maurice b. Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 On pouvait un peu s'en douter, mais Mr de Labarre, le représentant des etablissements scolaires catholiques de France, le confirme au journal "Le Parisien" : Pour la rentrée 2008/2009 , les demandes d'inscriptions dans leurs établissements ont carrément explosé et environ 40 000 nouvelles demandes, allant des classes de maternelle jusqu'au lycée, ne pourront pas être satisfaites. Dans Paris intra-muros, certains établissements catholiques ayant bonne réputation, ont des piles allant jusqu'à 600 dossiers auxquels ils ne pourront pas donner suite. La raison en est simple et pourtant elle est ubuesque. Ce n'est pas un manque de locaux mais un manque de personnel. Les personnels de ces établissements dépendent de l'Education Nationale et malgré leurs succès scolaires et les demandes croissantes d'inscriptions, ils subissent , au même titre que les établissements publics, les suppressions de postes. Cette impossibilité d'embaucher ne manquera pas de faire jubiler certains syndicalistes laics et anti-cléricaux de l'EN qui reprochent à ces écoles de ne s'intéresser qu'aux bons élèves ou à ceux dont les parents veulent donner le maximum de chances de réussite . En effet, si les enseignants étaient rémunérés directement par les écoles, les parents auraient des factures de scolarité particulièrement élevées à payer pour chaque trimestre. Pourtant, ce système tel qu'il existe actuellement est batard. Ne serait-il pas préférable de laisser les écoles embaucher et rémunérer suffisamment de personnels enseignants compétents, en fonction du niveau de demandes d'inscription ? Et aux parents de compenser le coût élevé de la scolarité, par un crédit d'impot , semblable aux crédits d'impot attribués pour l'emploi de personnels à domicile .
Messer Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 En effet, si les enseignants étaient rémunérés directement par les écoles, les parents auraient des factures de scolarité particulièrement élevées à payer pour chaque trimestre. Oui, parce que la facture annuelle de la DGI est tout de suite plus légère !
etienne w Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Ne serait-il pas préférable de laisser les écoles embaucher et rémunérer suffisamment de personnels enseignants compétents, en fonction du niveau de demandes d'inscription ?Et aux parents de compenser le coût élevé de la scolarité, par un crédit d'impôt , semblable aux crédits d'impôt attribués pour l'emploi de personnels à domicile . les écoles privées n'ont pas une capacité marginale d'embauche aussi élastique. Pour avoir fait toute ma scolarité dans des établissements jésuites, je sais que les places sont limitées aussi physiquement: au dela de 30 éleves pour certaines classes les plus grandes…
Skit Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Tiens tiens… Il se tourne vers la lumière ce cher Maurice. Prochaine étape; l'acceptation du chèque éducation?
William White Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Pourtant, j'aurais cru que la Palme d'or avait donné envie de placer ses enfants en ZEP…
Rincevent Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Ne serait-il pas préférable de laisser les écoles embaucher et rémunérer suffisamment de personnels enseignants compétents, en fonction du niveau de demandes d'inscription ? Autonomie complète des établissements. Et aux parents de compenser le coût élevé de la scolarité, par un crédit d'impot , semblable aux crédits d'impot attribués pour l'emploi de personnels à domicile . School Vouchers. Je constate que tu es sur la bonne voie, pour le coup. Si tu supprimes la carte scolaire, alors tu es, pour une fois, aligné avec LC.
