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Pourquoi les libéraux perdent face aux social-démocrates ?


pierreyves

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Je pressens beaucoup de réactions venant de personnes qui n'ont jamais mené à bien un projet. Qui d'entre vous a déjà mené un projet avec disons 10-20 personnes ? 100 personnes ? Je suis curieux.

Posté
Bah si, en général l'organisateur d'un évènement est clairement celui qui mène le projet. Sans lui l'évènement n'aurait pas lieu. Que fait-on d'ailleurs, quand il y a un pb dans un évènement important ? On pose la question à quelqu'un de l'organisation, avec ultimement recours à un choix de la personne à l'initiative du projet.

Parfois un leader délègue complètement l'organisation, mais c'est assez rare.

A mon sens, l'organisateur n'est pas nécessairement le leader.

Les qualités d'un organisateur ne sont pas celles d'un leader.

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A mon sens, l'organisateur n'est pas nécessairement le leader.

Les qualités d'un organisateur ne sont pas celles d'un leader.

Oui.

D'ailleurs, si on devait se fonder sur les capacités d'un Sarkozy à organiser quelque chose concrètement, hein, eh bien …

Je crois que vous voyez ce que je veux dire.

Posté
Oui et ? Cela ne fait pas de Hayek un leader. Il a organisé la conférence fondatrice, c'est tout. Il était pas plus leader que Maurice Allais, Milton Friedman, Henry Hazlitt, Bertrand de Jouvenel, Salvador de Madariaga, Ludwig von Mises, Michael Polanyi, Karl Popper, Wilhelm Röpke et tous les autres.

Il a créé une conférence régulière et l'a fait tenir dans le temps et c'est devenu le lieu de référence où les intellectuels libéraux du monde entier venaient confronter leurs idées.

Ceci a forcément eu un impact important sur le développement des idées libérales, de même que sur la traduction de ces idées en actions, via les think tanks.

à mon avis, donc, il était bien plus leader que les autres.

Quels sont les actions réalisées par les autres, à part des livres ? Röpke est un cas à part dans la liste des personnes que tu cites.

Friedman aussi a été un leader, la preuve, un courant porte son nom, c'est bien qu'il a marqué les esprits, bien au dela de son petit cercle d'origine.

Mises, par exemple, a écrit des choses très puissantes, mais sans Hayek qui a aidé à sa popularisation après WWII et ensuite de Rothbard qui en a fait presque un mythe, il serait sûrement tombé dans les oubliettes, d'ailleurs, il est très très peu connu.

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Si tu me permets, je pense que tu as tort sur ce point. L'absence de concessions ne veut rien dire. La pensée libérale se décline sous différentes formes. Former un projet collectif, que ce soit avec LC, CA ou le PLD, c'est déjà apprendre à travailler ensemble, donc à "faire des compromis". Ensuite, avant de se positionner en mouvement rebelle, révolutionnaire, je recommande de répondre à une question : quelles sont les cibles visées, et quelles sont leurs exigences ? Nous avons un bon produit, pourquoi prétendre le vendre sans étudier la clientèle et la diversité de ses attentes ?

Pour reprendre ta formule : "Toute autre méthode est à mon avis vouée à l'échec."

D'accord pour dire que notre public dans sa grande majorité a une profonde horreur des mouvements révolutionnaires et il serait ridicule de rêver d'un grand soir libéral. Mais quand je parle de parti sans concession, je veux plutôt parler de l'absence de programme politique réaliste pour faire seulement place aux valeurs sans compromis. En fait c'est peut-être une connerie car sur la scène politique, sans programme et solutions toutes faites, on passe pour un clown. Mais comme tu dis les positions libérales sont très diverses, et le libéralisme se heurte très vite à de fortes incohérences quand on cherche à l'habiller en programme électoral. Mon idée était plutôt que le parti libéral "radical" (le mot est mal choisi mais c'est pour illustrer mon propos) présenterait la philosophie libérale appliquée à l'actualité, aux propositions des autres partis, etc., tout en se refusant à un programme politique tout fait et sans aucune prétention de résoudre tous les problèmes. En gros ce serait du style : on n'a pas un super programme béton qui vend bien, mais adopter notre mentalité et nos valeurs mène globalement vers le mieux. En fait je ne sais pas trop à quel point on devrait s'inspirer ou non de nos partis communistes. D'après moi leur réussite est totale pour avoir fait accepter largement leurs idées et leurs valeurs. Mais jusqu'à quel point est-ce applicable aux libéraux ?

