Stan Selene Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Ca m'arrive aussi, calme-toi.En ce moment il m'arrive même de travailler la nuit. Mais je pense que ni toi ni moi ne sommes caissiers dans un supermarché. Je me demande bien pourquoi les personnes en Manpowie travaillant dans les supermarches sont exemptes de travailler le dimanche, et cela d'autant plus qu'il peuvent en avoir envie?
john_ross Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Les employés des entreprises travaillant le samedi (comerces,etc…) travaillent le samedi. Donc il y a des entreprises qui ne "travaillent" pas le samedi mais comment est-ce possible, pouvez-vous nous expliquer car c'est ça que nous voulons savoir, pourquoi des entreprises ne fonctionnent pas le samedi!
Stan Selene Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Donc il y a des entreprises qui ne "travaillent" pas le samedi mais comment est-ce possible, pouvez-vous nous expliquez car c'est ça que nous voulons savoir, pourquoi des entreprises ne fonctionnent pas le samedi! Pour pouvoir boire des bieres le Vendredi soir avec les copains pardi!
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je me demande bien pourquoi les personnes en Manpowie travaillant dans les supermarches sont exemptes de travailler le dimanche? Ne fais l'enfant, s'il te plait. Tu m'as très bien compris.
Stan Selene Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Ne fais l'enfant, s'il te plait.Tu m'as très bien compris. Mirroir!
h16 Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Ne fais l'enfant, s'il te plait.Tu m'as très bien compris. Eh bien moi pas. Ton argument (foireux s'il en est) est donc que si les employeurs voyaient le dimanche libre, ils forceraient tous leurs salariés à bosser le dimanche. Tous les salariés se retrouveraient donc à bosser ce jour là. Or, (contre exemple de la vie réelle), ce raisonnement est parfaitement applicable au samedi qui - je le rappelle pour les âmes simples - fait partie du week-end, et est donc normalement chômé par les salariés de certaines boîtes (et pas d'autres). L'argument avancé est donc le suivant : ce qui est vrai pour le samedi devra l'être pour le dimanche, à moins que tu puisses nous prouver qu'il se passe un truc différent, une brisure spatio-temporelle, quelque chose de grand, de fondamental, qui justifie que le dimanche, pif paf pouf, les entreprises vont devoir en faire plus que le samedi. Et puis continuons aussi dans les preuves loufoques à apporter : dans les pays qui ont libre choix du(des) jour(s) de fermeture, les gens n'émettent aucune protestation pour que le dimanche soit totalement fermé. Comment ces pays font-ils ? La brisure spatio-temporelle évoquée plus haut s'applique-t-elle aussi ? … Mon avis est le suivant : ton argument ne tient pas la route. Pas un cachou. Il est tout pourri, ton argument. Ce n'est pas personnel (je te l'ai déjà dit, tu es un petit trollounet qui ne fait guère impression), mais franchement, je ne m'attendais pas à un truc en carton comme ça.
Dardanus Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Il est à noter d'ailleurs que de moins en moins de gens travaillent le samedi : ce qui a entraîné la disparition des cours du samedi matin dans la plupart des établissements scolaires, les parents souhaitant être avec leurs enfants le samedi.
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je ne parle pas de TOUTES les entreprises, je parle juste de celles qui auraient un grand interêt à ouvrir le dimanche, et qui ne pourraient pas se permettre de ne pas le faire si leurs concurrents le faisaient- ce qui revient à dire qu'elles le feraient toutes (sauf entente mais c'est très mal) - c'est à dire Carrefour, Auchan, Castoram, Fnac, Virgin, etc…(je suis sponsorisé) Il ne faut pas se voiler la face, dire qu'on donne la liberté aux grands commerces d'ouvrir le dimanche revient à dire que la totalité des grands commerces ouvrira leur dimanche. Mais c'est sur que pour les menuisiers ou les cabinets comptables ça ne changerait pas grand chose. Il est à noter d'ailleurs que de moins en moins de gens travaillent le samedi : ce qui a entraîné la disparition des cours du samedi matin dans la plupart des établissements scolaires, les parents souhaitant être avec leurs enfants le samedi. C'est d'ailleurs un point important : essayer de synchroniser les jours de repos des parents et des enfants. Mais dans l'ensemble, nous ne sommes pas si bêtes que ça : les entreprises qui n'ont pas un interêt commercial évident à travailler le dimanche (voir mes sponsors ci-dessus) ne le feront pas.
