José Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Dans le cas de l'impôt tu as une partie qui impose la norme à l'autre, tandis que dans le cadre de l'assurance, les deux se l'imposent à elles même. Non, dans le cas des assurances, la norme est le Code civil qui stipule que les contrats tiennent de loi pour ceux qui y ont souscrit.
alex6 Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Maintenant si tu penses qu'on a besoin d'une régulation étatique parce qu'il existe des externalités "naturelles", tu as le droit de partir en courant chez les keynésiens. Bonjour le dualisme, aussi cale et humble en economie qu'en "histoire", monsieur nous gate. Par ailleurs, j'estime que certains rites sont parfaitement idiots. Qu'ils relèvent plus de la superstition que de la croyance. Après chacun fait ce qu'il veut. Tiens ca tombe bien, on se fout totalement de ton avis. Moi je trouve que la majorite des rites modernes (3heures de tele par jour, gaspillage d'energie et de temps en DomJuananerie etc…) sont idiots et je suis pret a parier que tu en pratiques la plupart bien plus souvent que tu ne vas a l'Eglise, comme quoi… Enfin le fait que l'Eglise catholique ait été la survivance de l'Empire romain est un tabou. Allez savoir pourquoi… Parceque c'est une imbecilite qui ne peut etre affirmee par quelqu'un s'interessant un minimum a l'histoire des religions. Revise ta chronologie des 500 premieres annees de christianisme et reviens discuter ensuite pour nous expliquer comment l'empire romain a survecu a travers l'Eglise durant ce temps, ca m'interesse… D'ailleurs tant qu'a refaire l'histoire a la truelle, tu peux aussi nous expliquer que l'Eglise est une survivance des cites grecques via St Thomas…
POE Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Encore faudrait-il les avoir lues et les avoir comprises. Le Christ est un guide, pas un tyran. Il nous éclaire sur le bien et le mal mais au final "tous les Hommes seront sauvés". C'est un guide qui montre le chemin. Tu es libre de suivre son chemin, mais son chemin n'est pas celui du libéralisme. "Au final", je n'en sais rien, mais ta certitude est surprenante. Propriété et liberté sont synonyme.La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres n'a de sens que si tu peux dire que la propriété des uns s'arrête où commence celle des autres. Sans propriété privée, pas de liberté possible. Tu raisonnes en tout ou rien, cela n'a pas de sens en pratique. La vie n'obéit pas à une logique binaire.
Ash Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 L'Histoire, ce sont des connaissances, pas des pierres. Au détour d'une conversation où l'on viendrait à conseiller quelqu'un "de parler avec son coeur", MMorateur serait de celui qui expliquerait que, non, un coeur ne peut pas parler.
MMorateur Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Non, dans le cas des assurances, la norme est le Code civil qui stipule que les contrats tiennent de loi pour ceux qui y ont souscrit. C'est un cas. Dans la théorie, tu peux intégrer la norme pacta sunt servanda au contrat.
Calembredaine Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 C'est un guide qui montre le chemin. Tu es libre de suivre son chemin, mais son chemin n'est pas celui du libéralisme. Non, c'est comme comparer un orgasme avec le libéralisme. ça n'a rien à voir (quoique…) mais cela n'a rien d'incompatible. "Au final", je n'en sais rien, mais ta certitude est surprenante. C'est issu des Evangiles Par ce message, le Christ nous dit que nous avons le choix entre le bien et le mal. Indépendamment de toute Foi ou toute croyance, ce libre arbitre est une notion révolutionnaire qui ne me semble présente que dans le christianisme (le catholicisme plutôt). Pas de coercition, le choix, la liberté, cela ne te rappelle rien? Mais de toutes les façons, la religion est affaire privée et en ce sens, elle ne peut-être que compatible avec le libéralisme. Tu raisonnes en tout ou rien, cela n'a pas de sens en pratique. La vie n'obéit pas à une logique binaire. On est libre ou on ne l'est pas, il n'y a pas de demi-mesure. Être "un peu" libre n'a pas de sens. Après libre à toi de déléguer ta liberté à un Etat mais évite d'imposer cela à autrui.
