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Suite des discussions sur l'amour libre


Métazét

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metazet tu me fais penser au Maurice qui disait avoir des relations avec ses amis sans faire de bizness.C'est tres louable mais c'est impossible.Meme avec des amis (et donc avant le stade du 'pluriamour', hum) on finit par se faire avoir si on ne comprend pas les composantes commerciales de la relation.Pour l'amour c'est encore plus net: il est inevitable a un moment de se retrouver dans une situation ou vont necessairement intervenir des parametres d'ordre concurrentiel: la nature deteste le vide et l'abnegation dans le partage va necessairement mener a l'exploitation de certains par d'autres, aux tensions nevrotiques et a la fatigue et brisure relationnelle.Cette fatigue et brisure n'est justement evitable qu'avec beaucoup d'effort et de nombreux echecs dans les couples monogames precisement grace a la devotion citee par Neuneu2k, ou par la contrainte du conformisme social, qui est si je ne m'abuse ce que tu critiques, et dans les relations non-monogames par des formes d'autorite qui confinent a l'oppression.

La solution est dans le succes libere du conformisme social, mais ca n'implique pas l'abandon de la monogamie.

L'abandon de la monogamie est une confusion, ou l'on pense se debarasser du conformisme social mais ou en realite on s'expose encore plus a l'echec face aux contraintes 'commerciales' des relations entre etre humains, contraintes envers lesquels on est mieux equipe quand on pratique le monogamisme devoue libere du conformisme.

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JIM16, je ne suis pas sûr de bien comprendre où tu veux en venir. Il n'y a pas davantage de raisons qu'il y ait de la "concurrence" pour l'amour qu'il n'y en a pour l'amitié (et d'ailleurs c'est ce que tu sembles reconnaître au début de ton message). Pour autant, on n'en est pas venu à la "mono-amitié"…

Tiens, un livre que je suis en train de lire et que je trouve très intéressant :

41KDGRZB47L._SL500_.jpg

En gros, c'est un peu le chaînon manquant entre mes idées de pluriamour et la conception monogame exclusiviste du couple, j'ai l'impression.

L'amitié véritable (qui ne se réduit pas à un copinage superficiel et peut inclure une dimension corporelle) est décrite et défendue. Elle est jugée possible et souhaitable également entre hommes et femmes. Elle doit même être le ciment du couple. La passion amoureuse est également évoquée et largement décriée. On ne peut baser le couple sur elle. Le véritable amour est bien plus proche de l'amitié que de la passion amoureuse et son besoin de possessivité et de domination.

PS : Je ne comprends pas, je n'arrive pas à utiliser les balises [amazon]…

Posté

Tiens cette discussion me remémore qu'une fois j'ai été copain de lit.

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Il est risqué de fonder un couple sur la seule passion amoureuse, qui n'est jamais que le fait de s'aimer soi même à travers le regard de l'autre, ce me semble. Amitié, attachement sincère, sont nécessaires pour construire sur la durée, une fois les premiers émois dépassés.

Bon, une fois qu'on a enfoncé cette porte ouverte, à chacun de trouver sa recette. Ceci étant, le sentiment d'exclusivité et de possession me paraissent naturellement liés à l'amour humain, dès l'instant où le sexe s'en mêle, autrement, on pourrait aussi se renifler l'arrère-train et se laisser aller à ses pulsions hormonales et de reproduction ?

Posté
La passion amoureuse est également évoquée et largement décriée. On ne peut baser le couple sur elle. Le véritable amour est bien plus proche de l'amitié que de la passion amoureuse et son besoin de possessivité et de domination.

+1, mais pour moi c'est un argument en faveur de la monogamie, car c'est une situation qu'on ne connaît qu'après de nombreuses années de couples, quand on a dépassé la passion, l’idolâtrie de l'autre, et qu'on partage un peu plus qu'une distraction sexuelle.

Posté

+1, mais pour moi c'est un argument en faveur de la monogamie, car c'est une situation qu'on ne connaît qu'après de nombreuses années de couples, quand on a dépassé la passion, l’idolâtrie de l'autre, et qu'on partage un peu plus qu'une distraction sexuelle.

