maurice b. Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Des groupuscules d'enseignants utilisent les bulletins scolaires comme moyen de propagande politique pour dénoncer les réformes de Xavier Darcos. Ces fonctionnaires devraient être licenciés sans état d'ame. source le Figaro 07/06/2008En début de semaine, une trentaine d'enseignants du lycée professionnel des Catalins, à Montélimar, décident d'annoter les bulletins scolaires de leurs élèves avec la phrase suivante : « Nous ne sommes pas responsables des conséquences que les réformes mises en place auront sur l'avenir de vos enfants. » Au total, 172 bulletins scolaires sont concernés. Certains d'entre eux contenaient même jusqu'à quatre fois cette annotation rédigée par des professeurs différents. Les enseignants du lycée Gustave-Jaume de Pierrelatte ont décidé d'adopter le même mode d'expression en inscrivant, eux , sur les bulletins scolaires : « Nous nous désolidarisons des conséquences que les réformes mises en place à la rentrée 2008 auront sur vos enfants. » « Ce dévoiement du bulletin scolaire à des fins politiques est totalement inacceptable ». tempête Jean Sarrazin, recteur de l'académie de Grenoble, Le Fédération des parents d'élèves PEEP a également tenu à manifester son indignation et à dénoncer cette nouvelle dérive .
Fredo Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Merci de lancer ce fil. J'ai entendu ça cette semaine à la radio et j'ai aussi été très choqué. L'argument de ces enseignants étant en gros "on ne nous écoute plus, il faut trouver d'autres moyens de nous faire entendre". Je trouve la réaction des parents d'élèves qui s'insurgent assez saine. Sinon, les licencier c'est y aller un peu fort, non ? Il paraît clair, cependant, qu'il y aurait bien des oreilles à tirer. Ceci étant, je me demande ce que le rectorat va décider de faire ou quelle position il va adopter.
Blueglasnost Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Inacceptable, les enseignants n'ont pas à exprimer des opinions politiques dans le cadre professionnel…
Fredo Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Inacceptable, les enseignants n'ont pas à exprimer des opinions politiques dans le cadre professionnel… Non, mais tu ne comprends pas. Les manifestations, les grèves, etc., ne semblent plus avoir l'effet attendu. C'est de l'intérêt des enfants au fond dont il s'agit. Ce n'est plus leur faute : ils sont obligés d'en arriver là.
Apollon Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 ça a l'air d'une initiative bien limitée donc inutile de s'enflammer. En plus une réaction disproportionnée serait contre-productive.
maurice b. Posté 7 juin 2008 Auteur Signaler Posté 7 juin 2008 ça a l'air d'une initiative bien limitée donc inutile de s'enflammer. Le 22 mars 1968 certains disaient la même chose de ce qui se passait à Nanterre.
Wallace Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Inacceptable, les enseignants n'ont pas à exprimer des opinions politiques dans le cadre professionnel… Dans le cas présent ce n'est pas une simple opinion politique, mais le refus de se voir associer à un changement majeur du système éducatif qui aura des incidences sur l'éducation des enfants. C'est de la conscience professionnelle, et non un acte de militantisme.
maurice b. Posté 7 juin 2008 Auteur Signaler Posté 7 juin 2008 C'est de la conscience professionnelle, et non un acte de militantisme. C'est plutot une faute professionnelle sanctionnable. Dans n'importe quelle entreprise privée, la prise à témoin des clients, pour dénoncer les orientations de la direction sont assimilables à une faute et passible d'un licenciement.
jmserigny Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 C'est plutot une faute professionnelle sanctionnable.Dans n'importe quelle entreprise privée, la prise à témoin des clients, pour dénoncer les orientations de la direction sont assimilables à une faute et passible d'un licenciement. C'est bien pire qu'une entreprise. L'éducation nationale est un service public qui garantit l'éducation des enfants de la république dans l'impartialité vis à vis des partis etc.. dans l'intérêt national etc.. C'est un système irréformable tant qu'il restera monopolistique, c'est à dire nationalisé.
