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Vente d'enfant et Mickey Mouse


Melkion

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Posté

La presse commence à relater l'affaire Bridget Wismer, une mère de famille qui aurait vendu son troisième enfant à sa naissance pour la somme de 15 000 dollars afin de pouvoir emmener les deux premiers de la portée à Dineyland.

On a donc droit a un condensé :

- vente de bébé…

- … par une mère qui savait pertinemment qu'elle n'aurait pas les moyens d'élever un troisième bambin…

- … à un couple homosexuel

- … dans le but de consommer du divertissement…

- … produit par une entreprise occidentale symbolique.

Rien que ça.

Evidemment l'affaire est chargée d'émotionnel. Qu'en pensent nos amis anarcaps ici présents ? Rothbard soutenait le droit pour les parents de ne pas nourrir leurs enfants (mais pas de les tuer), ce qui m'avait choqué lors de la lecture de l'ouvrage L'éthique de la liberté. Je n'ai plus souvenir d'un éventuel chapitre consacré à la vente des enfants.

Posté
Qu'en pensent nos amis anarcaps ici présents ?

Que nous sommes dans une situation d'esclavage, qui doit être punie, côté vendeur et côté acheteur, de la plus impitoyable des façons.

Posté

Il y a des éléments qui indiquent que c'est de l'esclavage ? Vu de loin, comme ça, ça peut ressembler à un transfert de droit de garde à la sauvage (en l'absence de possibilité légale), ce qui est certes un peu hardcore mais pas anarcap-incompatible.

Posté

Que nous sommes dans une situation d'esclavage,

Quand quelqu'un abandonne un enfant et qu'un autre le recueille, est-ce de l'esclavage ?

Ben là, c'est ça avec en plus un don de celui qui recueille à celle qui abandonne.

Posté

Il me semble que Rothbard prône le marché libre de l'enfant. Par ailleurs, il déclare, à raison je pense, qu'il existe déjà, mais est monopolistique et à un prix inférieur au prix réel puisque plafonné à 0.

J'avoue que ce chapître là de L'éthique m'a un peu troublé mais je le trouve en accord complet avec sa logique explicitée en aval de l'ouvrage. Idem pour le fait de ne pas nourrir son bambin, idem pour l'avortement.

D'ailleurs selon lui, le marché libre des enfants régleraient les faux problèmes cités ci dessus.

Posté

Que nous sommes dans une situation d'esclavage

Où ça ?

J'avoue que ce chapître là de L'éthique m'a un peu troublé mais je le trouve en accord complet avec sa logique explicitée en aval de l'ouvrage. Idem pour le fait de ne pas nourrir son bambin, idem pour l'avortement.

Idem. Seuls les extrémistes sont cohérents.

Posté

Il me semble que Rothbard prône le marché libre de l'enfant. Par ailleurs, il déclare, à raison je pense, qu'il existe déjà, mais est monopolistique et à un prix inférieur au prix réel puisque plafonné à 0.

J'avoue que ce chapître là de L'éthique m'a un peu troublé mais je le trouve en accord complet avec sa logique explicitée en aval de l'ouvrage. Idem pour le fait de ne pas nourrir son bambin, idem pour l'avortement.

D'ailleurs selon lui, le marché libre des enfants régleraient les faux problèmes cités ci dessus.

Un marché monopolistique qui ne vendrait rien, est-ce encore un marché ? Le fait que les prix des enfants soient à 0, pour parler comme un économiste, me semble être justement le rempart contre les dérives de vente d'enfants. Car puisqu'on ne peut pas en tirer un bénéfice, on ne le fait pas. Légiférer et autoriser la vente de bébés, et demain, vous vous trouvez avec des milliers de femmes engrossées pour de l'argent. Tu n'y vois rien de répugnant dans cette histoire ? Et tu dis être troublé par ce chapitre, peut-être devrais-tu suivre ce sentiment humain plutôt que la logique implacable d'un économiste… Faire de tout être humain une marchandise potentielle, voilà ce qui me répugne dans une certaine dérive de l'anarcapisme.

Et en ce qui concerne le "droit" de ne pas nourrir son enfant, je me demande s'il faut en rire ou en pleurer.

