alfy Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 Je fais suite à un post dans un autre forum, mais cette question me paraît plus adéquate ici. J'ai eu la très agréable surprise de découvrir un (petit) parti politique suisse qui prône un retour à l'étalon or classique, et déploie pour cela de façon très éloquente la théorie Autrichienne des Cycles Economiques. Claire et éloquente, rare en français, lecture recommandée. Parti Libéral Classique Suisse (PLCS) Si seulement ils étaient plus nombreux … quand le système monétaire fiduciaire s'effondrera de façon catastrophique, il faudra bien qu'on se retourne vers une alternative … espérons qu'elle ne soit pas étatiste.
Lameador Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 moi j'ose! je prone!bon voila… moi j'ose! le pr0n ! bon voila… Blague à part, l'étalon or à ses limites (la quantité insuffisante de monnaie bride l'économie) Par contre des monnaies assises sur un panier de commo genre : 1T de blé + 1 baril de pétrole + 5kg de fer + 5kg de viande ovine ont probablement plus de potentiel (et une protection TRES forte contre l'inflation)
artemis Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 la quantité insuffisante de monnaie bride l'économie N'importe quelle quantité de monnaie permet à une économie de fonctionner, d'autant mieux que cette quantité est stable. Cela suppose le passage d'une économie inflationniste monétaire à une économie déflationniste réelle.
alfy Posté 2 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 2 septembre 2010 N'importe quelle quantité de monnaie permet à une économie de fonctionner, d'autant mieux que cette quantité est stable. Cela suppose le passage d'une économie inflationniste monétaire à une économie déflationniste réelle. Exactement ! Dire qu'il n'y a pas assez d'or c'est comme de dire que le mètre est trop court, ou le degré centigrade trop froid. Un porte-avions peut coûter un picogramme d'or, ce n'est pas grave, tant que tout le monde est d'accord sur la métrique … Surtout qu'on n'a plus besoin de se balader avec de l'or physique, qu'on peut avoir des certificats numériques 1-1, l'or est infiniment divisible …
Rincevent Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 Blague à part, l'étalon or à ses limites (la quantité insuffisante de monnaie bride l'économie) Ce qui bride l'économie, c'est l'absence de flexibilité de l'étalon-or à réserve totale. En réserve fractionnaire, la masse monétaire s'adapte aux besoins de l'économie.
alfy Posté 2 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 2 septembre 2010 Ce qui bride l'économie, c'est l'absence de flexibilité de l'étalon-or à réserve totale. En réserve fractionnaire, la masse monétaire s'adapte aux besoins de l'économie. … à condition que l'Etat ne sauve pas les organismes qui impriment trop de papier … Dans un système de free-banking, où chacun imprime le papier qu'il veut en toute transparence, le marché sélectionne toujours l'argent "réel" (i.e. pas l'argent-crédit, autre nom de "réserve fractionnaire"). L'accroissement du pouvoir d'achat de l'argent ("déflation") au fur et à mesure de l'accroissement de la productivité et des richesses est bénéfique dans un libre marché, et pas une calamité comme dans un système inflationniste fait d'argent fiduciaire.
gdm Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 Ce qui bride l'économie, c'est l'absence de flexibilité de l'étalon-or à réserve totale. En réserve fractionnaire, la masse monétaire s'adapte aux besoins de l'économie. oui. avec les réserves fractionnaire, la masse monétaire peut augmenter sans augmentation du taux d'intérêt. dans un système à pièce d'or ou avec des billets couverts à 100% en or, le taux d'intérêt des emprunts est supérieur, ce qui freine l'économie.