A.B. Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 C'est l'école publique, ce genre de chose est donc pour moi fair-game. Bien sur ce sont des cons, mais je considere qu'ils ont le droit.
Sous-Commandant Marco Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Lorsque j'étais lycéen, en 1984 au Lycée Beaussier, les profs distribuaient à la sortie du lycée des tracts listant par leur nom tous les enseignants soutenant la candidature communiste à la mairie. Les élections de 1983, que le communiste avait gagnées de justesse grâce à des fraudes massives, avaient été invalidées. Je ne fus guère surpris de trouver les noms d'au moins la moitié de mes professeurs sur ces tracts. Quelques jours plus tard, une grève se déclencha et certains professeurs prirent la parole dans un meeting politique improvisé dans la cour de récréation pour crier leur haine du candidat de droite modérée. Inutile de préciser que toutes ces actions étaient déjà parfaitement illégales à l'époque. P'tites bites aujourd'hui, les profs.
Salim32 Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 qui garantit l'éducation des enfants de la république dans l'impartialité vis à vis des partis etc.. dans l'intérêt national etc. C'est si beau … Cette annotation sur le bulletin scolaire craint mais heureusement qu'il n'ont pas essayé de se justifier (10000 postes sur plus d'un million il me semble, sa n'aurait pas fait credible)
Wallace Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 C'est plutot une faute professionnelle sanctionnable.Dans n'importe quelle entreprise privée, la prise à témoin des clients, pour dénoncer les orientations de la direction sont assimilables à une faute et passible d'un licenciement. Non. Dans une entreprise, des salariés qui dénoncent auprès des actionnaires les mauvaises méthodes de travail, contribuent à la sauvegarde des intérêts de l'entreprise. Si les mentions dont nous parlons sur les bulletins, ne font pas référence à un parti politique et à aucun syndicat politique, alors ça ne revêt pas la qualification d'acte de militantisme, c'est de la conscience professionnelle. C'est bien pire qu'une entreprise.L'éducation nationale est un service public qui garantit l'éducation des enfants de la république dans l'impartialité vis à vis des partis etc.. dans l'intérêt national etc.. L'Ed Nat est une machine qui sert à donner des diplomes au premier clodo venu. Cette réforme de Darcos amplifiera le phénomène. Tant qu'on aura pas un ministre qui avouera au public que donner le Bac à 80 % d'une classe d'age c'est débile, eh bien le problème ne sera jamais résolue. Et aucun gouvernement de droite ou de gauche n'a remis en question l'idée du "droit au diplome". C'est pour cela que j'ai à certain égard une sympathie pour ces profs. Je suis pour qu'on diminue drastiquement les dépenses de l'Ed Nat, mais il faut au minimum diminuer de moitié le nombre de Lycéen, et ça personne n'aura le courage de le dire. C'est un système irréformable tant qu'il restera monopolistique, c'est à dire nationalisé. Etudiez ce qu'est un monopole.
jmserigny Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Etudiez ce qu'est un monopole. L'éducation nationale est obligatoire, le programme et son contenu sont donnés par le ministère. Un seul prestataire, pas de choix, si c'est pas un monopole..et wikibéral vient à mon secours : « Dans nos sociétés occidentales il n'y a qu'une seule source de monopoles : l'État. Parfois l'État confère un monopole à une société privée, mais bien plus souvent c'est lui-même qui se fait monopoliste dans des industries entières, par exemple, dans l'éducation, dans les transports ferroviaires, dans l'aménagement du territoire, et dans la production d'énergie électrique. Dans tous ces cas, on observe le même phénomène : l'État produit à coûts excessifs et il délivre des services qui ne satisfont pas forcément le consommateur. » (Jörg Guido Hülsmann) Encore mieux (si on peut dire) Lycée : des places de cinéma pour endiguer l'absentéisme Par ailleurs, l'académie a mis en place un observatoire sur l'absentéisme scolaire devant «d'abord diagnostiquer les causes du problème, pour ensuite faire un échange de bonnes pratiques entre établissements», a encore souligné Laurent Petrynka. Il est piloté par une inspectrice pédagogique régionale et regroupe des chefs d'établissements, des parents et des élèves. Une quinzaine de lycées seront observés pendant trois ans. Je prévois une absence de réussite de l'observatoire sur l'absentéisme scolaire.
