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Manuels d'économie au pilori


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Parmis les économistes de la commission il y a deux proches du PS (Cohen et Charpin), un économiste marqué à gauche (Gautié), une inconue (Sandrine Spaeter-Loehrer) et deux plus difficiles à classer, dont heureusement, le président.

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Non, ce n'est pas l'idée. Disons qu'il serait préférable de faire au niveau du lycée des cours sur les fonctionnements de base de l'économie sans passer par les théories : les notions (qu’est-ce que la productivité, la rentabilité, la compétitivité…), les acteurs (qu’est-ce qu’une banque, une entreprise, un « ménage »…), les institutions (qu’est-ce qu’un impôt, une taxe, une cotisation sociale et comment ça se calcule…), les mécanismes (comment fonctionne une bourse, quelles différences entre une action et une obligation, etc.). Il y a déjà bien assez à faire comprendre tout ceci. Présenter les apports théoriques des grands auteurs n’a aucun sens tant qu’on n’a pas un minimum de culture générale sur le fonctionnement de l’économie : ces approches théoriques n’ont rien à faire au lycée, c’est le travail de l’université. Comment peut-on prétendre enseigner des pensées critiques de l’économie alors que les lycéens ne comprennent strictement rien au fonctionnement de ce qui est critiqué ?

Tiens voila un post intelligent.

C'est trés raffraichissant…

Dans le meme esprit, mon grand-père a toujours trouvé ridicule d'enseigner la philosophie a des gamins de 17 ans.

(et oui, encore un pont que je dresse entre l'économie et la philo)

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De plus, il est ridicule de prétendre transmettre des théories à des personnes qui n'ont pas le bagage méthodologique nécessaire pour les appréhender

Sans parler de leur QI, le sujet tabou en matière d'enseignement, semble t-il.

Je suis assez convaincu qu'il faut un QI élevé pour atteindre un niveau de réflexion intéressant en éco. Sinon, autant faire lire Hegel en première année de maternelle.

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Dans le meme esprit, mon grand-père a toujours trouvé ridicule d'enseigner la philosophie a des gamins de 17 ans.

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Dans le meme esprit, mon grand-père a toujours trouvé ridicule d'enseigner la philosophie a des gamins de 17 ans.

Plutôt que pour la plupart ça ne dure que 1 an, l'année du BAC.

  • 2 weeks later...
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Je me permets d’en rajouter une couche sur l’enseignement tendancieux des sciences économiques dans les lycées français étant moi-même en train d’étudier la matière.

Je suis actuellement en lycée américain et je prends les cours de SES par correspondance (avec le CNED) avec le projet d’intégrer une Terminale ES l’an prochain.

Je dois donc rédiger des devoirs qui sont principalement composés d’analyses de texte, je vous fais part ici de certains « détails » qui me dérangent particulièrement dans la seule dernière copie que j’ai complétée :

- les sujets : un concernait la dette publique avec un parallèle très maladroit entre l’investissement à long terme du privé et la disposition du budget de l’Etat français. L’autre discutait de « l’autodestruction du capitalisme ».

- Les sources : Les deux articles provenaient du magazine Alternatives Economiques dont la partialité et le contenu ne sont plus à discuter. Les publications prises en référence sont respectivement, « Le capitalisme est en train de s’autodétruire » de Patrick Artus et « le libéralisme n’a pas d’avenir » de Guillaume Duval. Enfin un des deux textes est rédigé par Laurent Batsch qui s’avère être un ancien membre de la LCR.

Du reste tous mes devoirs sont basés sur des articles d’A.E., bien que cette condition pourrait s’expliquer par le fait que je sois un élève enseigné à distance.

Toutefois si je me remémore correctement de ma première année de lycée, les instituteurs demandaient aux élèves de s’abonner au magazine, l’option restait facultative mais était fortement influencée par le professeur.

Autrement j’ai eu l’opportunité d’étudier la Marco et la Microéconomie cette année à travers le cursus scolaire américain et l’approche est beaucoup plus concrète et les cours très riches.

