h16 Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:00, free jazz a dit : L'idéologie progressiste, en tant que dérivation, a pour fonction de canaliser les passions humanitaires vers l'écurie électorale qui prétend monopoliser le camp du Bien. Les démagogues flattent ainsi le coeur de cible de leur électorat bobo et urbain. Le jeu du clientélisme consistant à accorder des privilèges à des minorités qui veulent participer au jeu oligarchique, est un moyen d'augmenter leur influence. Toutefois l'idéologie, en tant que pare-feu, a aussi pour fonction de dissimuler la véritable nature du pouvoir biopolitique qui s'installe a travers le contrôle des comportements sexuels. Les socialistes n'ayant plus le pouvoir de collectiviser davantage l'économie, l'interventionnisme et la planification s'exerceront désormais dans le domaine de la surveillance des moeurs, de l'ingénierie sociale des comportements et des populations par la dissociation de la procréation et de la filiation familiale traditionnelle.Tu penses trop. Ou tu as épuisé ta réserve de ouiski.
Chitah Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:00, free jazz a dit : L'idéologie progressiste, en tant que dérivation, a pour fonction de canaliser les passions humanitaires vers l'écurie électorale qui prétend monopoliser le camp du Bien. Les démagogues flattent ainsi le coeur de cible de leur électorat bobo et urbain. Le jeu du clientélisme consistant à accorder des privilèges à des minorités qui veulent participer au jeu oligarchique, est un moyen d'augmenter leur influence. Toutefois l'idéologie, en tant que pare-feu, a aussi pour fonction de dissimuler la véritable nature du pouvoir biopolitique qui s'installe a travers le contrôle des comportements sexuels. Les socialistes n'ayant plus le pouvoir de collectiviser davantage l'économie, l'interventionnisme et la planification s'exerceront désormais dans le domaine de la surveillance des moeurs, de l'ingénierie sociale des comportements et des populations, par la dissociation de la procréation et de la filiation familiale traditionnelle. Hé vas-y, y parle comme un vieux ce pélo.
free jazz Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:02, h16 a dit : Tu penses trop. Ou tu as épuisé ta réserve de ouiski. Il faut relire von Mises, Le Socialisme et le problème sexuel : 1. Le socialisme et le problème sexuel Les idées socialistes sur la socialisation des moyens de production ont toujours marché de pair avec des projets tendant à transformer les rapports entre les sexes. Avec la propriété privée le mariage doit aussi disparaître et faire place à des relations mieux appropriées à l'essence même de la sexualité. Si l'homme doit être libéré du joug du travail économique, selon les perspectives socialistes, l'amour lui aussi doit être libéré des entraves économiques qui l'ont souillé jusqu'ici. Le socialisme n'annonce pas seulement le bien-être et même la richesse pour tous, mais aussi le bonheur dans l'amour. Il doit justement à cette partie de son programme une bonne part de sa popularité. Toute l'évolution de la biopolitique est dans Mises et dans Orwell.
Noob Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : Pour rappel, le salon du mariage (hétéro) de Paris, c'est 10.000 personnes par an. c'est vrai ? Et même les pros se sont laissés avoir ? Il y a des commerciaux qui vont entendre parler du pays, c'est pas possible autrement. 50000 balles le droit d'installation, pour deux pelés et trois tondus, tu parles d'une culbute.
Chitah Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:07, free jazz a dit : Il faut relire von Mises, Le Socialisme et le problème sexuel : 1. Le socialisme et le problème sexuel Les idées socialistes sur la socialisation des moyens de production ont toujours marché de pair avec des projets tendant à transformer les rapports entre les sexes. Avec la propriété privée le mariage doit aussi disparaître et faire place à des relations mieux appropriées à l'essence même de la sexualité. Si l'homme doit être libéré du joug du travail économique, selon les perspectives socialistes, l'amour lui aussi doit être libéré des entraves économiques qui l'ont souillé jusqu'ici. Le socialisme n'annonce pas seulement le bien-être et même la richesse pour tous, mais aussi le bonheur dans l'amour. Il doit justement à cette partie de son programme une bonne part de sa popularité. Toute l'évolution de la biopolitique est dans Mises et dans Orwell. Et finalement, ces trucs fonctionnent? Pourquoi les socialistes seraient-ils plus compétents dans le remodelage de la société que dans le remodelage de l'économie qui pour ce dernier donne des résultats catastrophiques et pas du tout alignés avec ce qui'lls souhaitent?
