Nick de Cusa Posté 22 mars 2010 Signaler Posté 22 mars 2010 Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy sur les réformesMonsieur le Président, Nous nous permettons de vous écrire aujourd’hui pour vous demander instamment une chose : faire les réformes pour lesquelles vous avez été élu. Déjà, en juillet 2007, vous nous expliquiez que l’administration française essayait de vous faire croire qu’aucune des réformes auxquelles vous croyez ne sont possibles ou ne servent à quelque chose : « Toutes les administrations d’Etat, tous les spécialistes, tous ceux qui ont perdu l’habitude au fond de se remettre en question pensent qu’il n’est pas possible de faire différemment et je dois développer avec le Premier ministre une force énorme pour dire aux ministres : attention, ne retombez pas dans les habitudes du passé, nous n’avons pas été élus pour gérer au fil de l’eau, nous avons été élus pour réformer la France. » Petit à petit, avec l’appui bienvenu de la crise, l’administration a repris la main. Nous avons vu ceux qui vous ont fait gagner en 2007 et qui croyaient vraiment aux réformes proposées se décourager et partir ou être mis à des postes qui ne comptent pas pour les réformes. Faire le jeu de l’administration, c’est faire le jeu de ceux qui veulent toujours plus de dépenses publiques, toujours plus d’assistanat, toujours plus d’emplois publics. Monsieur le Président, notre pays dépérit de cette dépense publique obèse. D’aucuns ont pu dire qu’avec la crise, cet amortisseur public était notre édredon. Cet édredon peut aussi nous étouffer. Et vous le savez. Jusqu’en 2012, vous n’avez rien à perdre à faire les réformes. Rien à perdre à orienter plus l’argent de nos investisseurs vers le démarrage des entreprises (ce qui n’a pas été fait, en vertu du rôle des nombreux lobbies qui se sont penché sur les fonds baptismaux de la loi TEPA) qui seules peuvent créer les emplois de demain (nous sommes champions des créations d’entreprises sans salariés !). Vous n’avez rien à perdre non plus à ce que le Parlement contrôle enfin vraiment les politiques publiques et ce, avec l’aide de la Cour des comptes. Pas pour faire semblant mais bel et bien pour couper dans les dépenses inutiles. Les Français peuvent comprendre qu’il vous est trop difficile, en raison de la crise, de tenir votre engagement de faire baisser les prélèvements obligatoires de 4 points de PIB pour nous ramener dans la norme européenne. Mais ils ne peuvent pas comprendre que le maintien des prélèvements ne s’accompagne pas des mesures qui s’imposent pour diminuer drastiquement les dépenses publiques et le déficit dit structurel. Depuis 2007, la France est première mondiale en dépenses sociales avec 30,5 % du PIB. La plupart des pays qui nous entourent ont, au contraire, baissé leur ratio de dépenses. Et nous en sommes à critiquer l’Allemagne pour sa gestion rigoureuse et avoir peur de ceux qui spéculent sur les dettes car nous savons qu’après la Grèce, ce pourrait être nous. Et ceux qui vous ont élu pour être à zéro déficit en 2012 épargnent plus que jamais en attendant, disent-ils avec certitude, « le hold up de l’Etat » sur leurs bas de laine. Nous savons que le secteur public n’est pas prêt pour les réformes. Il ne le sera jamais. Mais faut-il sacrifier la compétitivité d’un pays tout entier parce que son secteur le plus protégé n’est pas prêt à affronter la mondialisation qui frappe de plein fouet tous les autres ? L’Etat reste trop entre soi. La haute administration avec elle-même, et le secteur privé sur un strapontin. Vous qui avez été élu en parlant de mixité culturelle au plus haut niveau, dans les cabinets ministériels, vous savez que cette mixité n’existe pas. Ceux qui ont fait vibrer votre pouls au rythme de celui des Français ont su réconcilier toute la droite, même celle qui ne croyait plus en la droite de gouvernement. Si l’on ne veut pas récupérer dans deux ans une politique d’augmentation des effectifs publics, de découragement des entrepreneurs et des investisseurs, il vous faut renouer la confiance en votre capacité de réformes. Vous avez su en 2007 penser « en dehors de la boite ». Il faut aux Français des messages forts : gouvernement resserré, diminution de train de vie, baisse du salaire des hauts fonctionnaires et des ministres, embauche des nouveaux entrants dans la fonction publique sous contrat de droit privé. Ne galvaudons pas la force de l’exemple. Réduire le train de vie au plus haut niveau, réduire certains privilèges, comme l’ont fait l’Irlande et le Royaume-Uni, c’est aussi ce qu’attendent les Français. D’autant plus avec la crise. Ils attendent des réformes fortes. Ne galvaudons pas le mot de réforme. Si une réforme des retraites a lieu, par exemple, ce doit être une vraie réforme avec, à la clé, l’équité public-privé. La France est assez forte pour voir les choses en face : au train où nous allons, la charge de la dette absorbera une part de plus en plus croissante des ressources et obligera, sous la contrainte, à une politique de rigueur. Dire les choses telles qu’elles sont, pourrait même faire du bien à nos concitoyens. Deux questions se posent désormais : comment redynamiser l’emploi dans le secteur privé et comment supprimer les politiques publiques dont nous n’avons plus les moyens ? En résumé, Monsieur le Président, l’heure est venue de ne plus écouter ceux qui ont peur des réformes car ils craignent pour leurs prébendes. Nous rencontrons trop de conseillers qui nous répondent que toutes les réformes que font nos voisins sont impossibles chez nous. Ce doit être parce qu’eux-mêmes sont contre ces réformes. