Cinquantenaire de Mai 68

[POE]

Ce ne serait pas mon interprétation.

En fait, il ne s'est rien passé en 68, tout s'est passé avant : lorsque les barricades se lèvent, la société a déjà changé, et c'est précisément parce qu'elle a changé que mai 68 est possible.

 

[Johnathan R. Razorback]

Il y a 2 heures, POE a dit :

 probablement pas soutenu par une majorité de français.

 

5,2 millions de grévistes sur 13,2 millions de salariés, quand même. Soit le plafond historique.

 

Après il faut distinguer le mai étudiant du mai ouvrier, comme dirait Clouscard. Et dans le mouvement étudiant, les quelques centaines de gauchistes de masses beaucoup plus dans le festif / ludique que dans une démarche politique claire.

[Johnathan R. Razorback]

Je n'aime ni l'auteur (énième pourfendeur du "libéralisme-libertaire" et proche des soraliens) ni ses thèses apocalyptiques, mais ce passage ne me semble pas trop mal vu:

 

"Les Occidentaux nés après 1945, appelés baby-boomers, sont probablement la génération la plus irresponsable de tous les temps. Nés dans une période de forte croissance, ils ont bénéficié d'un Etat social puissant et riche, leur apportant éducation, loisirs et infrastructures sans commune comparaison possible dans l'histoire de l'humanité. Tout cela était le fruit du travail de la génération précédent qui, elle, a vécu la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale et qui a en plus tout reconstruit au cours des Trente Glorieuses. Les baby-boomers, eux, n'ont jamais eu à se fouler vraiment: trop jeunes pour les dernières guerres coloniales, sans jamais avoir de problème pour trouver un emploi, ils ont bénéficié de toutes les prouesses technologiques et médicales, ils ont passé leur jeunesse à s'amuser en expérimentant des drogues, l'amour libre et sans conséquences, et avec la musique à fond ! Ils ont même pris le luxe de remettre en question, depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale. Écartant toute morale comme une entrave à leur jouissance immédiate, ils se sont ensuite retrouvés à faire du fric dans les années 80 et 90 et sont maintenant aux commandes, montrant toute leur crasse inculture, leur incompétence et leur mépris. Tels des enfants gâtés, ces Américains et Européens nés après-guerre ont dilapidé un capital naturel et culturel millénaire pour leurs petits plaisirs. Pire, après avoir culpabilisé la génération de leurs parents, traités de racistes, de fascistes, de génocidaires, maintenant que l'heure de leur retraite arrive, les enfants du baby-boom exigent que celle-ci soit payée par les générations suivantes, bien plus pauvres et plus démunies."
-Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique, éditions Le Retour aux sources, 2011, 412 pages, p.111.
 

[Hayek's plosive]

@Fagotto, en quoi tu n's pas d'accord ? 

[Fagotto]

C'est une succession de clichés droitards déjà lus mille fois qui oscillent entre approximation multiples et grandiloquence mal placés ('Ils ont même pris le luxe de remettre en question, depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale.'...sérieusement...), bref aucun sens, aucun intérêt, et typique des citations de Razorback qui ne sait pas discriminer intellectuellement entre Spinoza et le blogueur Débilos (et après ça critique le "relativisme post-moderne").

[ttoinou]

Le 4/13/2018 à 04:31, Johnathan R. Razorback a dit :

et avec la musique à fond !

Oh god

[Johnathan R. Razorback]

il y a 30 minutes, Fagotto a dit :

('Ils ont même pris le luxe de remettre en question, depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale.'...

 

Grandiloquent si tu veux ; en attendant, tous les discours culpabilisateurs (distincts de la critique), depuis la repentance coloniale jusqu'aux années mal éclairées et aux auteurs qu'il faudrait ne pas lire / censurer / brûler, etc., tous le discours sur la culpabilité de l'Occident, sur l' "inconscient raciste" des Français, etc., c'est un héritage du tiers-mondisme des années 60.

 

D'où mon "pas trop mal vu". Mais bon, ce ne sera pas la première fois que la nuance t'échappe.

[Hayek's plosive]

il y a une heure, Fagotto a dit :

droitards

 

Faudra se mettre d'accord sur la définition un jour. 

[Tramp]

"Plus à droite que moi."

