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Sarko veut réserver 1/3 des profits aux salariés


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Posté

Je pense que les employés seraient bien plus motivés s'ils étaient payés sur le bénéfice, avec un fixe minimum.

Question : en cas de perte, les salariés devront-ils payer un tiers de la dette ?

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  vincponcet a dit :
L'actionnaire peut se satisfaire d'un cours d'action qui monte.

Si la société ne dégage pas la rentabilité exigée, le cours de bourse ne peut pas monter (sur le papier)

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  Gadrel a dit :
Je pense que les employés seraient bien plus motivés s'ils étaient payés sur le bénéfice, avec un fixe minimum.

En fait, la plupart des théories de la motivation montrent que non. Parce que chaque salarié se rend bien compte qu'il n'a individuellement aucune maitrise directe du résultat de l'entreprise. Les éléments de rémunération qui stimulent véritablement sont les primes individuelles… et encore faut-il que leur mode de calcul ne soit pas trop tordu.

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  Largo Winch a dit :
En fait, la plupart des théories de la motivation montrent que non. Parce que chaque salarié se rend bien compte qu'il n'a individuellement aucune maitrise directe du résultat de l'entreprise. Les éléments de rémunération qui stimulent véritablement sont les primes individuelles… et encore faut-il que leur mode de calcul ne soit pas trop tordu.

Toutafé, une prime collective (dès qu'il s'agit d'avoir une prime basée sur les résultats de plus que quelques dizaines de personnes par exemple) est vue comme la cerise sur le gâteau, un cadeau du ciel, pas comme une récompense juste due à des efforts individuels de performance.

Invité Arn0
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  Largo Winch a dit :
Parce que chaque salarié se rend bien compte qu'il n'a individuellement aucune maitrise directe du résultat de l'entreprise.
C'est moins vrai dans les petites et moyennes entreprises.
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  Arn0 a dit :
C'est moins vrai dans les petites et moyennes entreprises.

Une chose est sûre, un salarié ne participe jamais au bénéfice mais peut-être responsable des pertes.

En effet, un salarié peut -au mieux- faire ce qu'on lui demande de faire et pour cela il perçoit un salaire. Par contre il peut facilement saboter le travail.

Le bénéfice n'existe que par la stratégie de l'entrepreneur pour dégotter des clients, innover, réduire les coûts, fixer les prix de ventes etc.

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  Rocou a dit :
Le bénéfice n'existe que par la stratégie de l'entrepreneur pour dégotter des clients, innover, réduire les coûts, fixer les prix de ventes etc.

J'imagine que tu parles pour ton cas particulier d'une petite structure. Dans beaucoup d'entreprises ce sont des taches qui sont confiées à des salariés.

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  WALDGANGER a dit :
Dans beaucoup d'entreprises ce sont des taches qui sont confiées à des salariés.

Voilà. ça confirme mes propos.

Posté
  Largo Winch a dit :
En fait, la plupart des théories de la motivation montrent que non. Parce que chaque salarié se rend bien compte qu'il n'a individuellement aucune maitrise directe du résultat de l'entreprise. Les éléments de rémunération qui stimulent véritablement sont les primes individuelles… et encore faut-il que leur mode de calcul ne soit pas trop tordu.

J'ajouterais une prime doit être petite (type 10%).

Trop élevée elle rend précaire la situation financière du salarié, et accroit trop le niveau de stress.

Après tout, s'ils ont souhaités être salariés, c'est bien souvent pour que d'autres, rémunérés pour cela, effectuent les taches les plus stressantes. Dans le cas contraire ils se seraient mis à leur compte.

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  Rocou a dit :
Voilà. ça confirme mes propos.

Selon les formes d'organisations, des employés sont plus ou moins libres/responsables, et généralement, la forme de leur salaire en est fonction. Plus tu es haut, plus tu as de part variable fonction des résultats de ton entité.

Posté
  vincponcet a dit :
Selon les formes d'organisations, des employés sont plus ou moins libres/responsables, et généralement, la forme de leur salaire en est fonction. Plus tu es haut, plus tu as de part variable fonction des résultats de ton entité.

Exactement.

  • 3 years later...
Invité rogermila
Posté
  p.a a dit :
Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi souhaiter qu'"un tiers" des profits des entreprises soit réservé aux salariés, les mêmes proportions allant aux actionnaires d'une part et à l'investissement d'autre part, assurant qu'il ne "se désintéresse" pas du thème du pouvoir d'achat.
  Citation
Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint de la CFTC a réagi à l'annonce, par le ministre du Budget François Baroin, d'un projet gouvernemental de mécanisme incitant les entreprises à lier le versement de dividendes à celui d'une prime exceptionnelle pour leurs salariés, d'un montant d'"au moins 1.000 euros".

La CFTC s'est félicité ce mercredi 13/04/2011 que le gouvernement veuille lier le versement de dividendes à celui d'une prime pour les salariés dans les entreprises mais a déploré que cela ne concerne pas les salariés des entreprises sans actionnaires.

