Fenster Posté 8 novembre 2012 Signaler Posté 8 novembre 2012 Oh! http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/08/depuis-vingt-ans-la-france-diminue-les-charges-des-entreprises_1786486_823448.html
Hayek's plosive Posté 8 novembre 2012 Signaler Posté 8 novembre 2012 Oh! http://www.lemonde.f...486_823448.html Pignouferie de presse? Sinon ils mettent des graphes pour le cout du travail peu qualifié, mais pour celui qualifié? Celui de la classe moyenne qui paye le plus de charges, en plus de payer l'impot sur le revenu?
pankkake Posté 8 novembre 2012 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2012 Sinon ils mettent des graphes pour le cout du travail peu qualifié, mais pour celui qualifié? Celui de la classe moyenne qui paye le plus de charges, en plus de payer l'impot sur le revenu? hahahaha ils ont sérieusement osé prendre en compte que les plus bas salaires ?
Hayek's plosive Posté 8 novembre 2012 Signaler Posté 8 novembre 2012 Bah a lire plus en détail, décortiquer les graphes qu'ils mettent pour faire joli… Mais il y a moyen que ca soit une grosse fumisterie. Ca se saurait si les impots et taxations baissaient en France. D'ailleurs, ce serait bien de demander a Fabius ce qu'il en pense, le réhaussement de la TVA de 19,6 a 20%. Lui qui avait justement baissé la TVA de 20,6 a 19,6% quand il etait a Bercy sous Jospin…
pankkake Posté 8 novembre 2012 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2012 Au moins ils en ont profité pour arrondir ce taux absurde…
Brock Posté 8 novembre 2012 Signaler Posté 8 novembre 2012 tu tires la manette ici, et tu pousse le petit bouton la et hop! croissance!
Gilles Posté 8 novembre 2012 Signaler Posté 8 novembre 2012 Non mais le pire c'est que la moitié de l'article nous explique qu'en fait on a passé notre temps à détaxer les entreprises, le quart suivant nous dit que finalement malgré ça on taxe quand même les entreprises plus que n'importe qui, et le dernier quart nous dit que'en fait on s'en fout, le problème est ailleurs. Cet article est merveilleux.
neuneu2k Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Tout le long, je me suis demandé si ils allaient comprendre que c'est l'employé qui paye les charges, et que ça explique à la fois la smicardisation de l'emploi en France et le fait que les investisseurs étrangers s'en tapent (ce qu'ils regardent, c'est l'IS) Mais non.
free jazz Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Vous connaissez Karine Berger? Cette Attali en jupon, pure techno jusqu'au bout des ongles, est la conseillère de Hollande pour l'économie. A côté Piketty paraît presque un type modeste et raisonnable. Comment une Mésange fait la politique de compétitivité de la France Compétitivité, Le choix de la rédaction A Bercy, la direction du Trésor teste les hypothèses du choc de compétitivité grâce à Mésange (Modèle économétrique de simulation et d’analyse générale de l’économie). Comment est construit ce modèle et que revèle-t-il ? Karine Berger, économiste et député PS, nous dévoile une partie du pot aux roses. Mais vous pouvez aussi découvrir tout seul l’autre partie. Vous ne le saviez pas, mais c’est en grande partie une "mésange" qui va déterminer la politique de compétitivité de la France pour les prochaines années. Cette mésange a logé sa volière à Bercy, c’est l’acronyme de "Modèle économétrique de simulation et d’analyse générale de l’économie". Au Ministère des finances, le volatil, nourri par les hauts fonctionnaires de la direction du Trésor, est en train de tester les hypothèses du rapport Gallois et sans doute aussi les nombreuses contributions des différents ministres, de Matignon et de l’Elysées qui ont tous des idées (en général différentes) de ce qu’il convient de faire pour sortir la France de l’ornière. Mésange, est un modèle, qualifié de "taille moyenne" par ses auteurs vu qu’il ne comporte "que" 500 équations dont une quarantaine qui "retrace des comportements estimés économétriquement". Autant dire que dans le détail, il est donc inaccessible au commun des mortels. Mais il sert, entre autres, à évaluer, par anticipation l’impact de politiques économiques en introduisant des variantes : plus de TVA, plus de CSG, moins de cotisations sur le travail, plus d’impôt sur le revenu, plus ou moins d’investissement public. Karine Berger, député PS, économiste et ancienne de Bercy, nous révèle dans le dernier article de son blog abrité par le site d’Alternatives économiques non pas l’existence de ce modèle mais un document qui nous avait échappé et qui donne les résultats d’un certains nombres de variantes testées en 2010. Ces variantes sont en grande partie celles qui sont sur la table dans le débat sur la compétitivité- coût (le hors coût doit être plus difficile à modéliser). Les variantes testées jouent à chaque fois sur un point de PIB (en gros 20 milliards d’euros). C’est un