vincponcet Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 On pouvait un peu s'en douter, mais Mr de Labarre, le représentant des etablissements scolaires catholiques de France, le confirme au journal "Le Parisien" : Pour la rentrée 2008/2009 , les demandes d'inscriptions dans leurs établissements ont carrément explosé et environ 40 000 nouvelles demandes, allant des classes de maternelle jusqu'au lycée, ne pourront pas être satisfaites. Dans Paris intra-muros, certains établissements catholiques ayant bonne réputation, ont des piles allant jusqu'à 600 dossiers auxquels ils ne pourront pas donner suite. La raison en est simple et pourtant elle est ubuesque. Ce n'est pas un manque de locaux mais un manque de personnel. Les personnels de ces établissements dépendent de l'Education Nationale et malgré leurs succès scolaires et les demandes croissantes d'inscriptions, ils subissent , au même titre que les établissements publics, les suppressions de postes. Cette impossibilité d'embaucher ne manquera pas de faire jubiler certains syndicalistes laics et anti-cléricaux de l'EN qui reprochent à ces écoles de ne s'intéresser qu'aux bons élèves ou à ceux dont les parents veulent donner le maximum de chances de réussite . En effet, si les enseignants étaient rémunérés directement par les écoles, les parents auraient des factures de scolarité particulièrement élevées à payer pour chaque trimestre. Pourtant, ce système tel qu'il existe actuellement est batard. Ne serait-il pas préférable de laisser les écoles embaucher et rémunérer suffisamment de personnels enseignants compétents, en fonction du niveau de demandes d'inscription ? Et aux parents de compenser le coût élevé de la scolarité, par un crédit d'impot , semblable aux crédits d'impot attribués pour l'emploi de personnels à domicile . J'ai lu que pour les écoles privées sous contrat (càd pas tant privée que cela en fait), il existe dans leur accord qu'il ne peut y avoir plus de 20% d'élèves dans le privé. L'État limiterait ainsi l'hémorragie des élèves du public. Mais la conséquence économique de tout rationnement se fait sentir : la file d'attente. Si quelqu'un a un pointeur officiel vers cette information, parce que je n'ai rien là dessus.
Tremendo Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Autonomie complète des établissements.School Vouchers. Je constate que tu es sur la bonne voie, pour le coup. Si tu supprimes la carte scolaire, alors tu es, pour une fois, aligné avec LC. Privatisation complète plutot!
Rincevent Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Privatisation complète plutot! Je préfèrerais aussi, mais je suis à peu près certain de ne pas voir ça de mon vivant. Alors que pour les vouchers, il y a une chance.
Skit Posté 13 juin 2008 Signaler Posté 13 juin 2008 Avant ma retraite privée, je pense pouvoir voir ça C'est le plus gros budget de l'Etat et la commission européenne comment à se réveiller tout doucement sur les pays qui ont des dettes faramineuses comme la france ou la belgique.
michaël Posté 14 juin 2008 Signaler Posté 14 juin 2008 Avant ma retraite privée, je pense pouvoir voir ça C'est le plus gros budget de l'Etat et la commission européenne comment à se réveiller tout doucement sur les pays qui ont des dettes faramineuses comme la france ou la belgique. Il ne faut pas oublier aussi que les batiments des écoles catholiques sont en partie soutenus financièrement par la commune,le département ou la région surtout dans les situations de réhabilitation. Une question que je me pose: en soutenant les écoles sous contrat (c'est à dire essentielement des écoles catholiques) au niveau du professorat et des batiments (voir autres choses?), est ce que ce ne serait pas une aide qui favoriserait le monopole des écoles catholiques sur le secteur des écoles privées?
Saucer Posté 14 juin 2008 Signaler Posté 14 juin 2008 Une question que je me pose: en soutenant les écoles sous contrat (c'est à dire essentielement des écoles catholiques) au niveau du professorat et des batiments (voir autres choses?), est ce que ce ne serait pas une aide qui favoriserait le monopole des écoles catholiques sur le secteur des écoles privées? Le monopole est naturel, si j'ose dire, même si parler de "monopole" ne me semble pas vraiment approprié. Les quelques écoles juives n'acceptent en général que des enfants juifs (qqn me corrige si je me trompe), et les écoles musulmanes… Eh bien elles n'existent pas, exceptées une ou deux sévèrement réglementées, sur tout le territoire.