En tous cas je ne souhaite que le mieux au PLD, je suis simplement pessimiste. Pas sur toi personnellement Aurel, mais sur les compromis idéologiques et politiques que seront amenés à faire les gens de ce parti. Des gens qui ne sont peut-être pas encore au PLD mais qui ne manqueront pas de venir dès les premières percées électorales. Bonne chance en tous cas.

Posté
Mon idée était plutôt que le parti libéral "radical" (le mot est mal choisi mais c'est pour illustrer mon propos) présenterait la philosophie libérale appliquée à l'actualité, aux propositions des autres partis, etc., tout en se refusant à un programme politique tout fait et sans aucune prétention de résoudre tous les problèmes. En gros ce serait du style : on n'a pas un super programme béton qui vend bien, mais adopter notre mentalité et nos valeurs mène globalement vers le mieux. En fait je ne sais pas trop à quel point on devrait s'inspirer ou non de nos partis communistes. D'après moi leur réussite est totale pour avoir fait accepter largement leurs idées et leurs valeurs. Mais jusqu'à quel point est-ce applicable aux libéraux ?

Assez d'accord avec ce message. (à la place de radical, je prendrai plutot le terme "classique". Les libéraux classiques étant sérieusement radicaux par rapport à l'ambiance d'aujourd'hui. Et classique c'est plus joli que radical.. bref.)

Qu'il faille étudier la demande du public aujourd'hui, segmenter, faire des propositions, c'est clair. Mais il faut aussi tirer les conséquences des erreurs d'hier.

Démocratie libérale -comme d'autres grands pans de l'UDF- avec une puissance de feu sans commune mesure avec le PLD ou AL aujourd'hui et des porte-paroles autrement plus populaires, ont laissé une image du libéralisme finalement uniquement définie par leurs adversaires.

Et on touche sans doute là aux limites d'un parti libéral "raisonnable" et gestionnaire. Réfuser une ideologisation trop forte, pour aligner des propositions de bon sens.. Même si ils disent le contraire beaucoup de français adorent les idéologies -voir les débats théoriques-. Si le parti libéral ne s'affirme pas sur ce terrain là, les anti-libéraux dominent ce terrain qui prépare les propositions plus concrètes.

Un parti libéral affirmant fortement ses valeurs, y compris avec une certaine dose de provocation et de radicalisme -pardon de classicisme-, me semble être une stratégie plus prometteuse à moyen terme, même si cela implique que ce parti libéral ne soit pas un parti de gouverment pour deux decennies.

Le libéralisme gestionnaire peut être porté par des partis déjà existant comme le nouveau centre ou le modem ou les reformateurs de l'UMP qui gagneront en puissance dès que les sondages frémiront en faveur de moins d'impots ou de moins de reglementations.

Dépenser beaucoup d'energie pour faire sortir de terre un nouveau parti "divers droite" ou un nouveau parti "divers gauche" me semble un peu du gaspillage de moyens. Autant alors noyauter le Nouveau centre ou le modem.

Cela étant le PLD me semble assez prometteur, et militer c'est effectivement accepter les compromis après avoir peser dans une direction en interne comme en externe.

Parceque une chose est sure : militer, organiser des petites réunions, faire des blogs de qualité débattre dans les forums publics, c'est le seul moyen de défendre SA liberté. Le libéralisme ne se defendra pas tout seul par magie.

Invité jabial
Posté

Le PLD me semble prometteur que parce que, bien qu'il se défend d'être libertarien, il reste attaché à un libéralisme que je peux qualifier de classique. J'espère qu'il ne connaîtra pas une dérive droitière comme AL a connu une dérive gauchiste, mais pour l'instant avec Aurel aux commandes on peut espérer une cohérence structurante d'un point de vue idéologique.

Posté

Axpoulpe, je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir. En revanche, je sais nécessaire l'existence d'un parti qui assume ses valeurs au travers de ses déclarations et de sa ligne, en sachant rester institutionnel pour ne pas se cantonner à la marginalité. Lorsque nous critiquons le principe d'un plan de relance ou l'atteinte au droit de propriété, nous cherchons une formulation audible qui assure à ce discours de la crédibilité au-delà des milieux libéraux militants. Dans ces conditions, nous serons écoutés, et des candidats seront motivés (et formés) pour aller défendre ces idées auprès de publics non libéraux mais ouverts à notre courant de pensée.