Mais je vais tout de même tenter d'apporter une réponse "rationnelle" à ces délires : vendre un bébé devrait être interdit car seul un individu doué de raison peut vendre son corps, son temps, sa force de travail. Un bébé n'étant pas doué de raison, il ne peut pas donner son consentement à la vente de son corps.

Ne pas nourrir son enfant est un acte de négligence envers une personne sous notre responsabilité, car son existence est de notre fait, et doté du droit de vivre. Tout les moyens possibles doivent être mis en oeuvre pour respecter ce droit. Ne pas le faire serait une atteinte à ce droit et donc un crime.

Ben là, c'est ça avec en plus un don de celui qui recueille à celle qui abandonne.

Le don étant incompatible avec l'idée de profit, il n'y a plus de bénéfices donc plus d'esclavage.

Ca marche mieux quand on vous parle en robot ?

Posté

Mais je vais tout de même tenter d'apporter une réponse "rationnelle" à ces délires : vendre un bébé devrait être interdit car seul un individu doué de raison peut vendre son corps, son temps, sa force de travail. Un bébé n'étant pas doué de raison, il ne peut pas donner son consentement à la vente de son corps.

Il ne s'agit pas de vendre un enfant mais de vendre le tutorat, c'est à dire le droit d'éduquer des enfants.

Un couple qui n'a pas les moyens d'éduquer ses enfants, vend son droit de le faire. Résultat: les enfants sont éduqués selon les désirs de leur parents par des gens qui sont ravis de le faire.

Tout le monde est gagnant, y compris, bien évidemment, les enfants.

C'est assez courant en Afrique et a mon sens, cela n'a rien de choquant.

Posté

Je suis aussi troublé quand je croise une femme avec un voile intégral, c'est pas pour autant que je vais l'interdire.

Rothbard nous fait part de sa reflexion construite et basée sur la propriété. Je ne dis pas c'est bien, c'est mal, je lis juste et j'essaye de comprendre. D'ailleurs mon message initial n'était purement informatif et non partial en prônant ce que dit Murray dans son bouquin. J'étale juste une info en rapport avec le sujet.

Quant à mon avis personnel, je ne sais pas encore. J'avoue que comme tu le dis cela peu générer des excès, mais ça reglerai peut être aussi des problèmes de société tel que l'avortement, l'abandon d'enfant ou les mauvais traitements.

Ne pas nourrir son enfant est un acte de négligence envers une personne sous notre responsabilité, car son existence est de notre fait, et doté du droit de vivre.

Et quand tu as de la nourriture uniquement pour toi, quel choix fait tu ? ici encore, Rothbard nous donne sa vision axée sur le droit naturel, certes sujette à contreverse. L'enfant ne peut pas avoir un droit à être nourrit par ses parents puisqu'en cas de raréfaction de nourriture, il devrait sacrifier sa propre personne du fait de ce droit de l'enfant.

Bien évidemment, si je n'interpète pas bien L'Ethique, merci aux fins connaisseurs de me reprendre ; )

Posté

et demain, vous vous trouvez avec des milliers de femmes engrossées pour de l'argent.

Le marché existe déjà et il n'y a pas de "milliers de femmes engrossées pour de l'argent." Même dans les pays où le concept de mère porteuse est légal (donc, la mère porteuse ne porte pas forcément son enfant), on est très loin de la ruée que tu évoques.

Vous avez l'air de considérer les femmes comme du bétail qui n'auraient pas leur mot à dire où qui seraient tellement cupides qu'elles passeraient leur vie à faire des gosses pour gagner du pognon.

Vision typiquement socialiste qui veut sauver les individus malgré eux.

Posté

Il ne s'agit pas de vendre un enfant mais de vendre le tutorat, c'est à dire le droit d'éduquer des enfants.

Un couple qui n'a pas les moyens d'éduquer ses enfants, vend son droit de le faire. Résultat: les enfants sont éduqués selon les désirs de leur parents par des gens qui sont ravis de le faire.

Tout le monde est gagnant, y compris, bien évidemment, les enfants.

C'est assez courant en Afrique et a mon sens, cela n'a rien de choquant.

Ca me semble être tout à fait autre chose. Je suppose que dans la pratique que tu cites, l'enfant connait, ou peut connaitre, l'identité de ces véritables parents, n'est-ce pas ?

