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Il faut récompenser les citoyens qui votent!

L'INVITÉ00:05 «La participation régulière, à toutes les consultations, entraînerait un rabais d'impôt!»

© Crédit photo |

PATRICK DIMIER, DR ÈS SCIENCES POLITIQUES, CO-AUTEUR DE «UNE CONSTITUTION POUR GENÈVE DANS UN MONDE OUVERT» | 23 Mai 2007 | 00h05 Deux exercices démocratiques récents — élections communales genevoises et présidentielle française — conduisent à une sérieuse remise en question de la légitimité des mandats confiés par une minorité du peuple.

Au risque de décevoir les marchands de roses claironnant la victoire dans les élections communales genevoises, il semble nécessaire de leur rappeler qu’ils ne maintiennent leur majorité en Ville de Genève qu’au prix d’une victoire à la Pyrrhus sur le plan de la démocratie.

Faisons les comptes: le premier du quartette rose vert rouge, rassemble sur sa personne 19,26% du corps électoral et le quatrième 16,58%. Or à les écouter on croirait à un raz de marée. En réalité ces résultats, miteux, démontrent un ras-le-bol.

A l’inverse, l’élection présidentielle française a drainé un taux record de participation de 84% et légitime du même coup le vainqueur qui a rassemblé sur son nom une majorité respectable de 53% soit près de 30 millions de citoyens. (…) Il est évident que les élus suisses (tous mandats confondus) ne bénéficient pas d’une réelle légitimité puisqu’ils sont généralement mis en place par des minorités. De ce point de vue l’élection du Conseil administratif de la ville de Genève est caricaturale.

Selon certains, l’abstentionnisme est une manière d’exprimer une opinion. Curieusement ce raisonnement est tenu, précisément, par ceux-là qui se partagent le gâteau du pouvoir. En revanche pour tout démocrate, une élection n’a pas de légitimité lorsqu’elle permet à des minorités de gouverner. C’est généralement la porte ouverte à la médiocratie (…)

La confrontation de ces deux élections et l’énorme différence de légitimité qui les sépare, nous amènent, très logiquement à poser la question de l’obligation d’élire. Non point de voter, la précision est de taille dans le système suisse. Vu l’accroissement constant des possibilités d’exprimer son opinion, le pendant naturel semble évidemment l’obligation. Ceux qui pensent que le «non-vote» est une façon de s’exprimer pourront toujours voter nul. Pour les autres, ceux-là mêmes qui défilent dans les rues, ils pourront jeter leur colère dans une enveloppe. Ce sera moins onéreux que des pavés dans les vitrines et plus efficace. Comme rendre ce vote obligatoire? Tout simplement en pratiquant à l’inverse de ce qui se fait à Schaffhouse ou en Belgique qui mettent les abstentionnistes à l’amende. La participation régulière, à toutes les consultations, entraînerait un rabais d’impôts!

Autrement dit on ne punirait pas, on récompenserait. Certes il est triste d’être amené à devoir payer les citoyens pour qu’ils exercent des droits si chèrement acquis par nos ancêtres. Mais cette concession n’est-elle pas préférable à la situation actuelle qui permet à des ultraminoritaires d’accéder au pouvoir?

Si la Serbie peut donner une légitimité démocratique à ses élus, en ne validant pas les scrutins dont la participation est inférieure à 50%, il serait invraisemblable que Genève ne puisse en faire autant. Au même titre que le suffrage universel est une règle absolue en démocratie, une élection issue d’une participation de l’ordre de 30% ne jouit d’aucune légitimité. Force est de constater que le système genevois actuel est très insatisfaisant sur ce plan.

Ce chantier — avec la création de l’initiative destitutive par laquelle le peuple pourra renvoyer son gouvernement — fera sans doute partie des grandes transformations dont la nouvelle Constitution genevoise devra se doter.

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C'est de la corruption active. Les mafieux achèteraient le soutien de certaines de leurs victimes pour pouvoir continuer à maltraiter toutes les autres.

Certes il est triste d'être amené à devoir payer les citoyens pour qu'ils exercent des droits si chèrement acquis par nos ancêtres.

:icon_up: La confusion démocratie-liberté est ancrée si profond qu'une amputation à la torche au plasma ne serait peut-être pas suffisante pour la corriger.

D'un autre côté, annuler toute élection où la participation est insuffisante, ce serait un bon moyen d'arrêter de les élire. Je fixe le taux minimum de participation à 100%.

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