Rincevent Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 […] Indépendamment de toute Foi ou toute croyance, ce libre arbitre est une notion révolutionnaire qui ne me semble présente que dans le christianisme (le catholicisme plutôt). Pas de coercition, le choix, la liberté, cela ne te rappelle rien? […] Je ne pense pas. Edit : même si ce n'est pas toujours explicite, on peut remarquer qu'il ne peut y avoir de responsabilité ou de jugement sans liberté.
Calembredaine Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Je ne pense pas. Ha ok. Me voilà à la place de Poe, à manier le préjugé
POE Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Si ce que tu dis te parait évident, il est inutile de discuter davantage. Une précision, je n'ai pas dit qu'il y a incompatibilité, j'ai dit qu'il y a divergence entre libéralisme et christianisme, les deux n'ont pas les mêmes vues, ni les mêmes fins.
Roniberal Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Aux municipales, la liste sur laquelle j'étais a fait 50,8 %. Je n'ai pas l'intention de me faire rembourser ce que j'ai donné. Ah? J'avais cru comprendre que tu avais fait 2.49% (ce qui est un score plus qu'honorable, je le reconnais et t'en félicite) mais bon…
Fredo Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Théoriquement, c'est tout à fait possible ! Il en faudrait approximativement un nombre infini. Mais les sciences essayent depuis toujours de former cette matrice. Je crois que d'un point de vue épistémologique c'est un peu exagéré.
Fredo Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Quelques exemples de ces règles ? Sinon, pour mémoire, les règles juridiques du Moyen-Âge européen découlent doublement du droit romain et des lois germaniques, le Droit canon n'ayant, fort logiquement, qu'un impact direct limité sur la population. Sans parler de nombre de chartes de coutume et de rites annuels qui s'apparentaient à une forme de "contrat" entre un Seigneur et les habitants de son fief. Avec des sortes de droits et devoirs mutuels. Dans le cas de l'impôt tu as une partie qui impose la norme à l'autre, tandis que dans le cadre de l'assurance, les deux se l'imposent à elles même. Et qui te dit que dans certains fiefs ce n'était pas ainsi à certaines époques du moyen-âge ? Tu serais surpris de découvrir combien les gens étaient plus libres qu'on ne le croit / qu'à des époques ultérieures.
Harald Posté 14 mars 2008 Signaler Posté 14 mars 2008 Et qui te dit que dans certains fiefs ce n'était pas ainsi à certaines époques du moyen-âge ? Tu serais surpris de découvrir combien les gens étaient plus libres qu'on ne le croit / qu'à des époques ultérieures. Que ce soit durant l'antiquité ou le moyen-âge les individus jouissaient d'une liberté sans commune mesure avec celle d'aujourd'hui, c'est une évidence.
Invité Arn0 Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Que ce soit durant l'antiquité ou le moyen-âge les individus jouissaient d'une liberté sans commune mesure avec celle d'aujourd'hui, c'est une évidence. Ouais… enfin on va pas refaire le débat sur l'esclavage et sur les comparaisons anachroniques de taux d'imposition.
Wallace Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Que ce soit durant l'antiquité ou le moyen-âge les individus jouissaient d'une liberté sans commune mesure avec celle d'aujourd'hui, c'est une évidence. Bien sur, c'est une évidence. La plupart des récits antiques sur l'esclavage, mais aussi la structure sociétale de la France du Moyen Age, laissent paraître un degré ô combien étonnant de liberté, eu égard à ce que l'on connait nous, dans nos sociétés contemporaines.
José Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 …la structure sociétale de la France du Moyen Age… Étudie-la un peu plus en profondeur. Tu serais étonné d'apprendre que le Moyen-Âge ne se divisait pas entre méchants seigneurs et pov' serfs.
