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Union européenne


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Friedman voulait une politique d'expansion monétaire en période de crise. C'est le reproche qu'il fait à la Fed en 1933 : elle contracte la masse monétaire alors qu'elle aurait dû - selon lui - imprimer pour éviter les faillites dues à la panique. 

Les rôle des banques centrales est en général de maintenir la stabilité des prix c'est-à-dire autant empêcher une inflation qu'une déflation. En fait l'objectif en général est même officiellement l'inflation entre 0 et 2% et en prenant comme indicateur l'IPC et pas la masse monétaire.

Voilà d'ailleurs à ce sujet, il faut tout de même lever un certain point,( qui gagnerait à être bien expliqué dans une page de wikiberal d'ailleurs) c'est que la banque centrale peut théoriquement supprimer cette monnaie lorsque la situation se normalise. 

Cet exercice est difficile car les politiciens obéissants à des calendriers électoraux feront tout pour prolonger une politique expansionniste.

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La crise actuelle de Chypre aura le bénéfice de révéler aux naifs la réalité des giga nappes de limonade que l'île détient.

 

Les passions Apollon, tu oublies que les passions ne viennent pas de nulle part et sont partie prenante de la géopolitique. On observe ainsi que la Turquie se donne quand-même beaucoup de mal pour aller pomper ce champ de limonade fantôme.

 

 

 

La Turquie menace de contrecarrer les plans de Chypre

 

La Turquie pourrait contester toute décision que prendrait la République de Chypre pour accélérer l'exploitation de gisements gaziers offshore en vue de remédier à sa crise financière, ont déclaré jeudi de hauts responsables turcs.

L'Union européenne a donné à la République de Chypre (partie grecque) jusqu'à lundi pour réunir les 5,8 milliards d'euros nécessaires pour obtenir un plan de sauvetage, faute de quoi son système financier serait menacé de faillite et le pays risque fort de sortir de la zone euro. Chypre est en pourparlers avec Moscou concernant d'éventuels investissements russes. Le ministre chypriote des Finances, Michael Sarris, a déclaré que les réserves gazières en mer étaient l'un des domaines dans lesquels les Russes pourraient investir.

 

"Ces ressources appartiennent aux deux communautés, et l'avenir de ces gisements ne peut être le seul fait de la volonté de la partie sud de Chypre. Nous pourrions si nécessaire prendre des mesures pour contrer de telles initiatives", a dit à Reuters l'un des responsables turcs. "L'exploitation exclusive de ces ressources par la partie sud de Chypre est hors de question(...) et inacceptable", a-t-il ajouté. "Nous envisageons tous les moyens juridiques(...). Nous pourrions porter l'affaire devant l'Union européenne mais nous recourrons à tous les canaux politiques et juridiques", a dit ce responsable sans donner davantage de précisions.

 

» La Turquie lance une campagne de prospection au large de Chypre Nord

 

"Nous accordons une grande importance à ces travaux. Pas seulement parce qu'il s'agit d'extraire du pétrole et du gaz, mais aussi parce qu'ils ont une importance stratégique" a déclaré M. Yildiz, cité par l'agence de presse Anatolie. Il a néanmoins souligné que les chances de tomber sur un gisement dès la première campagne de prospection étaient minces.

"Nous n'avons pas de vues sur le territoire, le pays, la liberté ou la souveraineté de qui que ce soit, mais nous ne permettrons à personne d'attaquer nos droits et de nous dépouiller", a pour sa part affirmé M. Eroglu. La campagne de prospection fait suite à la découverte en 2011 par la compagnie américaine Noble, mandatée par le gouvernement chypriote-grec, d'un gisement qui pourrait receler jusqu'à 224 milliards m3 de gaz naturel au large des côtes sud de l'île.

Les recherches lancées par Chypre Sud ont provoqué la colère d'Ankara, qui les a jugées "illégales" et qui a aussitôt répliqué en envoyant un bateau de prospection dans la région après avoir signé un accord avec la RTCN. TPAO a signé de son côté un accord avec le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell pour des explorations offshore en Méditerranée et dans le sud-est de la Turquie.

 

 

 

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Pour en revenir à Charles Gave, ses analyses sont intéressantes et pertinentes sur de nombreux sujets. Il fustige ainsi à juste titre la débilité et le caractère mortifère de la politique collectiviste mise en oeuvre par Pépère et ses séides. En revanche, je ne partage pas sa vision optimiste de la situation américaine et son attachement au système monétaire actuel.

 

Pour le reste, comme le dit H16, l'avenir départagera monétaristes et partisans de l'école autrichienne.