Quartier-maître Quentin Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 C'est d'ailleurs un point important : essayer de synchroniser les jours de repos des parents et des enfants. Et dire que certains parents sont obligés de travailler le mercredi après-midi…
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Et dire que certains parents sont obligés de travailler le mercredi après-midi… Oui, et c'est souvent problématique d'ailleurs.
Quartier-maître Quentin Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Tu voudrais pas imposer un après-midi de repos par hasard? Et caler les horaires de travail sur les sorties d'école?
h16 Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je ne parle pas de TOUTES les entreprises, je parle juste de celles qui auraient un grand interêt à ouvrir le dimanche, et qui ne pourraient pas se permettre de ne pas le faire si leurs concurrents le faisaient- ce qui revient à dire qu'elles le feraient toutes (sauf entente mais c'est très mal) - c'est à dire Carrefour, Auchan, Castoram, Fnac, Virgin, etc…(je suis sponsorisé)Il ne faut pas se voiler la face, dire qu'on donne la liberté aux grands commerces d'ouvrir le dimanche revient à dire que la totalité des grands commerces ouvrira leur dimanche. Mais c'est sur que pour les menuisiers ou les cabinets comptables ça ne changerait pas grand chose. Je ne vois pas pourquoi tu écartes si gaillardement les menuisiers ou les cabinets comptables. Ah oui, probablement parce que ce sont des "petits" patrons, donc gentils, au contraire des "grandes enseignes", méchantes. Mais dans l'ensemble, nous ne sommes pas si bêtes que ça : les entreprises qui n'ont pas un interêt commercial évident à travailler le dimanche (voir mes sponsors ci-dessus) ne le feront pas. Certaines oui, à certains endroits. Certaines non. Snif, snif, on dirait de la liberté. Ca te fait peur, hein, un peu ? Oui, et c'est souvent problématique d'ailleurs. Disons que pour l'écrasante majorité des gens qui bossent du lundi au vendredi, le mercredi après-midi, ils doivent s'organiser. Franchement, moi, je dis, c'est impossible. Tous ces gens qui s'organisent en même temps, on dirait … des gens libres en train de se démerder sans l'état. Et ça, ça te fait pas un petit peu peur, alors ? Non ? Si ? Tu voudrais pas imposer un après-midi de repos par hasard?Et caler les horaires de travail sur les sorties d'école? Ouais, et tout le monde serait fonctionnaire aussi. Et on appellerait ça La République Démocratique Française, ça claque, je trouve.
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je ne vois pas pourquoi tu écartes si gaillardement les menuisiers ou les cabinets comptables. Ah oui, probablement parce que ce sont des "petits" patrons, donc gentils, au contraire des "grandes enseignes", méchantes. Ca ne porte pas préjudice à un plombier de ne pas travailler le dimanche si ces concurrents le font. Certaines oui, à certains endroits. Certaines non. Snif, snif, on dirait de la liberté. Ca te fait peur, hein, un peu ? Disons que pour l'écrasante majorité des gens qui bossent du lundi au vendredi, le mercredi après-midi, ils doivent s'organiser. Franchement, moi, je dis, c'est impossible. Tous ces gens qui s'organisent en même temps, on dirait … des gens libres en train de se démerder sans l'état. Et ça, ça te fait pas un petit peu peur, alors ? Non ? Si ? Mais en fait je comprends pas, pourquoi j'aurais peur ? Tu voudrais pas imposer un après-midi de repos par hasard?Et caler les horaires de travail sur les sorties d'école? J'ai un copain qui fait ça. (Il est exhibitionniste)
Quartier-maître Quentin Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Ca ne porte pas préjudice à un plombier de ne pas travailler le dimanche si ces concurrents le font. C'est nouveau ça. Mais en fait je comprends pas, pourquoi j'aurais peur ? Si t'as pas peur, arrête de gesticuler et laisse les gens respirer.