free jazz Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : Heu. En gros, on a (de mémoire, à vérifier) 5% d'homosexuels dans une population. Sur ces 5%, on a, au mieux, 10% qui veulent se marier, les autres n'en ayant rien à foutre (et pas besoin). Ce qui nous fait donc 0,05% de la population intéressée par cette question. Là dessus, un petit pourcentage peut se déplacer à Paris pour un salon (quelques %) et un petit % peut/veut le faire. Statistiquement, je pense que 500 personnes par an, ça doit être le bout du monde. Pour rappel, le salon du mariage (hétéro) de Paris, c'est 10.000 personnes par an. Ce salon fut présenté et promu comme un fête citoyenne, avec DJ, journalistes et VIP. Il faut donc trouver les coupables, les phobes qui ont gâché la fête. Ironie du sort : les seules alliances vendues le furent à des hétéros. Peillon et Belkacem doivent mettre en place au plus vite le reconditionnement des réflexes hétérosexistes. Citation Embarrassée, l'organisatrice du salon, Sandra Bibas, évoque «des soucis avec les homophobes».
Nirvana Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le FN infiltre jeuxvideo.com : http://www.jeuxvideo.com/forums/1-69-3639662-1-0-1-0-le-fn-infiltre-les-forums-de-jvc.htm
free jazz Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Alors ça c'est nouvelle du monde vraiment sans aucun intérêt.
Gilles Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:09, noob a dit : c'est vrai ? Et même les pros se sont laissés avoir ? Il y a des commerciaux qui vont entendre parler du pays, c'est pas possible autrement. 50000 balles le droit d'installation, pour deux pelés et trois tondus, tu parles d'une culbute. Le jour où un politicien aura ne serait-ce que la moindre idée de ce qu'est un business plan...
Miss Liberty Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : Heu. En gros, on a (de mémoire, à vérifier) 5% d'homosexuels dans une population. Sur ces 5%, on a, au mieux, 10% qui veulent se marier, les autres n'en ayant rien à foutre (et pas besoin). Ce qui nous fait donc 0,05% de la population intéressée par cette question. Là dessus, un petit pourcentage peut se déplacer à Paris pour un salon (quelques %) et un petit % peut/veut le faire. Statistiquement, je pense que 500 personnes par an, ça doit être le bout du monde. Pour rappel, le salon du mariage (hétéro) de Paris, c'est 10.000 personnes par an. Voilà. Tout est dit. La clientèle des salons du mariage est déjà particulière. La plupart des gens qui se marient ne vont pas dans ces trucs, ils ont déjà une idée précise de ce qu'ils cherchent et n'ont aucun raison d'aller dans un endroit bondé avec des commerçants voulant leur refourguer n'importe quoi. Sauf que je pense que les homosexuels intéressés pour se marier et le faire avec toutes les conventions d'un beau mariage habitent pour la plupart déjà à Paris ou en grande ville et qu'ils ont les moyens de se déplacer à Paris...
Brock Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : Heu. En gros, on a (de mémoire, à vérifier) 5% d'homosexuels dans une population. Sur ces 5%, on a, au mieux, 10% qui veulent se marier, les autres n'en ayant rien à foutre (et pas besoin). Ce qui nous fait donc 0,05% de la population intéressée par cette question. Là dessus, un petit pourcentage peut se déplacer à Paris pour un salon (quelques %) et un petit % peut/veut le faire. Statistiquement, je pense que 500 personnes par an, ça doit être le bout du monde. Pour rappel, le salon du mariage (hétéro) de Paris, c'est 10.000 personnes par an. bon.Alors disons un stand homo au salon hetero
Noob Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:33, Gilles a dit : Le jour où un politicien aura ne serait-ce que la moindre idée de ce qu'est un business plan... Mais justement, là c'est des boites qui ont décidé d'y aller pour vendre des trucs pour les mariages homo, mairie de Paris n'a pas un service vente de bagues de mariés. La seule explication descente, c'est que les pouvoirs publiques se sont lancés dans une publicité débile en promettant des milliers de visiteurs aux exposants. Je me demande simplement qui peut être assez con pour s'y laisser prendre, ces boites connaissent à peu près leur domaine quand même. Elles ont l'expérience de ce genre de raout et auraient dû se douter de l'entourloupe. Par quelle magie l'état pouvait leur sortir disons 10000 visiteurs homos ?
adrct Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : . . Sur ces 5%, on a, au mieux, 10% qui veulent se marier. Ce qui nous fait donc 0,05% de la population intéressée par cette question.