D'ailleurs, d'après ce que tu écris, on pourrait penser que les parents biologiques ont un droit de regard sur l'éducation de leur enfant. Est-ce le cas ?

Et quand tu as de la nourriture uniquement pour toi, quel choix fait tu ?

Ca dépend. C'est avant ou après l'invasion des extra-terrestres ?

Le marché existe déjà et il n'y a pas de "milliers de femmes engrossées pour de l'argent." Même dans les pays où le concept de mère porteuse est légal (donc, la mère porteuse ne porte pas forcément son enfant), on est très loin de la ruée que tu évoques.

Vous avez l'air de considérer les femmes comme du bétail qui n'auraient pas leur mot à dire où qui seraient tellement cupides qu'elles passeraient leur vie à faire des gosses pour gagner du pognon.

Vision typiquement socialiste qui veut sauver les individus malgré eux.

Je ne néglige pas, contrairement à certains ici, l'effet "désinhibant" (je n'ai pas trouvé de meilleur terme pour l'instant) que peut avoir une loi. La légalisation des mères porteuses est récente et les populations vivent encore à l'aune de l'ancien tabou concernant la marchandisation de l'utérus et des enfants. Mais les prochaines générations qui naîtront au sein de pays dont le cadre légal l'autorise n'auront pas les mêmes réticences à louer leur utérus aux plus offrants.

Certaines choses feraient mieux de rester dans une zone légale floue. Comme l'avortement.

Posté

Et quand tu as de la nourriture uniquement pour toi, quel choix fait tu ? ici encore, Rothbard nous donne sa vision axée sur le droit naturel, certes sujette à contreverse. L'enfant ne peut pas avoir un droit à être nourrit par ses parents puisqu'en cas de raréfaction de nourriture, il devrait sacrifier sa propre personne du fait de ce droit de l'enfant.

Bien évidemment, si je n'interpète pas bien L'Ethique, merci aux fins connaisseurs de me reprendre ; )

Tu as parfaitement compris à ceci près que Rothbard nous donne son analyse froidement, exempte de sentiment. Il a raison dans l'absolu, on ne peut pas condamner (selon le Droit) quelqu'un qui aurait laissé son gosse crever de faim pour pouvoir survivre. Sauf que dans les faits, il est probable qu'une très grande majorité des gens se sacrifierait pour son gosse.

C'est la principale difficulté du prosélyte libéral: faire comprendre que si l'on prône la libéralisation du marché de la drogue, on n'est pas forcément consommateur.

S'il on prône une liberté d'expression totale, ce n'est pas pour autant que l'on approuve tous les propos.

S'il on défend la libertinage, on est pas libertin pour autant.

Etc.

Posté

Tu as parfaitement compris à ceci près que Rothbard nous donne son analyse froidement, exempte de sentiment. Il a raison dans l'absolu, on ne peut pas condamner (selon le Droit) quelqu'un qui aurait laissé son gosse crever de faim pour pouvoir survivre. Sauf que dans les faits, il est probable qu'une très grande majorité des gens se sacrifierait pour son gosse.

C'est la principale difficulté du prosélyte libéral: faire comprendre que si l'on prône la libéralisation du marché de la drogue, on n'est pas forcément consommateur.

S'il on prône une liberté d'expression totale, ce n'est pas pour autant que l'on approuve tous les propos.

S'il on défend la libertinage, on est pas libertin pour autant.

Etc.

Si l'on

Si l'on

devil.gif

Posté

Ca me semble être tout à fait autre chose. Je suppose que dans la pratique que tu cites, l'enfant connait, ou peut connaitre, l'identité de ces véritables parents, n'est-ce pas ?

D'ailleurs, d'après ce que tu écris, on pourrait penser que les parents biologiques ont un droit de regard sur l'éducation de leur enfant. Est-ce le cas ?

En théorie. En général, cela se passe très bien et les enfants peuvent voir leurs parents biologiques s'ils le souhaitent (et si les parents adoptifs ont les moyens de leur payer le voyage/séjour…)

Mais je ne trouve pas qu'il s'agisse d'autre chose. C'est exactement ce que tu décrivais sauf que j'y ai mis de la vaseline qui te permet presque de l'accepter.

Il y a surement des exemples africains qui se passent très mal où les enfants achetés sont maltraités, violés, transformés en boniches.