document extrêmement éclairant et qui va vous permettre de jouer vous-même au mako-moulage de la politique de compétitivité. Voici le lien avec ce document que je vous invite à découvrir après la lecture de cet article : www.insee.fr/fr/publications-et-services/docs_doc_travail/G2010-03.pdf. On découvre ainsi par exemple, page 84 de ce document qu’une hausse de 20 milliards de TVA aurait un impact à un an de -0,33 % sur le PIB, de -0,54 % sur la consommation des ménages, et détruirait 27 000 emplois. De quoi paniquer le gouvernement ! Et expliquer ses réticences. Mais ne vous arrêtez pas là. Car la hausse de la TVA permet de financer d’autres variantes comme les baisses de cotisations qui peuvent elles-mêmes générer d’autres effets. Certes, vous n’avez pas les gros ordinateurs de Bercy mais vous pouvez, selon Karine Berger qui connait bien le modèle puisqu’elle a participé à son élaboration, jouer avec les différentes variantes déjà calculées en les additionnant, les soustrayant, voir en leur appliquant des facteurs multiplicateurs car "le modèle est linéaire". Karine berger a choisi deux hypothèses : une hausse de la CSG de 30 milliards et une hausse de la TVA de 20 milliards associée à une baisse des dépenses publiques de 10 milliards (solution préconisée par les grands patrons dans le JDD de dimanche dernier) pour contrebalancer une suppression de 30 milliards de cotisations patronales. Elle en conclut en gros que les deux dispositifs auraient un effet très négatif sur le PIB comme sur la consommation des ménages à court terme et peu probant à moyen terme. Mais curieusement, la députée-économiste ne s’est pas intéressé à d’autres effets comme ceux sur l’emploi, l’investissement des entreprises, les exportations. Cela m’a interpellée car on peut se demander si la consommation est vraiment l’Alpha et l’oméga dans un pays qui compte plus de 10 % de chômeurs et une balance commerciale en déficit de 70 milliards. Alors, moi aussi, j’ai voulu jouer à mako-moulage. Après une petite conversation avec Karine Berger, je me suis penchée sur d’autres effets des variantes testées. Résultat, par exemple, une hausse de 20 milliards de la TVA, c’est en année 1 : 27 000 emplois détruits, et en année 2 : 120 000. Mais, une baisse de 20 milliards des cotisations sociales employeurs c’est en année 1 : 84 000 emplois en plus et en année 2 : 207 000. Au total : on a donc un surplus d’emplois positifs de 60 000 en année 1 et de 87 000 en année 2. Par ailleurs, Karine Berger n’a pas retenu une des variantes testées par Bercy et que pousse le Medef avec son système de "double hélice" : la baisse des cotisations sociales "salariées". C’est-à-dire un système qui augmente le net de la fiche de paye. Mésange nous dit qu’en réduisant de 20 milliards les cotisations salariées, l’effet sur la consommation est de + 1% à un an. Pour mémoire, si on augmente la TVA de 20 milliards, l’effet sur la consommation est de -0,54 %. Le résultat est donc au global en cumulant ces deux mesures une hausse de 0,46 % sur la consommation. Dans l’interview qu’elle donne à l’Usine Nouvelle cette semaine, Laurence Parisot s’étonnait que ce système de baisse de cotisations salariées ne soit pas en débat. Il mérite en effet apparemment que l’on s’y attarde au vu des résultats si l’on a peur des effets de transferts de la TVA ou de la CSG sur la "sacro-sainte consommation". Reste que tous ces chiffres ne sont que le résultat d’un modèle qui a sa logique. Mésange comme l’explique ses auteurs se caractérise par "une dynamique keynésienne à court terme et un équilibre de long terme déterminé par des facteurs de l’offre". C’est là que s’ouvre un nouveau débat d’experts qui peuvent s’étriper sur de la théorie économique et la validité des hypothèses. Car l’économie relève des sciences humaines et non des sciences exactes malgré toutes ces équations qui tentent de nous faire accréditer l’idée contraire. http://www.usinenouv...-france.N185145
PJE Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Vous connaissez Karine Berger? Cette Attali en jupon, pure techno jusqu'au bout des ongles, est la conseillère de Hollande pour l'économie. A côté Piketty paraît presque un type modeste et raisonnable. http://www.usinenouv...-france.N185145 http://www.lalettredelassurance.com/2012/06/karine-berger-ou-lassurance-de-la-gauche/
Chitah Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Vous connaissez Karine Berger? Cette Attali en jupon, pure techno jusqu'au bout des ongles, est la conseillère de Hollande pour l'économie. A côté Piketty paraît presque un type modeste et raisonnable. http://www.usinenouv...-france.N185145 Toutafé, j'avais déjà repéré cette donzelle, c'est l'archétype de l'ambitieuse qui souhaite être la première ministresse de l'Economie et des Finances avec tout l'arsenal qui va bien (Industrie, tourisme, consommation, PME, etc.)