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Si t'as pas peur, arrête de gesticuler et laisse les gens respirer. J'ai pas peur de mourir non plus, mais je suis pas trop pressé.
Largo Winch Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je suis salarié dans une multinationale depuis une quinzaine d'années. Alors je n'ai peut-être pas de chance mais toutes les restructurations, recentrages, toutes les stratégies développées n'ont qu'un seul et unique but, augmenter les chiffres, les marges et donc les dividendes versés aux actionnaires et aux plus hauts salariés de l'entreprise.Les décisions qui consistent à licencier, à délocaliser et autres plans de charrettes dites sociales sont directement liées à cette stratégie générale. Comme il a été dit plus haut par h16 : 1. la multinationale n'est pas du tout représentative du monde du travail, 2. tu mélanges des notions sans grand rapport, et à tort et à travers, ce qui démontre que tu ne comprends pas bien les phénomènes que tu tentes d'interpréter maladroitement. D'un point de vue gestionnaire, ce que tu dis là n'a pas grand sens. "Augmenter les chiffres", ça ne veut rien dire. De quels chiffres parle-t-on ? De quelle "stratégie générale" parles-tu ? Augmenter les volumes (stratégies de "croissance" du périmètre des affaires) et augmenter les marges (stratégie de "valeur ajoutée") sont des stratégies différentes, et bien souvent opposées, pour certains secteurs d'activité. Par ailleurs, recentrage ou restructuration ne signifient pas nécessairement dégraissage. Les idéologues de l'entreprise dispensent des formations internes aux salariés où on leur apprend à répondre aux questions que des "externes" pourraient nous poser. Quand je parle d'externes il s'agit de visites d'usines, de scolaires, d'étudiants, d'autres dirigeants du groupe, de politiques et autres…La réponse tabou, interdite à la question du but de son travail est bien évidemment de dire qu'on bosse pour toucher un salaire. On travaille pour le fun, l'épanouissement de la personnalité, pour être utile à la société et j'en passe, et des meilleures plus débiles les unes que les autres. Une grande entreprise du type usine de production n'est pas un club de bisounours, il ne faut pas se leurrer. Mais au moins on essaie d'en donner l'apparence. En interne, si tu discutes avec les gens à l'abris des oreilles indiscrètes, ils te diront franchement qu'ils bossent pour que leur salaire tombe à la fin du mois, basta. Et seule une minorité, dont j'ai la chance de faire parti, qui fait un job intéressant (recherches et développements), passe de bons moments au turbin. Le type qui est debout toute la journée à côté de sa machine, dans le bruit et le brouillard d'huile, n'en a rien a cirer du blabla hypocrite des idéologues. Il travaille pour vivre et si sa paye tombait sans cela, ce serait le paradis pour lui. Et un entrepreneur, bien entendu, ne dira jamais en public, ou très rarement, que son objectif premier est le profit maximal en un minimum de temps. Mais je te l'affirme, j'ai l'occasion de côtoyer régulièrement des cadres dirigeants du groupe et c'est leur toute première préoccupation, c'est le moteur fondamental qui les anime, les "logisticiens", et surtout les plus jeunes, ceux qui sortent des écoles, tous frais moulus aux dernières théories du management moderne. Et je ne fais vraiment pas dans la médisance, c'est du concret, vécu depuis quinze ans. En quinze ans d'ailleurs cette préoccupation du chiffre est devenu une véritable obsession. Je veux dire par là que les chose ont empiré et que les pressions sur le personnel à cet effet ne cessent de s'accentuer. Les maladies issues du stress professionnel ont le vent en poupe… Je suis d'ailleurs sincèrement étonné, excuse moi de l'usage du terme, par la naïveté de tes propos et de ceux de certains autres ici. J'aimerais bien que l'entreprise soit ce que vous décrivez. Peut-être certaines petites ou moyennes entreprises cultivent-elles encore un esprit plus familial, avec une vocation sociale. Mais il ne faut pas se leurrer, dans les grandes entreprises tout n'est que chiffres. Rentabilité, productivité, efficacité, rendement, coûts etc… Kortinus C'est bien de se forger des certitudes à partir de son expérience personnelle. Le problème est que toutes tes idées ne sont que des préjugés totalement contredits par les nombreuses études