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L'impôt


BasLap

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Bonjour,

Je suis resté un peu sur ma faim en lisant l'article de Wikibéral sur le sujet. En effet, que l'impôt constitue une agression et un irrespect du droit de propriété, c'est assez facile à comprendre. Cependant, il me semble que les libéraux, particulièrement les libéraux classiques, ne vont pas jusqu'à souhaiter la disparition totale de l'État. Or, peut-il y avoir un État sans impôts?

D'autre part, si la plupart des «problèmes» censés justifiés l'intervention étatique sont des fictions inventées pour cela, je vois au moins un domaine pour lequel il est difficile d'imaginer que l'initiative privée suffise; c'est celui de la recherche fondamentale. Certes, les entreprises pourraient assumer certaines recherches qui les intéressent directement, mais ce n'est pas suffisant (on n'a pas inventé la lampe électrique en modernisant la bougie)… On peut compter sur le mécénat, mais est-ce satisfaisant, pour vous, lorsque vous imaginez la meilleure société envisageable (je parle d'une réflexion réaliste, pas utopique), de vous dire: «Bon, ça, c'est fondamental, mais on n'a qu'à dire que, après quelques accumulations de capitaux, il y aura bien quelques mécènes pour s'en occuper.»?

Enfin, si certains admettent que l'État, dans sa forme minimale, est nécessaire, et que l'impôt l'est aussi, je suppose qu'ils seront favorables à un impôt à taux unique, donc indexé sur les ressources (salaire ou patrimoine)… Un tel impôt oblige les individus à tenir une comptabilité publique, à «avouer» ce qu'ils font, ce qu'ils ont, ce qu'ils gagnent… (Pour ainsi dire, tout élément politique à trait plus ou moins social implique un respect diminué de la vie privée des individus, puisqu'il les oblige à rendre compte, par exemple, de leur travail, de leurs ressources…) Est-ce que d'un point de vue éthique, c'est correct, alors, l'impôt indexé sur le salaire (même à taux unique)?

Posté

1: la révolution industrielle s'est fait sans financement public de la recherche.

2: oui, tout impôt implique une violation de la vie privée, la capitation est celui qui en implique le moins, et qui est le plus juste dans une démocratie (personne ne peut se voter plus qu'il ne contribue, sans donner un pouvoir politique supérieur aux riches)

Posté
1: la révolution industrielle s'est fait sans financement public de la recherche.

Mais pas la théorie de la relativité…

Posté
je vois au moins un domaine pour lequel il est difficile d'imaginer que l'initiative privée suffise; c'est celui de la recherche fondamentale. Certes, les entreprises pourraient assumer certaines recherches qui les intéressent directement, mais ce n'est pas suffisant (on n'a pas inventé la lampe électrique en modernisant la bougie)…

Je crois que tu te fais des illusions sur la recherche publique

En ce qui concerne l'ampoule électrique l'inventeur est Thomas Edison

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Edison :

En 1879 il dépose le brevet de l'ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon sous faible voltage dans une ampoule de verre sous vide, après avoir testé 6 000 substances végétales envoyées chercher dans le monde entier, avec un budget de 40 000 dollars.

La recherche publique est plus une pompe à impôts qu'une source d'innovation. Exemple sur Internet il existe des moteurs de recherche privé alors à quoi sert-il d'avoir dépensé millions d'euros de fonds publics dans Quaero ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quaero

Posté
Mais pas la théorie de la relativité…

C'est pas comme ça que ça marche.

D'un point de vue logique, un contre-contre exemple n'annule en rien un contre exemple. D'un point de vue historique, on n'en sait rien.

Posté

Mais la finalité de la science est-elle l'innovation ou la compréhension du monde (qui donnera probablement, plus tard et accidentellement, de formidables innovations)?

Posté
Mais la finalité de la science est-elle l'innovation ou la compréhension du monde (qui donnera probablement, plus tard et accidentellement, de formidables innovations)?

Il ne faut pas confondre science et technologie!

Posté
Mais la finalité de la science est-elle l'innovation ou la compréhension du monde (qui donnera probablement, plus tard et accidentellement, de formidables innovations)?

Les deux, et chacun sais que personne ne s'intéresse a la vérité et a la compréhension du monde, c'est pour ça que quand on prends des gens qui ne s'y intéressent pas individuellement, et qu'on les met au pouvoir, d'un seul coup, ils se mettent a s'y intéresser !

Et 'bien plus tard', je ne connait pas beaucoup de découvertes de science 'pure' qui n'ai pas de retombées économiques dans les 30 ans, or financer des projets qui ne sont rentables qu'au bout de 30 ans, je n'ai pas vu un état le faire depuis qu'ils sont démocratiques, par contre, des entreprises, je le vois tous les jours.

Posté
[…] Cependant, il me semble que les libéraux, particulièrement les libéraux classiques, ne vont pas jusqu'à souhaiter la disparition totale de l'État. Or, peut-il y avoir un État sans impôts?

D'autre part, si la plupart des «problèmes» censés justifiés l'intervention étatique sont des fictions inventées pour cela, je vois au moins un domaine pour lequel il est difficile d'imaginer que l'initiative privée suffise; c'est celui de la recherche fondamentale. […]

Enfin, si certains admettent que l'État, dans sa forme minimale, est nécessaire, et que l'impôt l'est aussi, je suppose qu'ils seront favorables à un impôt à taux unique, donc indexé sur les ressources (salaire ou patrimoine)… Un tel impôt oblige les individus à tenir une comptabilité publique, à «avouer» ce qu'ils font, ce qu'ils ont, ce qu'ils gagnent… (Pour ainsi dire, tout élément politique à trait plus ou moins social implique un respect diminué de la vie privée des individus, puisqu'il les oblige à rendre compte, par exemple, de leur travail, de leurs ressources…) Est-ce que d'un point de vue éthique, c'est correct, alors, l'impôt indexé sur le salaire (même à taux unique)?

Dans l'ordre : Pas d'Etat sans impôts, n'en déplaise à tatie Rand. Donc, pour un libéral classique, les impôts sont un mal nécessaire.

La recherche : Thalès, Pythagore, Euclide, Pappus et les autres n'ont jamais touché de subventions, le premier d'entre eux était même un spéculateur de premier ordre.

Pour les impôts, il faut qu'ils soient les moins invasifs possibles. L'impôt sur le revenu est plus invasif que la TVA, qui est plus invasive que la capitation. Mais on est encore très, très loin de cette dernière (et il existe d'excellents arguments pour ne pas en faire le seul impôt).

Mais pas la théorie de la relativité…

Ben si. Einstein poursuivait ses recherches sur son temps libre, ça ne faisait pas partie de son boulot.

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