gdm Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 … à condition que l'Etat ne sauve pas les organismes qui impriment trop de papier … Ce papier monnaie est imprimé lorsqu’il existe une reconnaissance de dette de l'emprunteur. Et cette reconnaissance de dette a plus de valeur marchande que le papier monnaie. C'est donc un nonsens de prétendre, a priori, qu'une banque pourrait émettre "trop" de papier-monnaie. En effet, seule la banque sait quelles sont ses contraintes d'émission monétaire. Seule la banque connait ses limites d'émission. Dans un système de free-banking, où chacun imprime le papier qu'il veut en toute transparence, le marché sélectionne toujours l'argent "réel" La monnaie-papier est tout aussi réelle que les autres monnaies. Chaque billet de banque est une obligation de la banque. Tant que la banque pet honorer ses engagements, la monnaie émise conserve sa valeur. La banque n'est pas irresponsable. Elle connait ses limites mieux que quiconque. (i.e. pas l'argent-crédit, autre nom de "réserve fractionnaire"). La valeur de chaque billet de banque émis est moindre que la valeur de la reconnaissance de dette signée par l'emprunteur. N'oubliez pas que la reconnaissance de dette a de la valeur. Elle a même plus de valeur que la monnaie émise et remise à l'emprunteur. L'accroissement du pouvoir d'achat de l'argent ("déflation") au fur et à mesure de l'accroissement de la productivité et des richesses est bénéfique dans un libre marché, et pas une calamité comme dans un système inflationniste fait d'argent fiduciaire. Les banques libres forment un marché et non pas un "système". C'est ainsi qu'il est erronné d'analyser un marché de banque libre avec les concept d'un système monétaire monopolistique. Un marché n'est pas un "système". Les règles de fonctionnement d'un système ne conviennent pas pour un marché. Ainsi, raisonner en terme de quantité globale de monnaie est une faute conceptuelle pour des banques libres. Alors que ce concept de masse monétaire globale est essentiel dans un système monopolistique.
gdm Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 Exactement ! Dire qu'il n'y a pas assez d'or c'est comme de dire que le mètre est trop court, ou le degré centigrade trop froid. Un porte-avions peut coûter un picogramme d'or, ce n'est pas grave, tant que tout le monde est d'accord sur la métrique … Surtout qu'on n'a plus besoin de se balader avec de l'or physique, qu'on peut avoir des certificats numériques 1-1, l'or est infiniment divisible … Votre raisonnement est exact si un État interdit toute autre monnaie que l'or. Dans un marché de banque libres, d'autre valorimètres, d'autres étalons de mesure de monnaie existeront nécessairement. Vous dites "si tout le monde est d'accord …". Un accord unanime sur un étalon de mesure de la valeur est conceptuellement impensable. En effet, la valeur est, par essence, subjective. N'importe quelle quantité de monnaie permet à une économie de fonctionner, d'autant mieux que cette quantité est stable. Cela suppose le passage d'une économie inflationniste monétaire à une économie déflationniste réelle. La stabilité de la valeur de la monnaie est incompatible avec la stabilité de la quantité. En effet, les agents économiques empruntent. Le volume de leurs emprunts est d'autant plus grand que l'activité est importante. Chaque variation d'activité implique une variation de la demande d'emprunt. Dans une tendance à la hausse de l'activité, une quantité stable de monnaie induit une hausse relative du prix de la monnaie. Exactement ! Dire qu'il n'y a pas assez d'or c'est comme de dire que le mètre est trop court, ou le degré centigrade trop froid. Un porte-avions peut coûter un picogramme d'or, ce n'est pas grave, tant que tout le monde est d'accord sur la métrique … Surtout qu'on n'a plus besoin de se balader avec de l'or physique, qu'on peut avoir des certificats numériques 1-1, l'or est infiniment divisible … Non. Le mètre ou le kilogramme est objectif. La valeur de toute chose est subjective. Votre analogie entre la mesure d'une longueur et la mesure de la valeur est donc erronée.