Ce n'est pas pour autant qu'il faut interdire la pratique de la vente d'enfants. Ce n'est pas l'acte d'achat/vente qui génère les éventuelles maltraitances.

Si l'on

Si l'on

devil.gif

Pas compris.

Mais les prochaines générations qui naîtront au sein de pays dont le cadre légal l'autorise n'auront pas les mêmes réticences à louer leur utérus aux plus offrants.

Je n'ai pas ta chance, je ne suis pas prophète et je n'ai pas de boule de cristal

Certaines choses feraient mieux de rester dans une zone légale floue. Comme l'avortement.

Je constate que dans les pays qui ont légalisé l'avortement * la drogue, la consommation à baissée

*sujet interdit.

Posté
En théorie. En général, cela se passe très bien et les enfants peuvent voir leurs parents biologiques s'ils le souhaitent (et si les parents adoptifs ont les moyens de leur payer le voyage/séjour…)

Mais je ne trouve pas qu'il s'agisse d'autre chose. C'est exactement ce que tu décrivais sauf que j'y ai mis de la vaseline qui te permet presque de l'accepter.

Il y a surement des exemples africains qui se passent très mal où les enfants achetés sont maltraités, violés, transformés en boniches.

Ce n'est pas pour autant qu'il faut interdire la pratique de la vente d'enfants. Ce n'est pas l'acte d'achat/vente qui génère les éventuelles maltraitances.

Non, ce n'est pas la même chose. La façon dont tu présentes le cas laisse entendre différentes choses : d'une, le bébé est conçu par inadvertance et l'on cherche la solution ensuite. Dans le principe de la mère porteuse, le bébé est conçu parce qu'un couple a décidé d'acheter un bébé. La nuance est grande.

Deuxièmement, dans ton exemple, il semble qu'il est tacitement admis que l'on ne pourra pas cacher à l'enfant ses origines. Là aussi, la nuance est grande car le traumatisme de ne jamais connaître ses parents est une chose qu'il ne faudrait jamais infliger à un enfant.

Troisièmement, on a l'impression, à te lire, que les parents biologiques peuvent récupérer leur enfant s'ils le désirent.

Je n'ai pas ta chance, je ne suis pas prophète et je n'ai pas de boule de cristal

Je n'ai pas de boule de cristal non plus. C'est bien pour cela que je préfère être précautionneux et éviter de nouvelles pratiques lorsque celles-ci chamboulent un peu trop les usages.

Sinon, je ne faisais que corriger ta faute : "s'il on", ça ne veut rien dire.

Posté
Si l'on

Si l'on

Cylon, cylon.

cylon.png

À part ça, je considère que le droit de garde d'un enfant (qui peut s'acquérir "naturellement" mais qui devrait aussi pouvoir se céder y compris contre une compensation financière, éventuellement suivant un régime particulier selon la jurisprudence) s'accompagne d'un devoir de bon traitement.

Donc je m'oppose fermement à tous les intervenants de ce fil :chris:

Posté

La presse commence à relater l'affaire Bridget Wismer, une mère de famille qui aurait vendu son troisième enfant à sa naissance pour la somme de 15 000 dollars afin de pouvoir emmener les deux premiers de la portée à Dineyland.

On a donc droit a un condensé :

- vente de bébé…

- … par une mère qui savait pertinemment qu'elle n'aurait pas les moyens d'élever un troisième bambin…

- … à un couple homosexuel

- … dans le but de consommer du divertissement…

- … produit par une entreprise occidentale symbolique.

Rien que ça.

Evidemment l'affaire est chargée d'émotionnel. Qu'en pensent nos amis anarcaps ici présents ? Rothbard soutenait le droit pour les parents de ne pas nourrir leurs enfants (mais pas de les tuer), ce qui m'avait choqué lors de la lecture de l'ouvrage L'éthique de la liberté. Je n'ai plus souvenir d'un éventuel chapitre consacré à la vente des enfants.

Ou est le problème? Cet enfant sera-t-il plus malheureux parce qu'il est élevé par des parents qui ne sont pas ses parents biologiques?

Au contre, si sa mère est capable de vendre sa garde pour un voyage à Disneyland, je dirai que cet enfant est plus chanceux que ses deux frêres.

