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vos têtes de turc du moment


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Gadrel, qui sont tes réalisateurs/scénaristes préférés ?

(Et puisqu'ils sortent un film, que penses-tu des frères Coen ?)

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Des grands moments? Ce sont tout simplement des chefs d'oeuvre absolus adulés par tous ceux s'y connaissant un peu en matière de cinema (réalisateurs, critiques, producteurs etc.).

Voilà le genre d'argument qui me ferait PRESQUE soutenir Gadrel.

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Voilà le genre d'argument qui me ferait PRESQUE soutenir Gadrel.

Ce n'était pas un argument mais une constatation.

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Il a ma sympathie: il ne se tape pas une vieille.

Alan Greenspan non plus (enfin, comparé à lui). (Simon Ovronnaz m'en est témoin. :icon_up: )

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Oui, j'ai été aussi surpris que Gadrel dise du mal des Cahiers du Cinéma, alors qu'il est très fan de Godard.

Je ne suis pas fan de Godard, mais je reconnais son importance dans le processus d'évolution esthétique du cinéma. Par ailleurs, j'apprécie plusieurs de ses films (Masculin féminin, Alphaville, Le mépris, À bout de souffle) pour des raisons essentiellement intellectuelles, mais ce ne sont pas des réussites pour autant.

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Manifestement tu sais pas de quoi tu parles… Je me demande si t'as déja vu un film de Hitchcock, que ce soit au niveau de l'intrigue ou des scénarii où il était excellent, sans oublier l'image et les prouesses visuelles (regarde Vertigo, tu m'en diras des nouvelles). Quant à Scorsese, t'es décidemment à coté de la plaque, t'oublies des films comme Taxi Driver, Goodfellas ou Casino qui sont des grands moments de cinéma (je suis un fanatique de Robert De Niro et c'est Scorsese qui a su le mettre en scène à la perfection). Alors je veux bien être ouvert aux critiques mais là entendre des conneries pareilles faut pas pousser.

Taxi Driver est un film long, plat, ennuyeux et grandiloquent. Goodfellas est un sous Mario Puzo. Casino ne vaut que par le déchaînement de violence qu'il exhibe. Regarde n'importe quel plan de n'importe quel film d'Orson Welles et reviens ensuite me parler du "génie" (:icon_up:) et des "prouesses visuelles" (:doigt:) d'Hitchcock. Je pense que tu souffres du problème très contemporain du "je l'aime donc c'est génial". On peut aimer certaines choses sans pour autant se mentir sur leurs qualités intrinsèques. Par exemple, j'aime beaucoup les livres d'Alphonse Boudard ou la série des Sherlock Holmes, mais je n'imagine pas pour autant que ça vaut Dostoïevski.

À propos de Warhol, un livre que j'avais trouvé très intéressant :

Et à propos du cinéma, un livre tout aussi intéressant :

Gadrel raconte n'importe quoi mais Fincher est un trés bon selon moi, Fight Club est un chef d'oeuvre.

Fincher n'est pas un "très bon", c'est un type correct comme il y en a eu des centaines. À part Fight Club et Alien 3, deux films avec une excellente histoire, il n'a pas fait grand-chose de vraiment bon. The Game était amusant, délassant, à l'instar de Seven, mais souffre de nombreux problèmes.

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Je rappelle qu'il s'agit seulement de préférences littéraires, picturales et cinématographiques, pas de ton ipséité.

Ne figure même pas dans mon Petit Larousse 2006. Il faut que j'achète une version plus récente ? :icon_up:

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En cherchant des infos pour écrire un truc drôle sur ce forum, je suis tombé sur cet article de ouf :

http://mccabinet.wordpress.com/2006/06/04/…es-neoliberaux/

Hilarant. Merci pour ce grand moment de rigolade, Chitah!

Les sketches des Inconnus retracés pompeusement afin de dénoncer "une rhétorique violemment anti-interventionniste qui les rapproche du libéralisme", voilà qui est particulièrement réjouissant.