scientifiques qui portent sur la motivation au travail. Le thème de la motivation est d'ailleurs celui qui a été le plus étudié en recherche dans le domaine du travail, depuis environ 80 ans. Une abondante littérature scientifique existe sur la question qui provient de disciplines aussi diverses que la psychologie sociale, la sociologie des organisations, l'économie du travail ou la gestion. Alors, je sais bien que la seule "théorie" qui a connu une certaine audience auprès du grand public est la théorie des besoins de Maslow qui explique que les individus cherchent prioritairement à satisfaire leurs "besoins physiologiques". Ce qui voudrait dire que dans le travail les salariés sont avant tout motivés par la rémunération. Le souci est que le bouquin de Maslow ne reposait sur aucune expérimentation. Aucune des études qui se sont efforcées de tester empiriquement cette théorie par la suite ne l'a validée. Cette théorie est fausse. Depuis lors, on sait que les salariés expriment de nombreuses attentes au delà du simple fait d'être rémunéré, et que d'ailleurs le salaire arrive très loin derrière d'autres facteurs. Dans le contexte français, il y a ces deux énormes études scientifiques qui ont été réalisées récemment et qui le démontrent très clairement. Mieux, l'une d'elle montre que, contrairement à tous clichés, l'écrasante majorité des salariés a plaisir à travailler. Eh oui… il n'y a pas que ceux qui travaillent dans la R&D qui s'intéressent à ce qu'ils font. La vision condescendante que tu as à propos des salariés qui n'ont pas les mêmes qualifications que toi est d'ailleurs amusante et, là aussi, c'est un phénomène bien connu des chercheurs. Quand on interroge les salariés, la plupart considèrent que, eux, ils ont de la chance de faire un boulot qui leur plait, contrairement à ceux de la qualification inférieure. Au total, on obtient une très large majorité de gens qui considèrent tous être dans la minorité des mieux lotis… Concernant les motivations de l'entrepreneur, il existe moins de travaux scientifiques car, bizarrement, l'économie s'est assez peu intéressée à cette question. On trouve essentiellement des études scientifiques dans le domaine de la gestion. Et là aussi, on est très loin de l'image caricaturale qui a été véhiculée par les marxistes, mais aussi par la micro-économie néoclassique. La majeure partie des entrepreneurs ne sont pas des gens issus des écoles de gestion mais des professionnels, des ingénieurs ou des techniciens avant tout passionnés par leur métier, et non pas obnubilés par le profit. En France, les travaux d'Alain Fayolle sont particulièrement intéressants pour connaître le profil et les motivations des entrepreneurs.
Invité Arn0 Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Le fait que l'on passe généralement beaucoup de temps au travail fait que les conditions de travail sont très importantes*, souvent plus que la rémunération, mais il n'empêche que le but premier du travail c'est de gagner de l'argent. Pas besoin d'études empiriques de management, simple question de définition (le travail est une activité économique). *et quand elles sont mauvaises il est difficile de l'admettre : quand on passe plus ou moins 35h par semaine à une activité on essaye généralement d'y voir les bon cotés, et même quand on y arrive pas il est difficile de reconnaitre qu'une grande partie de notre vie nous est désagréable et que nous sommes motivés simplement par l'argent.
manpow Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Le fait que l'on passe généralement beaucoup de temps au travail fait que les conditions de travail sont très importantes*, souvent plus que la rémunération, mais il n'empêche que le but premier du travailleur c'est de gagner de l'argent. Pas besoins d'études empiriques de management, simple question de définition (sinon c'est pas du travail mais un loisir). *et quand elles sont mauvaises il est difficile de l'admettre : quand on passe plus ou moins 35h par semaine à une activité on essaye généralement d'y voir les bon cotés, et même quand on y arrive pas il est difficile de reconnaitre qu'un grande partie de notre vie nous est désagréable et que nous sommes motivés simplement par l'argent. Et ceux qui seront amenés à travailler le dimanche en cas d'ouverture des grandes enseignes ne sont peut-être pas ceux qui s'épanouissent le plus dans leur travail.