Kevinz Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 il faudra bien qu'on se retourne vers une alternative … On peut rêver et espérer qu'on prônera un jour la liberté.. Peut-être qu'un jour on se débarrassera de ces lois qui imposent certains moyens de paiement (qu'on ne peut donc pas refuser (legal tender laws)). Enfin.. ce jour là, je ne serais certainement plus là :')
gdm Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 Aïe aïe si vous croyez que j'ai dit une bêtise, expliquez vous.
alfy Posté 2 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 2 septembre 2010 non. le mètre ou le kilogramme est objectif. La valeur de toute chose est subjective. Votre analogie entre la mesure d'une longueur et a mesure de la valeur est donc erroné. La valeur est individuellement objective à n'importe quel instant donné, car déterminée par l'offre et la demande. Ce n'est pas parce qu'elle fluctue qu'elle est subjective. Et ce n'est pas parce qu'elle mesure une appréciation relative (au lieu d'une constante éternelle) qu'elle est subjective non plus. Je suis d'accord avec toutes les remarques ci-dessus concernant le prêt par réserve fractionnelle. Une dette a de la valeur (et donc peut être échangée), même si toutes les dettes ne peuvent pas être honorées en même temps. Mais pour que ça fonctionne il ne faut pas de monopole, pas de "legal tender", pas de "bail-out", et la capacité d'un système judiciaire à punir les fraudes (p.ex. fausses déclarations de sous-jacents). On en est loin malheureusement.
Rincevent Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 La valeur est individuellement objective à n'importe quel instant donné, car déterminée par l'offre et la demande. Ce n'est pas parce qu'elle fluctue qu'elle est subjective. Et ce n'est pas parce qu'elle mesure une appréciation relative (au lieu d'une constante éternelle) qu'elle est subjective non plus. Non. Ce sont l'offre et la demande qui sont déterminées par, ou plutôt qui sont l'agrégation des valeurs subjectives individuelles.
artemis Posté 2 septembre 2010 Signaler Posté 2 septembre 2010 La stabilité de la valeur de la monnaie est incompatible avec la stabilité de la quantité. Oui et alors? En effet, les agents économiques empruntent. Le volume de leurs emprunt est d'autant plus grand que l'activité est importante. Chaque variation d'activité implique une variation de la demande d'emprunt. Dans une tendance à la hausse de l'activité, une quantité stable de monnaie induit une hausse relative du prix de la monnaie. Le prix de l'emprunt augmente mais la valeur de la monnaie également d'où ma déflation.
gdm Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 La valeur est individuellement objective à n'importe quel instant donné, car déterminée par l'offre et la demande. Non. Il faut garder à l'esprit que la valeur n'existe que dans l'esprit de qq'un. Une valeur est le résultat d'un jugement individuel de préférence. A priori, la valeur n'est pas un nombre. Il est néanmoins parfois, mais rarement, possible de faire le travail d'associer un nombre à la valeur d'une chose. En particulier, la valeur de chaque marchandise à vendre est associée à un nombre. Ce nombre est le prix de vente. Le vendeur a travaillé pour déterminer un prix de vente. Mais la plupart des objets ont de la valeur sans que quiconque ait songé à leur donner un prix. Ce n'est pas parce qu'elle fluctue qu'elle est subjective. Et ce n'est pas parce qu'elle mesure une appréciation relative (au lieu d'une constante éternelle) qu'elle est subjective non plus. Non. Chacun mesure la valeur d'une chose selon son jugement du moment. Un individu voudra acheter une glace italienne à 3 euros quand il fait grand soleil. Pour un autre individu, ou à un autre moment moins ensoleillé, ce prix de 3 euros pour une glace sera jugé trop cher. Ce jugement de valeur sur l'objet est, par nature, subjectif et fluctuant. Je suis d'accord avec toutes les remarques ci-dessus concernant le prêt par réserve fractionnelle. Une dette a de la valeur (et donc peut être échangée), Non. Ce n'est pas la dette qui peut être échangée. C'est la reconnaissance de dette signée par l'emprunteur qui peut être vendue et achetée. même si toutes les dettes ne peuvent pas être honorées en même temps. Non. Une banque à réserve fractionnaire émet de la monnaie dont elle garantie la convertibilité en or. Cette banque possède dix fois plus de biens immobiliers que la monnaie émise. Elle pourra toujours vendre qq biens immobiliers pour obtenir de l'or et respecter son engagement. Donc, une banque à réserves fractionnaires peut, dans son principe de fonctionnement, honorer toutes ses dettes en même temps. [Je rappelle qu'une banque à réserves fractionnaires est une banque qui émet plus de monnaie-or qu'elle ne possède d'or.] Mais pour que ça fonctionne il ne faut pas de monopole, pas de "legal tender", pas de "bail-out", et la capacité d'un système judiciaire à punir les fraudes (p.ex. fausses déclarations de sous-jacents). On en est loin malheureusement. Non. Le cours légal et la Banque Centrale permet le fonctionnement du prêteur en dernier ressort. La banque centrale est une solution intelligente pour augmenter la masse monétaire, donc augmenter l'activité économique, donc la création de richesses. Elle permet d'honorer toutes les dettes en même temps. Un inconvénient de la banque centrale est d'interdire la concurrence. Un autre inconvénient est que L'Etat est trop gourmand pour résister à l'envie de voler dans la caisse.