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Un commentaire ad hominem,ce n'est pas vraiment une critique je crois. Je peux comprendre que les humains normaux (pas moi bien sûr) soient agacés par une telle pauvreté dans l'analyse, que dis-je, d'une telle absence de caractère analytique de la critique, et qu'ils prennent cela comme de l'insulte gratuite.
Une grenouille vit un Boeuf.

Qui lui sembla de belle taille.

Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,

Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,

Pour égaler l'animal en grosseur,

Disant : "Regardez bien, ma soeur ;

Est-ce assez ? Dites-moi ; n'y suis-je point encore ?

Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. M'y voilà ?

- Vous n'en approchez point." La chétive pécore

S'enfla si bien qu'elle creva.

Gadrel est peut-être péremptoire (et en l'occurrence il se trompe tant au sujet d'Hitchcock qu'au sujet de Scorcese) mais au moins il a les moyens intellectuels de son arrogance, ce qui le rend amusant à lire, lui.

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Gadrel est peut-être péremptoire (et en l'occurrence il se trompe tant au sujet d'Hitchcock qu'au sujet de Scorcese) mais au moins il a les moyens intellectuels de son arrogance, ce qui le rend amusant à lire, lui.

A très petites doses, alors.

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Taxi Driver est un film long, plat, ennuyeux et grandiloquent. Goodfellas est un sous Mario Puzo. Casino ne vaut que par le déchaînement de violence qu'il exhibe. Regarde n'importe quel plan de n'importe quel film d'Orson Welles et reviens ensuite me parler du "génie" ( :icon_up: ) et des "prouesses visuelles" ( :doigt: ) d'Hitchcock.

Fincher n'est pas un "très bon", c'est un type correct comme il y en a eu des centaines. À part Fight Club et Alien 3, deux films avec une excellente histoire, il n'a pas fait grand-chose de vraiment bon. The Game était amusant, délassant, à l'instar de Seven, mais souffre de nombreux problèmes.

Taxi Driver est pour moi le meilleur de Scorsese, le personnage de Travis Bickle : sorte de punisher maladroit et schizophrène, c'est du jamais vu au cinéma, sans précédents. Puis, je comprends difficilement ton rapprochement entre Goodfellas et Mario Puzo, malgré le fait que Goodfellas et Le Parrain soient tous deux des films de mafia, l'ambiance et le rythme sont radicalement différents (ce qui n'empêche pas que je le Parrain est ma saga préférée). Enfin au sujet d'Orson Welles je suis complètement d'accord avec toi, mais la comparaison avec Hitchcock me semble ici encore une erreur, du moins sans intérêt, ce sont 2 types de cinéma qui n'ont rien à voir, faisant appel à un style et à un univers bien spécifique : difficile de faire le rapprochement entre Psycho et Citizen Kane (pour citer les 2 films emblèmatiques).

Posté
A très petites doses, alors.

Fais attention, si tu passes dans le club des gens que melodius n'aime pas, alors d'un seul coup d'un seul, ton style deviendra lourd et pompeux, tes réflexions inintéressantes et triviales. C'est aussi cela, le jugement à géométrie variable, une marque de fabrique de melodius qui, ces deux ou trois derniers jours, ne sait plus quoi écrire par manque d'inspiration sans doute et s'en prend donc à des gens, au hasard, avec une forte préférence pour moi, ce qui m'honore tout à fait par ailleurs.

Je t'en voudrai si tu me piquais ma place d'anti-chou.

PS : ce message est finalement fort à propos, vu qu'il exprime que je suis la tête de Turc de melodius en ce moment, ce qui peut changer très rapidement dans les jours, heures, minutes qui viennent.

EDIT : ah, apparemment un candidat pour mon remplacement http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=391490

Posté
Fincher n'est pas un "très bon", c'est un type correct comme il y en a eu des centaines. À part Fight Club et Alien 3, deux films avec une excellente histoire, il n'a pas fait grand-chose de vraiment bon. The Game était amusant, délassant, à l'instar de Seven, mais souffre de nombreux problèmes.