Posté

En passant j'ai commis une petite erreur dans mon résumé, en regardant les chiffres, les banques chypriotes ont été davantage exposées aux banques grecques que l'inverse (les deux sont intriquées), d'où la transformation de la bulle immobilière en bulle obligataire, avec le merdier systémique que l'on sait crée par le système bancaire de l'eurozone. Mais ça ne change rien au fait qu'in fine ce sont les banques allemandes et françaises les créanciers les plus exposés (et épargnés au mépris du droit et des Traités), et ce sont bien elles qu'il faut sauver par ces mesures confiscatoires, ni qu'il s'agit effectivement d'une contagion par effet de domino de la banqueroute grecque. J'ajoute qu'en sus du braquage des épargnants, l'autre scandale de cette affaire est de faire payer les contribuables français et allemands à hauteur de 5 milliards, encore une fois, pour essuyer l'incurie des politiciens et la folie des banquiers.

Posté

http://www.objectifeco.com/economie/dettes/dettes-europe/crise-a-chypre-les-faux-scandales-et-les-vrais.html

 

Beaucoup de choses ont été dites sur l’affaire de la banqueroute chypriote, entre le moment où le plan de l’UE prévoyant une taxe sur tous les dépôts a été présenté et a fait scandale, et son rejet par le parlement de l’île. Aussi ne traiterai-je pas le sujet de façon exhaustive, et me contenterai-je de quelques commentaires je l’espère compréhensibles des non initiés pour rétablir certaines vérités mises à mal par la superficialité de nos grands médias.

 

1) Les vrais scandales ne sont pas là où on vous l’a dit

Certains s’indignent que l’on puisse “toucher aux dépôts”. De la façon dont cela été fait en l’espèce, on peut effectivement s’indigner. Mais d’une façon générale, les déposants de banques en difficultés dans un monde lui même en difficulté systémique doivent vivre avec le risque d’une perte sur leurs dépôts. Dussé cette phrase faire bondir certains lecteurs, dans le système actuel*, aucune garantie intégrale ne peut être assurée aux déposants, même si certains états, dont le nôtre, font croire le contraire.

Si, pour quelque raison que ce soit, les pertes de la banque sont supérieures à la somme de ses fonds propres et de ses dettes hors dépôts, alors, oui, il n’y a plus assez de valeur à l‘actif de la banque pour garantir l’intégralité des dépôts. Et au vu de la situation des banques chypriotes, il était inconscient d’ignorer un tel risque.

 

Les vrais scandales du plan chypriote sont les suivants:

 

A - Le plan de l’UE prévoyait de taxer TOUS les dépôts de TOUTES les banques de l’île de façon uniforme, alors que seuls les dépôts des banques en faillite devraient être en risque. Certes, il semble que la plupart des banques chypriotes soient mal en point, mais toutes ne sont pas au même point, justement: les déposants des banques saines ou moins malades devraient être épargnés.

 

B - Dans la plupart des pays civilisés, en cas de faillite bancaire, on commence à faire prendre les pertes aux actionnaires, puis, lorsque les pertes excèdent les fonds propres, on pénalise les créanciers. La morale voudrait que les créanciers professionnels (BCE, interbancaire, détenteurs d’obligations) soient considérés comme “moins prioritaires” (on dit “junior”) par rapport aux déposants. Dans nombre de législations, ce n’est pas tout à fait le cas, mais les déposants sont au pire traités “pari passu” (sur un pied d’égalité) avec la plupart des créanciers professionnels, et de toute façon avant les actionnaires.**

Or, dans le cas de Chypre, le plan de l’UE prévoyait que les épargnants “rasés” devaient se voir remettre... des actions des banques renflouées, sans que les actionnaires existants ne soient évincés du capital, et sans que les créanciers senior (et peut être junior) ne soient impactés !! Autrement dit, les épargnants spoliés se verraient remettre un titre de propriété d’une banque mal en point,  dilués avec les titres des actionnaires actuels, et ces titres seraient alors affublés d’un ordre de priorité inférieur à celui des créanciers si la situation devait continuer à se dégrader !

Certains commentateurs ont estimé que la remise d’actions transformait le plan chypriote en “bail-in”, c’est à dire en sauvetage de la banque par ses créanciers, pratique hautement recommandable de mon point de vue. Mais ceux qui ont écrit cela n’ont manifestement pas compris à quelles règles un “bail-in” en bonne et due forme devait obéir.