Hidalgo Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Depuis quand le rôle d'un prof, c'est de contester ses supérieurs? Quel succès pour des organisations multicéphales? Ils doivent comprendre qu'ils doivent faire de leur mieux avec ce qu'on leur donne et de ne pas se responsabiliser pour les conséquences éventuelles de décisions qu'ils n'ont pas prises.
Fredo Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Encore mieux (si on peut dire)Lycée : des places de cinéma pour endiguer l'absentéisme Je prévois une absence de réussite de l'observatoire sur l'absentéisme scolaire. Sur le coup j'ai cru qu'ils allaient s'intéresser à l'absentéisme des enseignants ! Chaque matin c'est entre 70 000 et 90 000 qui ne se présentent pas dans leurs établissements pour raisons diverses et variées. Quelle entreprise privée ne s'affolerait pas de voir un taux d'absentéisme de l'ordre de 10% ? Depuis quand le rôle d'un prof, c'est de contester ses supérieurs? Voilà pourquoi, parmi les "fonctionnaires", j'ai un peu plus de respect pour les militaires.
Wallace Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Depuis quand le rôle d'un prof, c'est de contester ses supérieurs? Depuis quand monsieur Hidalgo est devenu un spécialiste reconnu du rôle des profs ?
pankkake Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Inacceptable, les enseignants n'ont pas à exprimer des opinions politiques dans le cadre professionnel… Ils le font déjà, en douce, dans leur cours ; c'est pire que d'écrire sur un bulletin. Sur le coup j'ai cru qu'ils allaient s'intéresser à l'absentéisme des enseignants ! Chaque matin c'est entre 70 000 et 90 000 qui ne se présentent pas dans leurs établissements pour raisons diverses et variées. Quelle entreprise privée ne s'affolerait pas de voir un taux d'absentéisme de l'ordre de 10% ? En même temps, je ne pense pas que la solution soit de punir, mais plutôt de se demander pourquoi il y a autant d'absentéisme.
Skit Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Ils le font déjà, en douce, dans leur cours ; c'est pire que d'écrire sur un bulletin. Je confirme et des cours inutiles comme "morale/religion" jusqu'à la rhétorique, ça ne sert strictement à rien à part modeler les masses. Pour ceux qui se rappellent; j'ai eu Ramonet à lire en français ou une argumentation sur "pourquoi est-ce dangereux pour la démocratie de voter blanc?" en morale. J'aurai bien zappé les cours de morale pour faire mes rapports de labo et j'aurai bien zappé français car apprendre voltaire avec une classe incapable d'écrire sans faute ou étudier l'existentialisme sartrien sans le lire… Faut pas déconner… (argh! pwned by Ferry)
Wallace Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 « Dans nos sociétés occidentales il n'y a qu'une seule source de monopoles : l'État. Parfois l'État confère un monopole à une société privée, mais bien plus souvent c'est lui-même qui se fait monopoliste dans des industries entières, par exemple, dans l'éducation, dans les transports ferroviaires, dans l'aménagement du territoire, et dans la production d'énergie électrique. Dans tous ces cas, on observe le même phénomène : l'État produit à coûts excessifs et il délivre des services qui ne satisfont pas forcément le consommateur. » (Jörg Guido Hülsmann) Encore un de ces sous -maîtres de conférence de province dont les "travaux" servent ici pour tirer des conclusions générales sur ce qui devrait être fait dans la société ? C'est un peu pathétique. Dire de façon catégorique, que dans les sociétés occidentales la seule source de monopole c'est l'Etat, c'est vraiment crétin.