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération. Pour la Fondation iFRAP Agnès Verdier-Molinié http://www.ifrap.org/Lettre-ouverte-a-Nico…rmes,11568.html
Poil à gratter Posté 22 mars 2010 Signaler Posté 22 mars 2010 Ne galvaudons pas la force de l’exemple. Réduire le train de vie au plus haut niveau, réduire certains privilèges, comme l’ont fait l’Irlande et le Royaume-Uni, c’est aussi ce qu’attendent les Français. Ouais, avec un président qui à commencé par augmenter son traitement et poursuivi en faisant exploser les dépenses de l'élysée, c'est sûr que la force de l'exemple on va l'avoir…
Sous-Commandant Marco Posté 22 mars 2010 Signaler Posté 22 mars 2010 Comme je l'ai déjà écrit, faire des réformes, c'est faire la même chose qu'avant mais sous une autre forme, alors qu'il faut faire moins. Du coup, il est évident que l'IFrap s'était tiré une balle dans le pied en misant sur les réformes de Sarko. Et c'est encore plus visible aujourd'hui, alors que le minustre qui portait la réforme des retraites vient d'être viré.
DiabloSwing Posté 22 mars 2010 Signaler Posté 22 mars 2010 alors que le minustre qui portait la réforme des retraites vient d'être viré. Jeu de mots involontaire ou non, il est excellent.
Sous-Commandant Marco Posté 22 mars 2010 Signaler Posté 22 mars 2010 Jeu de mots involontaire ou non, il est excellent. C'est du recyclage : http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=622777
Leepose Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Voila une belle lettre de l'Ifrap. Ils ont raison de dire que les Français attendent des réformes libérales, celles grace auxquelles Sarkozy a été élu. J'aime infiniment mieux ce genre de texte que ceux consistant a critiquer les français, qui attendraient tout de l'Etat, ne comprendraient rien a l'économie, etc. Bon texte. Constructif. Sarko doit se bouger son petit cul et faire ce pour quoi on a l'a élu.
Lameador Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Une lettre précise et bien écrite demandant des actions précises et conrètes ? J'adore
Chitah Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Voila une belle lettre de l'Ifrap. Ils ont raison de dire que les Français attendent des réformes libérales, celles grace auxquelles Sarkozy a été élu. Je ne me souviens pas des propositions libérales du kaïser Sarkoko, tu peux me rafraîchir la mémoire?
Tremendo Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Je ne me souviens pas des propositions libérales du kaïser Sarkoko, tu peux me rafraîchir la mémoire? Aménagement des 35 heures et bouclier fiscal…la révolution ultra-libérale quoi!
Sous-Commandant Marco Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Les réformes que Sarko n'a pas fait passer étaient tout autant libérales que le poisson qu'on n'a pas réussi à attraper était énorme. Le point fort de Sarko est d'avoir fait des clins d'oeil à peu près tout le monde. Je me souviens d'une seule mesure phare de son programme : la sauvegarde de la sécu. Sur ce plan-là, il n'a pas encore échoué.
Leepose Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Je ne me souviens pas des propositions libérales du kaïser Sarkoko, tu peux me rafraîchir la mémoire? Par exemple ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant a la retraite. Ou mettre les gens au boulot plutot qu'au RMI. Ou réduire les impots et les dépenses de l'Etat. Je dois bien dire que Sarko est un habile gaillard qui a réussi a plaire a différents types d'électeurs, sensibles au discours sécuritaire, anti-immigration de masse, libéral, étatiste, gaulliste ou meme socialiste. A lui de se démerder avec les incohérences éventuelles. Mais je n'en vois pas de majeures, a priori. Moi j'ai été sidéré de voir a quel point tous les libéraux lui sont tombés dessus a la première occasion, le sauvetage d'Alstom par exemple, si ma mémoire est bonne. Franchement j'ai trouvé ca navrant. Pour moi ca montrait une immaturité complète des gens qui faisaient ce type de critique. Apparemment ils confondent la gestion d'un pays et leurs gentils manuels sur l'économie Autrichienne. Et puis sa principale proposition était bien sur de faire barrage a l'autre névrosée socialiste.