 

C - La justification des eurocrates et de nombre d’analystes qui ont tenté de justifier la manoeuvre décidée par l’Eurogroupe est que Chypre serait une plate forme de blanchiment d’argent sale, et qu’il était donc parfaitement moral de piocher dans les comptes pour sauver l’état chypriote, qui lui même...irait sauver les banques coupables de blanchiment ! La logique eurocratique échappe parfois à toute... logique. Mais là n’est pas l’essentiel. 

Qu’il y ait des malfrats parmi les déposants ne justifie en rien une mesure ouvertement contraire à tout droit de la faillite (cf point B), et on ne peut pas traiter tout déposant comme un mafieux a priori dans un état de droit ! Tous les déposants chypriotes ne sont pas des blanchisseurs, tous les déposants étrangers à Chypre, y compris russes, ne sont pas des malfrats. Si argent sale il y a, alors, à la suite d’une procédure judiciaire respectueuse du droit, cet argent doit pouvoir faire l’objet de pénalités prévues par les lois et allant jusqu’à la confiscation. Mais on ne peut en aucun cas présumer coupable tout titulaire d’un compte chypriote. Par conséquent, par défaut et jusqu’à preuve du contraire, un déposant à Chypre mérite par défaut autant de considération qu’un déposant de n’importe quel autre pays européen.

D’autre part, d’après les experts de l’UE elle même, il semblerait que la réputation de Chypre en tant que centre de blanchiment soit largement usurpée. En fait, entre 2007 et 2012, le gouvernement chypriote a pris le problème à bras le corps, et selon divers audits de l’office anti-blanchiment du conseil de l’Europe, dénommé “MoneyVal”, les résultats sont bons, au point que Chypre obtient les mêmes notes que la France et  une meilleure évaluation globale que... L’Allemagne, les plus mauvais élèves de l’union étant la Grèce et le Luxembourg (source, Pdf).

Chypre est indiscutablement un pays fiscalement accueillant, ce qui à l’évidence attire beaucoup de capitaux, peut être trop. Mais son dispositif anti-blanchiment n’est pas (ou plutôt n'est plus) aussi laxiste que ne le disent la plupart des commentateurs.

 

4 - Le plus grand scandale est peut être dans l’octroi de 10 milliards de fonds des contribuables européens dans des banques qui ont été incroyablement mal gérées (au mieux), voire frauduleusement (au pire), le tout sans que les actionnaires des banques en question ne soient évincés ET au minimum placés sous investigation judiciaire, et éventuellement poursuivis.

Si de l’argent de l’ESM avait dû être débloqué, cela aurait dû être uniquement pour permettre, si l’actif des banques faillies avait perdu tant de valeur qu’il ne les couvre même pas, de renflouer les comptes des déposants de moins de 100 000 euros, pour respecter la loi européenne prévoyant une garantie. Mais il est évident qu’en cas de remous dans un pays plus grand que Chypre, les ressources de l’ESM ne pourraient pas garantir tous les déposants impactés.

 

En conclusion de ce premier paragraphe, la mesure frappant aveuglément et uniformément tous les déposants et épargnants était arbitraire, non conforme ni à la lettre, ni à l’esprit d’un droit civilisé, MAIS il faut être conscient que au vu de l’ampleur du désastre bancaire chypriote, une résolution “en bonne et due forme” de la faillite aurait peut-être contribué à faire perdre beaucoup d’argent aux gros déposants, et que cette perte aurait été parfaitement légitime. Quoiqu’ait beuglé le concert des pleureuses, non, les déposants, en cas de crise extrême, ne sont pas intouchables.


2 ) L’Union Européenne, cause du désastre...

 

J’ai par le passé soutenu un mode de résolution des faillites bancaires respectueux des déposants et surtout des contribuables, et d’ailleurs implémenté en grande partie aux USA par la récente loi Dodd Frank, qui repose sur une conversion des titres de créance en capital en cas de faillite. En résumé, si les pertes de la banque sont supérieures à ses fonds propres, les actionnaires sont “évincés” du capital (“wiped out”) et les créanciers junior sont convertis en actions. Si les pertes sont encore supérieures à la somme des fonds propres et de la dette junior, ces créanciers sont également évincés, et c’est la dette senior qui est transformée en actions. Normalement, dans 99% des faillites, cela doit suffire à assurer la survie de la banque en danger: celle ci, débarrassée du paiement des intérêts périodiques de la dette transformée, peut revenir à la profitabilité.  Mais si cela ne suffisait pas, alors la banque serait liquidée et les plus gros dépôts serviraient à garantir les plus petits, ceux inférieurs à 100 000$ et garantis par la loi.

