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Innovation et finance


e-r0d

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Posté

Bonjour,

C'est avec une larme d'émotion au coin de l'oeil que je reviens poster sur le forum. En fait, j'ai rarement des choses intéressantes à dire, alors je poste pas, jusqu'au jour ou mon compte est effacé. Ca fais plusieurs fois que ça arrive.

Enfin bref, j'apprécie particulièrement les discussions sur l'économie que vous avez ici et je ne manque jamais une occasion pour vous lire. C'est pour quoi j'aurais aimé avoir votre avis sur un article, celui-ci: http://eco.rue89.com/2008/11/20/uniross-un…r-ses-banquiers

Je m'intéresse de près à ce type d'actualité, car je suis en train d'essayer de monter ma petite entreprise. Pour l'instant, micro et à domicile, mais je pense pouvoir commencer à me développer d'ici peu.

Je ne sais pas pourquoi, mais cet article "sonne faux". Je ne saurais pas vous dire précisément, mais il y a quelque chose d'étrange, comme des non-dits, ou je ne sais pas… c'est pour ça que je voudrais savoir ce que vous en pensez.

En espérant que cet article vous inspire :icon_up:

Posté

Ca ressemble trop à un compte de fées et de sorcières. Ou l'économie vue par le journaliste français moyen.

Pour commencer, il manque, curieusement, des chiffres et des ratio concernant la santé financière de l'entreprise.

Posté

En dehors du ton larmoyant, "pauvre pauvre scientifique a qui on file pas du pognon pour son moteur a eau a cause du complot mondial" qui est plutot insupportable ?

Si son idée avait été non seulement innovante, mais utile, il n'aurai pas eu de probleme a trouver un investisseur, que ce soit une banque ou un capital risqueur, pourquoi pas un investisseur etranger si les français sont trop frileux, mais celui qui va voir le CEA pour faire valider son idée, puis va chouiner a "administrations, cabinets ministériels et quelques personnalités politiques" plutot que de chercher des investisseurs moins frileux face a un refus de sa petite agance locale n'est pas un entrepreneur mais un parasite.

Quand au complot, le jour ou un directeur d'agence (parce que visiblement, on ne parle pas de milliards d'euros la hein, c'est des petits prêts) se préoccupe de la position globale de sa banque sur le marché des batteries jetables avant de faire un prêt a une petite boite innovante n’est pas encore venu, mais je suis sur que personne ne se voit simplement refuser un prêt parce que c’est un gros perdant, non, c’est forcement un complot mondial.

Posté
Et ce n'est pas la température du bar, hein.

J'espère … parce que l'izarra à une telle température, ça tord un peu les boyaux :icon_up:

Posté

Quand j'étais étudiant, j'ai entendu un jour un de mes professeurs nous dire qu'il y avait un proverbe disant : «Le plus sûr moyen de faire faillite est d'avoir une croissance trop rapide».

Ce proverbe semble être plein de sagesse.

C'est une loi de la nature qu'un entrepreneur doit rester prudent.

Un entreprise doit éviter de s'endetter, et doit éviter d'emprunter. Si elle ne peut pas payer comptant ses dépenses, elle doit réduire son activité.

Par ailleurs, il faut rappeler que les banques ne sont pas des œuvres de bienfaisance. Elles ne sont pas sensées prêter à tout va. Je me suis d'ailleurs laissé dire il y a quelques années qu'aux États Unis d'Amérique une entreprise sur deux est créée avec des fonds provenant d'un prêt hypothécaire (garanti le plus souvent par la maison de l'entrepreneur). Bref, une règle économique fondamentale veut que les banques ne prêtent qu'à ceux qui ont de quoi rembourser le prêt.

Enfin, je voudrai évoquer un exemple que je crois édifiant et que j'ai vu à la télévision, je crois l'année dernière. Il s'agit du cas de l'Anglais qui a inventé l'aspirateur sans sac. Cet homme, ingénieur, avait un projet. Malgré toutes ses démarches, personne à part lui-même n'a voulu y croire. Il a hypothéqué sa maison pour obtenir des ressources pour fabriquer ses premiers aspirateurs. Avec le produit de la vente, il a pu en fabriquer d'autres, et c'est ainsi que son activité a grossi lentement jusqu'à le conduire à devenir le plus gros fabricant mondial d'aspirateurs.

J'ignore à quel point l'histoire de ce fabriquant d'aspirateurs est exemplaire, mais elle semble montrer qu'une entreprise ne peut se développer que lentement et qu'il est naturel pour un entrepreneur plein d'avenir de ne parvenir à convaincre personne du bien-fondé de son projet. Un entrepreneur se doit de prendre acte des extrêmes difficultés à obtenir le soutien d'autrui et de se contenter de mobiliser pour son entreprises les seules maigres ressources dont il dispose.

Posté
Quand j'étais étudiant, j'ai entendu un jour un de mes professeurs nous dire qu'il y avait un proverbe disant : «Le plus sûr moyen de faire faillite est d'avoir une croissance trop rapide».

Ce proverbe semble être plein de sagesse.

C'est une loi de la nature qu'un entrepreneur doit rester prudent.

