enseignement se doit d’être égalitaire : chaque élève doit avoir accès au même type d’enseignement ; les particularismes ne sont pas pris en compte (comme par exemple, les difficultés spécifiques d’un élève, la dyslexie, etc.). Dans leur activité quotidienne, les enseignants sont isolés les uns des autres. Les travaux de groupes sont quasi inexistants : il n’existe pas de rencontres où ils pourraient discuter, échanger, confronter leurs points de vue sur les disciplines, les méthodes pédagogiques et didactiques, etc. Ils sont écartés de la direction ou des choix de gestion de l’établissement. Les enseignants sont aussi spécialisés par champ disciplinaire. Ils ont tendance à s’enfermer dans leurs matières et acceptent difficilement les tâches qui s’écarteraient de leurs « compétences ».

Annexe :

Les résultats de l’enquête PISA

(Programme International de Suivi des Acquis) menée par l’OCDE en 2003

et rendue publique le mardi 7 décembre 2004

L’enquête

Créée en 2000, l'enquête Pisa a été menée en 2003 dans 41 pays (dont 30 de l'OCDE), sur plus de 250 000 élèves. Ils ont planché deux heures sur une série de questions permettant de mesurer leurs "compétences", à l'issue de la scolarité obligatoire. Quatre grands thèmes sont abordés : la culture mathématique, la culture scientifique, la compréhension de l'écrit et la résolution de problèmes. En 2000, l'attention avait été portée sur la compréhension de l'écrit mais en 2003, la culture mathématique a été privilégiée, dans une optique assez “pratique” puisque les épreuves visaient à déterminer dans quelle mesure les élèves étaient capables d'élaborer et d'appliquer des modèles mathématiques pour accomplir des tâches de la vie courante, ainsi que d'interpréter, de valider et de communiquer les résultats.

Les résultats

Comme en 2000, c'est en Finlande que les acquis des jeunes de 15 ans dans les quatre domaines sont les meilleurs. Les très bons résultats en mathématiques des jeunes Finlandais (2e) égalent ceux des systèmes scolaires asiatiques tels que ceux de Hong Kong (1e), de Corée du Sud (3e) et du Japon (5e). Hong Kong et le Japon sont en revanche un peu moins bien placés en matière de compréhension de l'écrit. En bas de tableau, la Tunisie, l'Indonésie, le Brésil et le Mexique se disputent les dernières places.

La France se situe médiocrement dans la moyenne dans les 4 domaines. En compréhension de l'écrit, elle arrive, comme en 2000, au 14e rang sur les trente membres de l'OCDE, avec un score très légèrement inférieur à la moyenne. Il faut cependant pointer la forte hausse du pourcentage d'élèves en grande difficulté - ceux qui ne savent pas lire -, qui a bondi de 4,2 % en 2000 à 6,3 % en 2003. La culture mathématique des jeunes Français n'a pas non plus évolué depuis trois ans. En la matière, la France arrive au 13e rang, avec une note un peu au-dessus de la moyenne. Seule la culture scientifique de ses élèves, pour laquelle la France est 10e, a légèrement progressé. Mais sous l'effet exclusif d'une progression des meilleurs éléments.

Commentaires

Dans son commentaire, l'OCDE a souligné qu’il n'est pas indispensable de dépenser beaucoup pour réussir : un certain nombre de pays, dont l'Australie, la Belgique, le Canada, la Corée, la Finlande, le Japon, les Pays-Bas et la République tchèque, réalisent un bon "rapport qualité-prix" dans leur système éducatif, alors que certains des pays les plus "dépensiers" se situent au-dessous de la moyenne de l'OCDE. Sur ce point, l’OCDE juge les performances de la France assez médiocres au regard des dépenses engagées (7% du PIB).

Certains pays, comme la Finlande, le Japon, la Corée ou le Canada savent atténuer les inégalités sociales. Ce n’est pas le cas de la France. Cette enquête ayant privilégié la culture mathématiques, ce résultat peut surprendre quand on sait que la France a fait des mathématiques le principal instrument de sélection de ses élèves (sa maîtrise étant moins influencée par le milieu socioculturel dans lequel évolue l'élève que celle des matières littéraires). « La France est même moins équitable en maths qu'en littérature. Elle est relativement plus performante en maths, mais cela se fait au prix d'une moindre équité sociale », développe Jean-Luc Heller, expert en éducation à l'OCDE.

