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Les riches de plus en plus riches en France


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Posté
Je ne vois pas en quoi cela répond à ma demande: les pauvres comme les riches traversaient l'Atlantique en bateau autrefois. Aujourd'hui ils prennent l'avion.Et alors ?

Les pauvres pouvaient consulter des livres libres de droit ou non gratuitement à la bibliothèque municipale ou dans les bibliothèques populaires. En quoi Gutenberg rend-il les pauvres plus riches ?

Ce que veut dire Jesrad, c'est qu'un occidental moyen de nos jours a, à sa disposition, un ensemble de technologies, de biens culturels, de moyens de subsistance et même de quantité de loisirs très supérieur à un occidental riche d'il y a 100 ans.

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Ce que veut dire Jesrad, c'est qu'un occidental moyen de nos jours a, à sa disposition, un ensemble de technologies, de biens culturels, de moyens de subsistance et même de quantité de loisirs très supérieur à un occidental riche d'il y a 100 ans.

Je le conçois fort bien et je partage tout à fait ce point de vue mais ce n'est pas exactement ce qu'il a dit.

Les classe moyennes peuvent aujourd'hui faire ce que seuls les riches pouvaient se permettre il y a un siècle, oui.

Que les pauvres vivent infiniment mieux dans tous les domaines, oui.

Qu'un pauvre (un rmiste par exemple) soit plus riche qu'un millionnaire de 1900 ce n'est pas très sérieux.

Et dire comme d'autre, je n'envie pas la vie de Louis XIV n'a rigoureusement aucun sens. Le pauvre certes n'avait pas la télé, de téléphone mobile et ne pouvait pas regarder les exploits de Jason Bourne sur un écran plat, mais enfin…Cela ne lui manquait pas, évidemment. Il pouvait se croire l'homme le plus heureux de la terre, en dehors du fait que l'homme est toujours insatisfait quoi qu'il ait.

Ceci dit, je sais bien que nous sommes sur un forum où la définition de millionnaire c'est : le type qui tout au long de sa vie gagne l'équivalent d'un million.

Avec ce type d'approxmations, ne vous étonnez pas du faible rayonnement des libéraux.

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Qu'un pauvre (un rmiste par exemple) soit plus riche qu'un millionnaire de 1900 ce n'est pas très sérieux.

Je ne crois pas non plus que ce soit ce qu'il ait dit. Mais j'ai peut-être mal interprété…

Avec ce type d'approxmations, ne vous étonnez pas du faible rayonnement des libéraux.

Je ne vois pas trop le rapport, à vrai dire.

Posté
Je ne vois pas trop le rapport, à vrai dire.

Le rapport c'est : eh oui, vous êtes indifférent aux pauvres en niant la pauvreté patati patata. Vous essayez de faire croire qu'ils sont millionnaires ou vivent comme des millionnaires. Allez donc voir comment vivent les pauvres, etc.

Le libéralisme apparaît ainsi comme l'idéologie des "riches" ou qui ont réussi.

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Justement, mon propos c’est qu’il y a moins de 100 ans, un foyer situé dans les 5% les plus aisés de France avait systématiquement des domestiques, maintenant, il est très loin de pouvoir se le permettre financièrement.

Tout simplement parce que le cout de la main d’œuvre a considérablement augmenté, ce qui montre bien que les inégalités en nominal réelles qui sont mesurées ne se traduisent pas du tout par la même relation sociale qu’il y a un siècle, parce que le ‘pauvre’ de maintenant ne meurs pas de faim et à un toit (et souvent une télévision et une voiture).

Un pauvre de nos jours n’est pas a la merci du moindre bourgeois qui peut le faire passer de la famine a une certaine forme de confort matériel pour ce qui représente pour lui une bouchée de pain, le RMIste vis ‘suffisamment bien’ pour ne pas accepter de faire n’importe quel travail pour une journée de revenu d’un ‘riche’.