Ha, et oui, ce n'est pas le bébé qui est vendu mais sa garde. On ne peut posséder un être humain, y compris un enfant.

Quand un club de foot "achete" un joueur, celui-ci n'est pas l'esclave du club.

Un marché monopolistique qui ne vendrait rien, est-ce encore un marché ? Le fait que les prix des enfants soient à 0, pour parler comme un économiste, me semble être justement le rempart contre les dérives de vente d'enfants. Car puisqu'on ne peut pas en tirer un bénéfice, on ne le fait pas. Légiférer et autoriser la vente de bébés, et demain, vous vous trouvez avec des milliers de femmes engrossées pour de l'argent. Tu n'y vois rien de répugnant dans cette histoire ? Et tu dis être troublé par ce chapitre, peut-être devrais-tu suivre ce sentiment humain plutôt que la logique implacable d'un économiste… Faire de tout être humain une marchandise potentielle, voilà ce qui me répugne dans une certaine dérive de l'anarcapisme.

Et en ce qui concerne le "droit" de ne pas nourrir son enfant, je me demande s'il faut en rire ou en pleurer.

Mais je vais tout de même tenter d'apporter une réponse "rationnelle" à ces délires : vendre un bébé devrait être interdit car seul un individu doué de raison peut vendre son corps, son temps, sa force de travail. Un bébé n'étant pas doué de raison, il ne peut pas donner son consentement à la vente de son corps.

Ne pas nourrir son enfant est un acte de négligence envers une personne sous notre responsabilité, car son existence est de notre fait, et doté du droit de vivre. Tout les moyens possibles doivent être mis en oeuvre pour respecter ce droit. Ne pas le faire serait une atteinte à ce droit et donc un crime.

Le don étant incompatible avec l'idée de profit, il n'y a plus de bénéfices donc plus d'esclavage.

Ca marche mieux quand on vous parle en robot ?

Dans ce cas-là il faut interdire les allocations familiales, puisqu'il s'agit d'une récompense pécuniaire au fait d'avoir un enfant :)

Quant au fait de "vendre un enfant", cf nos réponses plus haut.

Posté

Ca me semble être tout à fait autre chose. Je suppose que dans la pratique que tu cites, l'enfant connait, ou peut connaitre, l'identité de ces véritables parents, n'est-ce pas ?

D'ailleurs, d'après ce que tu écris, on pourrait penser que les parents biologiques ont un droit de regard sur l'éducation de leur enfant. Est-ce le cas ?

Ca dépend. C'est avant ou après l'invasion des extra-terrestres ?

Je ne néglige pas, contrairement à certains ici, l'effet "désinhibant" (je n'ai pas trouvé de meilleur terme pour l'instant) que peut avoir une loi. La légalisation des mères porteuses est récente et les populations vivent encore à l'aune de l'ancien tabou concernant la marchandisation de l'utérus et des enfants. Mais les prochaines générations qui naîtront au sein de pays dont le cadre légal l'autorise n'auront pas les mêmes réticences à louer leur utérus aux plus offrants.

Certaines choses feraient mieux de rester dans une zone légale floue. Comme l'avortement.

Quel est le problème? Il peut y avoir 10 000 raisons de faire un enfant, et si c'est pour de l'argent c'est mal?

Il y a 200 ans quand on faisait un enfant juste pour avoir une paire de bras supplémentaire à la ferme, c'était plus noble?

C'est quoi encore ce rapport sale à l'argent: des mères feraient des gosses pour de l'argent, et alors? ça existe déjà, depuis des siècles, et ça existera toujours.

L'important c'est que l'enfant grandisse aimé par ceux qui l'élèvent. C'est la seule chose qui compte.

Posté

La situation me fait penser à une pratique que j'ai rencontré en Polynésie (au moins française, mais je suppose que c'est commun à la culture samoan/maori/maohi). Le "don d'enfant". Quand une famille a "trop" d'enfants et qu'une autre famille ne peut pas en avoir ou en a perdu, la famille qui en a trop "donne" l'enfant surnuméraire. Les nouveaux parents deviennent légalement les parents légitimes de l'enfant. Mais les parents originels le restent aussi (je ne sais pas trop comment ils règlent les conflits de droits quand ils surgissent, mais je suppose que ce problème s'est déjà présenté et réglé). La famille qui reçoit donne régulièrement à la famille qui donne quelque chose (un bout de récolte, de pêche, des vêtements) comme "paiement" (même si ce n'est pas appelé ainsi).