Notons qu’il existe d’autres modalités. La Nouvelle Zélande a mis en place un système légèrement différent dans l’ordre de traitement des créanciers, que j’aime un peu moins*** mais qui a le mérite d’exister, d’être clair, et surtout écrit à l’avance. Notons d’ailleurs que le système néo-zélandais a le grand intérêt (de mon point de vue) d’exclure explicitement une garantie des dépôts, même de petits montants. Il se donne pour finalité d’en récupérer la plus grande part en cas de faillite bancaire, avec, à mon avis, de grandes chances de succès, mais il ne garantit formellement rien du tout.

 

Tout cela pour dire qu’il existe des possibilités de gérer une faillite en bon ordre, mais qu’il faut pour cela que les règles de résolution bancaires soient écrites à l’avance et bien connues de tous les acteurs, les déposants, les banquiers, et leurs prêteurs.

La Nouvelle Zélande et les USA ont donc profité de la crise pour mettre en place de telles règles.

L’UE n’a rien fait de tel depuis quatre ans, et a préféré toujours repousser les problèmes en créant des mécanismes d’injection financière financés par l’endettement d’abord, puis l’impression monétaire pure et simple ensuite: EFSF, ESM, LTRO, OMT...

Le résultat est que lorsque se présente une vraie difficulté, l’UE est dans un état d’impréparation poussant l’Eurogroupe à prendre des décisions stupides, visiblement improvisées, dont il a été écrit et réécrit à juste raison qu’elles risquaient de saper totalement la confiance dans l’ensemble du système bancaire européen, et notamment dans les banques du sud, puisque rien ne s’opposerait à ce que l’UE, en violation de toutes ses lois, pioche indistinctement dans les comptes de TOUTES les banques pour en renflouer certaines.

 

Allons un peu plus loin. La première question à laquelle il convient de répondre est pourquoi le système bancaire chypriote s’est mis dans une telle panade.

La première cause est l’explosion de l’endettement privé, permis non seulement par l’arrivée de l’Euro en 2008, mais par les perspectives d’arrivée de la monnaie unique dans les années qui lui ont précédé. Comme en Espagne, comme en Grèce, et comme l’a magistralement expliqué Charles Gave dès... 2003, adopter la monnaie d’un pays très productif dans un pays qui l’est moins tend à baisser artificiellement les taux d’intérêt dans le pays peu compétitif et à favoriser des investissements plus que douteux. De fait, l’endettement privé à Chypre, déposants et entreprises, dépasse largement 300% du PIB. Compte tenu de la crise actuelle, qui réduit les perspectives de croissance de l’économie chypriote, ce niveau est devenu insoutenable.

Pour tenter de résoudre les problèmes de trésorerie que ce sur-endettement généralisé commençait à générer, nombre de prêts non performants n’étant plus correctement remboursés, certaines banques chypriotes se sont lancées dans ce qu’il faut bien appeler de la cavalerie, ce qui rend d’autant plus scandaleuse la non éviction des actionnaires passés au détriment des déposants et des contribuables européens. Ces banques ont cherché à attirer des capitaux du monde entier et ont, pour se faire, prétendu garantir des rendements mirobolants aux déposants. Pour servir ces rendements, elles ont acheté des titres de dette grecque fortement dépréciés, censés être rémunérés à un taux très supérieur.

 

Pourquoi avoir pris un tel risque ? PARCE QUE LE SOUTIEN INITIAL DE L’EUROPE A LA GRECE EXCLUAIT TOTALEMENT UN DÉFAUT DE PAIEMENT DE CETTE DERNIÈRE, à en croire toutes les déclarations des officiels de la zone euro entre 2008 et 2011. Ce n’est qu’en 2012 que le couperet est tombé: les créanciers privés ont dû accepter un gros “haircut”. Et les banques chypriotes, qui s’étaient gavés de ces titres spéculatifs, se sont retrouvées à devoir inscrire de très fortes pertes à l’actif de leur bilan.

 

Bref, SI L’UE N’AVAIT PAS PRÉTENDU SAUVER LA GRÈCE, CE QU’ELLE NE POUVAIT PAS FAIRE DE TOUTE FAÇON, les banques chypriotes auraient fait faillite plus tôt et seraient tombées de moins haut. On peut donc affirmer que l’UE a donné de mauvaises incitations aux banques à la recherche de titres rémunérateurs, en diminuant faussement la perception du risque qu’elles couraient.

Mais, pire encore, l’UE, non contente d’avoir grandement favorisé la bulle bancaire chypriote, est un des principaux obstacles à sa résolution !