Oui, la vie d’un RMIste n’est pas agréable, mais on est suffisament loin de la misère pour que le dit RMIste puisse se permettre d’être délicat sur les jobs qu’il accepte, c’est ça qui a changé.

Oui il y a des vrais miséreux en France, mais ce sont dans leur immense majorité des sans papiers, pas les ‘pauvres’ dont parlent les socialistes depuis leurs hôtels particuliers.

Posté
Le rapport c'est : eh oui, vous êtes indifférent aux pauvres en niant la pauvreté patati patata. Vous essayez de faire croire qu'ils sont millionnaires ou vivent comme des millionnaires. Allez donc voir comment vivent les pauvres, etc.

Le libéralisme apparaît ainsi comme l'idéologie des "riches" ou qui ont réussi.

Ben quoi, il faut dire la vérité.

Posté
Le rapport c'est : eh oui, vous êtes indifférent aux pauvres en niant la pauvreté patati patata. Vous essayez de faire croire qu'ils sont millionnaires ou vivent comme des millionnaires. Allez donc voir comment vivent les pauvres, etc.

Le libéralisme apparaît ainsi comme l'idéologie des "riches" ou qui ont réussi.

Euh je veux bien croire qu'on doive faire preuve de tact lorsqu'on aborde les questions de richesse dans le temps, mais factuellement, il ne faut pas passer à côté des vérités non plus, hein.

Posté
Justement, mon propos c’est qu’il y a moins de 100 ans, un foyer situé dans les 5% les plus aisés de France avait systématiquement des domestiques, maintenant, il est très loin de pouvoir se le permettre financièrement.

Tout simplement parce que le cout de la main d’œuvre a considérablement augmenté, ce qui montre bien que les inégalités en nominal réelles qui sont mesurées ne se traduisent pas du tout par la même relation sociale qu’il y a un siècle, parce que le ‘pauvre’ de maintenant ne meurs pas de faim et à un toit (et souvent une télévision et une voiture).

Toutefois, un esclave coûte nettement moins cher qu'avant :

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Toutefois, un esclave coûte nettement moins cher qu'avant :

Tout à fait, c'est la globalisation qui fait baisser le prix de l’esclave… je ne nie pas l'existence d'une grande pauvreté au niveau mondial hein, je parle de la France !

Posté

Et on va encore avoir les mêmes débiles en appeler a une plus juste redistribution des richesses toujours plus d'impôts et de PO !

Cela dit on peut aussi s'amuser a comparer les pauvres selon le pays ou ils résident : plus le pays est capitaliste, plus ils jouissent d'un niveau de vie élevé et s'en sortent.

  • 4 weeks later...
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Si on s'intéresse aux très riches (c'est-à-dire les 0,01% les plus riches, et non pas les ingénieurs/cadres qui gagnent péniblement 3000€-4000€ et qui sont surtaxés par l'Etat), on constate que leurs revenus et leurs fortunes ont explosé depuis 15 ans, dans des proportions délirantes. Si on prend l'exemple des patrons du CAC40, je n'y vois aucune justification économique, ni leur productivité, ni leur mérite ni la rareté des talents ne semblent justifier cette hausse vertigineuse. Qu'en pensez-vous ?

Posté
Si on s'intéresse aux très riches (c'est-à-dire les 0,01% les plus riches, et non pas les ingénieurs/cadres qui gagnent péniblement 3000€-4000€ et qui sont surtaxés par l'Etat), on constate que leurs revenus et leurs fortunes ont explosé depuis 15 ans, dans des proportions délirantes. Si on prend l'exemple des patrons du CAC40, je n'y vois aucune justification économique, ni leur productivité, ni leur mérite ni la rareté des talents ne semblent justifier cette hausse vertigineuse. Qu'en pensez-vous ?

Proximité avec la planche à billet.

Posté
Proximité avec la planche à billet.