Dniz Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Exactement ! Dire qu'il n'y a pas assez d'or c'est comme de dire que le mètre est trop court, ou le degré centigrade trop froid. Un porte-avions peut coûter un picogramme d'or, ce n'est pas grave, tant que tout le monde est d'accord sur la métrique … Surtout qu'on n'a plus besoin de se balader avec de l'or physique, qu'on peut avoir des certificats numériques 1-1, l'or est infiniment divisible … J'ai du mal à visualiser le concept: ça veut dire qu'en une semaine d'orpaillage dans une rivière (et même nettement moins) je peux me payer un porte-avion ? Si l'or atteint une telle valeur, en dehors de l'extraction d'or, plus aucune autre activité économique ne vaudrait le coup… c'est ça qui me dérange dans ce conept déflationiste de la monnaie-or. J'ai du mal à voir comment concilier la nécesité d'une réserve de valeur (que l'or rempli très bien) et celle d'un étalon-valeur nécessaire aux échanges économiques… Pour moi, la "monnaie-échange" ne devrait rien coûter à produire, puisqu'elle n'est qu'un moyen pour faciliter les échanges (le troc, c'est limité)… J'imagine que sans croissance de la masse monétaire autre que la production d'or, tout entrepreneur devra d'abord passer quelques années dans les mines pour trouver l'or nécessaire à lancer une activité… Je caricature… Mais vous voyez l'idée ?
Invité jabial Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Non. Une banque à réserve fractionnaire émet de la monnaie dont elle garantie la convertibilité en or. Cette banque possède dix fois plus de biens immobiliers que la monnaie émise. Elle pourra toujours vendre qq biens immobiliers pour obtenir de l'or et respecter son engagement. Donc, une banque à réserves fractionnaires peut, dans son principe de fonctionnement, honorer toutes ses dettes en même temps. Hahaha sweet dreams. Sur Mars peut-être, le patrimoine immobilier. Dans la réalité… Non. Le cours légal et la Banque Centrale permet le fonctionnement du prêteur en dernier ressort. La banque centrale est une solution intelligente pour augmenter la masse monétaire, donc augmenter l'activité économique, donc la création de richesses. Elle permet d'honorer toutes les dettes en même temps. Mégalol. Augmenter la masse monétaire, DONC … DONC … Tu t'entraînes au saut lacantique sans élastique ? Un inconvénient de la banque centrale est d'interdire la concurrence. Un autre inconvénient est que L'Etat est trop gourmand pour résister à l'envie de voler dans la caisse. C'est surtout qu'en l'absence de concurrence, l'augmentation de la masse monétaire est de la fausse monnaie.