Invité Arn0 Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Et ceux qui seront amenés à travailler le dimanche en cas d'ouverture des grandes enseignes ne sont peut-être pas ceux qui s'épanouissent le plus dans leur travail. Et ?
Invité Arn0 Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Je ne vois pas en quoi leur travail deviendrait subitement moins épanouissant parce qu'ils changent de jours de repos. Et puis peut-être que ce sont ces salariés qui ont le plus besoin d'augmenter leur revenus.
Stan Selene Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Et ceux qui seront amenés à travailler le dimanche en cas d'ouverture des grandes enseignes ne sont peut-être pas ceux qui s'épanouissent le plus dans leur travail. Pourquoi cette obsession avec les cassieres?
(V) Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Pourquoi cette obsession avec les cassieres? Le travail aux caisses de supermarchés c'est l'esclavage moderne de nos sociétés.
Kortinus Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Comme il a été dit plus haut par h16 :1. la multinationale n'est pas du tout représentative du monde du travail, 2. tu mélanges des notions sans grand rapport, et à tort et à travers, ce qui démontre que tu ne comprends pas bien les phénomènes que tu tentes d'interpréter maladroitement. D'un point de vue gestionnaire, ce que tu dis là n'a pas grand sens. "Augmenter les chiffres", ça ne veut rien dire. De quels chiffres parle-t-on ? De quelle "stratégie générale" parles-tu ? Augmenter les volumes (stratégies de "croissance" du périmètre des affaires) et augmenter les marges (stratégie de "valeur ajoutée") sont des stratégies différentes, et bien souvent opposées, pour certains secteurs d'activité. Par ailleurs, recentrage ou restructuration ne signifient pas nécessairement dégraissage. Au nom de quoi les multinationales où les très grandes entreprises ne seraient-elles pas aussi représentatives du monde du travail que le reste des entreprises? Par décret divin? Elles n'existent pas? Elles emploient directement des millions de salariés sur cette planètes et permettent à d'innombrables autres "petites" entreprises, qui travaillent pour elles, d'exister. Elles produisent tous les biens de consommation de masse, du dentifrice jusqu'à l'automobile en passant par l'électroménager, les produits informatiques et j'en passe! J'adore ces affirmations péremptoires qui se veulent "vérités intrinsèques". Quand je parle d'augmenter les chiffres, chacun comprendra qu'au sommet de la pyramide des différentes transformations de ceux-ci il y a le bénéfice net, le fric qui tombe dans la caisse finale. Je sais bien que la logistique du management adore les formulations pseudo-scientifiques ampoulées mais, au final les choses me paraissent plutôt simples. Et je sais aussi que recentrage ne signifie pas la même chose que restructuration et qu'ils ne débouchent pas toujours sur des licenciements. Il faut bien me lire et ne pas essayer de me faire dire autre chose que ce que j'écris. C'est bien de se forger des certitudes à partir de son expérience personnelle. Le problème est que toutes tes idées ne sont que des préjugés totalement contredits par les nombreuses études scientifiques qui portent sur la motivation au travail. Ce dont j'ai parlé, ce ne sont pas des idées mais des faits. Par nature des faits ne peuvent être des préjugés. Si ma voiture est bleu, sa couleur ne saurait être un préjugé, non? Les préjugés à mon sens se trouvent plutôt du côté des auteurs de ces nombreuses études pseudo-scientifiques qui concernent la motivation au travail. Le thème de la motivation est d'ailleurs celui qui a été le plus étudié en recherche dans le domaine du travail, depuis environ 80 ans. Une abondante littérature scientifique existe sur la question qui provient de disciplines aussi diverses que la psychologie