Les SES telles qu’elles sont enseignées aujourd’hui en France se limitent à demander « l’analyse » d’une situation de marché définie, le système américain est bien plus exigent et il permet à l’élève de comprendre l’offre et la demande, les facteurs qui les influent, la détermination du salaire, des prix, de la quantité produite, des différents types de marché, de l’interaction entre les monnaies… etc.

Tout est expliqué, et rien ne survient du non-être, ce qui tend à être le cas chez l’Education Nationale et qui pousse à créer le doute ainsi qu’une opinion noircie chez celui qui l’apprend.

D’ailleurs les graphiques qui forment la base du cours et qui représentent le point clé de la matière ne sont même pas transmis, en témoigne les propos de l’économiste Erik Weissman : « If you can't solve the problem, draw a larger graph! ».

Le tout explique sans doute pourquoi cette grossière analogie m’est venue à l’esprit :icon_up: :

De nombreux professeurs et d’écoles aux USA (dans les Etats du sud ou du centre) refusent d’apprendre aux élèves la théorie de l’évolution puisque cette dernière est en totale contradiction avec ce qu’avance la Bible sur le plan strict. Bien évidemment les scientifiques sont indignés et font pression comme ils peuvent mais face à une population qui refuse une vérité il est extrêmement difficile de faire avancer la condition.

Résultat la théorie de l’évolution est apprise jointement avec les écrits de la Bible. La situation est entièrement comparable avec les SES en France dans la mesure où les notions d’économie enseignées sont souvent incomplètes ou non transmises mais surtout elles sont toujours opposées à des critiques les remettant en question.

Les arguments des enseignants dans les deux cas se rejoignent, et se limitent à un vulgaire mais bien tourné « on ne remet pas en cause les principes, nous souhaitons simplement offrir à l’élève un point de vue plus ouvert, lui montrer que la théorie n’est pas parfaite qu’il se puisse y avoir des failles et qu’il existe différents opinions sur le sujet ». Et après faire face à la critique d’une situation aussi absurde : « Nous sommes persécutés par … qui souhaiteraient que nous enseignons un point de vue unilatéral, nous nous y opposons fermement ».

A grande surprise, peu de grands scientifiques viennent du Kansas comme peu de grands économistes viennent de France

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Le tout explique sans doute pourquoi cette grossière analogie m’est venue à l’esprit :icon_up: :

De nombreux professeurs et d’écoles aux USA (dans les Etats du sud ou du centre) refusent d’apprendre aux élèves la théorie de l’évolution puisque cette dernière est en totale contradiction avec ce qu’avance la Bible sur le plan strict. Bien évidemment les scientifiques sont indignés et font pression comme ils peuvent mais face à une population qui refuse une vérité il est extrêmement difficile de faire avancer la condition.

Résultat la théorie de l’évolution est apprise jointement avec les écrits de la Bible. La situation est entièrement comparable avec les SES en France dans la mesure où les notions d’économie enseignées sont souvent incomplètes ou non transmises mais surtout elles sont toujours opposées à des critiques les remettant en question.

Les arguments des enseignants dans les deux cas se rejoignent, et se limitent à un vulgaire mais bien tourné « on ne remet pas en cause les principes, nous souhaitons simplement offrir à l’élève un point de vue plus ouvert, lui montrer que la théorie n’est pas parfaite qu’il se puisse y avoir des failles et qu’il existe différents opinions sur le sujet ». Et après faire face à la critique d’une situation aussi absurde : « Nous sommes persécutés par … qui souhaiteraient que nous enseignons un point de vue unilatéral, nous nous y opposons fermement ».

A grande surprise, peu de grands scientifiques viennent du Kansas comme peu de grands économistes viennent de France

joli !

  • 1 month later...
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On s'attendait à une analyse critique des manuels d'économie destinés aux lycéens. Mais c'est aussi, et surtout, à une attaque vigoureuse des programmes d'enseignement des sciences économiques et sociales (SES) que se livre l'"Audit des manuels et programmes de sciences économiques et sociales du lycée" remis, jeudi 3 juillet, par Roger Guesnerie, professeur au Collège de France, au ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos.