gdm Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Hahaha sweet dreams. Sur Mars peut-être, le patrimoine immobilier. Dans la réalité… Une banque possède dix fois plus de biens immobilier et titres financiers cotés. En très peu de jours, elle peut vendre un actif pour obtenir de l'or. Il n'est pas sérieusement possible d'en douter. Or cette banque possède dix fois plus d'actifs divers que la masse de la monnaie émise. Dans le cas d 'une ruée bancaire, cette banque vendra 10% de ses actifs pour obtenir de l'or et honorer ses dettes. Une banque à réserve fractionnaire émettant une monnaie-or peut donc fonctionner sans posséder d'or. Vous ne pourrez pas démontrer le contraire, même dans le cas d'une ruée bancaire. Une telle banque ne sera pas appauvrie par une ruée bancaire. Cette ruée bancaire ne changera pas ses activités quotidiennes. Mégalol. Augmenter la masse monétaire, DONC … DONC …Tu t'entraînes au saut lacantique sans élastique ? Vous semblez douter qu'une banque centrale puisse honorer toutes ses dettes en même temps. Chaque support monétaire, c'est à dire chaque billet de banque, chaque nombre sur un compte bancaire, est une certaine obligation de la banque centrale. Cette obligation de la banque centrale étatique n'est pas contractuelle, elle ne provient pas d'un contrat. Cette obligation de la banque centrale est politique. Une obligation politique est plus faible qu'une obligation contractuelle, provenant d'un contrat commercial. Mais cette obligation de la banque centrale, quoique politique, existe néanmoins. Cette obligation de la banque centrale consiste à ce que le cours de la monnaie reste à peu près stable, que le pouvoir d'achat de la monnaie reste stable, que l'indice des prix reste stable. Dans ce contexte, le terme "honorer ses dettes" signifie que la banque centrale fera en sorte que la monnaie conserve son pouvoir d'achat. La banque centrale honore donc ses dettes facilement, sans rien faire. Elle n'échange pas les billets émis contre autre chose. C'est surtout qu'en l'absence de concurrence, l'augmentation de la masse monétaire est de la fausse monnaie. Non. L'augmentation de monnaie est de la monnaie émise par le même émetteur et avec la même garantie. Il n'y a donc aucune différence de nature entre l'augmentation de monnaie et la monnaie émise précédemment. Si vous soutenez que l'augmentation de la masse monétaire serait constituée de fausse monnaie, vous devrez nécessairement convenir que la totalité de la monnaie émise serait fausse. Vous confondez donc "fausse monnaie" et vraie monnaie émise frauduleusement. Une augmentation de la masse monétaire ne serait frauduleuse que si la valeur de la monnaie baissait et que cette baisse de valeur soit la conséquence de cette augmentation. Pour moi, la seule cause de l'inflation provient des emprunts de l'État. Les agents économiques empruntent pour créer des richesses. Ces richesses accroissent l'offre et font ainsi baisser les prix. Les dépenses de l'État provoque un accroissement de la demande. Mais les dépenses de l'État ne produisent rien, aucune marchandise, aucun service marchand. Les dépenses de l'État accroissent la demande sans augmenter l'offre. Les dépenses des agents économiques privés, accroissent la demande pour engendrer ensuite une offre supérieure à la demande initiale. Cette offre compense la demande et contribue à une baisse des prix de l'ordre de 2% annuels. Cette baisse continue des prix est noyée dans l'inflation provoquée par les dépenses étatiques.
limmt Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Non. L'augmentation de monnaie est de la monnaie émise par le même émetteur et avec la même garantie. Il n'y a donc aucune différence de nature entre l'augmentation de monnaie et la monnaie émise précédemment. Si vous soutenez que l'augmentation de la masse monétaire serait constituée de fausse monnaie, vous devrez nécessairement convenir que la totalité de la monnaie émise serait fausse.Vous confondez donc "fausse monnaie" et vraie monnaie émise frauduleusement. Je pense qu'à la place de fausse monnaie, il voulait dire "monnaie de singe"
Invité jabial Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Une banque possède dix fois plus de biens immobilier et titres financiers cotés. Sur Mars. Il faut parfois revenir à la réalité.
Balder Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Un petit bouquin pas trop compliqué pour la défense du système de réserve fractionnaire à me conseiller (Notamment l'aspect utilitariste) ? Je lis actuellement "Monnaie et Gouvernement" de Rothbard mais on ne peut pas dire qu'il soit très pote avec le système fractionnaire bien qu'il en parle un peu.