La Finlande, la Corée, le Canada et le Japon sont aussi les pays qui présentent les plus faibles écarts entre les meilleurs élèves et les moins bons, ce qui malheureusement n’est pas le cas de la France.

Les travaux de l'OCDE montrent enfin que les élèves français savent "appliquer une formule", "lire un graphique" et "prélever des informations" à partir de divers documents. En revanche, ils sont faibles dès qu'il s'agit de "généraliser", de "prendre des initiatives", ou de recourir à "la pratique de l'expérimentation en mathématiques (faire des essais, critiquer, recommencer…)".

Posté
C'est de la langue de bois ça.

Concretement tu voudrais qu'elle se fasse sur quelle matiere la sélection ? si on a choisi les maths c'est pas pour rien

Tout simplement parce que d'être "pauvre" n'empêche pas d'avoir le goût de la lecture et des mots. En chaque personne se trouvent des affinités particulières. Le vocabulaire ne s'acquiers pas uniquement à travers un milieu social mais aussi à travers la lecture.

Il y a bcp de gamins issus de CSP+++ qui n'ouvrent jamais un bouquin et leur culture s'en ressent et vice versa, il y a aussi des gamins de milieux moins favorisés qui aiment lire, c'est comme ça.

Par contre ce qui change réellement d'un milieu à l'autre c'est l'aplomb avec lequel on parle et surtout la faconde. Et la je suis bien d'accord, un môme de CSP +++ manie mieux l'art du discours qu'un gamin des classes du dessous.

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Concretement tu voudrais qu'elle se fasse sur quelle matiere la sélection ?

La poterie et/ou le macramé.

Plus sérieusement : c'est quoi cette idée mal boutiquée qu'il faut une "matière de sélection" ? L'école forme (i.e. devrait former) des gens en fonction des besoins du marché et en tenant compte des aspirations individuelles. Former mathématiquement un plombier, ça veut dire quoi ? Rien.

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L'école forme (i.e. devrait former) des gens en fonction des besoins du marché et en tenant compte des aspirations individuelles. Former mathématiquement un plombier, ça veut dire quoi ? Rien.
Au temps t, c'est exact. Mais qu'en sera-t-il pour ce plombier dans 15 ans, si il a envie de faire autre chose ou si la plomberie est devenu affaire d'algorithme complexe de plomberie ?
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Au temps t, c'est exact. Mais qu'en sera-t-il pour ce plombier dans 15 ans, si il a envie de faire autre chose ou si la plomberie est devenu affaire d'algorithme complexe de plomberie ?

Qu'en fut-il pour mon petit papa qui a du se mettre à l'informatique il y a 15 ans ? Pour mon grand-père qui, pour travailler, a du apprendre à conduire (!) sur des voitures à pétrole (dixit son permis, une grande feuille cartonnée de format ~A4 datant de 1920) ? Qu'en fut-il pour des milliards de gens qui ont dû, de tout temps, pardonne moi l'expression mais quand je te lis, ça m'énerve, se sortir les doigts du fion pour se prendre en main et apprendre, évoluer, penser par eux-mêmes ? Hein ?

En France, nous avons maintenant le privilège d'avoir des moules, des bulots, des bivalves variés et colorés, mais où sont donc passés les gens qui bossent et qui n'ont pas peur du moindre petit retournement de tendance ? Merde à la fin.

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Cela dit la remarque de Barbapapa nous fait prendre conscience de l'avantage des études supérieures (théoriques) du point de vue de l'adaptabilité.

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Cela dit la remarque de Barbapapa nous fait prendre conscience de l'avantage des études supérieures (théoriques) du point de vue de l'adaptabilité.

Des nèfles. Tu crois que le travail de plombier était le même que l'actuel il y a 30 ans ?

Et puisque c'est comme ça, je mets un lien sur mon blog. M'énerve.

Scrogneugneu.

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Tu crois que le travail de plombier était le même que l'actuel il y a 30 ans ?

Non, mais un plombier reste un plombier. Quelqun qui fait des études supérieures a comparativement davantage de possibilités de carrière.