Apollon Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 Il ne faut pas oublier aussi que les batiments des écoles catholiques sont en partie soutenus financièrement par la commune,le département ou la région surtout dans les situations de réhabilitation.Une question que je me pose: en soutenant les écoles sous contrat (c'est à dire essentielement des écoles catholiques) au niveau du professorat et des batiments (voir autres choses?), est ce que ce ne serait pas une aide qui favoriserait le monopole des écoles catholiques sur le secteur des écoles privées? Bah non c'est l'inverse. Qui paie l'éducation publique ? L'Etat. Et qui finance l'Etat ? Tout le monde, à travers les impôts. Les parents qui paient une école privée paient donc en supplément et avec des contre-parties diminuées l'éducation publique. L'école privée coûte donc nécessairement plus cher. C'est ainsi le monopole de l'éducation publique qui est favorisé par l'Etat. Et pourtant les écoles publiques crouleraient sous les demandes… Peut-être parce que la morale catholique interdit les écoles privées d'augmenter leurs tarifs, ce qui réserverait leur enseignement aux plus riches. Ainsi l'offre est contrariée alors que la demande augmente…
Normous Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 Il ne faut pas oublier aussi que les batiments des écoles catholiques sont en partie soutenus financièrement par la commune,le département ou la région surtout dans les situations de réhabilitation.Une question que je me pose: en soutenant les écoles sous contrat (c'est à dire essentielement des écoles catholiques) au niveau du professorat et des batiments (voir autres choses?), est ce que ce ne serait pas une aide qui favoriserait le monopole des écoles catholiques sur le secteur des écoles privées? Il y a certaines écoles dites "catholiques" qui n'ont rien de catholique et surtout rien à envier au public en termes de propagande étatique.
Boz Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 On pouvait un peu s'en douter, mais Mr de Labarre, le représentant des etablissements scolaires catholiques de France, le confirme au journal "Le Parisien" : Pour la rentrée 2008/2009 , les demandes d'inscriptions dans leurs établissements ont carrément explosé et environ 40 000 nouvelles demandes, allant des classes de maternelle jusqu'au lycée, ne pourront pas être satisfaites. Dans Paris intra-muros, certains établissements catholiques ayant bonne réputation, ont des piles allant jusqu'à 600 dossiers auxquels ils ne pourront pas donner suite. La raison en est simple et pourtant elle est ubuesque. Ce n'est pas un manque de locaux mais un manque de personnel. Les personnels de ces établissements dépendent de l'Education Nationale et malgré leurs succès scolaires et les demandes croissantes d'inscriptions, ils subissent , au même titre que les établissements publics, les suppressions de postes. Cette impossibilité d'embaucher ne manquera pas de faire jubiler certains syndicalistes laics et anti-cléricaux de l'EN qui reprochent à ces écoles de ne s'intéresser qu'aux bons élèves ou à ceux dont les parents veulent donner le maximum de chances de réussite . En effet, si les enseignants étaient rémunérés directement par les écoles, les parents auraient des factures de scolarité particulièrement élevées à payer pour chaque trimestre. Pourtant, ce système tel qu'il existe actuellement est batard. Ne serait-il pas préférable de laisser les écoles embaucher et rémunérer suffisamment de personnels enseignants compétents, en fonction du niveau de demandes d'inscription ? Et aux parents de compenser le coût élevé de la scolarité, par un crédit d'impot , semblable aux crédits d'impot attribués pour l'emploi de personnels à domicile . 1) l'Etat n'autorise qu'un certain quota d'élèves par classe d'âge dans les écoles privées, d'où la frustration de la demande. 2) Une personne qui veut mettre son enfant dans le privée paye deux fois : une fois via les impôts, sans qu'elle ait son mot à dire, une fois pour payer l'inscription privée. 3) Connaissez-vous le prix auquel revient une année de scolarité moyenne en France pour un élève de collège ? De mémoire on oscille autour de 6500 €. Oui oui, vous avez bien lu : 6500 €. Essentiellement pour des conneries. Pour m'être déjà un peu intéressé au sujet (et pour le vivre au quotidien), je peux affirmer que ce coût pourrais être diminué avec des résultats meilleurs, si la concurrence donnait la possibilité aux dogmatiques du ministère de se frotter à des écoles aux conceptions différentes de leur "rousseauïsme" primaire (et simplifié). Ceci est, contrairement à ce que l'on pourrait croire, particulièrement vrai pour les plus pauvres.