Ael Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Modèle économétrique de simulation et d’analyse générale de l’économie Gagner de l'argent avec des modèles de ce type sur un marché précis est déjà une gageure, alors piloter l'économie avec … L'hubris de ces gens est juste incroyable.
free jazz Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 http://www.lalettred...e-de-la-gauche/ Exactement, elle incarne l'arrogance techno et l'arrivisme décomplexé de la gauche gestionnaire donneuse de leçons. "elle coche à toutes les cases de l’espoir plein de promesses, qui ne reculera devant aucun amendement ni aucun cavalier législatif pour obtenir le soutien de l’industrie financière dans son ascension politique, tout en assénant de belles leçons de gauche. Passage comme chef économiste d’Euler-Hermès oblige. On retiendra par exemple ces assertions écrites le 12 février 2012 sur le blog qu’elle tient sur le site d’Alternatives Economiques: «beaucoup trop de gens, y compris au plus haut sommet de l’Etat français, n’ont jamais compris et admis la logique de la dynamique de dette. C’est vrai que pour être totalement convaincu, il faut savoir faire un petit développement limité, niveau math sup.» Pour ce qui concerne ses compétences économiques, on trouvera aussi de bonnes raisons de se rassurer. En dehors d’elle-même, qui nourrit la plus haute opinion sur l’infaillibilité de son expertise économique, personne n’a aucune illusion sur sa capacité à répéter la main sur le cœur la dernière stupidité entendue au Siècle ou dans ses annexes." Gagner de l'argent avec des modèles de ce type sur un marché précis est déjà une gageure, alors piloter l'économie avec … L'hubris de ces gens est juste incroyable. On dirait le Cybersin français, ça explique la continuité des modèles foireux entre les gouvernements. Elle répond par avance à cette objection sur son blog. Notez que Hollande a repris littéralement sa note critiquant le danger d'un choc d'offre. "c’est le modèle de simulation macroéconomique de Bercy. Celui qui est utilisé pour construire toutes les prévisions, et tous les calibrages de politique économique de la France. Par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis 2002. Il s’appelle Mesange, (Modèle Économétrique de Simulation et d’ANalyse Générale de l’Économie) ; parfois dit Modèle « Trésor-Insee Mésange » (…) Vous pouvez me croire, car c’est l’auteure de ce blog ainsi que Sandrine Duchene, Céline Allard-Prigent, Fabrice Pesin, Cédric Audenis et Nicolas Carnot qui l’avons construit en 2002 (http://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326640). " Dans la vraie vie, sur des plages de 10 à 15 ans, seul le bon vieux cycle keynésien de productivité a pu être détecté par les économètres. Et ce cycle est justement la difficulté à rétablir l’équilibre entre croissance potentielle et demande à tout instant. Ce cycle de court terme s’explique par la recherche « autogénérée » de nos économies modernes à revenir à l’équilibre (sans faire de cours, ce retour est réalisé par la voie nominale, autrement dit l’inflation). Alors réclamer un « choc » d’offre n’a aucun sens pour la bonne santé de notre économie. Enfin, une politique de compétitivité ambitieuse viserait à assurer le bon fonctionnement du financement des PME dans notre pays,(…) bref en aucune sorte quelque choc qui relèverait d’un « choc ». Mais bien d’une volonté constante et portée par une vision de long terme, de pilotage et d’accompagnement des mutations de l’économie française. Alors cessons de vouloir des chocs, et batissons du solide antisysmique.