J'en faisais pour ma part un argument en faveur du pluriamour : la passion amoureuse, qui enchaîne, n'est pas le véritable amour qui, n'étant qu'un développement de l'amitié, est libre. Avoir des amants ne trahit que cette passion amoureuse bassement primaire, bestiale, et qu'il faut s'efforcer de dépasser - lorsqu'elle existe - pour atteindre le véritable amour, non-exclusif par nature.

Certes, le bouquin a l'air de dire que l'amitié ne comporte pas, en principe, de dimension sexuelle (je ne sais pas ce qu'il dit de l'amour véritable, je n'ai pas encore tout lu). C'est peut-être la seule différence entre sa vision des choses et la mienne. Je crois en l'existence possible d'une sexualité positive, non-possessive, à la fois excitante et non-phagocytante. Et si j'y crois, c'est entre autre parce que je l'expérimente moi-même (et ça sera la seule digression sur ma pauvre existence misérable ;)).

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Tiens cette discussion me remémore qu'une fois j'ai été copain de lit.

T'as cru que t'allais te la taper et tu t'es contenté (enfin, façon de parler), d'un gros dodo frustré et de gros rêves cochons ?

J'en ai encore une larme à l'oeil… :icon_confused:

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Bah non en fait c'est le contraire, il n'y avait pas d'amour, on se contentait de sexe.

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Autant je ne vois pas comment on pourrait se passer de monnaie et en quoi cette dernière peut bien déranger certains, autant je ne vois aucune utilité à la monogamie et ne comprend pas comment elle pourrait être un phénomène émergeant naturellement.

Hum, il n'y a pas à comprendre comment elle pourrait l'être, elle l'est c'est tout, suffit de regarder l'étendue historique du modèle monogame. En ce qui concerne son utilité, comme dirait Hayek ce n'est pas parce qu'on ne la voit pas qu'elle n'existe pas, et quand on voit la pérennité des sociétés monogames il y a quand même une grosse présomption.

De toute façon, ce n'est quand même pas une aberration, quand on défend déjà le non-recours à la force dans les affaires privées des gens, de défendre aussi le non-recours à la pression sociale dans les affaires privées des gens. Bien sûr, ce n'est pas au même niveau qu'on se situe, et il faut donc s'abstenir d'avoir recours à la force pour empêcher la pression sociale, mais il me semble qu'il y a une belle logique d'ensemble dans les deux attitudes.

Malheureusement, la pression sociale ça ne se détruit pas. Au pire ça se déplace, au mieux ça s'assouplit à l'aide de la tradition.

Ça m'évoque un peu la situation de ces parents féministes qui élèvent leurs enfants de manière asexuée jusqu'à ce qu'ils "fassent leur choix" eux-mêmes. Ils ne se rendent pas compte qu'ils échangent des catégories pleines d'histoire et donc de nuance (garçon et fille) contre une catégorie nouvelle et sans défense (enfant bizarre qu'on ne sait pas trop comment appeler aux parents un peu tarés).

Mais pourquoi considèrerais-tu ce caractère incompatible avec une vie de couple épanouie sinon parce qu'il peut occasionner un comportement extra-conjugal ? Donc ça se mord la queue…

Parce qu'il tend à s'accompagner d'autres comportements jugés néfastes (inconstance, difficulté à s'engager…) ?

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Parce qu'il tend à s'accompagner d'autres comportements jugés néfastes (inconstance, difficulté à s'engager…) ?

Peut-être tend-il, de manière statistique, mais il n'y a aucune nécessité à cela, la preuve en étant que ma vision de l'amour libre implique de l'engagement et de la constance.

Posté

une nana déjà mariée avec un gosse?

Mais c'est dégueulasse ! C'est pas interdit par la loi, ce genre de truc ?

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Métazèt : tu as déjà été dans une des situations que tu décris, genre sortir avec une nana déjà mariée avec un gosse?

Non. Mais sur polyamour.info, je pense qu'il y en a certains qui se sont déjà trouvés dans cette situation, sans que cela pose de problème majeur (avec le consentement de tous, of course).