Fuego Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Une banque à réserve fractionnaire émettant une monnaie-or peut donc fonctionner sans posséder d'or. Vous ne pourrez pas démontrer le contraire, même dans le cas d'une ruée bancaire. Une telle banque ne sera pas appauvrie par une ruée bancaire. Cette ruée bancaire ne changera pas ses activités quotidiennes. Ça peut marcher si le taux de réserve fractionnaire est très élevé. D'ailleurs en free banking il se peut qu'il y ait des banques adoptant le système de réserve fractionnaire, mais celui-ci sera automatiquement élevé, sinon ça ne peut pas marcher.
gdm Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Un petit bouquin pas trop compliqué pour la défense du système de réserve fractionnaire à me conseiller (Notamment l'aspect utilitariste) ? lisez gdm sur internet. Je lis actuellement "Monnaie et Gouvernement" de Rothbard mais on ne peut pas dire qu'il soit très pote avec le système fractionnaire bien qu'il en parle un peu. J'ai entendu que Rothbard s'est lourdement trompé sur la monnaie dans son livre "monnaie et gouvernement". Son erreur sur la monnaie n'enlève rien à la qualité de sa contribution aux sciences économiques. Sur Mars. veuillez expliciter votre objection. Il faut parfois revenir à la réalité. exposer un cas d'école est nécessaire à toute analyse de la "réalité". Je pense qu'à la place de fausse monnaie, il voulait dire "monnaie de singe" Je sais ce qu'est la monnaie. J'ignore ce que vous désignez par "monnaie de singe".
gdm Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Blague à part, l'étalon or à ses limites (la quantité insuffisante de monnaie bride l'économie) Oui. Le monopole monétaire est une cause de la limitation de la quantité de monnaie. L'unicité du valorimètre est une autre cause de la limitation de la quantité de monnaie. En free-banking, il existerait une grande variété de valorimètres. Il existerait de nombreux nouveaux étalons de mesure de la valeur de la monnaie. Par contre des monnaies assises sur un panier de commo genre :1T de blé + 1 baril de pétrole + 5kg de fer + 5kg de viande ovine ont probablement plus de potentiel (et une protection TRES forte contre l'inflation) Les commodities sont des candidats possibles pour devenir des valorimètres de monnaie car elles ont un cours mondial. La plupart des marchandises peuvent devenir un sous-jacent d'un titre financier coté dans une société de Bourse. Pour augmenter les volumes de capitaux cotés en Bourses, il faudrait que les États cessent de règlementer les sociétés de Bourse. Le CRB, Commodities Research Bureau, est un organisme qui suit le cours des principales commodities. Certains indices composites CRB qui seraient d'excellents candidats à devenir des valorimètres de monnaie. Si le free-banking devient possible, il est probable que certaines banques choisiront des valorimètres très variés comme valorimètres de leur monnaie. Il est vraisemblable que certaines banques choisiront un valorimètre de monnaie ressemblant à un indice CRB. L'indice composite que vous décrivez évoque un indice CRB.
gdm Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 Ça peut marcher si le taux de réserve fractionnaire est très élevé. D'ailleurs en free banking il se peut qu'il y ait des banques adoptant le système de réserve fractionnaire, mais celui-ci sera automatiquement élevé, sinon ça ne peut pas marcher. Oui. Les banques de free-banking devront posséder probablement dix fois plus de capital coté en bourse que la masse monétaire émise. Il existe mille fois plus de capital que le total des masses monétaires. Il n'existe donc, a priori, aucune impossibilité capitalistique pour qu'un free-banking existe dès à présent. Cette forte capitalisation des banques en free-banking signifie que l'activité de création monétaire sera une activité secondaire habituelle des banques gérantes de portefeuilles. On revient ainsi au bon sens populaire qui veut que ce soit les riches qui prêtent et risquent une partie de leurs biens.