[NoName]

il y a 51 minutes, Hayek's plosive a dit :

 

Faudra se mettre d'accord sur la définition un jour. 

droite PMU bas-de-gamme ou bien droite extrême pop, mais pas la version alt-right pepe the frog, plutôt la version gros rouge

 

dis donc, sur liborg tu peux traiter tout le monde de gauchiste mais surtout fais gaffe à pas parler mal de la droite hein, TIENS COMME C'EST BIZARRE !

[Tramp]

C'est faux. Spèce de gauchiste. 

[NoName]

Ben tiens.

[Tramp]

Le gauchisme, on sait ce que c'est, les communistes nous l'ont defini pour nous. Le droitardisme...

[F. mas]

Sinon autopromotion éhontée : la semaine prochaine, 2 mai, Contrepoints publie un grand article sur le mai 68 des libertariens. Il sera question de Rothbard, Ayn Rand, Karl Hess, des maoistes, de la guerre du vietnam et de Barry Goldwater. Ouh suspense !

[Hayek's plosive]

il y a 12 minutes, NoName a dit :

droite PMU bas-de-gamme ou bien droite extrême pop, mais pas la version alt-right pepe the frog, plutôt la version gros rouge

 

dis donc, sur liborg tu peux traiter tout le monde de gauchiste mais surtout fais gaffe à pas parler mal de la droite hein, TIENS COMME C'EST BIZARRE !

 

Ca va les hommes de paille oui ? 

 

Je constate juste que malgré un fil dédié qui existe depuis des mois ou années visiblement Fagotto et Nick n'ont pas la même définition.

 

L'un y voit le pendant du gauchiste, l'autre y voit spécifiquement du racisme. C'est trop demander de clarifier ? Ou on continue dans les qui proquo à deux balles comme entre Nick et Bisounours il y a quelques mois ? 

[Fagotto]

41 minutes ago, NoName said:

droite PMU bas-de-gamme ou bien droite extrême pop, mais pas la version alt-right pepe the frog, plutôt la version gros rouge

 

Oui voilà, ça peut inclure le racisme/xénophobie mais c'est pas indispensable (ici dans ma réponse et dans le texte aucune allusion au racisme).

[NoName]

il y a 41 minutes, Hayek's plosive a dit :

 

Ca va les hommes de paille oui ? 

 

Je constate juste que malgré un fil dédié qui existe depuis des mois ou années visiblement Fagotto et Nick n'ont pas la même définition.

 

L'un y voit le pendant du gauchiste, l'autre y voit spécifiquement du racisme. C'est trop demander de clarifier ? Ou on continue dans les qui proquo à deux balles comme entre Nick et Bisounours il y a quelques mois ? 

l'un des  intérêts de cette définition c'est sa nature floue (au sens de pas parfaitement définie). Et le mot à un caractère polémique assumé.

c'est quand même incroyable que sur ce forum tyu peux traiter absolument n'importe qui, de Montebourg à Meluche en passant par Cohn-Bendit, les AnComs ou les SJW de gauchistes et personne ne moufte mais tu sors le mot droitard et t'as systématiquement une levée de bouclier.

 

tiens, on a la même quand on parle du vieux conservatisme et soudainement "moui non pas tout à fait" alors qu'appeler Hamon un socialiste ne gêne personne Ou bien à chaque fois que quelqu'un viens nous faire un discours sur le libéralisme qui n'est pas un relativisme culturel ou la liberté qui n'est pas licence, genre c'est vrai qu'ici personne n'était au courant, on ressort le sujet que tous les 3 mois après tout.

 

 

il y a 50 minutes, Tramp a dit :

Le gauchisme, on sait ce que c'est, les communistes nous l'ont defini pour nous. Le droitardisme...

ben vas y, sors nous ta définition de gauchisme. Puis on va taper une recherche sur liborg et aligner tout ceux qui utilisent mal le mot. Il ne restera que JRR certainement, parce qu'il met un point d'honneur à utiliser ce terme dans son sens strict.

Et dans le sens contraire, peut-être que cette définition c'est à nous de la créer

 

le droitard c'est le tonton raciste, le discours "de mon temps", ces sales jeunes qui sont tous fainénants, etc...