Donc dans les sociétés traditionnelles, ça se faisait déjà.

Posté
Donc je m'oppose fermement à tous les intervenants de ce fil :chris:

Bah, vendre un enfant ou deux quand on est un peu à sec à la fin du mois ça peut toujours dépanner.

Posté

Bah, vendre un enfant ou deux quand on est un peu à sec à la fin du mois ça peut toujours dépanner.

J'ai été témoin d'un enfant échangé contre un moteur hors bord. Et les parents biologiques venir réclamer car le moteur était en panne.

Pense "garde" plutôt que "vente d'enfant", ça sera peut-être plus facile d'appréhender cette forme d'échange.

Posté

Quel est le problème? Il peut y avoir 10 000 raisons de faire un enfant, et si c'est pour de l'argent c'est mal?

Le problème est qu'un enfant n'est pas une chose. Je ne comprends pas comment on peut arriver à justifier le fait de vendre des personnes (ou leur droit de garde, si ce terme permet d'éluder une partie du problème) sans leur demander leur consentement. Parce qu'ils ne sont pas encore responsables d'eux-mêmes ? Dans ce cas, peut-on vendre le "droit de garde" d'un handicapé mental ou d'une personne dans un état végétatif ? Et à l'inverse, pourquoi ne serait-ce pas aux enfants de déterminer à qui confier le droit de garde qui les concerne et qui en quelque sorte leur appartient ?

Posté

Dans ce cas, peut-on vendre le "droit de garde" d'un handicapé mental ou d'une personne dans un état végétatif ?

Bien évidemment. Où est le problème?

Je m'appelle soeur théresa et je prends en charge les handicapés du coin avec le pognon de généreux donateurs. Tu y vois un problème?

Posté

Bien évidemment. Où est le problème?

Je m'appelle soeur théresa et je prends en charge les handicapés du coin avec le pognon de généreux donateurs. Tu y vois un problème?

Encore une fois, mauvais exemple. Il n'y a, dans ce cas, aucun de profit sur le dos des enfants.

Posté

Je m'appelle soeur théresa et je prends en charge les handicapés du coin avec le pognon de généreux donateurs. Tu y vois un problème?

Certains autistes sont des individus qui réagissent violemment à tout changement plus ou moins brutal d'environnement. Admettons pour l'exemple des parents qui te vendent le droit de garde de leur enfant autiste (ils ne supportent plus la situation, ils sont à court d'argent, peu importe), enfant qui va se renfermer et piquer des colères (en gros il fait valoir le fait que ce transfert de droit lui déplaît et réagit selon ses moyens), malgré que tu sois soeur Theresa et que tu sois animé des meilleures intentions du monde. Son état va donc s'aggraver du fait de cette transaction au cours de laquelle il n'a été qu'un acteur passif.

Pourquoi le droit de garde serait la propriété des parents, et non de l'enfant ?

Posté

Encore une fois, mauvais exemple. Il n'y a, dans ce cas, aucun de profit sur le dos des enfants.

Le problème c'est donc le profit?

Je suis le Pr Xavier, j'accueille tous les mutants handicapés dans mon institut moyennant finance. Je fais du profit.

Tu y trouves à redire?

Certains autistes sont des individus qui réagissent violemment à tout changement plus ou moins brutal d'environnement. Admettons pour l'exemple des parents qui te vendent le droit de garde de leur enfant autiste (ils ne supportent plus la situation, ils sont à court d'argent, peu importe), enfant qui va se renfermer et piquer des colères (en gros il fait valoir le fait que ce transfert de droit lui déplaît et réagit selon ses moyens), malgré que tu sois soeur Theresa et que tu sois animé des meilleures intentions du monde. Son état va donc s'aggraver du fait de cette transaction au cours de laquelle il n'a été qu'un acteur passif.

Soeur théresa c'était pour l'exemple. ça pourrait être la clinique machin ou l'institut truc. Cela revient au même.

Pourquoi le droit de garde serait la propriété des parents, et non de l'enfant ?

Tu as de la chance d'avoir des enfants autonomes dés la naissance, qui savent lire et écrire et connaissent leur droit.

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