Hayek's plosive Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Tout le long, je me suis demandé si ils allaient comprendre que c'est l'employé qui paye les charges, et que ça explique à la fois la smicardisation de l'emploi en France et le fait que les investisseurs étrangers s'en tapent (ce qu'ils regardent, c'est l'IS) Mais non. C'est exactement le contraire. Un des premiers criteres pour regarder une boite et voir si elle crache du cash, c'est l'EBITDA. Et plus les couts fixes (masse salariale incluse) sont importants, plus l'EBITDA sera faible. Et l'EBITDA se calcule avant l'IS. Plus l'EV/EBITDA est élevé, plus le stock coute cher a acheter. Tu calcules ce ratio pour les principaux compétiteurs, et ca te donne une valorisation relative par rapport au peer group. En considérant toute chose égale par ailleurs et en considérant 2 entreprises de meme capitalisation, mettons Renault et PSA, si l'une est valorisé a 6x l'EBITDA et l'autre a 3x seulement, tu peux faire un arbitrage en achetant l'action PSA et en vendant celle de Renault. Mais sinon, oui les charges expliquent la smicardisation de l'emploi, indéniablement.
Lancelot Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Mésange, est un modèle, qualifié de "taille moyenne" par ses auteurs vu qu’il ne comporte "que" 500 équations dont une quarantaine qui "retrace des comportements estimés économétriquement". Autant dire que dans le détail, il est donc inaccessible au commun des mortels. Mais il sert, entre autres, à évaluer, par anticipation l’impact de politiques économiques en introduisant des variantes : plus de TVA, plus de CSG, moins de cotisations sur le travail, plus d’impôt sur le revenu, plus ou moins d’investissement public. Je me demande si c'est vraiment, comme ça en a l'air, un modèle totalement a priori, qui n'inclue même pas de rétroactions pour confronter ses prédictions avec la réalité. J'ai peur de la réponse.
Ael Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 500 équations Tranquille, juste 500… Et pourquoi pas 1000? Ça serait bien plus précis non? Ils sont justes fous. On ne résout toujours pas Navier-Stokes en 3D et eux, pépères, "gèrent" l'économie avec 500 équations. Personne ne leur a jamais raconté que "Period Three implies chaos"? Qu'avec quatre variables, on "fite" un éléphant?
Tremendo Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Cette propension à calculer les réactions de millions d'agents, à piloter l'économie depuis un ordinateur avec des équations à rallonge sorties de nulle part, on est en plein dans cette technocratie scientiste et donneuse de leçon, c'est pire que la caricature du film de science-fiction futuriste. Toutes ces technologies pour arriver en plus à la même conclusion que le type de la rue: l'impôt tue la croissance. Quelle découverte!
Hayek's plosive Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Cette propension à calculer les réactions de millions d'agents, à piloter l'économie depuis un ordinateur avec des équations à rallonge sorties de nulle part, on est en plein dans cette technocratie scientiste et donneuse de leçon, c'est pire que la caricature du film de science-fiction futuriste. Toutes ces technologies pour arriver en plus à la même conclusion que le type de la rue: l'impôt tue la croissance. Quelle découverte! Ouais mais la on arrive a chiffrer ca, 2.4% avec une précision de 3 chiffres avant la virgule. C'est encore une beta-test, mais on peut améliorer le bidule, hein, faut pas croire.
Chitah Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Cette propension à calculer les réactions de millions d'agents, à piloter l'économie depuis un ordinateur avec des équations à rallonge sorties de nulle part, on est en plein dans cette technocratie scientiste et donneuse de leçon, c'est pire que la caricature du film de science-fiction futuriste. Toutes ces technologies pour arriver en plus à la même conclusion que le type de la rue: l'impôt tue la croissance. Quelle découverte! Ce délire m'a pris quand j'avais entre mettons 15 et 19 ans, un trip positiviste à mort. Après j'ai commencé à faire des maths et j'ai vu que cela avait été nimp de penser que le langage mathématique pouvait avoir la moindre utilité en économie. La meuf ci-dessus qui se la raconte avec ses développements limités Tranquille, juste 500… Et pourquoi pas 1000? Ça serait bien plus précis non? Ils sont justes fous. On ne résout toujours pas Navier-Stokes en 3D et eux, pépères, "gèrent" l'économie avec 500 équations. Voilà, même le comportement d'un fluide on galère pour modéliser et faire des chiffrages, et là on parle juste de flotte. Alors des individus…
free jazz Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Toutes ces technologies pour arriver en plus à la même conclusion que le type de la rue: l'impôt tue la croissance. Quelle découverte! Non même pas, ils n'ont pas intégré la courbe de Laffer dans leurs équations. Ils sont très loin du bon sens micro, selon le modèle Berger-Cybersin, le seul cycle économétrique repérable est keynésien, la relance est inflationniste, la compétitivité prix menace de tuer la demande et la croissance.
