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André

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Messages postés par André

  1. ... mais le BEA est aussi, entre autres, un des (principaux) experts techniques de l'enquête judiciaire. Donc son enquête technique fait forcément partie de l'enquête judiciaire.

     

    Que le rapport technique du BEA devienne une pièce d'une enquête judiciaire ne signifie pas que le BEA est un organisme judiciaire. Pas plus qu'un médecin, un expert-comptable, un assureur ne font partie du système judiciaire. Il se trouve que le BEA dépend d'un ministère. Il rend compte à son ministre, quoi de plus logique ?

  2. si cela ne préjuge en rien de son indépendance

    ... alors pourquoi informer le ministère avant d'informer le procureur ?

     

    Où se situerait le problème d'indépendance de la BEA dans le fait de communiquer à l'autorité dont il dépend directement des informations non judiciaires ? Le BEA relève de l'administratif, pas du judiciaire. De la même manière, par exemple, la DGCCRF rapporterait des informations à son ministre de tutelle dans le cas d'une intoxication mortelle due à des aliments avariés avant d'être saisie par le procureur.

  3. Je ne faisais absolument pas référence prioritairement à ma fiole, mais évidemment aux familles, aux nombreuses autres parties prenantes du dossier (Lufthansa, syndicats des pilotes concernés, habitants de la zone d'impact, etc).

     

    A priori, l'enquête de la BEA ne concerne en rien les familles, les habitants de la région, etc. Il s'agit d'une enquête technique de sécurité, qui sera éventuellement utilisée lors de l'enquête judiciaire. Les parties intéressées ne sont parties prenantes qu'à l'enquête judiciaire.

  4. Il a été dit que le BEA avait avisé le ministère des transports avant d'aviser le procureur. Dont cette indépendance n'aurait pas été respectée.

     

    Il est tout à fait normal que la BEA informe le ministère qui a en charge l'aviation civile, dont il dépend. Cela ne préjuge en rien de son indépendance quant à son enquête, qui est une enquête de sécurité, pas judiciaire - qui relève, elle, du procureur.

  5. Je ne vois pas en quoi le BEA ou la justice française devrait rendre public ce qui ne lui appartient pas.

     

    Au passage, on rappellera que la loi protège l'indépendance de la BEA qui ne peut recevoir ni solliciter aucune instruction quant au déroulement des enquêtes qui obéissent à des règles internationales émanant de l'Organisation de l'aviation civile internationale.

  6. J'exprime juste mon malaise face à ceux qui refusent toutes législation sur la prostitution au motif qu'il y aurait des prostitués qui font cela par choix et donc, par conséquence, refusent de prendre en considérations toutes les situations qui sont à l'opposé du libre choix (réseaux mafieux, etc). 

     

    Et quelle législation au sujet de la prostitution serait souhaitable selon toi ? Parce que pour lutter contre des réseaux mafieux, l'esclavage, le viol, etc. on a, en principe, tout ce qu'il faut en stock.

  7. Tu n'auras pas un bon taux de succès simplement en les regardant vivre un peu ?

     

    Soit, regardons-les vivre alors. Malika Hamza, née en France, fonctionnaire communale, musulmane, parlant arabe à la maison avec son mari débarqué d'Algérie, ne mangeant jamais de porc au réfectoire, écoutant de la musique en anglais et regardant des séries américaines, etc. Est-elle française ?

  8. Il y a des différences culturelles entre les hommes et ça n'a rien à voir avec le pays d'où ils viennent  ?

     

    Prenons les différences de confession religieuse en France. Et les athées. Que doit-on en conclure ? Et un Français "de souche" qui se convertit à l'islam, quid ? D'un autre côté, quelles seraient les différences culturelles qui différencieraient fondamentalement au 21e siècle un Français d'un Espagnol, un Belge d'un Italien, un Allemand d'un Anglais ?

  9. Une meme culture peut produire deux nations (demande à Carolus Magnus).

     

    Et plusieurs cultures peuvent produire une nation, comme à peu près partout dans le monde. Au final, nous ne sommes pas plus avancés pour savoir quelles sont les interactions entre culture et identité nationale. Ni comment décrire ou définir cette dernière. Il y a quand même de quoi être perplexe face à ceux qui nous assurent de l'existence d'une identité nationale mais qui peinent à proposer un début de définition ou de description des principales composantes de celle-ci.

  10. Mais les différences culturelles existent, à l'échelle nationale ? oui mais pas toutes.

     

    Je ne pense pas que personne a jamais nié les différences culturelles. Certainement pas moi. Mais dans quelle mesure la culture modèlerait-elle l'identité nationale ? C'est quoi être Français ? Être catholique, juif, musulman, athée ? Aimer la littérature française du 18e siècle ou la fantasy américaine ? Écouter Brassens ou du jazz New Orleans ? Cuisiner des plats du terroir ou aller au McDonald's, dont la filière française reste toujours l'élève modèle de la chaîne ? S'habiller chez Dior ou chez Primark ?