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Non, mais un plombier reste un plombier. Quelqun qui fait des études supérieures a comparativement davantage de possibilités de carrière.

Ah ? Parce qu'un plombier, c'est bête ? Ca ne peut pas apprendre ?

Manquerait plus que les flics aient fait histoire de l'art, tiens !

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pardonne moi l'expression mais quand je te lis, ça m'énerve, se sortir les doigts du fion pour se prendre en main et apprendre, évoluer, penser par eux-mêmes ? Hein ?

pour expliquer l'ire du brozer, je me souviens qu'une prof de l'Ednat s'etait a l'epoque bruyamment plainte a notre mere que nous sachions deja lire a quatre ans, ce qui etait mauvais pour les autres eleves.

Voila ou elle est, la bonne volonte de nos educateurs publics; n'en attendez rien.

la generalite de l'enseignement est un argument bidon, ironiquement elitiste, ce qui me fait bien rire.

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Ah ? Parce qu'un plombier, c'est bête ? Ca ne peut pas apprendre ?

Un informaticien, c'est bête ? ça ne peut pas comprendre ?

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Un informaticien, c'est bête ? ça ne peut pas comprendre ?

Apparemment, j'ai fort bien compris que tu étais à court d'arguments.

Posté

N'oublions pas la démonstration impeccable que fait Monsieur Le Chien des effets pervers de la méthode globale.

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Posté

Le niveau scolaire d'aujourd'hui illustré par une dissert d'un gosse de 4ème:

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redac2.jpg

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En tout cas c'est l'écriture d'une fille.

Cela ressemble en effet à une écriture féminine, et ces deux pages me donnent même l'impression que l'écrivain(e?) écrit volontairement au second degré : elle décrit avec une telle lourdeur une fille disposant de tous les clichés des atouts de séduction actuels (mais aussi en la qualifiant de prostituée et de droguée), mais qui termine victime des fausses valeurs hip-hop, puisqu'assassinée ar une icône de ce milieu ("50 cents"). Une sorte de conte moral ou de conte philosophique à la Voltaire, mais sans grande finesse, et débordant de fautes d'orthographe, ce qui n'est pas rassurant quant à la capacité de l'auteur de jouer avec les mots et le second degré (donc je ne suis pas très sûr de mon hypothèse…)

Pourtant, je ne serais pas étonné que l'écrivain(e) soit mal dans sa peau et parvienne, via ces lignes, à se rassurer de ne pas ressembler au modèle qu'elle décrit par ces mots. Dans ce cas, cette "dissertation" sous forme de conte ironique aurait tout de même un minimum d'intérêt (je dis bien un minimum…)

Ou peut-être que je viens de faire un 'hors sujet' :icon_up: !!

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(hs)Heu, tu continues à écrire écrivaine et je te botte en cybérie, moi. Non mais :icon_up:.(/hs)

Pour ma part, je pense qu'il s'agit d'un hoax grossier et idiot.

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(hs)Heu, tu continues à écrire écrivaine et je te botte en cybérie, moi. Non mais :icon_up: .(/hs)

Pour ma part, je pense qu'il s'agit d'un hoax grossier et idiot.

J'ai le plus grand souci d'honorer ma langue, je n'ai pas écrit "écrivaine" mais "écrivain(e?)" car la féminisation des termes est un sujet, même si je ne le soutiens pas, je ne l'ignore pas non plus…

Ce peut aussi être un faux, effectivement.

Le fait est qu'il est trop "gros" pour être à la fois authentique et au premier degré.

Dès lors, soit c'est authentique mais à un degré relativement éloigné (l'auteur essayant, même maladroitement, de critiquer une situation, comme j'en lance l'hypothèse), soit c'est au premier degré mais dans ce dernier cas, non authentique (un faux).

Posté
J'ai le plus grand souci d'honorer ma langue, je n'ai pas écrit "écrivaine" mais "écrivain(e?)" car la féminisation des termes est un sujet, même si je ne le soutiens pas, je ne l'ignore pas non plus…

(c'était une boutade, note bien) - ceci étant, je trouve cette idée de féminisation du plus haut stupide.