vincponcet Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 1) l'Etat n'autorise qu'un certain quota d'élèves par classe d'âge dans les écoles privées, d'où la frustration de la demande.2) Une personne qui veut mettre son enfant dans le privée paye deux fois : une fois via les impôts, sans qu'elle ait son mot à dire, une fois pour payer l'inscription privée. 3) Connaissez-vous le prix auquel revient une année de scolarité moyenne en France pour un élève de collège ? De mémoire on oscille autour de 6500 €. Oui oui, vous avez bien lu : 6500 €. Essentiellement pour des conneries. Pour m'être déjà un peu intéressé au sujet (et pour le vivre au quotidien), je peux affirmer que ce coût pourrais être diminué avec des résultats meilleurs, si la concurrence donnait la possibilité aux dogmatiques du ministère de se frotter à des écoles aux conceptions différentes de leur "rousseauïsme" primaire (et simplifié). Ceci est, contrairement à ce que l'on pourrait croire, particulièrement vrai pour les plus pauvres. chiffres officiels des coûts : http://media.education.gouv.fr/file/73/2/3732.pdf En 2005, la dépense moyenne par élève est de 6 970 euros. Elle varie de 4 810 euros pour un élève du premier degré, à 8 650 euros pour un élève du second degré et 8 940 euros pour un étudiant de l'enseignement supérieur.
Harald Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 Il y a deux ans, j'ai mis mes deux aînés dans des écoles privées hors contrat. Coût : 6.000€ l'an pour chacun. Lorsque je vois les chiffres pour le public en regard des résultats, j'ai comme des envies de meurtre.
Wallace Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 Il y a deux ans, j'ai mis mes deux aînés dans des écoles privées hors contrat. Coût : 6.000€ l'an pour chacun.Lorsque je vois les chiffres pour le public en regard des résultats, j'ai comme des envies de meurtre. Pourquoi le choix d'une école hors contrat et pas sous contrat ? Mon Lycée catho sous contrat n'était pas aussi cher ! Pourtant il avait de très très bon résultats.
Skit Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 J'ai fait l'école publique et j'ai eu la chance d'avoir des profs extrêmement compétents et pour cause; j'ai choisi la meilleure de la région sans m'arrêter à son statut d'athénée ou de collège chrétien. Y mettre le prix, c'est bien mais ce n'est pas un gage de qualité. Je suis favorable à un index (comme le routard ou le guide michelin) des écoles, médecins,… Dans un système libéral ou non c'est la meilleure référence possible que d'avoir l'avis des consommateurs sur un produit avant son achat.
Sekonda Posté 15 juin 2008 Signaler Posté 15 juin 2008 Il y a deux ans, j'ai mis mes deux aînés dans des écoles privées hors contrat. Coût : 6.000€ l'an pour chacun.Lorsque je vois les chiffres pour le public en regard des résultats, j'ai comme des envies de meurtre. C'est en effet très intéressant de pouvoir comparer ainsi le prix par élève puisque le prix du "hors contrat" correspond aux mêmes postes de dépenses que le coût moyen de l'enseignement public et retire donc le biais de la comparaison avec le privé sous contrat (sous réserve que le prix soit le même pour tous les parents et non fonction du revenu comme dans certains établissements).
Boz Posté 16 juin 2008 Signaler Posté 16 juin 2008 Et on comprend vite pourquoi personne n'ose jamais faire ce genre de comparaison dans la sphère politique ou médiatique…
Stephdumas Posté 16 juin 2008 Signaler Posté 16 juin 2008 on observe aussi un phénomène similaire au Québec http://www.canoe.com/archives/infos/quebec…616-044400.html
Bastiat Posté 16 juin 2008 Signaler Posté 16 juin 2008 Il y a deux ans, j'ai mis mes deux aînés dans des écoles privées hors contrat. Coût : 6.000€ l'an pour chacun.Lorsque je vois les chiffres pour le public en regard des résultats, j'ai comme des envies de meurtre. et encore, on peut probablement considéré que le tarif administré au quel sont payé les profs est arbitrairement bas compte tenu du niveau d'étude. on observe aussi un phénomène similaire au Québechttp://www.canoe.com/archives/infos/quebec…616-044400.html Nouveau symptôme de la perte de vitesse de l'école publique, le nombre d'établissements entièrement privés explose au Québec, une situation qui inquiète la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne. Voilà bien un syndrome type du monopole malfaisant de l'Etat. Un ministre qui s'inquiéte du nombre croissant d'établissements… On croit rêver !
john_ross Posté 16 juin 2008 Signaler Posté 16 juin 2008 Je présume que ses écoles sont très prisés des parents qui sont contraint par la lois de mettre leur progéniture dans une école francophone.
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