  11. Je peux différencier des africains d'européens rien qu'à la distance qui les sépare quand ils se parlent entre eux. Pareil entre les italiens et les scandinaves. Apres non, je ne peux pas faire toujours la différence entre un norvégien et un suédois. Mais si t'as l'oeil observateur, ça viendra j'en suis convaincu. Après bien sur, ça ne colle pas toujours pile poile aux frontières, un lorrain et un allemand il y a moins d'écart qu'un lorrain et un breton. Les nords américains se reconnaissent à des milliers de km, ces cons portent des casquettes de baseball. Des petits détails comme ça.

    Après c'est sur, si tu débarques de la planète Mars, il n'y a aucune différence. Mais en faisant un peu d'effort....

    Les gens passent leur vie à s'imiter les uns les autres. Ils sont forcés d'imiter depuis leur naissance les gens qui les entourent. On les reconnait à leurs attitudes. Une fois qu'on a le son, on reconnait ensuite l'accent. Une fois qu'on leur parle, on leur trouve des idées communes, des comportements communs, des réactions typées. Un mec hausse des épaules pour dire i don't know, 9 fois sur 10 il est français, nos voisins ne le font pas. etc...

     

    La distance entre les individus lorsqu'ils discutent entre eux serait donc une composante de l'identité nationale ? Ou la casquette de baseball ? Pour ma part, j'arrive à distinguer rapidement de très loin un Camerounais d'un Japonais, mais plutôt sur leur pigmentation. Pourtant je ne suis pas convaincu que la pigmentation de la peau puisse être constitutive d'une quelconque identité nationale.

     

    Quant aux comportements et aux attitudes, il est évident que nous les adoptons majoritairement par mimétisme de proximité, à commencer par notre famille, nos condisciples, etc. Mais au final, est-ce constitutif de cette nébuleuse identité nationale ? Boire son café du matin dans un bol, cela peut désigner un Français avec un haut taux de probabilité. Mais ce trait est-il constitutif de l'identité française ? Et le diplomate qui débarque au siège de l'OTAN sans sa casquette de baseball, est-il moins américain ? Par ailleurs, un immigré perd souvent la plupart des comportements mimétiques, des goûts et des habitudes de sa jeunesse au pays, perdrait-il de ce fait son identité nationale d'origine - si tant est que celle-ci  représente bien quelque chose ?

  12. Par exemple une partie des espagnols ne reconnait pas l'autodétermination des catalans parce que la nation catalane n'existerait pas et les catalans seraient constitutifs de la nation espagnole...mais on s'en fiche un peu ils n'ont pas besoin d'être une nation pour cela...et qui a le droit de dire que c'est une nation? Sur des critères objectifs ou subjectifs? Du coup les indépendantistes catalans crient à corps et à cris qu'ils sont une nation, mais toujours sans justifier en quoi ce serait une nation et qu'est-ce que serait la nation espagnole.

     

    Et pourtant le conservateur espagnol Cánovas del Castillo avait trouvé une formule élégante lors des travaux préparatoires à la constitution de 1876 : "Sont Espagnols ceux qui ne peuvent être autre chose."

  13. Donc pour toi c'est impossible qu'un allemand par exemple se dise à propos d'un truc "tiens, ça, c'est français, ça fait très français".

     

    Au contraire, on voit ça tous les jours. Cet Allemand alimente simplement les clichés vin/fromage/baguette/béret/tour Eiffel/Brigitte Bardot/etc. De même que les Français le font à propos des Allemands travailleurs et disciplinés, etc. Mais je vois mal comment en extraire la substantifique moelle qui nous permettrait de définir l'identité nationale.

  14. Pour toi il n'y a donc rien de français si ce n'est administrativement ?

     

    Un livre écrit en français fait partie de la littérature française. Mais est-ce une composante de cette mystérieuse identité nationale ? Existerait-il des sujets, des thématiques, des questions philosophiques, des inquiétudes existentielles, etc. dans la littérature française qui aideraient à différencier fondamentalement l'identité française de la britannique ? 

  15. Il ne s'agit pas de dire "qu'est-ce qu'un français" ou "qu'est-ce qu'un anglais" mais "qu'est-ce que l'identité française" ou "qu'est-ce que l'identité perfidalbionaise".

     

    Posons donc cette question : Qu'est-ce que l'identité française ? En quoi consiste-t-elle et en quoi diffère-t-elle de manière essentielle de la britannique ? Parce qu'il faut bien reconnaître que le décret du 31 mai 2007 ne nous aide pas beaucoup quand il décrit le travail du l'ancien Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire comme "participant à la politique de la mémoire et à la promotion de la citoyenneté et des principes et valeurs de la République".

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