Ael Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Cette propension à calculer les réactions de millions d'agents, à piloter l'économie depuis un ordinateur avec des équations D'ailleurs, au-delà du travail de Mises au sujet de l'impossibilité du calcul des couts en socialie, est-ce que quelqu'un a essayé de montrer que le problème d'optimisation de l'économie était NP-hard? (je passe sous silence le problème de la subjectivité des valeurs) Nan, parce que ça parait évident, mais je me demande juste si quelqu'un l'a fait de manière propre.
Lancelot Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Ouais mais la on arrive a chiffrer ca, 2.4% avec une précision de 3 chiffres avant la virgule. C'est encore une beta-test, mais on peut améliorer le bidule, hein, faut pas croire. Je ne suis pas certain qu'ils se posent vraiment la question d'améliorer le truc, en fait. Ni même qu'ils sauraient l'améliorer de manière non totalement débile. L'adéquation avec la réalité, ça n'a pas l'air de faire partie de leurs préoccupations. Sinon pour les développements limités, la seule raison pour laquelle on n'en fait plus au niveau bac c'est l'effondrement du niveau (80% de réussite, tout ça). N'importe quelle filière qui utilise sérieusement les maths les enseigne à bac+1.
Nick de Cusa Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 N'éliminons pas l'interprétation que ce sont des socialistes doctrinaires qui cherchent à … appliquer le socialisme. http://www.contrepoints.org/2012/10/30/102488-lettre-ouverte-aux-pigeons-presents-et-futurs-pour-les-convaincre-de-passer-a-laction
Chitah Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Je ne suis pas certain qu'ils se posent vraiment la question d'améliorer le truc, en fait. Ni même qu'ils sauraient l'améliorer de manière non totalement débile. L'adéquation avec la réalité, ça n'a pas l'air de faire partie de leurs préoccupations. Sinon pour les développements limités, la seule raison pour laquelle on n'en fait plus au niveau bac c'est l'effondrement du niveau (80% de réussite, tout ça). N'importe quelle filière qui utilise sérieusement les maths les enseigne à bac+1. Bon allez, je vais vous le dire : dans les métiers de prestation de service comme le conseil aux entreprises, les modèles sont là pour vendre des décisions déjà prises. Je caricature, mais chez les mauvais c'est souvent le cas. Et plus ce modèle est compliqué, plus ils croient qu'il est crédible. L'idée c'est de pouvoir dire "mais patron, bon c'est vrai je me suis trompé, mais j'ai travaillé, rendez-vous compte, j'ai assemblé 500 équations! C'est du boulot!"
free jazz Posté 9 novembre 2012 Signaler Posté 9 novembre 2012 Voilà des semaines que les socialos ont lancé une campagne de presse démagogique en opposant la mauvaise compétitivité prix à la bonne, celle sur la qualité, en accusant les entreprises d'avoir fait de mauvais choix et de tirer la production vers le bas. Comme si l'investissement n'avait pas de rapport avec les marges. Il y a quand-même une logique générale de l'illusion fiscale : les socialistes augmentent lourdement la fiscalité sur les entreprises et la création de richesse, puis accordent des crédits d'impôt à celles qui se plieront à leurs plans. C'est un fameux tour de bonneteau. Mais je ne crois pas qu'ils vont tromper beaucoup de gens en dehors de leur électorat.