Fincher est à la base un réalisateur de clips il a une approche fantastique de l'image et des effets visuels (voir "Only" de NIN), en plus c'est pas simplement le premier des petits novices du moment, Fincher c'est une légende dans le monde des effets spéciaux et visuels : sur le Retour du Jedi, c'est lui. Et puis entre Fight Club et Alien 3 (j'ai même bien accroché pour Zodiac), c'est déja pas mal…

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Fincher est à la base un réalisateur de clips il a une approche fantastique de l'image et des effets visuels (voir "Only" de NIN), en plus c'est pas simplement le premier des petits novices du moment, Fincher c'est une légende dans le monde des effets spéciaux et visuels : sur le Retour du Jedi, c'est lui. Et puis entre Fight Club et Alien 3 (j'ai même bien accroché pour Zodiac), c'est déja pas mal…

Un type que j'aime bien, réalisateur de clips, c'est Chris Cunningham, j'ai un DVD de ses meilleurs clips, c'est vraiment top.

Posté
malgré le fait que Goodfellas et Le Parrain soient tous deux des films de mafia, l'ambiance et le rythme sont radicalement différents (ce qui n'empêche pas que je le Parrain est ma saga préférée).

Goodfellas est tape-à-l'oeil, mais nettement plus rythmé que le Parrain qui est d'un ennui mortel. Le seul intérêt de ce film est le parcours initiatique de Al Pacino, et de pouvoir imiter les mimiques de Brando pour déconner.

Mais je veux bien admettre que c'est le film le plus raffiné sur la mafia.

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Un type que j'aime bien, réalisateur de clips, c'est Chris Cunningham, j'ai un DVD de ses meilleurs clips, c'est vraiment top.

+1 !! Il est excellent, les clips qu'il a réalisé pour Aphex Twin sont plus que top, j'e m'en lasse jamais. Sinon niveau réalisation de clips celui qui est trés bon aussi c'est Michel Gondry (un français en plus pour une fois).

Goodfellas est tape-à-l'oeil, mais nettement plus rythmé que le Parrain qui est d'un ennui mortel. Le seul intérêt de ce film est le parcours initiatique de Al Pacino, et de pouvoir imiter les mimiques de Brando pour déconner.

Mais je veux bien admettre que c'est le film le plus raffiné sur la mafia.

C'est sur que ce sont des films longs, faut aimer rester des heures à contempler des jeux d'acteurs et l'évolution des personnages, et je sais bien que ça passionne pas tout le monde. Cependant, ça reste pour moi, avec Star Wars, la meilleure saga du cinéma.

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En cherchant des infos pour écrire un truc drôle sur ce forum, je suis tombé sur cet article de ouf :

http://mccabinet.wordpress.com/2006/06/04/…es-neoliberaux/

:icon_up: Excellent !

J'adore le ton snobe et le vocabulaire pédant employé pour se donner de la contenance et faire sérieux : "neutralité discursive", "récit filmique", "communication distractive", etc.

Il y a aussi des petites définitions entre parenthèses censées montrer la rigueur de l'analyse : "la question politique (c’est-à-dire le personnel politique ou la communication politique entendue au sens de transmission de significations interprétables politiquement selon une lecture partisane)" :mrgreen:

Quant à la fin de l'article, elle est extraordinaire avec ses hautes envolées analytiques totalement grotesques : "L’Ecole de Francfort voyait déjà dans la communication distractive – à laquelle le travail des Inconnus appartient indéniablement – qui paraît tout à fait apolitique, une incitation à se satisfaire du monde tel qu’il est, et donc à respecter l’ordre du monde et à clôturer l’imagination. (…) Il n’est pas faux de dire, avec les francfortois, que la production des Inconnus ne favorise pas l’action politique, et donc la réforme ou le renversement du système qu’ils décrivent comme corrompu, vermoulu et nocif. Ils produisent donc une certaine forme de consentement, par leur discours même, à ce que leur discours discrédite. On pourrait parler d’un « paradoxe performatif »." :doigt:

Le plus drôle dans ce billet est que l'auteur est convaincu de nous dévoiler par son analyse des choses implicites qu'on n'aurait pas vu. C'est vrai qu'il n'était pas évident de voir que les inconnus se moquaient de l'état dans leur sketch des "vampires qui rappent tout"…

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Le plus drôle dans ce billet est que l'auteur est convaincu de nous dévoiler par son analyse des choses implicites qu'on n'aurait pas vu. C'est vrai qu'il n'était pas évident de voir que les inconnus se moquaient de l'état dans leur sketch des "vampires qui rappent tout"…

Ca m'a donné l'impression de quelqu'un qui récitait ses gammes : il a pris un sujet, les Inconnus, et a appliqué les méthodes de critiques des canards comme le Diplo ou AlterEco.

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Par exemple, j'aime beaucoup les livres d'Alphonse Boudard ou la série des Sherlock Holmes, mais je n'imagine pas pour autant que ça vaut Dostoïevski.

Conan Doyle est un écrivain largement supérieur à Dostoïevski (le Scorsese de l'orthodoxie) par la profondeur de sa pensée : la philosophie de SH qui puise ses sources dans le bouddhisme tibétain est d'une haute volée. De plus, seconde et indéniable supériorité, une aventure de SH est d'ordinaire brève à lire (Conan Dolyle a écrit essentiellement des nouvelles) au contraire des interminables pensums dostoïevskiens : ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Enfin, argument déterminant, les intrigues policières de Dostoïevski sont vraiment faiblardes si on les compare aux meilleurs textes du Canon.

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Conan Doyle est un écrivain largement supérieur à Dostoïevski (le Scorsese de l'orthodoxie) par la profondeur de sa pensée : la philosophie de SH qui puise ses sources dans le bouddhisme tibétain est d'une haute volée.

SH est l'archétype du héros scientiste à la limite de la débilité congénitale (il revendique le fait de ne pas savoir que la terre tourne car cela n'a pas d'applications pratiques). C'est le roi du raisonnement abductif (rien qu'en regardant des rognures d'ongles il déduit que tu as mangé une tarte au saumon dans un lieu qui n'applique pas les nouvelles lois anti tabacs et que tu es fraichement divorcé). En caricaturant je dirais même qu'il annonce bien les totalitarismes dont ce XXème siècle fut si fécond.

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J'avoue que si je suis assez d'accord avec ton post, la dernière phrase me laisse pantois.

A très petites doses, alors.

La grande qualité de Gadrel est qu'il a des arguments à faire valoir et qu'au final il te force à réexaminer tes opinions au sujet de telle ou telle oeuvre d'art. Ca j'en veux même à de très grosses doses.

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J'avoue que si je suis assez d'accord avec ton post, la dernière phrase me laisse pantois.

Oui j'ai résumé en une ligne ce qui demanderait bien des pages. Le biais est double : la croyance dans la transparence du monde et donc qu'il est atteignable/gérable par la raison toute puissante (un peu plus que le constructivisme), d'autre part cette idée qu'on ne peut rien cacher à la police/l'état/le parti (une sorte de big brother sympa mais il est là pour notre bien hein, il chasse les méchants quoi).

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Goodfellas est tape-à-l'oeil, mais nettement plus rythmé que le Parrain qui est d'un ennui mortel. Le seul intérêt de ce film est le parcours initiatique de Al Pacino, et de pouvoir imiter les mimiques de Brando pour déconner.

Mais je veux bien admettre que c'est le film le plus raffiné sur la mafia.

Goodfellas est un film simple : on voit des tarés qui finissent par recevoir la récompense qu'ils méritent (exemple-type le personnage de Joe Pesci). Le Parrain est un film beaucoup plus subtil, surtout au plan moral. Je crains que la comparaison ne soit pas très fructueuse.

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