sociale, la sociologie des organisations, l'économie du travail ou la gestion. Alors, je sais bien que la seule "théorie" qui a connu une certaine audience auprès du grand public est la théorie des besoins de Maslow qui explique que les individus cherchent prioritairement à satisfaire leurs "besoins physiologiques". Ce qui voudrait dire que dans le travail les salariés sont avant tout motivés par la rémunération. Le souci est que le bouquin de Maslow ne reposait sur aucune expérimentation. Aucune des études qui se sont efforcées de tester empiriquement cette théorie par la suite ne l'a validée. Cette théorie est fausse. Depuis lors, on sait que les salariés expriment de nombreuses attentes au delà du simple fait d'être rémunéré, et que d'ailleurs le salaire arrive très loin derrière d'autres facteurs. Il n'est pas besoin de savantes études pseudo-scientifiques pour comprendre que la motivation au travail est croissante avec la position hiérarchique et qu'elle est donc proportionnelle au salaire. Cela relève du bon sens. Les personnes les moins motivées sont celles qui effectuent les tâches les plus ingrates et dont les conditions de travail sont les moins confortables, et qui sont accessoirement les moins bien rémunérées. Il ne faut pas oublier que sans rémunération il n'est pas possible de se payer un toit sur la tête, de se nourrir, de se vêtir, bref de vivre. La préoccupation première du salarié d'entrée de gamme est donc tout logiquement d'avoir un job afin de pourvoir à ces besoins élémentaires. Inutile de s'appeler Maslow et de bâtir une "théorie des besoins" pour comprendre cette évidence élémentaire. Alors le blabla des charlatans qui réussissent même à vendre des bouquins où ils affirment que cette évidence serait fausse, ce que j'en pense… Si, j'en pense qu'il ne faut pas gober tout ce qu'on te raconte dans les bouquins comme du petit lait. Il faut savoir faire le tri et rien ne vaut une expérience personnelle du terrain pour se forger une idée plus précise de la "géologie" des lieux, si j'ose dire. Dans le contexte français, il y a ces deux énormes études scientifiques qui ont été réalisées récemment et qui le démontrent très clairement. Mieux, l'une d'elle montre que, contrairement à tous clichés, l'écrasante majorité des salariés a plaisir à travailler. Eh oui… il n'y a pas que ceux qui travaillent dans la R&D qui s'intéressent à ce qu'ils font. La vision condescendante que tu as à propos des salariés qui n'ont pas les mêmes qualifications que toi est d'ailleurs amusante et, là aussi, c'est un phénomène bien connu des chercheurs. Quand on interroge les salariés, la plupart considèrent que, eux, ils ont de la chance de faire un boulot qui leur plait, contrairement à ceux de la qualification inférieure. Au total, on obtient une très large majorité de gens qui considèrent tous être dans la minorité des mieux lotis… Concernant les motivations de l'entrepreneur, il existe moins de travaux scientifiques car, bizarrement, l'économie s'est assez peu intéressée à cette question. On trouve essentiellement des études scientifiques dans le domaine de la gestion. Et là aussi, on est très loin de l'image caricaturale qui a été véhiculée par les marxistes, mais aussi par la micro-économie néoclassique. La majeure partie des entrepreneurs ne sont pas des gens issus des écoles de gestion mais des professionnels, des ingénieurs ou des techniciens avant tout passionnés par leur métier, et non pas obnubilés par le profit. En France, les travaux d'Alain Fayolle sont particulièrement intéressants pour connaître le profil et les motivations des entrepreneurs. L'écrasante majorité des salariés interrogés te diront toujours qu'ils prennent du plaisir à travailler et que leur rémunération n'est pas ce qui est le plus important pour eux. Si c'est certainement vrai pour un certain pourcentage d'entre-eux, il