Comme toute entreprise collective, la croissance amène des motivations et des sensibilités différentes. Maintenant, l'orientation générale dépendra de ce que ses membres et soutiens en feront.

Posté
Axpoulpe, je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir. En revanche, je sais nécessaire l'existence d'un parti qui assume ses valeurs au travers de ses déclarations et de sa ligne, en sachant rester institutionnel pour ne pas se cantonner à la marginalité. Lorsque nous critiquons le principe d'un plan de relance ou l'atteinte au droit de propriété, nous cherchons une formulation audible qui assure à ce discours de la crédibilité au-delà des milieux libéraux militants. Dans ces conditions, nous serons écoutés, et des candidats seront motivés (et formés) pour aller défendre ces idées auprès de publics non libéraux mais ouverts à notre courant de pensée.

Comme toute entreprise collective, la croissance amène des motivations et des sensibilités différentes. Maintenant, l'orientation générale dépendra de ce que ses membres et soutiens en feront.

J'entends bien, et après tout ma théorie c'est bien qu'une forte diversification des modes d'actions et d'expression est indispensable pour la diffusion de nos idées à l'échelle du pays. A la limite la seule chose véritablement dommageable aux idées libérales, c'est quand certains s'approprient l'étiquette du libéralisme pour défendre une social-démocratie à la limite du socialisme (je ne fais pas référence à AL mais plutôt a ceux qui osent se dire libéraux dès qu'ils tolèrent un peu plus le capitalisme d'état que la moyenne des intellectuels. Bonne chance au PLD comme à toutes les initiatives qui vont dans le sens de la liberté, il n'existe pas une seule méthode pour faire triompher nos idées.

Posté
J'entends bien, et après tout ma théorie c'est bien qu'une forte diversification des modes d'actions et d'expression est indispensable pour la diffusion de nos idées à l'échelle du pays

Sans trop se disperser non plus, je suis bien d'accord sur ce point.

Posté
Le PLD me semble prometteur que parce que, bien qu'il se défend d'être libertarien, il reste attaché à un libéralisme que je peux qualifier de classique. J'espère qu'il ne connaîtra pas une dérive droitière comme AL a connu une dérive gauchiste, mais pour l'instant avec Aurel aux commandes on peut espérer une cohérence structurante d'un point de vue idéologique.

C'est donc pour une dérive hippie (la fleur violette non ?) que Alternative Libérale est si critiquée sur le forum… il suffisait de le dire !

Personnellement, je pense que c'est un homme politique plutôt autoritaire à la Reagan/Tatcher qui pourrait être le meilleur espoir pour les libéraux. Sarkozy donnait un peu d'espoir avant "la crise", mais il recul devant tout désormais.

Et même si c'est la façon la plus cohérente d'un point de vue historique (toutes les libéralisations ont été houleuses)… le passé autoritaire de Vichy refait surface au moindre soupçons d'autoritarisme.

Bref, tous les libéraux devraient noyautés l'Education Nationale pour faire comprendre aux futurs citoyens la réalité du libéralisme (sans propagande aucune hein!)… et espérer un revirement idéologique à long terme.

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Personnellement, je pense que c'est un homme politique plutôt autoritaire à la Reagan/Tatcher qui pourrait être le meilleur espoir pour les libéraux.

Leur histoire prouve le contraire:

1° ils n'ont pu faire que des avancées somme toute modestes

2° quand ils ont perdu le pouvoir, le retour de balancier a été très fort et la situation actuelle est donc : beaucoup plus de règlementation et beaucoup plus de prélavements obligatoires qu'avant leur accession au pouvoir.

Bref, bilan final négatif.

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Leur histoire prouve le contraire:

1° ils n'ont pu faire que des avancées somme toute modestes

2° quand ils ont perdu le pouvoir, le retour de balancier a été très fort et la situation actuelle est donc : beaucoup plus de règlementation et beaucoup plus de prélavements obligatoires qu'avant leur accession au pouvoir.

Bref, bilan final négatif.

Il faudrait donc modifier la Constitution en cours de mandat… en appliquant les idées de la Constitution de la liberté (élection d'une seule assemblée pour 15 ans). Mouai.. on tombe dans l'absurde.

Posté
C'est donc pour une dérive hippie (la fleur violette non ?) que Alternative Libérale est si critiquée sur le forum… il suffisait de le dire !

Non, mais on ne va pas refaire les débats maintenant.