Ronnie Hayek Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Bien sur, c'est une évidence. La plupart des récits antiques sur l'esclavage, mais aussi la structure sociétale de la France du Moyen Age, laissent paraître un degré ô combien étonnant de liberté, eu égard à ce que l'on connait nous, dans nos sociétés contemporaines. Où il se confirme que, finalement, le libéral moyen trouve son compte dans la social-démocratie durable, qu'il préfère au prétendu "âge obscurantiste". Intéressante démonstration (involontaire) de ce que nous sommes plusieurs à essayer d'expliquer depuis des mois.
Wallace Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Où il se confirme que, finalement, le libéral moyen trouve son compte dans la social-démocratie durable, qu'il préfère au prétendu "âge obscurantiste".Intéressante démonstration (involontaire) de ce que nous sommes plusieurs à essayer d'expliquer depuis des mois. Tu es beaucoup trop hatif en conclusion. Le Moyen Age n'est certes pas la période d'obscurantisme telle que décrite dans les manuels d'histoire pour collège. Evidemment, il est probable que la société d'ordres permettait plus de liberté qu'on veut bien le croire (Soit dit en passant mes lectures ont plutôt eu tendance à me faire penser le contraire, Duby en particulier). Il n'empêche que d'un point de vue global, la social democracy est plus enviable pour l'individu. c'est une position par dépit, plus qu'une conviction enthousiaste. Compare ta situation, ta faculté de te déplacer, ta liberté de conscience, avec celles d'un geux du tiers état (plus de 90% de la population) de l'an 1300. Bref, c'est une intéressante démonstration - volontaire pour le coup - d'une rhétorique d'opposition bien classique, consistant à tout présenter comme bien meilleur que la chose attaquée; c'est ainsi que l'on apprend que le régime médiéval donnait une plus grande liberté à l'individu, que la France est certainement le pays plus collectiviste du monde, et qu'un bistrotier refusant d'appliquer la loi est un "héro des temps modernes". Je le confesse en toute simplicité, je préfère être un libéral moyen. C'est peut être, la rançon du pragmatisme .
Harald Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Bien sur, c'est une évidence. La plupart des récits antiques sur l'esclavage, mais aussi la structure sociétale de la France du Moyen Age, laissent paraître un degré ô combien étonnant de liberté, eu égard à ce que l'on connait nous, dans nos sociétés contemporaines. Brièvement. L'Egypte antique ne connaîssait pas à proprement parler l'esclavage. Même les prisonniers de guerre grâce à leur statut de sekher-ankh (blessés-vivants) intégraient la société égyptienne et avaient accès aux carrières politiques, fonctionnariales, etc. L'Egypte ne le connaitra qu'à partir de la domination des Ptolémées. Rome adoptera progressivement, à partir de l'empire, un corpus de textes protégeant l'esclave des mauvais traitements via de lourdes condamnations, protégeant les vieux esclaves encombrant de la revente, la promotion de l'affranchissement a également fait partie des mesures visant à améliorer leur condition. La Scandinavie norroise si elle connaissait également l'esclavage avait également doté ces dernier d'un statut juridique qui les protégeait des mauvais traitements et qui leur permettait outre la possibilité de racheter leur liberté de se faire représenter pour engager une procédure contre leur propriétaire. Pour le reste, Lucillio et Roonie sont passés avant moi.
christianc Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Le vatican envisage d'allonger sa liste de péchés capitaux: seraient inclus la pollution, la consommation de drogues, les inégalités économiques ou sociales. C'est le problème du Vatican avec ses fidèles, d'une part, il est certainement raisonnable de classer en "bien et mal" les inéfalités économiques et sociales ainsi que la pollution, parce que cela a des impacts sur la vie des êtres sensibles.. Et la consommation de drogue comme altérant le comportement et dangereuse dans ses impacts… Oui mais peut être quelques injonctions chrétiennes comme la "golden rule" donneraient les mêmes résultats, quand on "aime son prochain comme soi même" on évite de lui polluer son environnement, on évite de consommer des substances intoxicantes et on ne soutient pas un régime politique qui aggrave les inégalitéa économiques et sociales.. "An it harm none do what ye will."