 

3) L’UE, obstacle à la résolution de la crise

 

Parmi les informations discutables que la presse à diffusées pendant l’épisode chypriote, figure le fait que “les banques de l’ile auraient beaucoup de dépôts, et très peu de capital ou de dette obligataire” pour servir de matelas et encaisser les pertes à la place des déposants.

Un simple coup d’oeil aux deux plus grosses banques de l’île, qui sont les deux plus mal en point, montre qu’il n’en est rien.

Selon le bilan de Bank Of Cyprus de septembre 2012 (PDF), les dépôts représentaient 28 Mds et le total du bilan, 36 Mds. 75% de dépôts sur le total du bilan est un ratio plutôt élevé (Une banque type tourne plutôt entre 60 et 66%) mais 8 milliards de matelas ne sont pas de la petite bière.

Quant à la seconde banque, Laiki, à la même date, elle comptait 30 Mds au total de son bilan, et 18 Mds de dépôts, soit 60% (source FT): son ratio dépôts sur bilan serait donc encore plus protecteur pour les déposants, si on liquidait ces banques selon la méthode Dodd Frank.

Selon les calculs de M. Baryshnik, gestionnaire de Hedge Fund à Toronto, cité par Mish Shedlock (traduction VB):

“En évinçant 100% des détenteurs d’actions, 100% des obligataires, et 17% des dettes vers les banques centrales, les chypriotes pourraient, sur la base du chiffre de 5,8Mds de besoin de financement complémentaire qui est discuté, stabiliser leur système bancaire sans pénaliser leurs épargnants.” 

(...)

Si le système bancaire est en faillite, tout système de rétablissement autre que celui du pays des rêves (“alice in wonderland”) suppose que l’ordre de liquidation soit les actionnaires, les actionnaires à titres préférentiels, les détenteurs de dette, les banquiers centraux, et SEULEMENT APRES les déposants. Si il fallait 10 Mds ou même 17 Mds, et bien c’est  ce qui est disponible en aditionnant les actionnaires, tous les détenteurs de dette financière et la banque centrale, sans porter atteinte à un seul euro des déposants.

Autrement dit, à condition de mettre les actionnaires, les créanciers et surtout la BCE à contribution, pour environ 2,4Mds, il aurait été possible de compléter les 10Mds du MES sans faire appel aux déposants, voire même de solder les 17 Mds sans toucher aux dépôts !

 

Mais voilà: parmi les créanciers directs, il y a la BCE ! Et cela aurait voulu dire écorner un peu les fonds propres de la banque centrale, laquelle a fait exploser son bilan qui est notoirement sous-capitalisé: 3,3% de fonds propres seulement ! En outre, un défaut des banques chypriotes pourrait représenter quelques milliards de manque à gagner pour les banques grecques et donc remettre un peu de pression sur l’état grec... dont les obligations figurent en masse au bilan de la BCE !

 

Bref, même si les chiffres absolus de la déconfiture de Chypre sont négligeables par rapport au poids de l’union, la situation de la BCE est tellement fragile qu’elle semble prête à tout pour éviter toute nouvelle inscription de perte à son bilan.

L’Union Européenne (dont la BCE est une émanation) a donc été à la fois un facteur de gonflement des bulles spéculatives financées par de mauvaises dettes du fait de l’introduction de l’Euro, puis ses plans d’aide annoncés à grand renfort de frais ont incité les agents économiques à adopter des profils de risque élevé. Et maintenant que le chateau de carte financier que cette bulle de l’Eurozone a engendré s’écroule, l’UE n’a rien fait que tergiverser et n’a pas mis en place de résolution de faillite bancaire digne de ce nom, et  la BCE constitue l’un des grands obstacles à une issue de cette crise respectueuse du droit de tous les créanciers.

Ajoutons que l’Eurozone, en se dotant d’une banque centrale et d’une monnaie unique, s’est assurée que des problèmes qui auraient gagné à être résolus localement (cf ce qui s’est passé en Islande) ont été “continentalisés” au point qu’une crise bancaire sur une petite île perdue au large du Liban menace de faire plonger le système européen tout entier.

La crise chypriote est le symbole le plus patent de l’échec complet de la zone Euro en tant que havre de développement économique stable et harmonieux. Et le véritable scandale de cette crise, est que les dirigeants des états européens refusent toujours de l’admettre et sont prêts à faire absolument n’importe quoi pour se donner l’illusion que la folie de l’Euro peut continuer.