Filibert Posté 10 novembre 2012 Signaler Posté 10 novembre 2012 Elle répond par avance à cette objection sur son blog. Notez que Hollande a repris littéralement sa note critiquant le danger d'un choc d'offre. "c’est le modèle de simulation macroéconomique de Bercy. Celui qui est utilisé pour construire toutes les prévisions, et tous les calibrages de politique économique de la France. Par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis 2002. Il s’appelle Mesange, (Modèle Économétrique de Simulation et d’ANalyse Générale de l’Économie) ; parfois dit Modèle « Trésor-Insee Mésange » (…) Vous pouvez me croire, car c’est l’auteure de ce blog ainsi que Sandrine Duchene, Céline Allard-Prigent, Fabrice Pesin, Cédric Audenis et Nicolas Carnot qui l’avons construit en 2002 (http://www.tresor.ec....fr/file/326640). " Oui, ben justement, "Sandrine Duchene" autre auteur du modèle, est LA conseillère économique de l'Elysée. C'est pas gagné. La plupart des autres ont maintenant des hauts postes à Bercy. Je me demande si c'est vraiment, comme ça en a l'air, un modèle totalement a priori, qui n'inclue même pas de rétroactions pour confronter ses prédictions avec la réalité. J'ai peur de la réponse. Les paramètres du modèle sont estimés sur le passé (genre 1985-2006) par des régressions économétriques des principales variables économétriques de l'économie (PIB, inflation, VA sectorielles…) entre elles. Des dizaines de régressions qui ensuite s’entremêlent entre elles. Par exemple, si en moyenne sur le passé on a constaté qu'une moindre croissance du PIB est précédée d'une moindre croissance de l'inflation, on en déduira un effet causal, alors qu'il pourrait s'agir d'une causalité liée à une 3e variable (inconnue), etc. Bref. En économie, on ne peut pas confronter des prévisions à la réalité, il n'y a pas de contrefactuel (que ce serait-il passé si on avait pas fait telle mesure…). D'où la raison pour laquelle les escrocs y prospèrent le plus (en disant ce que les payeurs veulent entendre).
Lancelot Posté 10 novembre 2012 Signaler Posté 10 novembre 2012 Les paramètres du modèle sont estimés sur le passé (genre 1985-2006) par des régressions économétriques des principales variables économétriques de l'économie (PIB, inflation, VA sectorielles…) entre elles. Des dizaines de régressions qui ensuite s’entremêlent entre elles. Par exemple, si en moyenne sur le passé on a constaté qu'une moindre croissance du PIB est précédée d'une moindre croissance de l'inflation, on en déduira un effet causal, alors qu'il pourrait s'agir d'une causalité liée à une 3e variable (inconnue), etc. Bref. Ok, c'est pas terrible mais c'est déjà ça (j'avais peur que ce soit un truc totalement déconnecté). Est-ce que ces paramètres sont définis une fois pour toutes ou est-ce qu'ils sont remis à jour ? En économie, on ne peut pas confronter des prévisions à la réalité, il n'y a pas de contrefactuel (que ce serait-il passé si on avait pas fait telle mesure…). D'où la raison pour laquelle les escrocs y prospèrent le plus (en disant ce que les payeurs veulent entendre). Ben par exemple, si le bidule prédit une hausse du chômage de 3.84% en 2012, on peut confronter ce résultat à la hausse effective du chômage une fois qu'on aura les chiffres (en supposant que la loi n'ait pas changé d'ici là sur la manière de l'évaluer…). Ça donnera bien une erreur, qu'on pourrait théoriquement utiliser pour estimer la validité du modèle d'une part, pour le corriger d'autre part. Ou alors ça veut dire que ces économistes refusent toute scientificité vu qu'ils font des prédictions (donc ils ne partent pas du principe que c'est impossible) mais refusent de les vérifier. C'est un peu grave, ça.
free jazz Posté 10 novembre 2012 Signaler Posté 10 novembre 2012 Oui, ben justement, "Sandrine Duchene" autre auteur du modèle, est LA conseillère économique de l'Elysée. C'est pas gagné. La plupart des autres ont maintenant des hauts postes à Bercy. Si des mégères ambitieuses ont pris le contrôle de Bercy, tirent les manettes des machines et dictent dans l'oreille de Flanby la politique économique, on comprend pourquoi tout va dans le mur.
Mathieu_D Posté 10 novembre 2012 Signaler Posté 10 novembre 2012 Les équations économétriques sont sensées fournir un intervalle de confiance et un économètre est sensé faire vivre son modèle. Après comme toutes stat', ce qu'on fait réellement c'est prévoir le passé et postuler que ça marchera pour le futur.
Tremendo Posté 10 novembre 2012 Signaler Posté 10 novembre 2012 Ce délire m'a pris quand j'avais entre mettons 15 et 19 ans, un trip positiviste à mort. Après j'ai commencé à faire des maths et j'ai vu que cela avait été nimp de penser que le langage mathématique pouvait avoir la moindre utilité en économie. Bah on est beaucoup a être passés par-là, en tout cas ceux qui étaient dans les filières scientifiques voire économiques, d'autant plus que l'on baigne dans un torrent de scientisme maintenant. Mais c'est vrai qu'apres coup quand on y repense, prétendre calculer les reactions de millions de personnes -ce qui implique davantage de la psychologie qu'autre chose, et peut-etre aussi une dose de bon sens- par des équations mathématiques, c'est quand même fort de roquefort.
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