Tu dis "le grenouille" ? "Le girafe" ? "Une papillonne" ? C'est quoi ce délire, franchement ? Ecrivain, c'est une fonction, un job, comme plombier. Or, si on y regarde de près, une femme plombier, c'est un plombier, pas une plombière, qui est une glace (délicieuse au demeurant). Le fait que des féministes enragées veulent voir apparaître ce genre de choses n'enlève rien au ridicule des propositions…

Et puis écrivaine, c'est très très moche.

Posté

Moi ça ne me paraît pas improbable (et c'est très certainement écrit par une fille, et je ne parle pas l'écriture), par contre pas de 4e mais moins (et de toute façon en 4e on demande plus de faire ce genre de rédactions, il me semble).

La faute qui m'a le plus énervé, c'est "etc…", c'est "etc." ou "…" bordel !!!

Par ailleurs je trouve particulièrement dommage qu'on bannisse et/ou défavorise la rédaction en français ; c'était une des seules choses qui me plaisaient (avec les dictées :icon_up:). C'est d'ailleurs pour ça que j'ai toujours aimé l'anglais, on faisait encore des rédactions :doigt:.

Tu dis "le grenouille" ? "Le girafe" ? "Une papillonne" ? C'est quoi ce délire, franchement ? Ecrivain, c'est une fonction, un job, comme plombier. Or, si on y regarde de près, une femme plombier, c'est un plombier, pas une plombière, qui est une glace (délicieuse au demeurant). Le fait que des féministes enragées veulent voir apparaître ce genre de choses n'enlève rien au ridicule des propositions…

Et puis écrivaine, c'est très très moche.

Le problème c'est que certains métiers s'accordent, d'autres non, et qu'il y a clairement une raison historique. Je suis pour laisser faire la langue :warez:.

Et c'est pas si moche, écrivaine.

Posté

Ce n'est pas un hoax, c'est un de mes bon amis qui me l'a envoyé par mail. Voilà le mail:

Ma copine étant désormais surveillante (hum, "Assistante d'éducation") dans un collège, elle a réussi à mettre la main sur une rédaction d'un élève de quatrième - avant que le professeur ne la voie. Elle me l'a photocopiée, et je n'en reviens toujours pas.

Le sujet : à partir d'un dessin (donné par le professeur), réaliser une description de la personne dessinée et imaginer une petite histoire avec elle.

Après, peut être que la gamine se fou un peu de la gueule du prof ou alors est un peu perturbée, mais ce n'est pas inventé de toutes pièces.

Posté
(c'était une boutade, note bien) - ceci étant, je trouve cette idée de féminisation du plus haut stupide.

Tu dis "le grenouille" ? "Le girafe" ? "Une papillonne" ? C'est quoi ce délire, franchement ? Ecrivain, c'est une fonction, un job, comme plombier. Or, si on y regarde de près, une femme plombier, c'est un plombier, pas une plombière, qui est une glace (délicieuse au demeurant). Le fait que des féministes enragées veulent voir apparaître ce genre de choses n'enlève rien au ridicule des propositions…

C'est une question à laquelle je m'était intéressé une fois, en pensant que la solution était simple et systématique. Question qui s'est révélée passionnante en lisant des avis contraires. On peut s'en remettre confortablement à l'Académie Française qui a une règle claire, mais la vie de tous les jours (qui façonne aussi profondément notre langue) fournit des situations et des arguments. On dit une boulangère. On dit aussi une ambassadrice, mais j'ai lu que ce terme était réservé pour nommer la femme de l'ambassadeur. Quid alors de la manière d'appeler le mari d'une femme ambassadeur ?

Bref, un fil en or en perspective :doigt: !

PS : j'avais bien noté la boutade (et j'apprécie la "cybérie" :warez: ), mais j'aime tellement répondre froidement aux boutades, et lorsque c'est par écrit cela accentue d'autant la montée de tension :warez: . Cela dit, depuis que j'ai découvert ce forum, je me régale des discussions qui commencent sur des argumentations étayées et affûtées, pour se terminer en duels à qui dégainera le premier. Cf. ce superbe fil passionnant et viril :icon_up: !!

Et puis écrivaine, c'est très très moche.

C'est très juste, mais "écrivain" c'est affreux aussi (en dépit de l'habitude qu'on en a prise).

Posté
C'est très juste, mais "écrivain" c'est affreux aussi (en dépit de l'habitude qu'on en a prise).

Mffmfm. Bof.

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