Premier grief : "L'encyclopédismedes programmes va de pair avec une assimilation insuffisante des fondamentaux." Dotés d'un bagage théorique insuffisant, les élèves sont conviés à étudier un trop grand nombre de "thèmes" – et c'est là le deuxième grief – comme la mondialisation, la famille, la monnaie, sans avoir assimilé les connaissances nécessaires pour le faire. "Il est ensuite difficile d'aborder les grands thèmes de l'actualité économique et sociale (…) sans risquer que, chez des élèves de 15-16 ans, des préjugés, des considérations émotionnelles, liés à leur histoire personnelle, ou à l'écho médiatique donné à tel ou tel fait récent, l'emportent sur des arguments objectifs et construits", souligne le rapport.

Troisième grief, le caractère négatif de cet enseignement : "Les programmes mettent plus l'accent sur les problèmes de notre société et peu sur ses réussites. On trouve, pour ne citer qu'un exemple, de longs développements sur le chômage, la précarité, mais peu sur l'élévation du niveau de vie."

Quatrième grief : les notions de mathématiques et d'histoire nécessaire aux SES ne sont souvent pas connues des élèves, ou ces derniers ont du mal à utiliser les outils développés dans une matière pour mieux appréhender l'autre, sauf quand des professeurs de ces différentes disciplines prennent l'initiative de se concerter. Ce qui n'est pas le cas général.

Cinquième grief : l'entreprise est peu étudiée. Et quand elle l'est, "elle est insuffisamment appréhendée comme un acteur microéconomique soumis à des contraintes fortes et devant faire des choix dont dépend sa survie (… ). Les rudiments de comptabilité, tels que le bilan et le compte de résultat, ne sont présentés à aucun moment." Les manuels d'enseignement, qui s'attachent à suivre ces programmes, en véhiculent les défauts, quand ils ne les amplifient pas. Certains participent particulièrement à la sinistrose nationale. "A propos de l'entreprise, [ils mettent] l'accent sur les conflits, les mauvaises conditions de travail et les bas salaires"; l'iconographie renforce ce propos. Et pour rendre la matière attrayante, les manuels présentent de nombreux récits et témoignages, issus de la presse en particulier. Mais ces documents sont présentés "sur le même plan" que ceux d'économistes ou autres grands auteurs. "Rien n'indique à l'élève, s'il veut se référer au manuel de façon autonome, l'importance ou le type de légitimité de ces différents textes", précise le rapport.

Ces critiques faites, la commission réunie autour de M. Guesnerie ne tombe pas à son tour dans le négativisme qui conduirait à renoncer à permettre à cette discipline de figurer au programme. Bien au contraire. Cette "troisième culture (…) est un pilier fondamental de la formation du citoyen dans notre monde contemporain", affirment ses membres. La commission se dit ainsi "très sensible" à la demande d'un enseignement de l'économie obligatoire en seconde, sans prendre position néanmoins sur cette question.

Et pour donner à ceux qui l'auront choisie une formation plus approfondie à cette discipline, en première et terminale, "la commission propose de reconstruire les programmes sur ces sujets" en associant l'acquisition, en amont, d'un "socle de connaissances sur les fondamentaux" qui serait plus ambitieux qu'il ne l'est actuellement, et, en aval, l'étude d'un beaucoup plus petit nombre de thèmes, "conçus comme des points d'appui" facilitant l'acquisition des notions du programme.

"Ce projet appellera un effort inédit dans la formation continue des enseignants. Mais le jeu – la modernisation et la consolidation de l'enseignement de sciences économiques et sociales au lycée – en vaut la chandelle", estiment les auteurs.

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…65742_3234.html

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Le principal grief à faire à l'encontre de l'enseignement de l'économie à l'école est le suivant:

Une grande partie de l'économie consiste à gérer le risque. Que ce soit au coeur de la finance avec les produits dérivés. Ou que ce soit en allant voir une banque ou des investisseurs pour entreprendre (création d'entreprise par exemple). Aborder les risques, c'est tenter de prédire un futur et minimiser les pertes si la prédiction est mauvaise: spéculer (du latin speculare, regarder au loin…) et couvrir le risque.

Or un enseignant de lycée est un individu qui bénéficie de l'emploi à vie. Un individu qui n'a pas de risque à gérer.