ne faut pas perdre de vue, je l'ai déjà évoqué, que c'est la réponse standard qu'on attend de la part du salarié sur son lieu de travail, et il le sait car on va jusqu'à le lui enseigner. Il y a donc aussi un pourcentage absolument non négligeable parmi ces réponses qui ne reflètent pas l'opinion réelle des salariés, mais la réponse standard qu'on attend d'eux… Ces études sont donc complètement faussées par ce phénomène et je n'ai absolument pas de vision condescendante à propos des salariés que j'évoquais car je les côtoie au quotidien. Mon travail dans la R&D débouche sur des dispositifs prototypes qui sont implantés sur les machines de production pour essais, mise au point et évolutions. Je passe donc une bonne partie de mon temps dans les ateliers de production où j'ai l'occasion de discuter avec ceux qui effectuent les jobs les plus pénibles (debout toute la journée, bruits intenses, brouillards d'huile, chaleurs excessives etc.), et qui sont souvent les moins bien payés de l'entreprise. Et comme je n'appartiens pas à leurs sections, que j'ai le contact facile et que je suis plus considéré en tant que sympathique "professeur Tournesol" qu'en tant qu'élément de la hiérarchie, ces personnes me parlent avec une très grande franchise. Alors je peux t'assurer que leur motivation première est bien entendu la rémunération. Et, à ma grande surprise j'ai du me rendre à l'évidence que leur rémunération passait même avant leurs conditions de travail. Si on leur laissait le choix, la grande majorité d'entre eux affirment préférer une augmentation de salaire plutôt que la diminution du bruit infernal des ateliers dans lesquels ils travaillent… Pour finir, dans le cercle des collègues de travail directs, en R&D (environ 60 personnes), motivés et intéressés par notre travail, nous subissons tous le classique entretien annuel de motivation où nous nous empressons de donner les réponses standards aux questions standards, dans l'espoir d'une progression plus rapide de notre rémunération. Même si nous considérons tous que ces entretiens, c'est de la foutaise. Rien de tel qu'un bon salaire pour motiver le personnel! Entre nous, ce sujet fait l'unanimité… Mais il est bien évident que si nous étions amenés à participer à une étude au sujet de notre motivation au travail, nous fournirions tous et spontanément les "bonnes" réponses aux questions posées… Kortinus
Stan Selene Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Le travail aux caisses de supermarchés c'est l'esclavage moderne de nos sociétés.
Rincevent Posté 5 janvier 2009 Signaler Posté 5 janvier 2009 Au nom de quoi les multinationales où les très grandes entreprises ne seraient-elles pas aussi représentatives du monde du travail que le reste des entreprises? Par décret divin? Elles n'existent pas? Elles emploient directement des millions de salariés sur cette planètes et permettent à d'innombrables autres "petites" entreprises, qui travaillent pour elles, d'exister. Elles emploient une minorité des travailleurs. Les entreprises de taille plus modeste existaient avant elles, et existeront après : elles n'ont pas besoin d'elles. Il n'est pas besoin de savantes études pseudo-scientifiques pour comprendre que la motivation au travail est croissante avec la position hiérarchique et qu'elle est donc proportionnelle au salaire. Cela relève du bon sens. Les personnes les moins motivées sont celles qui effectuent les tâches les plus ingrates et dont les conditions de travail sont les moins confortables, et qui sont accessoirement les moins bien rémunérées. Mes observations vont plutôt dans l'autre sens. J'ai connu pas mal de cadres sup' complètement démotivés, et d'ouvriers tellement passionnés par leur boulot qu'ils ont refusé des promotions. Nier ça, ce n'est pas faire preuve d'un prétendu "bon sens", mais c'est purement et simplement nier la réalité.