Rincevent Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Inacceptable, les enseignants n'ont pas à exprimer des opinions politiques dans le cadre professionnel… Faux. Ils y sont obligés, du moment que ce sont les bonnes. Voilà pourquoi, parmi les "fonctionnaires", j'ai un peu plus de respect pour les militaires. +1. D'autant que la grève, chez eux, ça s'appelle la mutinerie. Et c'est lourdement puni.
Herbert West Posté 7 juin 2008 Signaler Posté 7 juin 2008 Encore un de ces sous -maîtres de conférence de province dont les "travaux" servent ici pour tirer des conclusions générales sur ce qui devrait être fait dans la société ? C'est un peu pathétique.Dire de façon catégorique, que dans les sociétés occidentales la seule source de monopole c'est l'Etat, c'est vraiment crétin. Peut-être pourrais-tu nous expliquer en quoi c'est faux ?
MMorateur Posté 8 juin 2008 Signaler Posté 8 juin 2008 Dire de façon catégorique, que dans les sociétés occidentales la seule source de monopole c'est l'Etat, c'est vraiment crétin. Il ne doit pas considérer un marché contestable comme un monopole.
maurice b. Posté 8 juin 2008 Auteur Signaler Posté 8 juin 2008 ..mais il faut au minimum diminuer de moitié le nombre de Lycéen, et ça personne n'aura le courage de le dire. A l'UMP c'est, effectivement, ce que la plupart des gens pensent tout bas… mais sans oser aller le dire tout haut. Dans les villes ou les départements dirigés par UMP, ça se traduit par des votes contre lorsqu'il faut des crédits pour la construction de nouvelles écoles, suite à des augmentations de population. Les communes UMP favorisent aussi les généreuses attributions annuelles de subventions municipales aux écoles de l'enseignement catholique ; ce qui déclenche, à chaque fois, la ire des conseillers municipaux de gauche. Il s'agit là de pratiques UMPistes que, personnellement, je désapprouve, préférant, de très loin un discours de vérité , quitte à ce qu'il soit cruellement réaliste .
alex6 Posté 8 juin 2008 Signaler Posté 8 juin 2008 Dans les villes ou les départements dirigés par UMP, ça se traduit par des votes contre lorsqu'il faut des crédits pour la construction de nouvelles écoles, suite à des augmentations de population. La classe !
Apollon Posté 8 juin 2008 Signaler Posté 8 juin 2008 A l'UMP c'est, effectivement, ce que la plupart des gens pensent tout bas… mais sans oser aller le dire tout haut.Dans les villes ou les départements dirigés par UMP, ça se traduit par des votes contre lorsqu'il faut des crédits pour la construction de nouvelles écoles, suite à des augmentations de population. Les communes UMP favorisent aussi les généreuses attributions annuelles de subventions municipales aux écoles de l'enseignement catholique ; ce qui déclenche, à chaque fois, la ire des conseillers municipaux de gauche. Il s'agit là de pratiques UMPistes que, personnellement, je désapprouve, préférant, de très loin un discours de vérité , quitte à ce qu'il soit cruellement réaliste . pffff du socialisme de droite quoi. Il ne faut pas diminuer le nombre de lycéens il faut rendre aux gens la responsabilité que s'est attribuée l'Etat.
Wallace Posté 8 juin 2008 Signaler Posté 8 juin 2008 Peut-être pourrais-tu nous expliquer en quoi c'est faux ? Non. Le fait monopolistique n'a pas attendu l'intervention de l'Etat pour se constituer. Il ne doit pas considérer un marché contestable comme un monopole. Et pourquoi ce malandrin adopte cette attitude ?
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