Tu confonds autorité et autoritarisme. Pour avoir de l'autorité au service d'un projet, encore faut-il savoir recruter, fidéliser et s'inspirer des talents dans son courant plutôt que rejeter, exclure et manipuler. Tout un programme.

Posté

:icon_up:

A l'écart de la vie politique, Alain Madelin se voit désigné en 2007 président du Fonds mondial de solidarité numérique (pour trois ans) et apporte son soutien au nouveau parti Alternative Libérale, qui se réclame de la «filiation idéologique» de l'ancien ministre. En septembre dernier, il a été nommé administrateur indépendant de la société belge Rentabiliweb (spécialisée dans les solutions de paiement sur internet).
Posté
Bref, tous les libéraux devraient noyautés l'Education Nationale pour faire comprendre aux futurs citoyens la réalité du libéralisme (sans propagande aucune hein!).

Mouais, j'ai comme un doute…

Invité jabial
Posté
C'est donc pour une dérive hippie (la fleur violette non ?) que Alternative Libérale est si critiquée sur le forum..

Non. C'est pour avoir démontré que sa direction était aussi libérale que, disons, Mitterrand, qui est passé de la Francisque à la rose en passant par la résistance mais toujours en montant dans la hiérarchie.

Non, mais on ne va pas refaire les débats maintenant.

Tu confonds autorité et autoritarisme. Pour avoir de l'autorité au service d'un projet, encore faut-il savoir recruter, fidéliser et s'inspirer des talents dans son courant plutôt que rejeter, exclure et manipuler. Tout un programme.

Toutafé.

Posté

Pas sûr.

Quand tu vois que ma copine a une rédaction à faire sur le communisme et qu'avant c'était sur le socialisme et une seule personne avait osé dire que c'était de la merde, cette personne a eu zéro et une engueulade du prof. (cours de "sciences sociales" mais quand bien même, je me rappelle de mon cours d'histoire et de ses libéralistes mangeurs d'ouvriers)

Posté
Il faut supprimer l'obligation scolaire. Ce sera largement suffisant.
devraient noyautés l'Education Nationale

apparemment ca s'impose…

je me rappelle aussi que la taxe c'est mal au moyen age car ca appauvri les pauvres, par contre des la revolution ca devient hypra cool.

Posté
Pas sûr.

Quand tu vois que ma copine a une rédaction à faire sur le communisme et qu'avant c'était sur le socialisme et une seule personne avait osé dire que c'était de la merde, cette personne a eu zéro et une engueulade du prof. (cours de "sciences sociales" mais quand bien même, je me rappelle de mon cours d'histoire et de ses libéralistes mangeurs d'ouvriers)

Quelle résultat ont eu les protestations des parents et les lettres à la presse?

Posté
Je me rappelle aussi que la taxe c'est mal au moyen age car ca appauvri les pauvres, par contre des la revolution ca devient hypra cool.

Tout a fait, la dime (qui financait les hopitaux et les écoles, soit dit en passant), c’est une insupportable taxation, mais par contre, une flat tax a 14% c’est du dumping fiscal…

Posté
(sans propagande aucune hein!)…

Je pense que le problème est là en fait : le dégoût face au fait de devoir faire de la propagande. Je suis désolé mais si les libéraux veulent un jour faire passer leurs idées ailleurs que dans leur petit cercle, rien ne vaut un travail de propagande. Et pas juste quelques conneries 2 mois avant des élections, mais un travail de fond sur plusieurs décennies, exactement comme les socialistes l'ont compris et réalisé.

Posté

100% d'accord pour le concret, il faut parler de façon à être compris pas tous… rien de mieux que de parler de la réalité concrète (et forcément par bouts donc)

faudrait qu'ils parlent déjà, parce que les libéraux on ne les entend pas.. D'ailleur parfois je me demande si ils existent vraiment..

Oui si on est trois ou quatre.. Les responsables d'alternative libérale, de wikiberal, de liberté chérie, et moi!

Et JP Bergeron sur youtube, ça fait 5! …

Posté
J'était presque convaincu par le discours libéral, et le programme d'alternative libérale et vous savez qui m'a fait douter, et finalement qui m'a fait renoncer au libéralisme? Vous!

Il faut etre un peu plus solide que ca dans ses convictions, on est pas liberal parcque'on aime les liberaux. Tu peux detester tout les participants de ce forum, et etre liberal quand meme.

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