C'est vrai pour l'explosion des patrimoines financiers, mais pas pour les autres revenus (salaires, avantages, stock options…).

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C'est vrai pour l'explosion des patrimoines financiers, mais pas pour les autres revenus (salaires, avantages, stock options…).

Le patrimoine c'est du revenu à venir.

Posté
C'est vrai pour l'explosion des patrimoines financiers, mais pas pour les autres revenus (salaires, avantages, stock options…).

Les salaires des emplois proches de la planche à billet en tirent aussi.

Rappelons par exemple que 70% des dépenses d'une banque d'investissement, ce sont les salaires.

Posté
Les salaires des emplois proches de la planche à billet en tirent aussi.

Rappelons par exemple que 70% des dépenses d'une banque d'investissement, ce sont les salaires.

Je parlais ici des très hauts revenus, ceux des PDG du CAC40 par exemple, et de leur justification. Rien à voir avec la planche à billets. De plus une banque ne paie pas ses salaires avec de la création monétaire.

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Si on prend l'exemple des patrons du CAC40, je n'y vois aucune justification économique, ni leur productivité, ni leur mérite ni la rareté des talents ne semblent justifier cette hausse vertigineuse. Qu'en pensez-vous ?

J'y vois un lien avec la perte de lien (et notamment de contrôle) entre actionnaire et entreprise, causée en grande partie par l'augmentation de la taille desdites entreprises.

Invité jabial
Posté
Je parlais ici des très hauts revenus, ceux des PDG du CAC40 par exemple, et de leur justification. Rien à voir avec la planche à billets. De plus une banque ne paie pas ses salaires avec de la création monétaire.

Le salaire des PDG a cru avec le CA des boîtes en question. Ça n'a rien d'étonnant. Bien entendu, comme dans tous les domaines il y a des cas où c'est illégitime parce quelque chose d'illégitime a eu lieu quelque part dans les processus ; mais c'est à prouver au cas par cas en suivant le principe de la présomption d'innocence. Même pour les fonctionnaires, qui reçoivent directement leur argent de l'État, on ne peut pas simplement faire une grosse catégorie et dire que tous ceux qui y appartiennent sont des parasites ; ça va à l'encontre des tous les principes de détermination de la vérité.

Dans tous les cas, l'enrichissement n'a pas à être justifié. La jalousie n'est pas une raison suffisante pour faire un procès à quelqu'un. C'est à ceux que ça dérange d'exhiber une violation de droits quelque part. L'argent du CAC40 n'appartient certes pas aux salariés de ces boîtes, qui ne sont in fine que leurs plus petits fournisseurs. La boîte, c'est les actionnaires, exclusivement, et en proportion de leurs parts uniquement. Sur les 10 dernières années, je ne pense pas que les actionnaires aient été si mal servis.

Posté
Si on s'intéresse aux très riches (c'est-à-dire les 0,01% les plus riches, et non pas les ingénieurs/cadres qui gagnent péniblement 3000€-4000€ et qui sont surtaxés par l'Etat), on constate que leurs revenus et leurs fortunes ont explosé depuis 15 ans, dans des proportions délirantes. Si on prend l'exemple des patrons du CAC40, je n'y vois aucune justification économique, ni leur productivité, ni leur mérite ni la rareté des talents ne semblent justifier cette hausse vertigineuse. Qu'en pensez-vous ?

C'est toujours amusant cette histoire des patrons du CAC. Ou plutôt triste : comment une contre-vérité peut obscurcir à ce point la réalité du monde.