neuneu2k Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:15, Chitah a dit : Et finalement, ces trucs fonctionnent? Heureusement, non, mais ça ne signifie pas qu'ils n'ont aucun effet. Le 23/06/2013 à 20:15, Chitah a dit : Pourquoi les socialistes seraient-ils plus compétents dans le remodelage de la société que dans le remodelage de l'économie qui pour ce dernier donne des résultats catastrophiques et pas du tout alignés avec ce qui'lls souhaitent? Il n'y a aucune raison que ça donne ce qu'ils souhaitent, comme dans l'économie, ça mene a un appauvrissement général, une course à la fausse richesse égalitaire, sans que le bonheur associé à la plus grande égalité ne fasse son apparition. Mais ce n'est pas parce que les socialistes ne seront jamais satisfaits des résultats de leurs expériences que les résultats en question sont positifs. Evidemment, comme dans le domaine économique, ça crée naturellement une résistance, il se trouve juste que l'intersection entre la résistance économique et la résistance morale est suffisament faible pour que les deux camps résistants s'insultent les uns les autres au lieu de se rendre compte que la cause de leurs malheurs est commune. On le vois tous les jours içi avec les rengaines anti-conservatrices et encore plus de l'autre coté avec la lutte contre l'horrible libéralisme individualiste, atomiste et globaliste bla bla bla. Et c'est certainement probable qu'on ne l'observe plus de l'autre coté que parce que le mouvement est à la fois plus grand et moins intellectuel.
Malky Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:01, h16 a dit : Heu. En gros, on a (de mémoire, à vérifier) 5% d'homosexuels dans une population. Sur ces 5%, on a, au mieux, 10% qui veulent se marier, les autres n'en ayant rien à foutre (et pas besoin). Ce qui nous fait donc 0,05% de la population intéressée par cette question. Là dessus, un petit pourcentage peut se déplacer à Paris pour un salon (quelques %) et un petit % peut/veut le faire. Statistiquement, je pense que 500 personnes par an, ça doit être le bout du monde. Pour rappel, le salon du mariage (hétéro) de Paris, c'est 10.000 personnes par an. Stats 2010 : ~250 000 mariages, ~200 000 pacs, 9143 pacs homos soit ~4,5% du total de pacs et ~2% du total des unions civiles. C'est assez cohérent avec une fréquentation du salon du mariage homo comparable à celle de la fête de la musique de Moëlan-sur-mer. Et le 5% d'homos dans la population c'est une bonne estimation hors période de camps de vacances soviétiques/nazis (- de 5%) ou de soldes (+ de 5%).
Malky Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 20:49, noob a dit : La seule explication descente, [...] C'est beau, c'est même presque pouëtique
Noob Posté 23 juin 2013 Signaler Posté 23 juin 2013 Le 23/06/2013 à 21:19, Malky a dit : C'est beau, c'est même presque pouëtique merci
free jazz Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Les socialistes repoussent les limites de la connerie humaine. Citation Des députés de gauche mettent en parallèle l’état de santé de Mandela et le score élevé du FN à Villeneuve-sur-Lot Par Sebastien Tronche #WTF – Le parallèle est pour le moins capillotracté. Mais plusieurs élus, et notamment des députés, de gauche ont établi un lien entre l’état de santé, critique, de Nelson Mandela, et le score élevé du Front national au second tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Ainsi, le député PS, qui était le rapporteur de la loi sur le mariage homosexuel, Erwann Binet : http://lelab.europe1.fr/t/des-deputes-de-gauche-mettent-en-parallele-l-etat-de-sante-de-mandela-et-le-score-eleve-du-fn-a-villeneuve-sur-lot-9774
Invité Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Le 24/06/2013 à 10:16, free jazz a dit : Les socialistes repoussent les limites de la connerie humaine. http://lelab.europe1.fr/t/des-deputes-de-gauche-mettent-en-parallele-l-etat-de-sante-de-mandela-et-le-score-eleve-du-fn-a-villeneuve-sur-lot-9774 @erwann : http://www.youtube.com/watch?v=27tbHlDKiko
Nirvana Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Signalement de tweets illicites : SOS Homophobie prioritaire depuis mars http://www.pcinpact.com/news/80753-signalement-tweets-illicites-sos-homophobie-prioritaire-depuis-mars.htm
Miss Liberty Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pourquoi-sylvie-andrieux-restera-deputee-malgre-sa-condamnation_1250863.html Il y a pas à dire, c'est pratique d'être député en France. Un petit article?