Ronnie Hayek Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Il n'empêche que d'un point de vue global, la social democracy est plus enviable pour l'individu. c'est une position par dépit, plus qu'une conviction enthousiaste. Compare ta situation, ta faculté de te déplacer, ta liberté de conscience, avec celles d'un geux du tiers état (plus de 90% de la population) de l'an 1300.: Donc, tu confirmes encore une fois mon propos. J'ajoute que tu commets l'erreur classique de confondre confort et liberté. Par ailleurs, sur la question du déplacement, tu réponds typiquement en individu vivant dans la société de loisirs… tout en oubliant qu'aujourd'hui, tes mouvements sont bien plus contrôlés qu'il y a 600 ou 700 ans.
Wallace Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Donc, tu confirmes encore une fois mon propos. Non. Il y a une nuance entre défendre/présenter un système comme le meilleur (la social democracy en l'occurence) et privilégier ce système par apport à d'autres, pires que lui. C'est le choix du moins pire, qui ne fait pas de ma position, une position tendant à défendre la social democracy. Note enfin, que je ne présente pas le Moyen Age comme une période sombre de brutalités et d'obscurantisme intellectuel. J'ajoute que tu commets l'erreur classique de confondre confort et liberté. Non, parce que concernant le geux de l'an 1300, le manque de confort résulte d'un manque de liberté. D'ailleurs certains paysans pour ne plus appartenir à leurs seigneurs, se précipitaient dans les villes franches, parce qu'une fois dans l'enceinte d'une telle ville ils n'appartenaient plus à personne, et étaient libre, enfin, de travailler que pour eux. Par ailleurs, sur la question du déplacement, tu réponds typiquement en individu vivant dans la société de loisirs… tout en oubliant qu'aujourd'hui, tes mouvements sont bien plus contrôlés qu'il y a 600 ou 700 ans. Encore un fois non. On vit dans une société de généralisation du loisir, au Moyen Age celui ci était réservé à la noblesse qui s'en donnait à coeur joie lors des chasses, concert de musique de chambre, et même le "bordel" dans certaines régions. Le geux, lui, devait se contenter d'une fête de village -souvent associée à la célébration d'un saint- de temps à autre; le reste du temps il était asservis toute la journée (rythmée par le son de la cloche) comme le raconte très bien Duby, ou même Eugène Le Roy. D'autre part, la liberté physique est une chose, mais qu'est -elle sans la liberté de l'esprit ? Au Moyen Age, crier son opposition au système, à la religion, à l'ordre établis était passible des pires peines (à moins qu'on soit pris pour fou :"Les fous ne pèchent ni devant Dieu ni devant les hommes"). Aujourd'hui la liberté de l'esprit est pas mal étendue, demeurent quelques opinions "sectorielles" qu'on a pas le droit d'émettre, mais si on le fait on risque juste une forte amende ou autres pénalités risibles en comparaison des peines du Moyen Age. De fait la liberté de l'esprit est beaucoup plus étendue aujourd'hui qu'au Moyen Age. Maintenant concernant les mouvements, je veux bien admettre qu'ils sont plus contrôlés qu'avant, parce que les moyens technologiques donnent les moyens de le faire. Si au Moyen Age le seigneur avait eu la possibilité de mettre un collier GPS à son serf il l'aurait fait. Mais au Moyen Age ce n'était pas rose non plus. Quand on circulait, il fallait souvent avoir l'autorisation de son seigneur (lequel avait peur des fois que ses gens aillent dans les villes franches), de plus lors du passage des ponts il fallait notifier son passage dans un registre et payer une taxe. Et les voleurs étaient marqués au fer rouge, donc une traçabilité assez bonne. Et on peut continuer longtemps à énumérer les choses comme ça. Je suis en train de lire une thèse sur "l'équivalent des aides dans le Languedoc" (c'est de l'histoire du droit de la fiscalité), je t'en cite un extrait : Les contribuables n'ont vraisemblablement jamais été autorisés à évaluer par eux-même la quantité de vin nécessaire à leur propre consommation. En tout cas l'arrêt des aides du 11 juin 1551, fondé sur les "instruction dudit droit", interdit à Arnault Rigaud, hôtelier à Carcassonne, d'avoir "aucun tonneau à part pour prendre le vin pour son boire ni de sa famille ; ains son boire sera deduit et rebattu du vin qui qui a été et sera vendu…eu égard à icelle famille, selon la relation des gardes et commis dudit droit" (…) Le vin que consomme l'hôtelier et sa maisonnée sera laissé à "l'arbitre des juges". Dans la société d'Ancien Régime, le trésor avait tellement peur de la fraude, que les juges devaient évaluer la consommation d'un hôtellier, de peur qu'il déclare en avoir bu beaucoup pour ne pas reverser l'ensemble des taxes sur la vente du vin. Bref de tout temps les hommes ont cherché à régenter la vie des autres hommes, le Moyen Age et la Société d'AR ne dérogent pas à cette règle. Et la social democracy d'aujourd'hui n'est certes pas parfaite mais lui préférer le Moyen Age, c'est à mon humble avis une grosse erreur de jugement.