Posté

Non. Mais sur polyamour.info, je pense qu'il y en a certains qui se sont déjà trouvés dans cette situation, sans que cela pose de problème majeur (avec le consentement de tous, of course).

Hé bien je peux te garantir que dans le cas général, c'est merdique, et le bilan bonheur/souffrance est assez défavorable.

Je n'ai pas participé à ce débat, et j'avoue que son issue m'importe peu. Mais j'ai le sentiment que tu sous-estimes considérablement l'aspect non-dit, petit ruisseau de souffrance quotidien qui finit un jour ou l'autre par devenir un torrent, etc.

Posté

Hé bien je peux te garantir que dans le cas général, c'est merdique, et le bilan bonheur/souffrance est assez défavorable.

Je n'ai pas participé à ce débat, et j'avoue que son issue m'importe peu. Mais j'ai le sentiment que tu sous-estimes considérablement l'aspect non-dit, petit ruisseau de souffrance quotidien qui finit un jour ou l'autre par devenir un torrent, etc.

Ah, tu veux parler de la passion amoureuse, ce cheval fougueux qui conduit l'homme à sa perte ? Eh bien justement, je suis d'avis qu'il faut apprendre à le dompter.

Posté
Eh bien justement, je suis d'avis qu'il faut apprendre à le dompter.

Comment, une contrainte interne ? Tiens donc, on y viens :devil:

Posté

Ah, tu veux parler de la passion amoureuse, ce cheval fougueux qui conduit l'homme à sa perte ? Eh bien justement, je suis d'avis qu'il faut apprendre à le dompter.

Je ne parle pas de choses aussi floues, je parle de choses très concrètes. Si je suis dans une situation de polyamour, il m'arrivera parfois de prendre mon petit déjeuner seul et regretter que ma belle (qui en time sharing donc) ne le partage pas avec moi.

Posté

Ah, tu veux parler de la passion amoureuse, ce cheval fougueux qui conduit l'homme à sa perte ? Eh bien justement, je suis d'avis qu'il faut apprendre à le dompter.

Tu es donc un adepte de la levrette.

Posté

JIM16, je ne suis pas sûr de bien comprendre où tu veux en venir. Il n'y a pas davantage de raisons qu'il y ait de la "concurrence" pour l'amour qu'il n'y en a pour l'amitié (et d'ailleurs c'est ce que tu sembles reconnaître au début de ton message). Pour autant, on n'en est pas venu à la "mono-amitié"…

Tiens, un livre que je suis en train de lire et que je trouve très intéressant :

41KDGRZB47L._SL500_.jpg

J'ai compris, tu cherches à résoudre la quadrature du cercle… des amis.

Posté

Comment, une contrainte interne ? Tiens donc, on y viens :devil:

Je ne parle pas de moi, hein. J'aime ma douce, et même avec exacerbation, mais sans passion (au sens négatif du terme). Toutefois, force est de reconnaître que la plupart des gens que j'observe ne savent pas aimer de la sorte… et sont enchaînés par la passion, qui chosifie, domine, possède, tourmente la chair…

Je ne parle pas de choses aussi floues, je parle de choses très concrètes. Si je suis dans une situation de polyamour, il m'arrivera parfois de prendre mon petit déjeuner seul et regretter que ma belle (qui en time sharing donc) ne le partage pas avec moi.

Si elle bosse à 300 km et doit se prendre un appart la semaine, ça sera pareil.

Tu es donc un adepte de la levrette.

lol

J'ai compris, tu cherches à résoudre la quadrature du cercle… des amis.

Si on veut…

Posté

Si elle bosse à 300 km et doit se prendre un appart la semaine, ça sera pareil.

Alors déjà, habiter à 300km l'un de l'autre c'est très rare chez les couples.

Mais même si je prends cet argument au sérieux, pourrais-tu exactement me dire pourquoi "ma chérie est seule à 300km dans un autre appart" peut être équivalent à "ma chérie partage la couche d'un autre homme en ce moment-même". Franchement, tu penses que c'est équivalent? Franchement?

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