DiabloSwing Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Un autre article témoin du wtf liberticide permanent...http://pro.clubic.com/technologie-et-politique/actualite-567616-csa-magasins-applications.html
Invité Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Qu'en penser ? http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/06/19/petite-entreprise-connait-crise-comment-font-ils-243457
Nirvana Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Le 24/06/2013 à 17:26, John Hoxton a dit : Qu'en penser ? http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/06/19/petite-entreprise-connait-crise-comment-font-ils-243457 Tu peux recopier l'article ou poster une capture d'écran, histoire que je ne donne pas de clics à Rue89 ?
Invité Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Des entrepreneurs heureux, ça existe : on a même dîné avec eux A les écouter, entre deux bières, créer son entreprise en France n’a pas été si difficile, et la crise ne les a pas empêchés de multiplier les clients. Même si, parfois, tard dans la nuit, ils se demandent pourquoi ils ont sauté le pas. Les quatre entrepreneurs qui dînaient ensemble mardi viennent de Midi-Pyrénées, pour rencontrer au salon du Bourget de nouveaux clients, et entretenir ceux qu’ils ont déjà. Tous évoluent dans le secteur des hautes technologies au service de l’aéronautique. Tous, enfin, sont accompagnés par le réseau des pépinières d’entreprises Rezopep, financé par la région. Les mines sont fatiguées, mais les voix ne sont pas inquiètes. Ils ont chacun pas mal de questions à poser pour comprendre ce qui a marché chez leurs camarades de tablée. Nous avons prêté l’oreille à : Fabien Gaiddon, 34 ans, qui a créé une entreprise de traitement d’images aériennes. Il vend les licences de ses logiciels pour la simulation aéronautique, ou encore la fourniture de données GPS ; David Delannoy, fondateur de MPQ Electronique, qui fabrique et contrôledes appareils de mesure (« de tout ce qui se mesure : le vent, la lumière, l’électricité ») ; Sylvain Peyruqueou, créateur d’Upetec, qui met au point des « logiciels adaptatifs », destinés à résoudre des problèmes difficiles (quand l’algorithme n’est pas connu, ou quand la solution du problème évolue au cours du temps par exemple) ; Arnaud Setien, 39 ans, qui dirige SkyConseil, société de prestation de service technique dans l’aéronautique et l’aérospatial. Chacun est venu à Paris avec quelques membres de son équipe. Ils n’ont pas de recettes, mais des tas d’expériences à partager. Se lancer au bon moment, en terrain connu DUR DE CRÉER SA BOÎTE EN FRANCE ? La moitié des jeunes entreprisesne vivent pas cinq ans, selon l’Insee. Dans les pépinières du Grand Toulouse, les trois quarts des entreprises suivies atteignent cet âge, selon leurs chiffres. Pour Magalie Laguna, d’Upetec , « on est très accompagné en France, il y a beaucoup d’aides, surtout quand on est une “Jeune entreprise innovante”. Mais c’est mal fléché. L’ingénieur qui crée sa boîte n’a pas l’idée d’aller voir la région ou autre, il ne pense qu’à son projet. Il ne sait pas même qu’il y a ces possibilités. » Un peu au chaud dans sa chemise, Fabien Gaiddon lance les premières interrogations : « T’as quitté ta boîte toi aussi ? » En face, David Delannoy acquiesce, un sourire en coin. Ce Lensois, exilé un temps à Toulouse, a décidé de créer son entreprise le jour où il a eu l’impression qu’il n’y avait « plus d’évolution possible » chez son employeur, alors qu’il avait « des idées plein la tête ». A l’aise dans son secteur, les appareils de mesure, il a lancé un concurrent à son ancienne entreprise. Comme il avait besoin d’espace et que les loyers restaient élevés à Toulouse, David a fait le choix de s’installer en Ariège, à Verniolle, un village de 2 300 habitants. Les aides à l’installation ont achevé de le convaincre. Fabien, lui, a créé Gaiddon Software voilà trois ans, après avoir débuté dans une start up. Ironie du sort : il travaille aujourd’hui avec l’entreprise qui a racheté son ancienne boîte. Ne pas avoir peur de passer pour un beatnikFabien avait une idée bien à lui du financement : il ne voulait pas emprunter d’argent aux banques. Du coup, il a dû faire aussi de « l’alimentaire » : intervenir dans des entreprises, en prestation