John Loque Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Les gauchistes avancent souvent l'exemple des trente glorieuses (1945-1975) comme démonstration de l'efficacité de la social-démocratie. Comment les libéraux doivent-ils réfuter cela ? Le point central me semble être le fait qu'au vu de la part des dépenses publiques dans le PIB, nous vivions à l'époque dans un régime moins étatiste qu'aujourd'hui. Quoi d'autre ?
José Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Quoi d'autre ? L'explosion de la réglementation tous azimuts.
john_ross Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Démographie et sécurité sociale. Engagement de dépense future non provisionnée il s'en suit une augmentation de la dépense et des déficits et un ralentissement de la croissance.
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 L'explosion de la réglementation tous azimuts. D'un autre côté, on a fait des privatisations. Mais l'emploi dans les entreprises publiques ayant tellement gonflé entre 1950 et 1990 (sous la pression des syndicats et comme moyen facile de réduire le chômage), la résultante doit être à peu près nulle.
DiabloSwing Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Il va falloir faire un inventaire ultraprécis et sans a priori idéologique pour prouver par A+B que nous vivons dans un monde plus collectivisé qu'il y a quelques dizaines d'années. Marre de la malhonneteté gauchiste (pléonasme, je sais bien).
Sous-Commandant Marco Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Je croyais que la croissance zéro et la décroissance étaient la voie du futur? La Chine et la Russie, avec leurs taux de croissance très supérieurs au nôtre, sont de vrais paradis sociaux-démocrates…
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 Démographie En fait, un système étatiste de sécurité sociale ne peut survivre que si une guerre vient régulièrement massacrer les tranches d'âge les plus hautes et que la fin de la guerre génère un boom des naissances. En fait, l'Etat-providence, c'est le gérontocide érigé en condition nécessaire. Il va falloir faire un inventaire ultraprécis et sans a priori idéologique pour prouver par A+B que nous vivons dans un monde plus collectivisé qu'il y a quelques dizaines d'années. Marre de la malhonneteté gauchiste (pléonasme, je sais bien). Ca doit exister quelque part, aux Etats-Unis peut-être ? Cela dit, il en faudrait un pour chez nous.
Mike Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Durant les 30 glorieuses, les pays les moins étatisés ont connu une croissance beaucoup plus forte que les pays plus étatisés. Les pays plus étatisés ont vécu sur la conjoncture mondiale, les pays les moins étatisés ont vécu sur la conjoncture ET la structure de leur économie. Exemple Japon/France dans les années 60: Japon: PO: 17.5%, Croissance moyenne: 10% France: PO: 35%, Croissance moyenne: 4%
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 Exemple Japon/France dans les années 60:Japon: PO: 17.5%, Croissance moyenne: 10% France: PO: 35%, Croissance moyenne: 4% On te rétorquera que le Japon venait de plus loin (chiffres ?) et qu'il a donc bénéficié du rattrapage technologique.
Lexington Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Les gauchistes avancent souvent l'exemple des trente glorieuses (1945-1975) comme démonstration de l'efficacité de la social-démocratie. Comment les libéraux doivent-ils réfuter cela ? Je ne pense pas qu'on doive réfuter cela au nom d'un a priori idéologique. Si on doit le faire, c'est au nom de la réalité historique et économique. En l'occurrence, il s'agit pour une large part du rattrapage de la période précédente. En outre, il ne faut pas sous-estimer l'effet des mesures de libéralisation menées pendant la période. C'est la thèse d'Augustin Landier et David Thesmar dans Le grand méchant marché (2008)
DiabloSwing Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 On te rétorquera aussi que la croissance spabien.
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 Je ne pense pas qu'on doive réfuter cela au nom d'un a priori idéologique. Si on doit le faire, c'est au nom de la réalité historique et économique. Ça va de soi : fait pas marqué Méchancon !
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 il s'agit pour une large part du rattrapage de la période précédente. Il faudrait un graphique de l'évolution du PIB 1930-1980.
john_ross Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 En fait, un système étatiste de sécurité sociale ne peut survivre que si une guerre vient régulièrement massacrer les tranches d'âge les plus hautes et que la fin de la guerre génère un boom des naissances. En fait, l'Etat-providence, c'est le gérontocide érigé en condition nécessaire. En fait je voulais parler de l'institution de la sécurité sociale en 1945 qui a permis de différé les dépenses à plus tard notamment pour les retraites.
John Loque Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 En fait je voulais parler de l'institution de la sécurité sociale en 1945 qui a permis de différé les dépenses à plus tard notamment pour les retraites. Le système de retraites payait déjà en 1945. Seulement, la démographie était différente…
José Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Le système de retraites payait déjà en 1945. Seulement, la démographie était différente… Et l'espérance de vie aussi.
Domi Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Les gauchistes avancent souvent l'exemple des trente glorieuses (1945-1975) comme démonstration de l'efficacité de la social-démocratie. Comment les libéraux doivent-ils réfuter cela ? Le point central me semble être le fait qu'au vu de la part des dépenses publiques dans le PIB, nous vivions à l'époque dans un régime moins étatiste qu'aujourd'hui. Quoi d'autre ? Ce fil pourra vous intéresser : http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=37889
Etienne Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Je ne pense pas qu'on doive réfuter cela au nom d'un a priori idéologique. Si on doit le faire, c'est au nom de la réalité historique et économique. En l'occurrence, il s'agit pour une large part du rattrapage de la période précédente. En outre, il ne faut pas sous-estimer l'effet des mesures de libéralisation menées pendant la période. C'est la thèse d'Augustin Landier et David Thesmar dans Le grand méchant marché (2008) +1. Une thèse régulièrement avancée, c'est que les 30 Glorieuses marquent l'implémentation à grande échelle des innovations apparues dans la première partie du siècle (automobile, aéronautique, etc.) dont les potentialités n'avaient été exploitées que très partiellement auparavant. En fait, un système étatiste de sécurité sociale ne peut survivre que si une guerre vient régulièrement massacrer les tranches d'âge les plus hautes et que la fin de la guerre génère un boom des naissances. En fait, l'Etat-providence, c'est le gérontocide érigé en condition nécessaire. Une guerre "moderne" ne massacre jamais les tranches d'âge les plus hautes, elle massacre les tranches d'âge moyennes.
Lexington Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 +1. Une thèse régulièrement avancée, c'est que les 30 Glorieuses marquent l'implémentation à grande échelle des innovations apparues dans la première partie du siècle (automobile, aéronautique, etc.) dont les potentialités n'avaient été exploitées que très partiellement auparavant. Bon, il arrête de me répondre tout le temps celui là Tu penses à quel auteur en particulier?
Etienne Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Tu penses à quel auteur en particulier? Bonne question. Pour une réponse, il faudra attendre deux mois que je puisse consulter mes cours de prépa.
Etienne Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Tu ne les connais pas par cœur ? () Time flies.
Rincevent Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 +1. Une thèse régulièrement avancée, c'est que les 30 Glorieuses marquent l'implémentation à grande échelle des innovations apparues dans la première partie du siècle (automobile, aéronautique, etc.) dont les potentialités n'avaient été exploitées que très partiellement auparavant. Y compris les innovations organisationnelles.
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