Par ailleurs, la CFTC "a une grande inquiétude" pour "les salariés des très petites, petites et moyennes entreprises": "comment cela va-il se passer là où il n'y a pas de dividendes distribués ?", s'est-il demandé.

"C'est la vraie question qui touche des milliers de salariés qui ne participent jamais à la redistribution des bénéfices dans leur entreprise", a-t-il souligné, en rappelant que la CFTC était favorable, en cas de bénéfices, à la règle des trois tiers proposée par le général de Gaulle, un tiers pour les actionnaires, un autre pour les salariés et le troisième pour les investissements.

"C'est un bon principe qu'on devrait rendre obligatoire", a-t-il dit, tout en reconnaissant qu'il pourrait y avoir ensuite "des exceptions", par exemple pour les entreprises nouvellement créées ayant besoin d'investir, ou "dans certains secteurs très particuliers".

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/1…se-felicite.php

Posté

Et voilà. Une 'tite pièce dans le bastringue et c'est reparti comme en 2007.

Posté

Je me trompe ou si Sarko fait ça, c'est comme s'il divisait la valeur des actions par trois ?

Les bénéfices appartiennent aux propriétaires de l'entreprise, c'est à dire aux actionnaires, par définition.

S'il prive les actionnaires des 2/3 des bénéfices, je le redis: c'est comme si il divisait la valeur de l'entreprise par trois, ou plutôt qu'il vole les actionnaires des 2/3 de leur propriété.

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  h16 a dit :
Et voilà. Une 'tite pièce dans le bastringue et c'est reparti comme en 2007.

Comme chaque année pré-électorale. La prochaine étape : la "cagnotte" fiscale.

Posté

Ils sont vraiment débiles : d'un côté, faut inciter les entreprises à investir leurs bénéfices, de l'autre faut les distribuer.

Les entreprises qui décident d'investir l'intégralité de leurs bénéfices pour se développer, comment font-elles avec le crédit qui se tarit ?

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  Théo31 a dit :
Ils sont vraiment débiles : d'un côté, faut inciter les entreprises à investir leurs bénéfices, de l'autre faut les distribuer.

Si c'était que ça, mon p'tit Théo…. le plus absurde, le plus débile, le plus honteux, c'est que ce qu'il propose existe déjà dans le cadre d'un nombre incalculable de dispositifs législatifs divers, qu'ils soient obligatoires, incitatifs, etc.

Dont la participation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Participation…eprise_(France)

  Citation
L'ordonnance prévoyant la participation financière des salariés aux bénéfices de leur entreprise a été prise en 1959. Ce dispositif est alors facultatif ; il est soumis à la conclusion d'un accord de branche ou d'entreprise.

Ce mode de rémunération est devenu obligatoire dans les entreprises de plus de 100 salariés en 19673,4. La participation est exonérée d'impôt et de cotisations sociales et son mode de calcul est fixé. Ces ordonnances subiront très peu de modifications par la suite.

En 1973, une loi est votée, reprenant les ordonnances de 1959 et 1967 et précisant les champs des entreprises concernées et les conditions de conclusion d'un accord de participation5. En 1986, une ordonnance prévoira de nouvelles exonérations fiscales sur la participation, notamment en matière d'impôt sur les sociétés, le report des déficits antérieurs ainsi que la prise en compte du personnel temporaire pour la détermination des seuils6.

En 1990, une nouvelle loi fixe le seuil d'effectif pour le versement de la participation à 50 salariés7. En 1994, une loi modifiera légèrement le dispositif de participation pour intégrer l'ancienneté dans les critères de répartition de la réserve de participation et intègrera la participation dans le code du travail8.

1959, soit à peine la Vème République sociale et solidaire décrétée…

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Le truc qu'il faudrait qu'ils comprennent, c'est qu'une action c'est justement grosso modo rien d'autre qu'une part des bénéfices de l'entreprise (si on néglige le droit de vote à l'assemblée).

Donc dire qu'un tiers des bénéfices doit être donné aux salariés, ça revient à dire qu'un tiers des actions doit être donné aux salariés.

C'est à dire qu'au lieu de dire qu'ils veulent une part des bénéfices, les salariés devraient plutôt dire qu'ils veulent des actions gratuites. Enfin, c'est même pas eux qui les réclament, c'est Sarko qui veut les leur donner en les volant d'abord aux actionnaires "légitimes".

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  Nicolas Azor a dit :
Le truc qu'il faudrait qu'ils comprennent, c'est qu'une action c'est justement grosso modo rien d'autre qu'une part des bénéfices de l'entreprise (si on néglige le droit de vote à l'assemblée).

Donc dire qu'un tiers des bénéfices doit être donné aux salariés, ça revient à dire qu'un tiers des actions doit être donné aux salariés.

C'est à dire qu'au lieu de dire qu'ils veulent une part des bénéfices, les salariés devraient plutôt dire qu'ils veulent des actions gratuites. Enfin, c'est même pas eux qui les réclament, c'est Sarko qui veut les leur donner en les volant d'abord aux actionnaires "légitimes".