de service. Avec le recul, il analyse : « Le conseiller d’Oséo [la banque publique des PME, ndlr] m’avait déconseillé de le faire, estimant que j’allais perdre du temps et de l’énergie. En réalité, ça m’a permis de rencontrer de futurs clients, et d’avoir une entreprise autofinancée. » Upetec a fait le même choix : « 0% d’endettement en huit ans », se félicite Magalie Laguna, responsable développement de cette entreprise toulousaine de huit salariés qui conçoit des « logiciels adaptatifs ». L’entreprise a également fait le choix de la Scop. « Vous êtes en Scop ? », interroge Fabien, subitement surpris. « Et vous le vivez bien ? » Magalie sourit : « En 2010, on passait pour les beatniks de service, mais aujourd’hui on est respectés. Il y a tout un encadrement pour les Scop, ça impose une bonne rigueur. – Tu n’as pas eu de mauvaises surprises, des salariés qui se désinvestissent au fur et à mesure, qui s’en foutent d’avoir une voix ? – Non. Un salarié a une voix au moment où tu valides les comptes ou pour la strat’ de fin d’année. Mais ce n’est pas une hiérarchie à plat. Chacun a son métier. Et il y a un gérant, qui tranche à la fin. Simplement, chacun est plus impliqué, c’est la boîte de chacun. D’ailleurs, il y a des ingénieurs qui postulent parce que nous sommes une Scop. Je te parle de gars d’Airbus ou d’Astrium... » A ces noms, les convives opinent du chef dans un silence admiratif. Travailler pour 2020Airbus, ce sont les avions. Astrium, les fusées. Et les invités de ce soir sont des passionnés, dégoûtés de devoir rentrer à Toulouse avant d’avoir vu l’A350, le dernier né d’Airbus, voler au dessus du Bourget en fin de semaine. Ont-ils fait le bon choix ? L’aéronautique se porte bien ? C’est un peu plus compliqué que ça, répondent Sylvain Peyruqueou, d’Upetec, et Arnaud Setien, de SkyConseil : « Tout dépend à quel stade des projets vous intervenez. En fabrication, ils ont plein de boulot en ce moment. Mais en R&D [recherche et développement, ndlr], c’est avant que nous avons travaillé. Aujourd’hui, il n’y a pas de nouvel avion en route. » Alors Arnaud, comme Sylvain, « travaille pour 2020 », sur les « avions composites », qui vont nécessiter de nouvelles technologies. Et s’émanciper d’Airbus, le gros client qui peut vite devenir le seul ? Certains visent les sous-traitants du mastodonte. Upetec s’investit aussi dans les jeux vidéos et les biotechnologies. Y aller au culot même si on parle mal anglaisAu salon du Bourget, Elodie Peyron, gérante de MPQ Electronique, a été prendre des contacts au pavillon marocain. La jeune femme, qui vit avec David Delannoy dans le village de Verniolle, raconte, comme si elle faisait ça tous les jours : « La semaine prochaine, nous signons, pour une implantation au Maroc. Nous avons fait une étude de marché : des entreprises françaises implantées là-bas ont du mal à trouver les produits que nous fabriquons, nous allons donc nous rapprocher. » Elle s’est renseignée auprès de ces sociétés pour connaître les habitudes de négociation au Maroc. Et croise les doigts pour que ça marche. « Je préfère me planter mais prendre la décision moi-même, que de dépendre de la décision d’un employeur », a prévenu David, le gérant, en début de repas. Fabien, lui, a rencontré sur le salon « des Indiens, des Russes, et des Flamands ». Rien n’est signé, mais il trouverait ça classe de bosser avec la Défense russe. Ce qui l’inquiète, en revanche, c’est de devoir parler anglais, jeudi, avec les Américains. Il ne se sent pas très au point. « Il faut connaître ses limites », l’encourage en rigolant un commercial de MPQ Electronique : « Moi, par exemple, je ne parle que deux langues : français, et ariégeois. »
poney Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Ah, il existe des entrepreneurs heureux, oui, ouf, heureusement pour la France.
stryker Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Le 24/06/2013 à 17:36, poney a dit : Ah, il existe des entrepreneurs heureux, oui, ouf, heureusement pour la France. Et apparemment, Rue 89 en a fait un recensement exhaustif: ils sont quatre.
Cthulhu Posté 24 juin 2013 Signaler Posté 24 juin 2013 Si j'ai bien compris, ils bossent tous dans l'aviation (sous-traitants d'Airbus peut-être ?).
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