POE Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Je dois bien dire que Sarko est un habile gaillard qui a réussi a plaire a différents types d'électeurs, sensibles au discours sécuritaire, anti-immigration de masse, libéral, étatiste, gaulliste ou meme socialiste.A lui de se démerder avec les incohérences éventuelles. Mais je n'en vois pas de majeures, a priori. Non, pas d'incohérence majeure, en effet. Tu as touché de la bonne ?
Sous-Commandant Marco Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Non, pas d'incohérence majeure, en effet.Tu as touché de la bonne ? On ne peut pas à la fois surguler le blob aux confins de l'univers et appliquer la logique standard. Les deux sont incompatibles.
Tounet Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Je ne me souviens pas des propositions libérales du kaïser Sarkoko, tu peux me rafraîchir la mémoire? - "Libérer" le travail en France , diminution de la charge de l'etat pesant sur l'entreprise et le contribuable . - Assouplissement du code du travail et des legislations contraignantes pour la société civile . - Programme économique se basant plus sur la gauche blairiste que les libéraux je te l'accorde mais pour la France c'était bien . -Fin des corporatismes . …. Résultat sur des réformes comme les régimes spéciaux des retraites ca nous coute encore plus chère qu'avant et les avantages sont encore là . Les promesses n'engagent que ceux qui les croient mais l'Ifrap n'a pas tord sur l'essentiel de ses critiques . Les étatistes rigolent bien , mais le programme de Sarko perçus comme ultra-libéral en France nous coute chère en crédibilité et en en popularité . Dans la croyance populaire Sarko a matraqué le service public pour aucune amélioration . Pas de croissance , pas d'emploi , pas de pouvoir d'achat …..
Leepose Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Non, pas d'incohérence majeure, en effet.Tu as touché de la bonne ? Je ne sais plus quoi dire au sujet de Sarko. De mémoire, je ne l'ai quasiment jamais trouvé mauvais dans une interview ou une déclaration quelconque. Je n'ai jamais sauté au plafond en me disant "mais qu'est-ce qu'il dit là???!!!". Au contraire, je l'ai toujours trouvé trés bon, et c'est important pour moi, le discours politique. Karchériser les halls d'immeubles, ca ne me choquait pas. Manger au Fouquet's, ca ne me choque pas. Sauver une entreprise au bord de la faillite, ca ne me choque pas. etc… Je lui pardonne tout, je l'aime bien. Faut croire qu'il y a aussi quelque chose de physique la dedans. Vous avez peut-etre remarqué que certains comiques vous font mourir de rire, et que d'autres vous sembles nuls et meme agaçants. Bah c'est pareil. Sarko je l'aime bien. Maintenant faudrait quand meme qu'il se bouge le cul, ce qui était exactement le sens de cette lettre. On l'aime bien mais il devrait se bouger. Les étatistes rigolent bien , mais le programme de Sarko perçus comme ultra-libéral en France nous coute chère en crédibilité et en en popularité . Dans la croyance populaire Sarko a matraqué le service public pour aucune amélioration . Pas de croissance , pas d'emploi , pas de pouvoir d'achat ….. T'as raison. On aurait du faire une révolution prolétarienne, ca nous aurait couté moins cher en crédibilité.
Tremendo Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Je lui pardonne tout, je l'aime bien. Faut croire qu'il y a aussi quelque chose de physique la dedans. On comprend mieux alors ton obstination. En tout cas y'a de la révélation
Tounet Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 T'as raison. On aurait du faire une révolution prolétarienne, ca nous aurait couté moins cher en crédibilité. Je relevais juste la perception tronquée qu'on la plupart des Français sur le Libéralisme : Sarko en est pour eux un digne représentant et il suffit d'en parler avec l'homme du commun pour s'en rendre compte .Tout celà relayé par bon nombre de journaleux . Maintenant de ma vision de Libéral il n'est qu'un étatiste , mauvais gestionnaire , mauvais réformateur et l'exemple sur les régimes spéciaux est éloquent .Il est démagogue , un fourbe qui a relayé véhiculé quelques idées Libérales lors de sa propagande en faisant tout le contraire lorsqu'il a été élu . Bref il est bon politicien du fait qu'il trahisse ses propres convictions mais je le trouve mauvais à tout point de vue ….