Kortinus Posté 6 janvier 2009 Signaler Posté 6 janvier 2009 Elles emploient une minorité des travailleurs. Les entreprises de taille plus modeste existaient avant elles, et existeront après : elles n'ont pas besoin d'elles.Mes observations vont plutôt dans l'autre sens. J'ai connu pas mal de cadres sup' complètement démotivés, et d'ouvriers tellement passionnés par leur boulot qu'ils ont refusé des promotions. Nier ça, ce n'est pas faire preuve d'un prétendu "bon sens", mais c'est purement et simplement nier la réalité. Indirectement, les grandes entreprises fournissent beaucoup plus d'emplois qu'on ne le pense. Fait un petit tour dans une grande surface et fait moi la liste des produits, hors alimentation, fabriqués par des petites entreprises. Il y en a, certes, mais ils ne sont pas très nombreux. Actuellement le nombre de petites entreprises qui travaillent pour les grandes est très important. Pourquoi le nier, c'est un fait avéré? Il y a certainement des cadres démotivés et des ouvriers motivés, certes. Ce n'est cependant pas la règle générale. Et je ne parlais pas des salariés carrément démotivés. Mon analyse allait des moins motivés jusqu'aux plus motivés. Mais la démotivation chez les cadres est effectivement un phénomène nouveau dont on commence à parler et qui, à mon avis, mériterait bien un fil à part… Kortinus
Rincevent Posté 6 janvier 2009 Signaler Posté 6 janvier 2009 Indirectement, les grandes entreprises fournissent beaucoup plus d'emplois qu'on ne le pense. Fait un petit tour dans une grande surface et fait moi la liste des produits, hors alimentation, fabriqués par des petites entreprises. Il y en a, certes, mais ils ne sont pas très nombreux. Il n'y a que des grandes surfaces, dans ta vie ? A moins, ce qui n'a rien de grave, que tu aies du mal à voir ce qui n'est pas immédiatement évident. Actuellement le nombre de petites entreprises qui travaillent pour les grandes est très important. Pourquoi le nier, c'est un fait avéré? Historiquement, le nombre d'entreprises modestes a toujours été plus important en nombre d'employés que celui des multinationales. Historiquement encore, elles ont précédé lesdites multinationales. Structurellement, elles pourraient très bien s'en passer à nouveau. Pourquoi le nier ? C'est un fait avéré. Il y a certainement des cadres démotivés et des ouvriers motivés, certes. Ce n'est cependant pas la règle générale. La règle générale est qu'il n'y a pas de règle générale. On n'est généralement pas plus motivé par le simple fait d'être haut dans la hiérarchie. Mais la démotivation chez les cadres est effectivement un phénomène nouveau dont on commence à parler et qui, à mon avis, mériterait bien un fil à part… La démotivation chez les cadres est un phénomène qui est aussi ancien que l'existence des cadres.
Kortinus Posté 6 janvier 2009 Signaler Posté 6 janvier 2009 Il n'y a que des grandes surfaces, dans ta vie ? A moins, ce qui n'a rien de grave, que tu aies du mal à voir ce qui n'est pas immédiatement évident. Depuis l'avènement des grandes surfaces, les petits commerces périclitent et se raréfient progressivement dans nos villes. Les gens font majoritairement leurs courses en grandes surfaces. Voilà ce qui est immédiatement évident. Mais si tu préfères me faire la liste des produits fabriqués par des petites entreprises, qu'on trouve dans les petits commerces, libre à toi, le résultat sera le même. De plus en plus de petites entreprises travaillent pour les grandes et ne fabriquent plus de produits finis, directement utilisables par le consommateur. Historiquement, le nombre d'entreprises modestes a toujours été plus important en nombre d'employés que celui des multinationales. Historiquement encore, elles ont précédé lesdites multinationales. Structurellement, elles pourraient très bien s'en passer à nouveau. Pourquoi le nier ? C'est un fait avéré. Il y a toujours de nombreuses petites entreprises qui peuvent se passer des grandes, certes, et je ne l'ai jamais nié, mais leur nombre est en baisse. Les grandes entreprises gagnent inexorablement du terrain sur les petites dans le sens où de plus en plus de PME travaillent pour elles. Si de nombreuses petites entreprises peuvent encore se passer des grandes, ce sont nos sociétés entières qui ne peuvent plus se passer des grandes entreprises car elles sont devenues un acteur économique planétaire majeur. La règle générale est qu'il n'y a pas de règle générale. On n'est généralement pas plus motivé par le simple fait d'être haut dans la hiérarchie. Bien entendu qu'il y a une règle générale en la matière, mais il faut peut-être avoir une certaine expérience professionnelle pour s'en apercevoir… La démotivation chez les cadres est un phénomène qui est aussi ancien que l'existence des cadres. S'il n'y a pas de règle générale, si les cadres ont toujours été démotivés, est-ce bien la peine d'en discuter? Je pense qu'il est plutôt l'heure de rejoindre Morphée, ce que je vais m'empresser de faire… @+ Kortinus
Luis Posté 6 janvier 2009 Signaler Posté 6 janvier 2009 Ce n'est pas le simple fait d'être haut qui motive, je dirais, mais la possibilité de monter dans la hiérarchie : c'est de l'ambition tout simplement.
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