 

Oh wait, en fait je comprends que ça pique les fesses de certains

[Bisounours]

Sur google, tu as 19 entrées pour droitard

Et 250 pour gauchiste

Je me risque donc à supposer que le premier concept est plus récent et a besoin d'être affiné, bien sûr par les sommités liborgiennes 

 

Ça peut expliquer que la définition soit pâteuse et qu'on y mette ce qui nous contrarie le plus

[Tramp]

C'est une maladie qui récupère des thèmes anti-capitalistes à la mode tout en montrant bien qu'on est pas surtout pas de droite parce qu'on fait partie du camp du bien, ce qui n'empêche pas les relents de gestapo. La dénonciation est le moteur de l'existence du gauchiste. 

[Hayek's plosive]

il y a 15 minutes, NoName a dit :

t'as systématiquement une levée de bouclier.

 

Dans le genre obtus ça se pose là. 

[Johnathan R. Razorback]

Il y a 1 heure, NoName a dit :

Il ne restera que JRR certainement, parce qu'il met un point d'honneur à utiliser ce terme dans son sens strict.

 

Pour être exact je me sert très très peu du vocable de gauchistes ; en revanche j'interviens pour souligner que les socdems ne sont pas des socialistes, lesquels ne sont pas tous des étatistes (cf: anarchistes), lesquels socialistes-étatistes ne sont pas tous marxistes, lesquels ne sont pas tous des bolchos totalitaires (même si c'est l'espèce la plus répandue)

 

(et aussi je dis souvent qu'il faut arrêter de traiter les collectivistes de droite de socialistes / marxistes).

 

J'avoue que quand je parle de droitard ce n'est pas un concept clair et précis, c'est juste le clone de gauchiste qui veut juste dire: type de gauche qui raconte n'imp (sens que j'aurais cru intuitif). Après si on veut être rigoureux il y a plein de sous-catégories de gens de droite: bonapartistes, royalistes, gaullistes, nationalistes, etc.

[Rübezahl]

Le 13/04/2018 à 11:31, Johnathan R. Razorback a dit :

Je n'aime ni l'auteur (énième pourfendeur du "libéralisme-libertaire" et proche des soraliens) ni ses thèses apocalyptiques, mais ce passage ne me semble pas trop mal vu:

 

"Les Occidentaux nés après 1945, appelés baby-boomers, sont probablement la génération la plus irresponsable de tous les temps. Nés dans une période de forte croissance, ils ont bénéficié d'un Etat social puissant et riche, leur apportant éducation, loisirs et infrastructures sans commune comparaison possible dans l'histoire de l'humanité. Tout cela était le fruit du travail de la génération précédent qui, elle, a vécu la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale et qui a en plus tout reconstruit au cours des Trente Glorieuses. Les baby-boomers, eux, n'ont jamais eu à se fouler vraiment: trop jeunes pour les dernières guerres coloniales, sans jamais avoir de problème pour trouver un emploi, ils ont bénéficié de toutes les prouesses technologiques et médicales, ils ont passé leur jeunesse à s'amuser en expérimentant des drogues, l'amour libre et sans conséquences, et avec la musique à fond ! Ils ont même pris le luxe de remettre en question, depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale. Écartant toute morale comme une entrave à leur jouissance immédiate, ils se sont ensuite retrouvés à faire du fric dans les années 80 et 90 et sont maintenant aux commandes, montrant toute leur crasse inculture, leur incompétence et leur mépris. Tels des enfants gâtés, ces Américains et Européens nés après-guerre ont dilapidé un capital naturel et culturel millénaire pour leurs petits plaisirs. Pire, après avoir culpabilisé la génération de leurs parents, traités de racistes, de fascistes, de génocidaires, maintenant que l'heure de leur retraite arrive, les enfants du baby-boom exigent que celle-ci soit payée par les générations suivantes, bien plus pauvres et plus démunies."
-Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique, éditions Le Retour aux sources, 2011, 412 pages, p.111.

Quand je regarde cette génération, j'arrive (sans avoir jamais lu cette citation) à des conclusions assez proches.

 

C'est une génération qui se considère "la fin de l'histoire". Au mieux l'asymptote est atteinte, sinon c'est le déclin.

Les générations précédentes inexistantes (même pas méprisées, on n'en discute tout bonnement pas. Ils n'ont pas existé, ou juste pour un truc, l'honneur insigne d'engendrer la génération suprême).

Si la science avait 100 ans de retard, cette génération pourrait se croire spontanée.

Les "générations" suivantes ? des objets animés au mieux.

Une génération qui est le sommet de la parabole humaine.