On tourne à 13 M€ pour les deux premiers et pour l'un (Arnault) qui est propriétaire de LVMH, c'est de l'argent de poche. Cela tombe ensuite à 8M€ : http://referentiel.nouvelobs.com/file/516291.pdf

C'est à dire du même ordre que les chanteurs français : http://www.adobuzz.com/news/revenus-chante…ncais-2007.html

et bien moins que les sportifs : http://www.01men.com/editorial/350543/le-s…ous-omnisports/

Mais bon, un riche, c'est un patron du CAC. Pas le propriétaire (sauf quand ils se confondent). Même si le propriétaire gagne simplement en dividende 10 fois le salaire du PDG : http://www.challenges.fr/classements/fortune.php

Pour ma part, la seule explication que j'ai trouvé à cette haine des patrons du CAC, vient de la jalousie. Mais pas de la jalousie des pekins moyens (qui pourrait plus légitimement se manifester à l'égard des sportifs ou des chanteurs), mais des copains de promo de ces patrons qui ont choisit administration ou les médias et qui du coup sont en position de les montrer du doigt.

Posté
Le salaire des PDG a cru avec le CA des boîtes en question. Ça n'a rien d'étonnant. Bien entendu, comme dans tous les domaines il y a des cas où c'est illégitime parce quelque chose d'illégitime a eu lieu quelque part dans les processus ; mais c'est à prouver au cas par cas en suivant le principe de la présomption d'innocence.

C'est faux. Ni le CA ni les parts de marché ni le bénéfice de ces entreprises n'a augmenté dans de telles proportions. Dans certains cas les PDG sont partis avec des parachutes dorés après des difficultés consécutives à une mauvaise gestion. De plus quelle est la part du rôle du PDG dans le succès d'une entreprise ? Après tout le succès provient aussi bien du travail des ingénieurs qui ont conçu les produits, du marketing qui a mené les campagnes de promotion, des cadres intermédiaires qui ont su motiver leurs équipes…

Je ne trouve pas du tout l'article de B. Lemennicier convaincant.

La détermination de la rémunération du gérant d’une entreprise résulte logiquement d’une confrontation entre une offre et une demande. Les performances passées du candidat à la fonction de PDG sont examinées avant l’embauche.

Il n'existe pas vraiment de "marché du travail" des dirigeants. En réalité, ils sont nommés par leurs pairs, qui ont tout intérêt à monter leurs rémunérations pour voir la leur monter en retour. Les actionnaires n'ont pas leur mot à dire, ils votent en AG une fois par an, c'est tout. Et plutôt que la mesure de la performance passée, c'est la réputation qui est prise en compte, réputation qui résulte surtout de leur formation intitiale (ENA, HEC…).

La part variable via les « stoks options » ou les bonus constitue une rémunération reliée aux variations des cours des titres de la société ou pour les bonus aux profits réalisés par la firme dont l’objet est d’inciter les PDG à prendre les décisions qui amélioreront les revenus des actionnaires qui sont les vrais patrons de l’entreprise et non les revenus ou le pouvoir des PDG eux-mêmes.

C'est la théorie. Mais en réalité, on observe que les dirigeants ne servent pas mieux les intérêts des actionnaires et ont plutôt tendance à truquer les bilans, à prendre des risques excessifs…

Elle reflète l’état du marché des dirigeants où les actionnaires de diverses entreprises sont en compétition entre eux pour attirer les meilleurs dirigeants dont l’offre sur le marché est rare.

C'est justement l'idée que je conteste. L'envolée des revenus ne s'explique pas par une envolée ou une soudaine rareté des talents.

Le système de prix récompense les actions que les individus entreprennent pour offrir à leurs concitoyens ce qui leur manque et non ce qu’ils ont déjà en abondance!

Là encore, où est la rareté des compétences qui expliquerait les écarts ?

Posté
C'est faux. Ni le CA ni les parts de marché ni le bénéfice de ces entreprises n'a augmenté dans de telles proportions. Dans certains cas les PDG sont partis avec des parachutes dorés après des difficultés consécutives à une mauvaise gestion. De plus quelle est la part du rôle du PDG dans le succès d'une entreprise ? Après tout le succès provient aussi bien du travail des ingénieurs qui ont conçu les produits, du marketing qui a mené les campagnes de promotion, des cadres intermédiaires qui ont su motiver leurs équipes…

Bien sûr… Aussi…

Mais, et après ?