Un entreprise doit éviter de s'endetter, et doit éviter d'emprunter. Si elle ne peut pas payer comptant ses dépenses, elle doit réduire son activité.

Par ailleurs, il faut rappeler que les banques ne sont pas des œuvres de bienfaisance. Elles ne sont pas sensées prêter à tout va. Je me suis d'ailleurs laissé dire il y a quelques années qu'aux États Unis d'Amérique une entreprise sur deux est créée avec des fonds provenant d'un prêt hypothécaire (garanti le plus souvent par la maison de l'entrepreneur). Bref, une règle économique fondamentale veut que les banques ne prêtent qu'à ceux qui ont de quoi rembourser le prêt.

Enfin, je voudrai évoquer un exemple que je crois édifiant et que j'ai vu à la télévision, je crois l'année dernière. Il s'agit du cas de l'Anglais qui a inventé l'aspirateur sans sac. Cet homme, ingénieur, avait un projet. Malgré toutes ses démarches, personne à part lui-même n'a voulu y croire. Il a hypothéqué sa maison pour obtenir des ressources pour fabriquer ses premiers aspirateurs. Avec le produit de la vente, il a pu en fabriquer d'autres, et c'est ainsi que son activité a grossi lentement jusqu'à le conduire à devenir le plus gros fabricant mondial d'aspirateurs.

J'ignore à quel point l'histoire de ce fabriquant d'aspirateurs est exemplaire, mais elle semble montrer qu'une entreprise ne peut se développer que lentement et qu'il est naturel pour un entrepreneur plein d'avenir de ne parvenir à convaincre personne du bien-fondé de son projet. Un entrepreneur se doit de prendre acte des extrêmes difficultés à obtenir le soutien d'autrui et de se contenter de mobiliser pour son entreprises les seules maigres ressources dont il dispose.

+1000

Posté
Si son idée avait été non seulement innovante, mais utile, il n'aurai pas eu de probleme a trouver un investisseur (…)

Non. Il est difficile de trouver des financements lorsqu'on entreprend, et c'est encore plus difficile lorsqu'on innove. Et une fois que le produit innovant est prêt à être vendu, l'aspect marketing est encore plus dur à réussir. Tout cela est normal mais il ne faut pas croire qu'avec un bon produit le reste vient automatiquement.

@e-r0d : Quel genre d'entreprise vas-tu monter ?

Posté
Non. Il est difficile de trouver des financements lorsqu'on entreprend, et c'est encore plus difficile lorsqu'on innove. Et une fois que le produit innovant est prêt, l'aspect marketing est encore plus dur à réussir.

Ben aussi, faire le produit avant le marketing, c'est quand même mettre la charrue avant les bœufs. Evidemment qu'il faut avoir identifié une clientele, un produit qui ne sers a rien n'a pas de financement.

Posté
Tu as une vision, euh, scolaire.

Je vais la faire autrement, on peut bien entendu inventer et innover tout seul, mais pour faire un « produit » il faut du marketing, parfois c’est trivial, l’investisseur est dans le public cible, par accident et il finance parce qu’il vois l’intérêt immédiatement, parfois, il faut se creuser le crane pour trouver un marché et « productiser ».

Celui qui recherche du financement, ce n’est pas du tout aberrent qu’il faille avoir une idée du retour sur investissement, et ça, c’est du marketing, si il s’autofinance, soit c’est un loisir, soit il fait du marketing sans le savoir :icon_up:

Posté
Quand j'étais étudiant, j'ai entendu un jour un de mes professeurs nous dire qu'il y avait un proverbe disant : «Le plus sûr moyen de faire faillite est d'avoir une croissance trop rapide». […]

Surtout à crédit.

Posté
Ben aussi, faire le produit avant le marketing, c'est quand même mettre la charrue avant les bœufs. Evidemment qu'il faut avoir identifié une clientele, un produit qui ne sers a rien n'a pas de financement.

Cela dit, la maxime de Say n'est pas fausse. Le marketing ce n'est pas de déterminer s'il y a une demande mais qu'elle est la hauteur de cette demande.

Posté

Ce sont des métiers différents, innover, entreprendre, vendre…

Posté
Ce sont des métiers différents, innover, entreprendre, vendre…

Non. Innover c'est trouver un business model qui permet de commercialiser une invention.

Posté

Ok, merci pour vos réponses :icon_up:

@e-r0d : Quel genre d'entreprise vas-tu monter ?

Développement de logiciels industriels. Enfin, un type particulier… c'est un WebService (SOAP) qui travaille sur le noyau d'un serveur classique (socket/serie/parrallèle) avec un moteur de gestion de trames/protocole très générique et complet, qui me permet de l'adapter facilement à différentes solutions et sur différentes plateformes. Pour l'instant j'ai un client, mais mon truc fonctionne très bien, et je pense que ça va marcher (bon, je vais pas monter une multinationale en 2 mois, c'est un marché très limité et assez fermé, mais bon, je pense pouvoir m'en sortir assez bien… et sans le moindre emprunt! enfin… pour l'instant :/ ).

  • 2 weeks later...

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