  • 2 weeks later...
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"Prix lycéen du livre d'économie" (ne cliquez pas) :

Le socialiste Jacques Généreux entend nous enseigner les "vraies lois de l'économie" en nous apprenant (p. 142) que

Toutes les conclusions ultralibérales (sic) sur la nécessité d'un impôt minimal sont l'illustration parfaite des aberrations logiques auxquelles peut conduire l'extrapolation d'idées justes, biaisées par une idéologie individualiste et matérialiste qui assimile la richesse humaine à l'accumulation de biens marchands. (…) L'impôt n'est pas un prélèvement, c'est un prix. (…) Dans une démocratie, personne n'est contraint de vivre dans son pays. Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider ; l'impôt est donc librement consenti par tous ceux qui "choisissent" de vivre dans un pays quelconque. L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé ; il l'est même à la limite encore moins, puisque son paiement, contrairement à celui des autres prix, n'est pas toujours une condition nécessaire pour jouir des biens publics.

Rappelons que ce type voue une haine féroce au libéralisme et que sa vision pour le moins partiale de l'économie sert de référence à des milliers de jeunes Français qui n'ont jamais dû lire une seule ligne de Bastiat. :icon_up:

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En gros, contre l'impôt, on peut choisir l'exil ou le suicide. Le type est réaliste, au moins.

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En gros, contre l'impôt, on peut choisir l'exil ou le suicide. Le type est réaliste, au moins.

Et la conclusion est extraordinaire : si l'impôt est un impôt sur la vie (en société), ceux qui ne choisissent pas la mort consentent à l'impôt. C'est oublier qu'il existe aussi un impôt sur la mort.

Cette image a au moins le mérite de montrer que la question de l'impôt est conditionnée par celle du consentement, et de valider l'idée qu'en dernier lieu, la véritable alternative économique pour les contribuables, c'est "la bourse ou la vie". En fait il partage la vision de Spooner et de l'Ecole du Public Choice, selon laquelle l'Etat n'est qu'une association de brigands, sauf qu'il prend clairement parti pour la kleptocratie.

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Toutes les conclusions ultralibérales (sic) sur la nécessité d'un impôt minimal sont l'illustration parfaite des aberrations logiques auxquelles peut conduire l'extrapolation d'idées justes, biaisées par une idéologie individualiste et matérialiste qui assimile la richesse humaine à l'accumulation de biens marchands. (…) L'impôt n'est pas un prélèvement, c'est un prix. (…) Dans une démocratie, personne n'est contraint de vivre dans son pays. Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider ; l'impôt est donc librement consenti par tous ceux qui "choisissent" de vivre dans un pays quelconque. L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé ; il l'est même à la limite encore moins, puisque son paiement, contrairement à celui des autres prix, n'est pas toujours une condition nécessaire pour jouir des biens publics.

:icon_up:

Heureusement que j'ai fini le lycée. Mais cela risque d'être aussi beau à l'université (Sciences Economiques et Sociales Appliquées) [ d'ailleurs si quelqu'un connait quelques bons auteurs de socio voir des livres sur les maths et l'éco, merci de me l'envoyer en MP :doigt: ].

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Un étatiste qui s'appelle Généreux, cela ne s'invente pas.

On est toujours plus Généreux avec l'argent d'autrui.

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On est toujours plus Généreux avec l'argent d'autrui.

En l'occurrence, ce serait plutôt l'"argent détruit".

Sinon, un prix littéraire décerné par des lycéens (donc qui n'ont même pas le bac), c'est un peu comme si les enfants-colorieurs de la maternelle distribuaient un prix de peinture. Ca me rappelle d'ailleurs une sortie du professeur Choron, reprise ici:

http://www.webzinemaker.net/lorgane/index….&numero=449

Vos gueules, les jeunes ! Quand on est jeune, on est con ! Je refuse de discuter avec des jeunes ! Ca sait rien, un jeune, ça sait que répéter ce que ses parents et ses profs lui disent ! Vous avez que le droit de vous la fermer ! Allez vivre d'abord, bande de cons ! Et revenez discuter quand vous aurez trente ans et une opinion à vous !
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Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider ; l'impôt est donc librement consenti par tous ceux qui "choisissent" de vivre dans un pays quelconque. L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé

Donc pour lui, si je ne veux pas acheter une banane, soit je m'exile, soit je me suicide? :icon_up:

Et puis les juifs en 40 étaient consentants pour aller dans les camps d'extermination, car ils pouvaient soit s'exiler, soit se suicider… :doigt:

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Outre qu'il est cynique et déprimant (il ne manque plus que les méthodes de suicide officielles, estampillées par l'état et conformes au développement durable), le "choix" proposé par Généreux est un de ces faux choix dont les manipulateurs pathologiques ont le secret. Quelqu'un retrouvera peut-être le remarquable article du maître du Monde au sujet du faux choix entre acheter une cravate rouge ou acheter une cravate verte proposé par le marchand de cravates, "qui ne laisse pas le choix de ne pas acheter".

Tout d'abord, quelqu'un faisait fort justement remarquer que, pour s'exiler ou se suicider, il faut encore payer des impôts à l'état français. Et puis si je m'exile, je paierai des impôts à un autre état. Généreux est un marchand de cravates qui ne laisse pas le choix de ne pas payer d'impôt du tout.

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Toutes les conclusions ultralibérales (sic) sur la nécessité d'un impôt minimal sont l'illustration parfaite des aberrations logiques auxquelles peut conduire l'extrapolation d'idées justes, biaisées par une idéologie individualiste et matérialiste qui assimile la richesse humaine à l'accumulation de biens marchands. (…) L'impôt n'est pas un prélèvement, c'est un prix.

Merveilleux! la richesse humaine ce n'est pas l'accumulation de biens marchands …

A ce demander pourquoi ce monsieur touche des droits d'auteur sur ces livres.

Je trouverais toujours ça merveilleux de regarder des hypocrites comme ce monsieur se débattres dans leur propres contradictions

(…) Dans une démocratie, personne n'est contraint de vivre dans son pays. Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider ;

Ah ces grand démocrates! on sent bien qu'ils ont la nostalgie du bon vieux temps et des camps d'extermination de leur camarades d'idéologie.

Rien ne change vraiment. Les socialistes et le communistes étant toujours là, leur gestapo d'état va faire ses raffles chez les contribuables; et la solution finale est toujours aussi présente dans leur esprits dérangés.

La fuite où la mort … voilà le seul choix possible pour avoir le droit d'être libre et de disposer de l'intégralité des fruits de son travail.

On semble avoir un peu évolué depuis les époques barbares où un briguand venait vous dire "la bourse où la vie" … maintenant une nouvelle opportunité nous est offerte : la fuite! mais en laissant derrière soit une bonne partie de ses biens.

Ce que je trouve étrange c'est que ces mêmes personnes osent ensuite s'offusquer quand johnny ou ducasse s'enfuient pour échaper à l'impôt … l'hypocrisie toujours …

l'impôt est donc librement consenti par tous ceux qui "choisissent" de vivre dans un pays quelconque. L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé ; il l'est même à la limite encore moins, puisque son paiement, contrairement à celui des autres prix, n'est pas toujours une condition nécessaire pour jouir des biens publics.

C'est distrayant de voir comment la progression logique est facile quand on est dans le camp du bien. Vous pouvez vous suicider ou vous enfuir. DONC l'impôt est librement consenti.

Et alors le coup de la jouissance des biens publics sans avoir à payer, ça c'est du grand art! Surtout quand la même personne ose dire que l'état doit s'endetter parce que les services publics ça n'as pas de prix.

Ah qu'elle est belle cette "gratuité" qui m'est offerte en souscrivant des crédit à mon nom où à ceux des enfants que je n'ai pas et cela sans nous demander notre avis et parrait-il pour notre bien.

Ce qui me fait rire avec ce genre d'imbécile c'est qu'il est capable de dire dans une même phrase et devant une caméra de télévision que les états unis sombre dans la crise à parce que les citoyens américains vivent tout le temps à crédit; mais par contre que lorsque l'état français souscrit à notre place ces mêmes crédits, là ce n'est plus vivre au dessus de ces moyens, c'est faire oeuvre de solidarité, et cela ne peut conduire qu'a la réussite.