Messer Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Un bon truc de Sarko ? La loi TEPA. C'était en Août 2007.
Blèh Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Sarko est surtout le spécialiste des "réformes qui changent rien" : La réforme des facultés qui bidouille les formations d'enseignement Le paquet fiscal qui baisse deux impôts pour monter ou créer deux cents cinquante taxes Le code du travail, on voulait tout changer mais en fait les syndicats sont pas d'accord, alors bouh. On taxe tout le monde puis en fait on fait des plans de relance parce que plus personne n'a de sous On supprime pas la carte scolaire, on "l'assouplit". C'est plus doux. L'identité nationale, on va définir ce que c'est, mais en fait non on y arrive pas. On ajoute une année de prison par-ci, une année par là. Bref on bricole, on bidouille, on légifère, on règlemente… Mais c'est très important, c'est une question d'Etat ! On ne rigole pas !
Chitah Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 Le code du travail, on voulait tout changer mais en fait les syndicats sont pas d'accord, alors bouh. Il a fait l'objet d'une refonte technique (qui a permis de supprimer les trucs comme l'obligation pour une entreprise d'avoir des chambres d'allaitement pour les femmes et autres anachronismes), mais la commission en charge a bien veillé à ce que cela se fasse à isodroit. Et on appelle ça une réforme…. L'identité nationale, on va définir ce que c'est, mais en fait non on y arrive pas.On ajoute une année de prison par-ci, une année par là. Bref on bricole, on bidouille, on légifère, on règlemente… Mais c'est très important, c'est une question d'Etat ! On ne rigole pas ! Ah pardon
Théo31 Posté 23 mars 2010 Signaler Posté 23 mars 2010 l'obligation pour une entreprise d'avoir des chambres d'allaitement pour les femmes C'est vrai que dans le secteur du BTP, ils ont dû voir la différence. tu peux me rafraîchir la mémoire? Il voulait imposer le système des subprimes, ce système ultramégagigatetralibéral américain, en France. C'est écrit noir sur blanc dans son programme de 2007.
Calembredaine Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Il a fait l'objet d'une refonte technique (qui a permis de supprimer les trucs comme l'obligation pour une entreprise d'avoir des chambres d'allaitement pour les femmes et autres anachronismes), mais la commission en charge a bien veillé à ce que cela se fasse à isodroit. Et on appelle ça une réforme…. Dire que j'ai voté pour ce type pour cette unique raison. Je pensais voir une solution pour donner un bon coup de fouet à notre économie moribonde. Le coup de fouet, on l'a eu. Il y quand même une mesure extraordinaire issue de ce quinquennat, c'est l'auto-entreprenaria. Dans un pays comme la France, c'est une révolution. Mais je suis hélas convaincu que ça ne durera pas et que les opposants à ce statut auront sa peau, probablement en complexifiant les démarches, en augmentant les taxes, en excluant des domaines d'activités ou en interdisant certaines personnes d'y accéder. Saviez-vous qu'on ne peut pas être auto-entrepreneur si l'on est travailleur non salarié?
Tremendo Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Sarko est surtout le spécialiste des "réformes qui changent rien" :La réforme des facultés qui bidouille les formations d'enseignement Le paquet fiscal qui baisse deux impôts pour monter ou créer deux cents cinquante taxes Le code du travail, on voulait tout changer mais en fait les syndicats sont pas d'accord, alors bouh. On taxe tout le monde puis en fait on fait des plans de relance parce que plus personne n'a de sous On supprime pas la carte scolaire, on "l'assouplit". C'est plus doux. L'identité nationale, on va définir ce que c'est, mais en fait non on y arrive pas. On ajoute une année de prison par-ci, une année par là. Bref on bricole, on bidouille, on légifère, on règlemente… Mais c'est très important, c'est une question d'Etat ! On ne rigole pas ! Très bien résumé. Dire que j'ai voté pour ce type pour cette unique raison. Je pensais voir une solution pour donner un bon coup de fouet à notre économie moribonde. Le coup de fouet, on l'a eu. tiens prends ça dans ta gueule. Il y quand même une mesure extraordinaire issue de ce quinquennat, c'est l'auto-entreprenaria. Dans un pays comme la France, c'est une révolution. Mais je suis hélas convaincu que ça ne durera pas et que les opposants à ce statut auront sa peau, probablement en complexifiant les démarches, en augmentant les taxes, en excluant des domaines d'activités ou en interdisant certaines personnes d'y accéder. Cette mesure est passée tout de même assez inaperçue, je me demande s'il en reste déjà grand chose. Tu peux en détailler les principaux points?