Calembredaine Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Si ce que tu dis te parait évident, il est inutile de discuter davantage.Une précision, je n'ai pas dit qu'il y a incompatibilité, j'ai dit qu'il y a divergence entre libéralisme et christianisme, les deux n'ont pas les mêmes vues, ni les mêmes fins. Mais tu n'as jamais dit pourquoi alors que de mon côté j'ai prouvé le contraire.
Invité Arn0 Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Brièvement. L'Egypte antique ne connaîssait pas à proprement parler l'esclavage. Même les prisonniers de guerre grâce à leur statut de sekher-ankh (blessés-vivants) intégraient la société égyptienne et avaient accès aux carrières politiques, fonctionnariales, etc. L'Egypte ne le connaitra qu'à partir de la domination des Ptolémées. Rome adoptera progressivement, à partir de l'empire, un corpus de textes protégeant l'esclave des mauvais traitements via de lourdes condamnations, protégeant les vieux esclaves encombrant de la revente, la promotion de l'affranchissement a également fait partie des mesures visant à améliorer leur condition. La Scandinavie norroise si elle connaissait également l'esclavage avait également doté ces dernier d'un statut juridique qui les protégeait des mauvais traitements et qui leur permettait outre la possibilité de racheter leur liberté de se faire représenter pour engager une procédure contre leur propriétaire. Pour le reste, Lucillio et Roonie sont passés avant moi. Pas de quoi se réjouir non plus…Donc, tu confirmes encore une fois mon propos. J'ajoute que tu commets l'erreur classique de confondre confort et liberté.Je pense que de ton coté tu commets l'erreur tout aussi classique (chez les libéraux du moins) de confondre liberté et faiblesse de l'État. L'esclavage est l'exemple typique du fait qu'avant l'avènement de l'État moderne les atteintes à la liberté venaient surtout du "privé".
alex6 Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Par ailleurs, sur la question du déplacement, tu réponds typiquement en individu vivant dans la société de loisirs… tout en oubliant qu'aujourd'hui, tes mouvements sont bien plus contrôlés qu'il y a 600 ou 700 ans. A la reflexion je pense simplement que cette comparaison n'a pas vraiment de sens, le contexte est par trop different. On peut raisonnablement dire que "nous" etions plus libre au XIXeme qu'aujourd'hui car les temps ne sont pas trop distants mais pour le moyen-age… Une seule composante qui suffit a casser la pertinence de la comparaison est la necessite qu'avait l'individu de se proteger du risque de mourir de maniere quasi-quotidienne. Si ce type de risque devait exister dans la societe moderne, il y a fort a parier que l'etat ne serait qu'une dictature inflexible sans doute bien pire que ne l'etaient les seigneurs de l'epoque. Enfin avec des "si"…
Fredo Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Historiographie des communautés de la France méridionale Pour ceux que ça intéresse. Où l'on y parle d'individualisme, des types de communautés indtitutionnelles, des sociétés d'individus ou de maisons, de l'évolution des villas et communitas, des démocraties villageoises, des négociations avec les seigneurs, etc.