Ah jacques Généreux … on devait surement le surnomer robin des bois quand il était petit … ou david coperfield : celui qui par sa celle présence crée des riches en restant les bras croisés.

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Donc pour lui, si je ne veux pas acheter une banane, soit je m'exile, soit je me suicide? :icon_up:

Et puis les juifs en 40 étaient consentants pour aller dans les camps d'extermination, car ils pouvaient soit s'exiler, soit se suicider… :doigt:

Généreux exprime bien l'autre incompréhension du socialisme face à la liberté. Un socialiste sociologisant dira que l'homme n'est jamais libre, car pris dans un réseau dense de structures de dominations sociales. Un socialiste économisant dira que l'homme est toujours libre, puisqu'il peut toujours se suicider ou se sacrifier.

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Tiens voila un post intelligent.

C'est trés raffraichissant…

Dans le meme esprit, mon grand-père a toujours trouvé ridicule d'enseigner la philosophie a des gamins de 17 ans.

(et oui, encore un pont que je dresse entre l'économie et la philo)

100% d'ac avec Largo Winch… pour la france.

Celà dit , dans l'absolu, le comptenu des programme devrait relever de la concurrence.

Moi ce qui me tue a propos de la philo au lycée c'est cette façon de la catégoriser littéraire … par opposition aux sciences…

L'épistémologie, ça n'est quand même pas fait pour les chiens…

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Toutes les conclusions ultralibérales (sic) sur la nécessité d'un impôt minimal sont l'illustration parfaite des aberrations logiques auxquelles peut conduire l'extrapolation d'idées justes, biaisées par une idéologie individualiste et matérialiste qui assimile la richesse humaine à l'accumulation de biens marchands. (…) L'impôt n'est pas un prélèvement, c'est un prix. (…) Dans une démocratie, personne n'est contraint de vivre dans son pays. Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider ; l'impôt est donc librement consenti par tous ceux qui "choisissent" de vivre dans un pays quelconque. L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé ; il l'est même à la limite encore moins, puisque son paiement, contrairement à celui des autres prix, n'est pas toujours une condition nécessaire pour jouir des biens publics.

La réponse à cela est facile. Il existe 2 autres solutions, la fuite de la victime, ou celle de l'oppresseur.

Le piège rhétorique ici tient à la phrase:

"biaisées par une idéologie individualiste et matérialiste" "Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours "libre" de s'exiler ou de se suicider" dans le quel le libéral tombe 99 fois sur 100.

Cette séquence l'invite FORTEMENT à répondre sur le plan éthique: "J'ai le droit ne pas payer d'impôts". D'office il s'exclue puisqu'il dit implicitement "les autres VEULENT payer des impôts". Le détracteur n'a alors même pas besoin d'en rajouter, il à 60 millions d'alliés, échec et mat.

La réplique selon moi consiste à trouver des alliés rhétoriques plus petit (la commune, le département, la région) que l'unité de référence de l'interlocuteur (généralement le pays ou dans le cas présent "une démocratie") et de leur proposer une sécession soft.

La réponse deviens alors du genre:

"bien entendu je n'envisage qu'en dernière extrémité de partir sous la menace, je pense plutôt permettre aux départements par exemple, si les habitant le veulent (sic…) au moyen d'une procédure progressive et pacifique de prendre leur indépendance"

Un rappel au réel est toujours un plus:

"voyez la suisse, chaque canton est un état SOUVERAIN qui fait en moyenne la moitié d'un département en surface et en population …"

Proposition parfaitement hypocrite évidement puisque l'on peut être sûre qu'un certain nombre d'entre eux donneront l'exemple à plus ou moins brève échéance mais obligeant la brute que vous avez en face à se mettre à découvert en révélent toute la haine qui est la sienne contre la liberté… échec et mat.

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L'impôt est "volontaire" ; il n'a pas un caractère plus "obligatoire" que le prix de n'importe quel bien privé ; il l'est même à la limite encore moins, puisque son paiement, contrairement à celui des autres prix, n'est pas toujours une condition nécessaire pour jouir des biens publics.

Argument malhonnète par excellence puisqu'il a bien un caractère obligatoire pour tous ceux qui doivent s'en acquitter!

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