Serge_de_Libourne Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Il y quand même une mesure extraordinaire issue de ce quinquennat, c'est l'auto-entreprenaria. Dans un pays comme la France, c'est une révolution. Mais je suis hélas convaincu que ça ne durera pas et que les opposants à ce statut auront sa peau, probablement en complexifiant les démarches, en augmentant les taxes, en excluant des domaines d'activités ou en interdisant certaines personnes d'y accéder.Saviez-vous qu'on ne peut pas être auto-entrepreneur si l'on est travailleur non salarié? Oui je le savais. Je suis indépendant et j'ai fait un dossier sur l'auto-entrepreneur sur mon portail. J'ai commencé à en parler avant que le statut soit définitivement adopté. Quant à "mesure extraordinaire" je n'en suis pas certain du moins pas dans le sens que tu le vois. Ce qui me pose problème c'est la taxe professionnelle qui va à l'encontre du principe du statut : pas de risque de perdre de l'argent si pas assez de clients. Or la taxe professionnelle constitue une charge fixe. Je sais bien qu'officiellement la taxe professionnelle va disparaître. En fait les investissements ne seront plus taxés mais je crains que ce soit les auto-entrepreneurs qui contribuent à payer une partie du remplacement de l'allègement de la taxe professionnelle aux grandes entreprises. Les petits entrepreneurs comme moi seront également concernés. Voir par exemple : Vers un remplacement de la Taxe professionnelle par la Cotisation Economique territoriale http://blog.tpe-pme.com/gestion/vers-le-re…xe-art0131.html J'ai bien sûr signalé ce problème sur mon portail. Cette mesure est passée tout de même assez inaperçue, je me demande s'il en reste déjà grand chose. Tu peux en détailler les principaux points? Bien que la question ne s'adresse pas à moi je tiens à dire ma surprise face à "Cette mesure est passée tout de même assez inaperçue" Pour la seule année 2009 il y a eu 320 019 inscriptions au régime de l'auto-entrepreneur. Pour comparaison il y a combien de libéraux? Les auto-entrepreneurs pourraient fortement être intéressés par le libéralisme lorsqu'ils se rendront compte qu'ils seront fortement taxés avec la Cotisation Economique territoriale. Je crains que dans ce cas le bouclier fiscal ne soit pas efficace puisque la Cotisation Economique territoriale s'adresse à un revenu professionnel et le bouclier fiscal au revenu personnel.
Calembredaine Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Cette mesure est passée tout de même assez inaperçue, Qu'est-ce que le statut d'auto-entrepreneur? je me demande s'il en reste déjà grand chose. Tu peux en détailler les principaux points? Le point principal, essentiel et révolutionnaire est que l'on ne paie des charges et des impôts que sur le pognon encaissé. Autrement dit, si tu lances et que ça ne fonctionne pas du tout, tu ne paies rien et si ça fonctionne, il n'y a aucune surprise, pas de prise à la gorge et de problème de trésorerie: tu paies uniquement si tu as touché du pognon et pas avant.
Calembredaine Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Ce qui me pose problème c'est la taxe professionnelle qui va à l'encontre du principe du statut : pas de risque de perdre de l'argent si pas assez de clients. Oui, c'est un piège dans lequel se sont engouffrés plus de 300 000 personnes. Dans trois ans, ça va faire très mal. Avec un peu de "chance" la CET (taxe de substitution à la TP) sera intégrée dans le forfait mais j'en doute, les adversaires de ce statuts faisant tout pour le rendre compliqué et moins séduisant.
Chitah Posté 24 mars 2010 Signaler Posté 24 mars 2010 Il y quand même une mesure extraordinaire issue de ce quinquennat, c'est l'auto-entreprenaria. Dans un pays comme la France, c'est une révolution. Mais je suis hélas convaincu que ça ne durera pas et que les opposants à ce statut auront sa peau, probablement en complexifiant les démarches, en augmentant les taxes, en excluant des domaines d'activités ou en interdisant certaines personnes d'y accéder.Saviez-vous qu'on ne peut pas être auto-entrepreneur si l'on est travailleur non salarié? Oui, il y a des pignouferies dans ce statut. Le plafond de chiffre d'affaires est à 30k€ ou quelquechose comme ça. Si tu t'inscris en juin 2009, que tu fais 20k€ de chiffre sur le dernier semestre, l'URSSAFF considère que tu aurais pu faire 40k€ dans l'année, et donc au 31/12/2009 tu te fais kicker du statut d'autoentrpreneur et tu es automatiquement requalifié en EURL. Des amis ont subi cette expérience.
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