Une entreprise embauche une personne. Elle lui propose un salaire, libre à la personne de l'accepter ou d'essayer de trouver mieux ailleurs. C'est vrai pour les équipes marketings, les ingénieurs, les ouvriers ET les PDG.

A priori, et dans la mesure où les salaires des PDG sont discutés entre le CA (nommé par les actionnaires) et le PDG, je ne suis concerné en rien, si je ne suis pas actionnaire de l'entreprise. C'est vrai pour moi, cela devrait aussi être vrai pour les hommes politiques (après tout de très gros salaires, c'est aussi de très gros impôts et pour les recettes de l'état il est préférable que 10 millions soit concentrés sur une seule tête que répartie sur 100 000 employés imposé marginalement à 10 %), et pour les médias (bon eux, ils ont l'excuse de vendre du papier).

Si je suis actionnaire, et que je juge le salaire du PDG disproportionné, je suis là encore libre de conserver les titres de cette société ou de la vendre. Je peux même - si j'ai du temps à perdre - aller râler en AG. Si beaucoup de gens font comme moi, le titre va baisser, la société sera racheté et le PDG - bien trop payé d'après toi - débarqué.

Alors quel est le problème exactement ?

Invité jabial
Posté
C'est faux. Ni le CA ni les parts de marché ni le bénéfice de ces entreprises n'a augmenté dans de telles proportions.

Précisément, si. Certes l'augmentation des deux variables n'a pas été simultanées, il y a un hystérésis, mais bien sûr que c'est lié.

Dans certains cas les PDG sont partis avec des parachutes dorés après des difficultés consécutives à une mauvaise gestion.

Ça, c'est l'affaire des CA. Si tu signes un contrat avec un employé qui stipule que si tu le vires tu lui paies une indemnité, tu te retrouves à la lui payer si tu le vires, même si tu le vires parce qu'il est mauvais.

De plus quelle est la part du rôle du PDG dans le succès d'une entreprise ? Après tout le succès provient aussi bien du travail des ingénieurs qui ont conçu les produits, du marketing qui a mené les campagnes de promotion, des cadres intermédiaires qui ont su motiver leurs équipes…

Ni les ingénieurs ni le marketing ni les cadres intermédiaires n'ont agi de leur propre chef. Ils ont suivi des directives. Il est normal que la responsabilité du résultat soit attribué à celui qui a défini la stratégie de l'entreprise.

Il n'existe pas vraiment de "marché du travail" des dirigeants. En réalité, ils sont nommés par leurs pairs, qui ont tout intérêt à monter leurs rémunérations pour voir la leur monter en retour.

C'est complètement faux. Le CA n'est pas auto-nommé ; il est nommé par l'AG.

Les actionnaires n'ont pas leur mot à dire, ils votent en AG une fois par an, c'est tout.

Bien sûr que les actionnaires ont leur mot à dire. Ce que tu veux dire, c'est "avec 0,00001% des actions je ne peux pas définir la politique de rémunération afin d'appliquer l'utopie communiste à l'entreprise" ; je suis au regret de devoir te dire que c'est normal. S'il y a vraiment une majorité pour virer le CA, le CA dégage. Les entreprises sont beaucoup plus démocratiques que les États d'une certaine façon : si l'AG veut nommer un parfait inconnu, elle le peut, il n'y a pas besoin d'avoir 500 signatures de cadres avant de pouvoir être élu PDG. Si en cours d'année on veut une AG extraordinaire, c'est possible en réunissant assez de parts. Et qu'on ne me dise pas qu'il est impossible aux petits actionnaires de se concerter : si on peut organiser un apéro géant sur FaceBook, on peut aussi y définir une stratégie pour l'AG.

Et plutôt que la mesure de la performance passée, c'est la réputation qui est prise en compte, réputation qui résulte surtout de leur formation intitiale (ENA, HEC…).