 

Posté

Accord définitif à Chypre:

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/03/25/20002-20130325ARTFIG00328-accord-a-l-arrache-sur-le-sauvetage-de-chypre.php

 

Chypre et ses bailleurs de fonds ont arraché dans la nuit un accord qui doit permettre d'éviter la faillite immédiate de l'île, grâce à l'aide européenne. Mais ce sauvetage, acquis après quatorze heures d'échanges tendus, se solde par la fermeture de Laiki, la second banque du pays et la plus mal en point, et par une perte sèche évaluée entre 30% et 40 % pour les plus gros déposants de la première institution, la Cyprus Bank.

 

Sur le papier, les Chypriotes vont échapper à la taxe de 6,75% à 9,9% que l'Eurogroupe leur avait promise il y a dix jours sur tous les comptes en banque. Dans les faits, l'accord approuvé en pleine nuit par les ministres des finances de la zone euro risque de coûter beaucoup plus cher aux plus gros déposants, particuliers, entreprises et non résidents, Russes notamment. Laiki va être immédiatement liquidée et ils risquent de perdre tous leurs dépôts excèdant 100.000 euros dans cet établissement - ce seuil étant celui garanti par la législation de l'Union europénne.

 

Cyprus Bank va être degraissée et son bilan brutalement réduit, avec une décote proportionelle sur les dépôts dépassant le plafond de garantie. Dans les deux cas, il s'agit de mesures de gestion qui n'exigent pas d'approbation du Parlement de Nicosie, à la différence de la taxe envisagée au départ. Les deux banques pèsent ensemble quelque 80% du système financier de l'île.

 

L'issue du bras de fer, engagé il y a une semaine, permet aux deux camps de revendiquer un succès. Nicos Anastasiades, président chypriote fraîchement élu, évite la banqueroute et peut prétendre qu'il a soustrait son pays à un impôt spectaculairement rejeté par le Parlement de son pays. L'Europe, de son côté, réussit à maintenir Chypre dans la monnaie commune et renonce à lui couper les vivres, ainsi que l'avait envisagé la BCE.

 

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Bref, on fait payer aux méchants déposants de plus de 100 000 ce qu'on laisse aux créanciers (surtout la BCE) et aux actionnaires. On dira que c'est un moindre mal

 

L'article de Vincent Bernard est toujours aussi pertinent, bien que le deuxième plan soit moins imbuvable que le premier. On se demande pourquoi le présidant chypriote a mis tout son poids dans la balance pour ne pas liquider bank of cyprus, alors que cette banque a mis son pays à genou.

 

En fait, en première impression, je trouve que ce plan est sans doute un des moins mauvais de l’Europe pendant la crise, pas comme les irlandais qui ont flingué leur pays en sauvant la anglo-irish bank. Faudra suivre les détails de ce plan qu'on ne nous ai pas caché une belle garantie européenne ou chypriote qui nous explosera dans quelques années.

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En fait, en première impression, je trouve que ce plan est sans doute un des moins mauvais de l’Europe pendant la crise

Oui, c'est sans doute le moins mauvais.

Le plan bancaire pour Chypre pourrait faire école, l'UE penche désormais pour le bail-in.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters-00509520-le-plan-bancaire-pour-chypre-pourrait-faire-ecole-dijsselbloem-552318.php

Le plan de sauvetage élaboré pour Chypre représente un nouveau cadre de résolution des difficultés bancaires de la zone euro et d'autres pays pourraient devoir restructurer leur secteur bancaire, a déclaré lundi Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe.

"Ce que nous avons fait la nuit dernière, c'est ce que j'appelle repousser les risques", a-t-il dit lors d'une interview à Reuters et au Financial Times.

"S'il y a un risque dans une banque, notre première question devrait être 'd'accord, qu'allez-vous faire, vous, dans la banque ? Que pouvez-vous faire pour vous recapitaliser vous-mêmes ?'", a-t-il ajouté.

"Si la banque ne peut pas le faire elle-même, alors nous discuterons avec les actionnaires et les créanciers obligataires, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et, si nécessaire, (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis."

L'accord conclu pour Chypre s'apparente en effet à un "bail-in", c'est-à-dire un renflouement par les actionnaires et les créanciers et non par une aide extérieure.

Prié de dire si la nouvelle approche valait pour d'autres pays de la zone euro où le secteur bancaire est très important, comme Luxembourg ou Malte, ou d'autres pays où les banques sont en difficulté comme la Slovénie, Jeroen Dijsselbloem a estimé que ces pays devaient envisager une réduction du poids de leur secteur bancaire.

 

 

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Oui, c'est sans doute le moins mauvais.

Le plan bancaire pour Chypre pourrait faire école, l'UE penche désormais pour le bail-in.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters-00509520-le-plan-bancaire-pour-chypre-pourrait-faire-ecole-dijsselbloem-552318.php

Est-ce la première fois que l'on tente la solution du bail-in ou ça à déjà été testé auparavant ?

