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L’islam néo-libéral est en marche


magistre

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Patrick Haenni - L’islam néo-libéral est en marche

Comme le judaïsme et le christianisme avant lui, l’islam s’avère de plus en plus « soluble » dans le marché. Pour les uns, cette nouvelle sera perçue comme une catastrophe, pour les autres comme une bénédiction. L’important est de comprendre les mécanismes de cette révolution, qualifiée de « conservatrice » par Patrick Haenni, auteur de "L’islam de marché", faisant allusion à celle qui a transformé la droite aux Etats-Unis.

C’est que l’islam évolue d’une manière inattendue pour les Européens encore attachés à l’étatisme éclairé du 18e siècle. Tout se passe comme si l’option communautaire se brisait non pas grâce à la progression d’un islam des Lumières, mais bien grâce aux impératifs d’une orientation marketing.

Certains prétendent même que l’idée que l’islam interdit le développement a été élaborée par « les ennemis de l’islam » voulant enfoncer ou maintenir les musulmans dans la pauvreté.

Il faudrait aussi en finir avec la mentalité d’assisté du citoyen encore aveuglé par les promesses égalitaires des Etats postcoloniaux, et commencer en amont par liquider sa caution religieuse : le fatalisme islamique, obstacle premier sur la voie du développement de la religiosité proactive dont rêvent les protagonistes de l’islam de marché. Plus question ici d’Etat islamiste, mais de nouveaux modes de militance fondés sur l’idéal du management d’entreprise et soutenant le mise en place d’un discours islamique d’homologation de « l’Etat minimum ».

Les nouveaux agents de l’islamisation seraient de moins en moins islamistes et toujours plus américains, communiant dans l’appel à une modernité enfin affranchie de sa matrice philosophique française, laïque et étatiste.

Le conservatisme américain et l’islam de marché partageraient le même idéal d’un pouvoir lointain et peu interventionniste, de la valorisation de la libre entreprise et du succès individuel, de la défense des valeurs familiales et de la méfiance à l’égard de la redistribution par l’Etat. Ils se retrouveraient également dans une condamnation morale des pauvres.

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Qu'attendre d'autre d'un auteur qui parle de "néo-libéralisme"? Une apologie de Von Hayek?

C'est un cheap shot, c'est sûr. Mais c'est la seule phrase qui soit réfutable, le reste consistant en des généralités tellement vaseuses que l'on s'embourberait à les attaquer.

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C'est un cheap shot, c'est sûr. Mais c'est la seule phrase qui soit réfutable, le reste consistant en des généralités tellement vaseuses que l'on s'embourberait à les attaquer.

Ah non! Tu devrais plutôt imaginer la tête de ce lecteur du Monde diplomatique qui découvre que les musulmans sont économiquement plutôt libéraux :icon_up:

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