Ça encore c'est une grosse blague. Le diplôme compte uniquement dans les premières années de la vie professionnelle. Quand on arrive patron d'une boîte du CAC 40, on a au strict minimum une décennie derrière soi, à des postes de responsabilité croissante.

C'est la théorie. Mais en réalité, on observe que les dirigeants ne servent pas mieux les intérêts des actionnaires et ont plutôt tendance à truquer les bilans, à prendre des risques excessifs…

Tu énonces comme une généralité ce qui est l'exception. C'est à peu près du même niveau que les propos racistes. "Hier soir sur TF1 j'ai vu qu'un noir a agressé un chinois" -> "On voit bien que dans la réalité les noirs sont agressifs". Ouais ouais.

Là encore, où est la rareté des compétences qui expliquerait les écarts ?

Je suis convaincu que tu crois être capable de diriger une entreprise. Curieusement, je ne te confierais pas mes économies :icon_up:

Alors quel est le problème exactement ?

Le problème est que Jérôme a le vague sentiment que c'est un peu son pognon. Sentiment qu'il devrait nous expliquer un peu mieux :doigt:

Posté
Bien sûr… Aussi…

Mais, et après ?

Une entreprise embauche une personne. Elle lui propose un salaire, libre à la personne de l'accepter ou d'essayer de trouver mieux ailleurs. C'est vrai pour les équipes marketings, les ingénieurs, les ouvriers ET les PDG.

A priori, et dans la mesure où les salaires des PDG sont discutés entre le CA (nommé par les actionnaires) et le PDG, je ne suis concerné en rien, si je ne suis pas actionnaire de l'entreprise. C'est vrai pour moi, cela devrait aussi être vrai pour les hommes politiques (après tout de très gros salaires, c'est aussi de très gros impôts et pour les recettes de l'état il est préférable que 10 millions soit concentrés sur une seule tête que répartie sur 100 000 employés imposé marginalement à 10 %), et pour les médias (bon eux, ils ont l'excuse de vendre du papier).

Si je suis actionnaire, et que je juge le salaire du PDG disproportionné, je suis là encore libre de conserver les titres de cette société ou de la vendre. Je peux même - si j'ai du temps à perdre - aller râler en AG. Si beaucoup de gens font comme moi, le titre va baisser, la société sera racheté et le PDG - bien trop payé d'après toi - débarqué.

Alors quel est le problème exactement ?

Je ne dis pas que tu as tort, mais tu nous fais une réponse de liberal-bisounours.

Le discours "c'est entre adultes consentants" a tendance à occulter comment les motivations des uns et des autres et le rapport de force dans la négo du contrat sont déformées par les réglementations.

Invité rogermila
Posté
Si je suis actionnaire, et que je juge le salaire du PDG disproportionné

Tu ne peux pas faire grand-chose en tant qu'actionnaire (sauf à raler en toute impuissance) vu que son salaire est fixé par ses potes du conseil d'administration… dont la plupart ne font même pas partie de la société.

Exemple : Bernadette Chirac est entrée au CA de LVMH :icon_up:

Posté
C'est complètement faux. Le CA n'est pas auto-nommé ; il est nommé par l'AG.

Il y a un important cumul des mandats, avec des administrateurs qui se retrouvent dans plusieurs CA, recrutés parmi un cercle restreint (en général anciens de grandes écoles).

A lire

Dans les faits, il serait très difficile pour une AG de remplacer un CA entier.

Je précise que je parle uniquement des CA du CAC40.

Le problème est que Jérôme a le vague sentiment que c'est un peu son pognon. Sentiment qu'il devrait nous expliquer un peu mieux :icon_up:

Non. Je me pose simplement des questions sur la hausse vertigineuses de certains revenus et leur justification. Cela ne fait pas de moi un communiste…

Posté
Je ne dis pas que tu as tort, mais tu nous fais une réponse de liberal-bisounours.