Sachant qu'une part des bénéfices doit servir de réserve pour de futurs investissements, si elles n'ont pas de réserves parce que celles-ci sont distribuées de manière autoritaire parmi les salariés, c'est exposer les entreprises à prendre davantage de risques financiers par ailleurs pour réussir à lever des fonds (montages financiers, endettement etc..). Et après si elles krashent on dira encore que le capitalisme est irresponsable et qu'il faut plus de régulation.

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Sarkozy néglige le poids électoral des chefs d'entreprises, comme l'avait fait Giscard en son temps.

Giscard avait ruiné beaucoup d'artisans et poussé énormément de TPE et PME à la faillite en les écrasant de nouvelles taxes et beaucoup avaient voté Mitterrand pour foutre le Grand Con dehors.

Sarkozy va suivre le même chemin et entrainer dans sa chute nombre de députés UMP.

1 650 000 patrons d'entreprises ce n'est pas rien.

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  Rocou a dit :
beaucoup avaient voté Mitterrand pour foutre le Grand Con dehors

C'est jouissif de balancer ça aux mecs du PS.

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  Rocou a dit :
1 650 000 patrons d'entreprises ce n'est pas rien.

sauf qu'une partie de ces patrons est anti-libérale et vit dans la connivence (notamment s'ils sont dans le marché de l'écolo), et que de toute façon ils ne font pas le poids face aux fonctionnaires et agents du public qui de mémoire sont au moins 5 fois plus. En France, une élection se gagne en flattant le secteur communiste: plus nombreux et ont encore un intérêt à voter. Et nos politiques, qui sont issus de ce secteur au moins culturellement, savent quoi lui dire, ils ont tout un répertoire de conneries bien rodées en la matière, alors que s'il s'agit de parler sérieusement économie ou réforme de l'Etat…………

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  Yul a dit :
sauf qu'une partie de ces patrons est anti-libérale et vit dans la connivence (notamment s'ils sont dans le marché de l'écolo),

Du peu que j'ai vu il n'y a pas plus suceur, mauvais payeur et chialeur que les "patrons" de PME de TP.

Invité jabial
Posté
  Yul a dit :
sauf qu'une partie de ces patrons est anti-libérale et vit dans la connivence (notamment s'ils sont dans le marché de l'écolo), et que de toute façon ils ne font pas le poids face aux fonctionnaires et agents du public qui de mémoire sont au moins 5 fois plus. En France, une élection se gagne en flattant le secteur communiste: plus nombreux et ont encore un intérêt à voter. Et nos politiques, qui sont issus de ce secteur au moins culturellement, savent quoi lui dire, ils ont tout un répertoire de conneries bien rodées en la matière, alors que s'il s'agit de parler sérieusement économie ou réforme de l'Etat…………

Le secteur communiste vote PS de toute façon. Ça n'a strictement intérêt pour un homme catalogué à droite de faire des cadeaux à des gens qui ne voteront jamais pour lui. Mais bon, depuis la victoire triomphale de la présidentielle, les conseillers divers et variés ont fait des ravages. Il aurait mieux fait de ne jamais faire son virage "président de tous les français" de l'entre-deux tours. Il serait certes haï par les gauchistes, mais la droite voterait pour lui. Là, j'ai interrogé brièvement la plupart des gens de droite que je connais, et ça se divise en deux camps : ceux qui vont voter Le Pen et ceux qui vont à l'abstention ou au blanc.

Dans tous les cas, ils auraient voté les yeux fermés pour le Nicolas Sarkozy d'avant. D'ailleurs ils l'ont fait.

Le problème quand on est à ce niveau de pouvoir, c'est qu'il y a tellement de gens qui cherchent à obtenir quelque chose de soi qu'on ne sait plus qui écouter.

Posté
  Yul a dit :
sauf qu'une partie de ces patrons est anti-libérale et vit dans la connivence (notamment s'ils sont dans le marché de l'écolo), et que de toute façon ils ne font pas le poids face aux fonctionnaires et agents du public qui de mémoire sont au moins 5 fois plus.

Oui mais je voulais souligner qu'une grande partie de ces patrons votent à droite et que, comme sous Giscard, leur nombre peut facilement faire basculer une élection.

Je ne comprends pas ce basculement à gauche de la part de Sarkozy: aucun socialiste ne votera pour lui.

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  artemis a dit :
Du peu que j'ai vu il n'y a pas plus suceur, mauvais payeur et chialeur que les "patrons" de PME de TP.

:doigt: Pas faux. Et je suis ben placé pour constater la même chose.

Mais ce n'est pas le sujet.

Il y a beaucoup de corporatisme et en outre la concurrence s'exprime avec toutes les armes à disposition. La Loi en est une.

J'apportais mon témoignage sur la grogne du patronat TPE/PME. Zarkozy est détesté, DSK a la côte.

Je connais quelques patrons libéraux, comme moi, ils n'ont pas l'intention de voter (sauf candidat libéral :icon_up: )

Sinon, rien à voir mais pourquoi des guillemets à "patrons"?

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