Et sinon, les créanciers ont-ils la possibilité de refuser d'une manière ou d'une autre le bail-in ?

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 Oui, c'est sans doute le moins mauvais.

Le plan bancaire pour Chypre pourrait faire école, l'UE penche désormais pour le bail-in.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters-00509520-le-plan-bancaire-pour-chypre-pourrait-faire-ecole-dijsselbloem-552318.php

 

 

 

C'est très comique ce genre de déclaration venant d'un type qui a nationalisé la 4è banque de son pays au début de l'année 2013.

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/01/pays-bas-l-etat-nationalise-une-banque-en-difficulte_1825852_3234.html

 

Il applique aux autres ce qu'il ne fait pas chez lui donc je préfère rester prudent sur ce genre de déclaration car les banques chypriotes sont minuscules comparées aux banques françaises et allemandes.

Posté

Est-ce la première fois que l'on tente la solution du bail-in ou ça à déjà été testé auparavant ?

Il me semble que Vincent Bénard parlait du cas serbe en 2001.

 

C'est très comique ce genre de déclaration venant d'un type qui a nationalisé la 4è banque de son pays au début de l'année 2013.

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/01/pays-bas-l-etat-nationalise-une-banque-en-difficulte_1825852_3234.html

 

Il applique aux autres ce qu'il ne fait pas chez lui donc je préfère rester prudent sur ce genre de déclaration car les banques chypriotes sont minuscules comparées aux banques françaises et allemandes.

Je ne crois pas non plus qu'ils appliqueront le bail in à chaque fois.

 

Néammoins les réactions scandalisées à ses déclarations que j'ai pu entendre dans les médias européens socialistes de droite comme de gauche sont des plus comiques.

La technocratie européenne et la presse mainstream main dans la main se félicitaient lorsque les pertes étaient socialisées, sinon on nous promettait la fin de l'Europe. Là les pertes sont privatisées, ce qui est juste, même si le plan à l'origine était  profondément injuste, qu'il accouche un peu tard, après des atermoiements et que les échanges sont strictement encadrés. On annonce que cela devrait être comme ça dans le meilleur des mondes (pertes privatisées j'entends), et bien tout le monde est choqué et crie au scandale. Alors les marchés prennent peur? bah ouais mais ça fait des années qu'ils auraient dû commencer à prendre peur, les rustines des différents plans de sauvetage depuis 2008 n'ont fait que retarder l'échéance, il est bien que tout le monde commence à prendre conscience que tout le système financier actuel est en faillite.

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Posté

Il me semble que Vincent Bénard parlait du cas serbe en 2001.

 

Je ne crois pas non plus qu'ils appliqueront le bail in à chaque fois.

 

Néammoins les réactions scandalisées à ses déclarations que j'ai pu entendre dans les médias européens socialistes de droite comme de gauche sont des plus comiques.

La technocratie européenne et la presse mainstream main dans la main se félicitaient lorsque les pertes étaient socialisées, sinon on nous promettait la fin de l'Europe. Là les pertes sont privatisées, ce qui est juste, même si le plan à l'origine était  profondément injuste et qu'il accouche un peu tard et après des atermoiements, et on annonce que cela devrait être comme ça dans le meilleur des mondes, et bien tout le monde est choqué et crie au scandale. Alors les marchés prennent peur? bah ouais mais ça fait des années qu'ils auraient dû commencer à prendre peur, les rustines des différents plans de sauvetage depuis 2008 n'ont fait que retarder l'échéance, il est bien que tout le monde commence à prendre conscience que tout le système financier actuel est en faillite.

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Tous les notes financières que je lis depuis hier parlent de déclarations maladroites du hollandais.  D'ailleurs, il a corrigé ses propos depuis.

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Tous les notes financières que je lis depuis hier parlent de déclarations maladroites du hollandais.  D'ailleurs, il a corrigé ses propos depuis.

 

Admettons que politiquement son message passe mal, mais en même temps c'est un message de vérité, il n'y a que la vérité qui blesse. Ceci dit je suis persuadé qu'il n'y aura pas de bail in à chaque fois...malheureusement, et que tout le bazar là-haut va réagir en coulisse.

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Admettons que politiquement son message passe mal, mais en même temps c'est un message de vérité, il n'y a que la vérité qui blesse. Ceci dit je suis persuadé qu'il n'y aura pas de bail in à chaque fois...malheureusement, et que tout le bazar là-haut va réagir en coulisse.