Kevinz Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 lisez gdm sur internet. J'ai entendu que Rothbard s'est lourdement trompé sur la monnaie dans son livre "monnaie et gouvernement". Son erreur sur la monnaie n'enlève rien à la qualité de sa contribution aux sciences économiques. je serais intéressé de savoir sur quoi exactement.
gdm Posté 4 septembre 2010 Signaler Posté 4 septembre 2010 je serais intéressé de savoir sur quoi exactement. J'avais lu les quelques premières pages du livre de rothbard sur la monnaie. J'avais vite arrêté ma lecture en voyant que Rothbard n'avait pas compris la nature de la monnaie. Ses raisonnements étaient donc erronés. J'ai entendu un autre économiste libertarien confirmer ce jugement sur Rothbard. Chaque support monétaire d'une monnaie, chaque billet de banque, chaque pièce, chaque nombre sur un compte bancaire, est un bien économique qui a de la valeur et dont on est propriétaire. Le support monétaire d'une monnaie antique était la pièce d'or. On possédait la pièce d'or. Aujourd'hui, chaque support monétaire, chaque nombre sur un compte bancaire est une obligation de l'émetteur de la monnaie. C'est cette obligation de l'émetteur qui a de la valeur. Et le propriétaire possède cette obligation. Il est le seul bénéficiaire de cette promesse. En étant propriétaire d'un billet de 10 euros, on est propriétaire d'une promesse, d'une obligation de la banque centrale. Cette obligation de la banque centrale consiste à promettre de faire en sorte que le pouvoir d'achat de ce billet de 10 euros se maintiendra. Cette obligation est politique. Une obligation politique est plus faible et plus incertaine qu'une obligation commerciale provenant d'un contrat. Le billet de 10 euros ne provient pas d'un contrat commercial, mais il a quand même une valeur. Juridiquement, pour une banque privée de free-banking, cette obligation serait un "contrat unilatéral et cessible". Ou, plus précisément, chaque support monétaire est la preuve de l'existence d'une promesse, d'une obligation correspondant à ce support particulier. Sur les marchés financiers, et à chaque seconde, des milliers de titres financiers s'achètent et se vendent. Chacune est possédée par son propriétaire. Ces titres financiers sont des "obligations", d'une même nature juridique que les billets de banque, que les autre support monétaires. Les titres financiers appelés "obligation" ont une nature juridique assez proche d'un billet de banque. Un support monétaire d'une banque libre est un titre financier. Rothbard n'avait pas compris qu'une promesse est une obligation qui s'achète, qui se vend et qui peut valablement être une monnaie. Une promesse de la banque centrale s'achète, se vend, se possède. On est propriétaire d'une telle promesse. On est propriétaire d'une telle obligation. Une telle obligation est un bien économique comme un autre. Rothbard n'avait pas compris qu'une monnaie peut aussi être une obligation qui s'échange.
ZzZz Posté 9 septembre 2010 Signaler Posté 9 septembre 2010 N'importe quelle quantité de monnaie permet à une économie de fonctionner, d'autant mieux que cette quantité est stable. Cela suppose le passage d'une économie inflationniste monétaire à une économie déflationniste réelle. N’importe quelle quantité de monnaie permet à une économie de fonctionner, mais la création de monnaie peut permettre à une économie de mieux fonctionner. Je pense au cas où la demande de monnaie est supérieure à l’offre au niveau de prix en vigueur ; peu importe les raisons. Pour que les individus obtiennent le pouvoir d’achat (« les encaisses réelles ») qu’ils désirent, les prix doivent s’ajuster à la baisse. Mais si les prix ne s’ajustent pas automatiquement, autrement dit s’ils sont rigides, les gens ne seront pas satisfaits. Pendant une période il existe un déséquilibre entre la monnaie que les gens détiennent (les encaisses nominales) et le pouvoir d’achat qu’ils souhaitent détenir (les encaisses réelles désirées). L’équilibre ne se restaure que lorsque les prix baissent effectivement. Dans ce cas, créer de la monnaie permet d’accélérer le processus de passage entre les deux points d’équilibre, et d’éviter les problèmes de coordination propres aux variations des prix relatifs. Que pensent les rothbardiens de cela ?
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