Le discours "c'est entre adultes consentants" a tendance à occulter comment les motivations des uns et des autres et le rapport de force dans la négo du contrat sont déformées par les réglementations.

Ce n'est pas une réponse de bisounours, C'est une description de la réalité qui n'a rien avoir avec les bisounours…

Une négociation, c'est un rapport de force. Et par là, une situation inégalitaire. Je ne prétend pas que le salaire des PDG du CAC est normal, pas plus que la rémunération des joueurs de foot ou des chanteurs. Ce que je dis, c'est que ce n'est pas nos affaires.

Si on prend la position inverse : Oui les patrons du CAC sont scandaleusement trop payé. Quels en sont les conséquences logiques ?

- Il faut réglementer la composition des CA. Tiens on impose qu'ils aient au moins une femme sur trois (bienvenue bernadette).

- il faut définir un "salaire maximum opposable" ; quitte à faire une exception pour les joueurs de foot où se résigner à ne plus passer les barrages en coupe d'europe. etc…

Honnêtement quelque soit la "solution" que l'on peut trouver à ce que je considère comme un non problème, je serais très étonnés que l'on puisse la défendre avec des arguments libéraux.

Je précise que je parle uniquement des CA du CAC40.

Non. Je me pose simplement des questions sur la hausse vertigineuses de certains revenus et leur justification. Cela ne fait pas de moi un communiste…

Alors, je te rassure. Dans les années 80 et 90, la rémunération des patrons du CAC a explosé, notament grâce aux systèmes des stock-options, malmaitrisé par les CA. Cela a fait des rémunérations à plus de 100 millions d'euros pour Zacharia, l'ex patron d'Elf etc…

Les choses sont en grande partie rentrés dans l'ordre.

Invité rogermila
Posté
Les entreprises sont beaucoup plus démocratiques que les États d'une certaine façon : si l'AG veut nommer un parfait inconnu, elle le peut,

Curieuse façon de voir les choses.

Au niveau des états un individu = 1 seule voix

Dans les AG des entreprises

1 pauvre= pas beaucoup d'actions = peu de voix

1 riche = 1 gros paquet d'actions = plein de voix :icon_up:

Invité jabial
Posté
Il y a un important cumul des mandats, avec des administrateurs qui se retrouvent dans plusieurs CA, recrutés parmi un cercle restreint (en général anciens de grandes écoles).

A lire

Oui oui c'est niveau Pinçon-Charlot ça hein. Dans les faits ils sont loin d'être copains. Ce ne sont pas les écoles qui créent l'élite ; c'est le prestige des écoles qui fait que les élites y vont.

Dans les faits, il serait très difficile pour une AG de remplacer un CA entier.

Pas du tout : même si ta théorie du complot était exacte, il suffirait, par exemple, de prendre des compétences à l'étranger.

Au passage, dans quelque domaine que ce soit, remplacer une équipe entière a un coût vertigineux qui augmente en proportion de sa proximité avec la direction.

Non. Je me pose simplement des questions sur la hausse vertigineuses de certains revenus et leur justification. Cela ne fait pas de moi un communiste…

Les revenus des autres ne te regardent pas. Si tu n'es pas content de la politique salariale de la boîte dont tu as des actions, tu vends.

Curieuse façon de voir les choses.

Au niveau des états un individu = 1 seule voix

Dans les AG des entreprises

1 pauvre= pas beaucoup d'actions = peu de voix

1 riche = 1 gros paquet d'actions = plein de voix :icon_up:

Oui, c'est manifestement beaucoup plus juste. Les conseilleurs sont les payeurs. Le riche paye une grosse partie du salaire du PDG. Le pauvre qui râle en paie quelques centimes. On se demande bien pourquoi le riche est si généreux, tiens… Peut-être que lui a compris que n'importe qui ne peut pas jouer les patrons.

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