 

L'objectif me semble clair : maintenir l'illusion que les états viendront au secours des banques ce qui améliorent de fait le rating et donc les coûts de financement des banques. Si on casse le lien on augmente le coût du risque des banques européennes. Je ne dis pas que c'est bien j'essaye juste de décrypter la logique de ces déclarations.

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Tous les notes financières que je lis depuis hier parlent de déclarations maladroites du hollandais.  D'ailleurs, il a corrigé ses propos depuis.

 

Quelles "notes financieres" ?

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Quelles "notes financieres" ?

 

Notes financières écrites par les banques et les brokers envoyées à leurs clients...

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L'objectif me semble clair : maintenir l'illusion que les états viendront au secours des banques ce qui améliorent de fait le rating et donc les coûts de financement des banques. Si on casse le lien on augmente le coût du risque des banques européennes. Je ne dis pas que c'est bien j'essaye juste de décrypter la logique de ces déclarations.

 

C'est très probablement ça.

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Tyler Durden cité par Express.be : http://www.express.be/business/fr/economy/les-oligarques-donnent-une-leon-a-lue-largent-des-russes-conserve-chypre-avait-dej-disparu-au-jour-1-de-la-crise/188182.htm

 

Les oligarques ont déjà tous retiré leur pognon, l'UE le bec dans l'eau et les Chypriotes l'ont dans l'os.

 

Merci pour cette lecture édifiante. Les mafieux ont beaucoup de défauts, mais eux au moins maîtrisent parfaitement les mécanismes financiers, contrairement à la bande de technocrates stupides qui nous gouverne.

C'est triste pour les Chypriotes, mais cette petite leçon ne fera pas de mal à l'UE.

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Amusant. L'application CAC-40 de mon i-phone me donne la courbe de la journée, celle du mois, à 3 mois, 1 et 2 ans. Depuis le début de la crise chypriote, je n'ai plus la courbe des cinq derniers jours et ce pour tous les indices boursiers.

Amusant ou étrange?

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Le ministère chypriote des Finances a publié mercredi soir un décret limitant fortement les mouvements de capitaux pour éviter des fuites à la réouverture des banques, annoncée pour jeudi à 10H00 GMT, a rapporté l'agence semi-officielle CNA.

Les retraits en espèces aux guichets et aux distributeurs sont limités à 300 euros par jour, par personne et par banque. Les paiements et virements à l'étranger ne pourront dépasser 5.000 euros par mois et les voyageurs quittant l'île ne pourront pas emporter plus de 1.000 euros en espèces.

 

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/03/27/97002-20130327FILWWW00696-chypre-les-retraits-limites-a-300-euros-par-jour.php

 

 

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Je répète, je n'y comprends pas grand chose, mais j'ai malgré tout une question :

 

qu'est ce qui est choquant, finalement, d'un point de vue libéral, dans ce qu'il se passe en chypre ?

Enfin, qu'est ce qui est fondamentalement choquant dans le fait que quand une banque est en faillite, les déposants soient ponctionnés ?

 

C'est le principe d'une banque, non ?

Tu leur pretes ton argent, mais t'es pas sur de le revoir.

C'est aussi au client de choisir une bonne banque, de se renseigner.... On peut pas etre sur de gagner..

 

Qu'est ce qui est reprochable, finalement ? que l'état intervienne trop pour les sauver , qu'on garantisse des dépots ?

Mais , si on les sauve pas, c'est pire encore pour les déposants, non ?

 

Je dois dire des grosses grosses conneries, mais j'ai envie de comprendre.

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Enfin, qu'est ce qui est fondamentalement choquant dans le fait que quand une banque est en faillite, les déposants soient ponctionnés ?

 

C'est le principe d'une banque, non ?

Tu leur pretes ton argent, mais t'es pas sur de le revoir.

Ca dépend si on est en système à réserve fractionnaire ou pas déjà. Ensuite, il s'agissait ici et au départ (je ne sais pas si c'est encore le cas) d'une ponction de *tous* les comptes dans *toutes* les banques. Autrement dit, la banque A merdouille, toutes les banques trinquent. Je ne vois pas comment cela peut être libéral.
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En effet, actuellement deux banques s'effondrent: A et Banque of Cyprus

La mesure de sauvetage est la suivante :

- A fait faillite (ce qui est libéral)

- BoC vois ses dépôts supérieur à 100000€ taxés à 25%

- tous les dépôts supérieurs à 100000€ de toutes les banques chypriotes sont taxés à 4%

- l'UE donne 10Mds€ à Chypre.

Les experts en libéralismes pourront dire ce qui est ou non libéral.

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