melodius Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Pas de quoi se réjouir non plus…Je pense que de ton coté tu commets l'erreur tout aussi classique (chez les libéraux du moins) de confondre liberté et faiblesse de l'État. L'esclavage est l'exemple typique du fait qu'avant l'avènement de l'État moderne les atteintes à la liberté venaient surtout du "privé". Et depuis l'avènement de l'état moderne, l'esclavage est devenu public et donc généralisé. Vache de progrès. Une seule composante qui suffit a casser la pertinence de la comparaison est la necessite qu'avait l'individu de se proteger du risque de mourir de maniere quasi-quotidienne. ??? Pardon ???
alex6 Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 ??? Pardon ??? Invasions, brigands etc… ca n'etait tout de meme pas tres "safe" comme periode.
Ronnie Hayek Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Pas de quoi se réjouir non plus…Je pense que de ton coté tu commets l'erreur tout aussi classique (chez les libéraux du moins) de confondre liberté et faiblesse de l'État. L'esclavage est l'exemple typique du fait qu'avant l'avènement de l'État moderne les atteintes à la liberté venaient surtout du "privé". Et ton erreur est de m'imputer des choses que je ne dis pas. Bien entendu que des atteintes à la liberté existaient avant l'avènement de l'Etat moderne. Mais mon propos se situe dans le registre du "plus" et du "moins", pas du "tout" ou "rien". Dans cette perspective, la liberté était plus importante avant que les idéologies du Progrès ne prétendent s'en emparer… pour mieux essayer de la cadenasser. Ensuite, comme je l'ai écrit par ailleurs, je ne raffole pas de l'Antiquité, lui préférant de très loin le prétendu "moyen âge" pour des raisons objectives. Mon point de vue ne consiste pas à dire que "tout était mieux avant", mais de dire que certaines périodes de l'Histoire se sont caractérisées par un plus haud degré de civilisation et de liberté. La nôtre est très loin du compte, en l'espèce. Plus généralement, le progressisme est, en vérité, une idéologie régressive qui consiste à affubler d'un langage neuf des pensers archaïques (comme en témoigne le néo-paganisme décomplexé qui sévit de nos jours). Pour répondre de manière générale, les hommes n'ont pas changé, notamment dans leurs mauvais côtés. Néanmoins, il ne faut pas oublier l'importance des univers mentaux propres à telle ou telle époque. Ils n'ont pas changé au XVIIe-XVIIIe siècle à la suite d'une sélection "darwinienne", mais par l'entremise de coups de force intellectuels, soutenus et encouragés d'ailleurs par certains gouvernements qui ont compris tout l'intérêt que ces idées pouvaient représenter pour eux. Du reste, c'était bien le but avoué des idéologues "modernistes" que de vouloir transformer la conception du monde "obscurantiste" qui prévalait alors. Reconnaissons d'ailleurs qu'ils ont réussi cette funeste entreprise, comme en témoigne notre présente discussion.
Harald Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Invasions, brigands etc… ça n'était tout de même pas très "safe" comme période. Concernant la période dite des grandes invasions qui intervient dès la fin de l'empire romain, il faut recadrer un peu les choses. Les historiens sérieux parlent de migrations plutôt que d'invasions. Même les fameux francs qui ont donné leur nom à notre pays n'étaient qu'une minorité, une élite militaire qui a été assez rapidement assimilée. Les strandhögg vikings n'étaient que des raids ponctuels qui visaient essentiellement les abbayes et cathédrales où étaient remisées les richesses les plus faciles à rafler. L'imaginaire populaire est certes plein de ces images de violence et de fureur, de grands brutes blondes et de casques à cornes, mais cela n'a rien à voir avec la réalité. Concernant le brigandage, il était certes autrement plus violent qu'aujourd'hui. Cependant il ne faudrait pas oublier que les principales victimes étaient citadines et que la prohibition des armes n'avait pas encore cours. Pour mémoire, concernant l'aspect pas très "safe" de nos rues, il serait bon de se reporter un tout petit siècle en arrière pour se rendre compte que les rues n'étaient pas plus sûres à l'époque de Clémenceau qu'elles ne l'étaient à celle de Bonaparte.
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