Et j'ai un paquet d'exemples, considérable, où cela transcende largement les classes sociales.

 

à décharge, ce sentiment est peut-être propre à pas mal  de générations.

[Tramp]

il y a 6 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

et aussi je dis souvent qu'il faut arrêter de traiter les collectivistes de droite de socialistes / marxistes).

 

C'est quand même plus drôle que Gaulliste. 

[Johnathan R. Razorback]

il y a 2 minutes, Rübezahl a dit :

à décharge, ce sentiment est peut-être propre à pas mal  de générations.

 

Oui, il faut se méfier de la rhétorique anti-hédoniste / consumériste, qui a toujours existé (coucou Platon), et cache fréquemment des intentions liberticides.

 

Néanmoins il y a des éléments de cette description en particulier qui me semblent justifiés. D'autant que si on regarde la courbe d'explosion de la dette française (et de la dépense publique), c'est bien un phénomène qui a pris son essor après 68 et pas pendant les Trente Glorieuses.

[Tramp]

C'est l'immobilisme qui est frappant.

[Johnathan R. Razorback]

il y a 1 minute, Tramp a dit :

C'est quand même plus drôle que Gaulliste. 

 

La seule utilité de la chose serait sa fonction polémique, pour essayer de forcer l'interlocuteur à se désolidariser du groupe avec lequel on le compare. Donc ça ne sert à rien de l'employer sur Liborg.

 

Par ailleurs je doute que cette fonction polémique fonctionne ici. Le gaulliste de Guerre froide pourrait te répondre que développer un Etat-providence permet d'endiguer le communisme (et même Aron était d'accord). Le gaulliste de nos jours -espèce assez rare il est vrai- te trouvera d'autres justifications. Développer la grandeur nationale ou résister à la mondialisation anglo-saxonne grâce à l'Etat-stratège, que sais-je.

[Tramp]

il y a 8 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Le gaulliste de Guerre froide pourrait te répondre que développer un Etat-providence permet d'endiguer le communisme (et même Aron était d'accord)

 

Et resultat, maintenant que la Guerre Froide est partie, on n'a pas récupéré nos libertés économiques. Et maintenant il faut sacrifier les autres libertés pour endiguer le terrorisme. Quelle clairvoyance de ces gens là.

 

Sur Liborg, traiter la droite de socialiste permet de rappeler à l'ordre face au sale coup qu'on essaie de nous faire à chaque election de voter pour le "moins pire".

[Johnathan R. Razorback]

il y a 28 minutes, Tramp a dit :

Sur Liborg, traiter la droite de socialiste permet de rappeler à l'ordre face au sale coup qu'on essaie de nous faire à chaque election de voter pour le "moins pire".

 

Je n'étais pas là pour Sarkozy mais de mémoire le pragmatisme pro-Fillon a été assez réduit en ces lieux

[NoName]

Il y a 2 heures, Tramp a dit :

C'est une maladie qui récupère des thèmes anti-capitalistes à la mode tout en montrant bien qu'on est pas surtout pas de droite parce qu'on fait partie du camp du bien, ce qui n'empêche pas les relents de gestapo. La dénonciation est le moteur de l'existence du gauchiste. 

 

Je sais pas si ce que tu dis as du sens en tout cas j'ai pas compris :hap:

[Rincevent]

Il y a 4 heures, Bisounours a dit :

Sur google, tu as 19 entrées pour droitard

Et 250 pour gauchiste

De mon côté, j'ai essayé de comparer "gauchiste" et "droitard" sur Google Ngram.

 

Pour "gauchiste", la courbe était prévisible : elle démarre doucement avec les années 20 (l'effet Lénine), augmente doucement puis explose brutalement dans un énorme pic entre 1968 et 1980. Après quoi, le niveau se stabilise relativement haut, mais repart assez fortement à la hausse après 2006.

 

Pour "droitard", je m'attendais à en trouver moins, et bien en fait pas du tout. Pas du tout au sens où Ngram a été incapable de trouver ce mot écrit où que ce soit dans un quelconque livre aux XXe et XXIe siècles. Pas une seule fois. En fait, c'est peut-être normal que j'aie découvert ce mot ici...

 

(En toute honnêteté, Ngram a trouvé "droitiste", que je connaissais ; le mot étant utilisé de manière complètement marginale, plusieurs dizaines de fois moins souvent que "gauchiste".)